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18 novembre 2011

Sur un nuage ou presque…

Eh bien voilà, je suis rentrée à Toulouse depuis lundi soir. Le dernier jour à Paris a été très paisible et le voyage de retour également.
La reprise s’est bien passée : j’étais finalement contente de retrouver tout mon petit monde et chacun était ravi aussi, notamment en raison des chocolats délicieux que j’avais ramenés de la Capitale et qui ont fait l’unanimité.
Par contre, j’étais toujours aussi mal en point et je commençais à perdre ma voix. La nuit de mardi à mercredi a été infernale : j’ai très mal dormi à cause, notamment, d’une toux sèche vraiment éprouvante. Je suis donc allée voir le médecin le lendemain et il m’a collé un traitement de cheval ainsi qu’une journée de repos particulièrement bienvenue.
Et c’est au cours de cette journée de repos que la très heureuse nouvelle a été annoncée ! J’ai enfin été reçue à mon examen professionnel, avec la note de 16/20 ! Je suis vraiment, vraiment ravie ! Bien sûr un peu triste pour mes collègues qui n’ont pas été reçus mais sinon, je suis vraiment heureuse et même fière de moi et de mon parcours ! Je vais maintenant pouvoir élargir mes projets professionnels ainsi que personnels. On verra bien ce que cette “prise de galon” va me permettre de réaliser ! En tout cas quelle satisfaction !
Je nagerais totalement dans le bonheur si les nouvelles de Magalie étaient rassurantes mais de ce côté-là, les choses sont moins évidentes. Nous sommes toujours dans l’expectative en ce qui concerne son état de santé. Ses parents sont partis la voir et nous attendons à présent de ses nouvelles. Pas une seconde, ma nièce ne quitte mes pensées.

14 novembre 2011

Ce dimanche, il paraît que c’était la journée de la gentillesse.

Et je crois que nous l’avons magnifiquement fêtée.
Bon, au départ, c’était assez mal parti, il faut bien l’avouer. Couchée la veille avec un mal de tête féroce, je me suis réveillée avec une migraine toute aussi virulente ! On peut même dire une graine entière car j’avais tout le crâne douloureux ! J’avais également la gorge en feu. Bref, je ne me sentais pas bien du tout. J’en ai été quitte pour avaler le traitement ad hoc (des produits d’aromathérapie qui m’avaient fort bien soignée l’hiver dernier et dont j’avais racheté l’équivalent la veille, en pharmacie). Puis je n’ai eu d’autre solution que me remettre au lit avec une poche thermique bien glacée sur la tête. J’ai vraiment cru que je n’arriverais pas à démarrer. Mais j’ai pris sur moi car nous avions des choses à faire.
Comme nous n’avions pas vraiment dîné la veille ni déjeuné ce matin-là, nous sommes parties prendre un brunch dans la boulangerie attitrée de Tinky. J’adore le principe du brunch. Les week-ends ou quand je suis en vacances, j’ai tendance à me lever trop tard pour prendre un petit déjeuner convenable et je n’ai pas encore assez faim pour prendre un véritable repas. Ce principe qui permet de passer progressivement de l’un a l’autre me convient parfaitement mais j’en aurais certainement mieux profité sans ce maudit mal de tête qui n’en finissait pas de me tarauder ! J’EN AI FRANCHEMENT RAS-LE-BOL D’ETRE MALADE CHAQUE FOIS QUE JE SUIS EN VACANCES, NOM D’UN CHIEN !!!!!
Bref, après ce moment bien agréable mais qui aurait pu l’être encore plus si la santé avait été de la partie, nous nous sommes mises en route pour nous rendre chez Marylène Patou-Mathis, qui nous avait invitées, via Facebook, a venir prendre le thé dans l’appartement où elle vient d’aménager. Nous avons eu un peu de mal à le trouver car elle habite au bout du monde ou presque mais nous avons fini par y parvenir et nous avons été fort gentiment accueillies par cette éminente savante et une de ses amies, Joëlle Dautricourt une artiste graphiste sculptrice absolument charmante dont voici le site Internet. Le courant est très bien passé avec elle aussi et il n’est pas exclu que nous nous rencontrions de nouveau. Joëlle, en bonne graphiste, adore les grottes ornées mais ne connaît pas celles de mon Lot natal alors, nous avons échangé nos adresses et peut-être irons-nous un jour visiter toutes ensemble les grottes de Cougnac, Presque, La Cave, Pech Merle…
En attendant nous avons découvert l’appartement de Marylène qui lui correspond à merveille. Douillet, bien situé, empli de livres et d’objets ethniques hétéroclites et autres reproductions d’objets préhistoriques usuels, il fait presque penser à une annexe de l’Institut de Paléontologie Humaine. En tout cas, c’est un endroit chaleureux où l’on se sent bien. Assises toutes les quatre autour d’un bon thé et de macarons, chouquettes et beignets multiples, un opéra en guise de fond sonore, nous avons littéralement fait salon pendant plusieurs heures, parlant avec passion de préhistoire, d’art, de grottes ornées, de cinéma, de spiritualité… Tant et si bien que nous n’avons pas vu l’après-midi passer et que la nuit était tombée depuis longtemps quand nous avons pris congé.
Franchement quel moment fabuleux ! Qu’il est agréable et même inespéré, pour de modestes amatrices comme Tinky et moi, de pouvoir discuter avec des personnes d’une telle qualité Quand je pense que, dès le deuxième article de ce blog, j’évoquais Marylène en ces termes : “Une femme qu'il faudrait songer à béatifier tant ses travaux réhabilitent ce cher disparu (l’homme de Néanderthal) si mal connu, mal compris, injustement décrié et manquant cruellement au paysage actuel !”. J’étais loin de me douter, à l’époque, que je finirais par la rencontrer et en faire pour ainsi dire une amie ! C’est dingue comme la vie peut changer, en cinq ans !
Parfois, mon existence me sort un peu par les yeux et j’ai même par moments l’impression de tout rater mais la plupart du temps, avouons-le, je trouve ma vie franchement extraordinaire !
Tinky et moi avons fini la journée dans une bodega devant une paella d’enfer et un bon vin de Rioja pace qu’une aussi belle journée, ça se fête, franchement ! Pas d’inquiétude pour le mal de tête : il avait fini par disparaître progressivement chez Marylène. Comme quoi, un tel moment de bonheur est sans doute le meilleur des remèdes.

12 novembre 2011

Joyeux anniversaire au Mimizblog !

Eh bien voilà ! Ce blog a cinq ans aujourd’hui ! Quand j’ai commencé sa rédaction, je ne savais absolument pas dans quoi je m’embarquais, ni même de quoi j’allais parler, au juste ! Je ne pensais même pas que cette aventure électronique durerait aussi longtemps alors que l’on prédisait déjà aux blogs une durée de vie limitée !
Je reconnais que certains de mes articles ne sont pas forcément passionnants, surtout les premiers. Je ne savais trop quoi raconter, en vérité. Puis ont émergé les passions, les délires, les indignations, l’émotion… Mes articles se font plus rares mais plus ciblés. Des thématiques émergent. Certaines m’étonnent moi-même. Je ne pensais pas forcément être si concernée par certains sujets.
En tout cas, j’aime beaucoup me consacrer à ce blog. Le temps que j’y passe constitue, pour moi, une véritable bouffée d’oxygène. J’espère que ceux qui viennent consulter ces pages prennent autant de plaisir à les lire que je n’en prends à les rédiger. 
Ce cinquième anniversaire va être pour moi l’occasion de relire ce blog depuis le début, de le toiletter un peu (arranger si nécessaire la taille des polices, replacer dans les articles des photos ou des clips qui en ont disparu, repenser les libellés…), histoire de le rendre encore plus attrayant. 
En attendant, je suis toujours à Paris, chez cette brave chose de Tinky. Hier était un jour férié alors nous n’avons pas fait grand chose, d’autant qu’il faisait froid et brumeux. Dans l’après-midi, toutefois, nous sommes reparties nous balader dans le Marais et après avoir encore fait quelques boutiques (il faut que j’arrête, là, sinon je ne pourrai pas refermer ma valise !) nous sommes allées visiter un salon du chocolat qui se tenait à deux pas de là. Tinky et le chocolat, c’est une longue histoire d’amour et puis c’est le genre d’animation qu’il n’est pas désagréable de découvrir.
Nous avons donc pu voir bon nombre de produits, des variations inattendues sur l’utilisation du chocolat et des professionnels à l’œuvre tel ce chocolatier japonais (installé à Paris) en train de préparer des macarons au chocolat et à la pâte à gaufre parfumée au thé vert. 

Le salon, comme on peut le voir ci-dessous, avait attiré du monde. 
Et il était illustré par les chants et les danses d’un groupe de musiciens mexicains, le Mexique étant l’une des thématiques principales du salon. 
La soirée s’est écoulée calmement et aussi un peu tristement car les nouvelles de Magalie restent préoccupantes. D’un autre côté, elle a plutôt une bonne voix quand on l’a au téléphone alors on est tenté de penser que les médecins exagèrent ou que ça va forcément s’arranger, comme d’habitude. Nous ne savons pas du tout de quoi demain sera fait mais nous n’y pouvons rien changer alors nous tâchons de profiter de l’instant en espérant que les choses se passeront le mieux possible.
Et puis je recommence à être enrhumée. Ca devient pénible car j’en sortais à peine. Lorsque je me suis rendue chez mon médecin en octobre dernier, c’est sa remplaçante que j’ai vue et comme elle me connaissait pas elle ne m’a apparemment pas soignée avec suffisamment d’efficacité. Résultat je repique au truc et je n’ai pas passé une très bonne nuit.
J’ai pu dormir sur le matin car j’étais seule à l’appartement alors que Tinky travaillait. On s’est retrouvées en milieu de journée pour de nouvelles pérégrinations dans le Marais et de nouveaux achats plus ou moins utiles. Il faisait très beau, il y avait beaucoup de monde dans les rues et maintenant, cette journée s’achève. Nous allons sans doute la terminer à l’appartement, au calme.

11 novembre 2011

La vie continue, inexorablement…

Mardi, à peine remise de toutes les émotions préalablement relatées, j’ai pris le train en direction de la capitale histoire de passer pour la troisième fois l’examen professionnel que j’essaie d’avoir depuis environ deux ans. J’étais accompagnée par une collègue qui essaie désespérément, d’obtenir cet examen, elle aussi.
Notre voyage s’est déroulé en toute quiétude, cette collègue étant une personne aimable avec laquelle je m’entends bien. Nous nous sommes séparées à la gare Montparnasse où Tinky m’attendait et c’est sous une pluie battante que nous avons regagné son appartement ! Heureusement que la plus grande partie du trajet a été effectuée en bus !!!
Contrairement à ce que nous avions l’habitude de faire, nous ne sommes pas sorties ce soir-là. Maintenant que Tinky loge dans un endroit à peu près spacieux, il est nettement plus facile et agréable d’y passer ses soirées et il n’est plus nécessaire d’aller au restaurant pour souper confortablement. Soucieuse de ma forme et de mon plaisir, Tinky avait commandé pour nous deux un dîner japonais typique : soupe miso et superbe plateau de sushis, makis et autres sashimis sans oublier le wasabi. Un repas roboratif qui allait, à coup sûr, nous permettre de faire le plein de vitamines et d’être en forme !

Superbe plateau, n’est-ce pas ? Eh bien je peux vous garantir que nous en avons fait notre affaire !
Mon examen avait lieu le lendemain, dans l’après-midi, ce qui nous a permis de nous préparer et de nous y rendre sans stresser. Enfin, je pensais que je n’étais pas stressée mais en fait, je l’étais car j’avais la migraine ainsi que des brûlures d’estomac qui, pour leur part, perdurent alors que le mal de tête a enfin fini par s’estomper. Oui, je suis une fille très calme ! Le zen incarné !
L’examen semble s’être bien passé. J’ai attendu un peu avant mais lorsque je me suis trouvée devant le jury, j’ai pu faire mon exposé sans trop bafouiller ni me laisser avoir par la brièveté du temps imparti. Ensuite, on m'a questionnée absolument sur tout : le Master, bien sûr (tarifs, nationalité des étudiants, publicité de l’offre…), mais aussi la teneur de ma formation en tant que membre du Comité Hygiène et Sécurité, ma pratique du logiciel Dropbox, ma situation de travailleur handicapé (ils ont voulu savoir si mon poste de travail était équipé et comment je vivais cette situation), mon parcours (mes activités préalables, pourquoi je n’enseigne pas alors que j’ai suivi la formation de professeur d’anglais) et même mes passions ! En effet, j’ai mentionné sur mon CV que j’étais auteur inscrit à la Société des Gens de Lettres depuis 1996 et je leur ai donc parlé de la saga de science-fiction que j’écris à quatre mains avec Tinky. Ils ont été à mon écoute et l’ambiance était plutôt détendue et sympathique. Il n'y a aucune question à laquelle je n'ai pas su répondre. En plus, ils m'ont gardée assez longtemps contrairement aux fois précédentes et je veux y voir un bon signe. J'ai donc bon espoir mais rien n'est gagné : il y aura 14 élus pour 58 appelés. On verra bien !
Le soir venu, pour me détendre et pour fêter nos vingt-six ans d’amitié, Tinky et moi sommes allées dîner dans un bouchon lyonnais situé à deux pas de chez elle. La cuisine y était excellente mais le restau, de dimensions modestes, était envahi par une bande de copains qui fêtaient je ne sais trop quoi mais qui étaient incroyablement bruyants ! C’en était comique ! Mais un peu épuisant ! Je crois que le bruit plus le stress de la journée ont eu raison de moi : je suis tombée comme une masse dans le lit et je me suis endormie sans attendre !
Enfin, ce jeudi, la journée a été nettement plus calme ! Matinée passée à traîner puis un nouveau repas paisible à l’appartement. Tinky avait préparé une originale mais délicieuse soupe de potimarrons dans laquelle elle avait fait pocher deux œufs afin que nous ayons notre ration de protéines :

Ladite soupe en cours de cuisson. Dommage que je n’aie pu en immortaliser le parfum et le goût !


La même chose, amoureusement versée sur des croûtons de pain que nous avons patiemment laissé tremper. Un repas complet !
Nous avions ensuite prévu d’aller voir une exposition sur les Gaulois à la Cité des Sciences mais il était finalement un peu tard et nous avions quand même la flemme ! La Géode devrait attendre une fois de plus ! Nous sommes plutôt allées nous balader dans le Marais, faire quelques magasins et nous promener du côté de la place des Vosges qui est un endroit magnifique. En voici quelques clichés dont j’avoue être assez fière car ils sont vraiment jolis et simplement pris avec mon iPhone dont la version commence à dater un peu. 


Non, non, je vous rassure tout de suite : Tinky ne s’est PAS fait teindre les cheveux en bleu ! C’est juste la photo et la douce lumière de fin d’après-midi qui font cet effet !






Contrairement à ce que je croyais, j’ai mal visé et je n’ai pas photographié le numéro de la maison mais ceci est bien la maison de Dominique Strauss-Kahn !!!! Je n’ai pu résister à cette petite paparazzade !

Une vraie journée de filles que nous avons conclue en dînant dans un agréable restaurant italien. Et nous voilà de retour. Je ne sais ce que nous réserve la suite de ce séjour mais il est, pour l’instant, bien agréable.

10 novembre 2011

Que d’émotions, ces derniers temps !

Je n’ai pas été très présente sur ce blog depuis mon retour d’Argelès. Il faut dire que nous avons passé les dernières semaines à faire ce que l’on fait d’habitude en cette saison : reprise du boulot, petite visite à la famille, fleurissement des tombes…

Nous avons brièvement séjourné dans le Lot. Chez Michel, cette fois. Alain et le reste de sa famille étaient à Hendaye, auprès de Magalie qui, comme je l’avais expliqué dans l’article précédent, a fait une forte chute d’oxygénation et nous a causé les pires inquiétudes. Je dis bien les pires ! Actuellement, elle serait stabilisée mais reste très affaiblie et obligée d’utiliser des aérosols et même d’effectuer certains déplacements en fauteuil roulant pour s’économiser un peu. C’est vraiment préoccupant.

Maman, de son côté, nous a causé et nous cause encore pas mal de souci ! Elle s’est fait vacciner contre la grippe et apparemment, le vaccin ne lui a pas réussi du tout et génère chez elle une grippe qui ne s’est pas développée et provoque douleurs, fatigue et essoufflement. Quand j’ai raconté, toujours dans l’article précédent, qu’elle avait été patraque pendant notre séjour au bord de la mer, il s’agissait probablement des premiers signes de cette réaction ! Une levure dans le vaccin (?) ne lui aurait pas réussi ! Bravo, le vaccin ! On essaie de prévenir des maladies, de se soigner, et résultat, on se rend deux fois plus malades !

On a demandé à Maman de faire une radio des poumons, je l’ai regardée, et même en n’étant pas docteur, ce que j’ai observé n’était pas bien beau à voir !

J’espère que les choses vont s’arranger ! Pour Magalie comme pour Maman. Honnêtement, je me fais un peu de souci !

Et puis, cette semaine, il s’est produit une chose terrible dans mon entourage. Je ne sais pas trop pourquoi mais lundi matin, je me suis réveillée extrêmement déprimée et la dernière chose au monde que j’avais envie de faire était d’aller au boulot. Je n’avais même pas envie de voir mon lieu de travail. J’aurais presque pu en pleurer dans le bus qui m’y emmenait, comme les enfants qui ne veulent pas aller à l’école ! Or, à peine suis-je arrivée que j’ai appris la mort d’un collègue ! Mon coup de cafard était-il simplement un classique blues de lundi matin ou une terrible intuition ? Ce collègue avait certes fait un AVC il y a quelques semaines et il n’était plus tout jeune mais il avait été opéré et semblait à présent en bonne voie de guérison ! Il avait même quitté l’hôpital ! Trop tôt, peut-être ? Sa mort brutale a pris tout le monde par surprise et l’émotion était intense ce lundi.

C’est la première fois que je perds un collègue et qui plus est un collègue en plein exercice de ses fonctions. Cela fera vraiment bizarre de ne plus jamais le voir ! Quand je pense qu’il a un peu plus d’un mois, nous étions encore assis au soleil en train de deviser autour d’un café ! La vie, parfois, la mort surtout, sont bien cruelles !

18 octobre 2011

Une fugue en bord de mer (version améliorée avec plus de photos).


C'est un peu ce que nous avons fait ce week-end, Maman et moi. Vendredi, je sortais à peine d’une réunion assez lourde quand elle m’a téléphoné pour m’annoncer que notre gentille voisine Muriel nous emmenait passez le week-end à Argelès sur Mer où elle possède un petit appartement. Cette sortie aurait dû avoir lieu cet été mais pour diverses raisons, cela ne s’est pas fait et, Muriel ayant enfin un créneau libre, elle nous invitait à partir avec elle. 
J’en avais rêvé tout l’été, de séjourner en bord de mer, de me baigner, de profiter du soleil, du sable et du vent salé ! En vain ! Heureusement que j’avais eu l’occasion de faire un peu trempette lors de mon stage en Roumanie ! J’aurais donc dû bondir de joie à l’annonce de ce départ seulement voilà : je n’aime pas vraiment l’imprévu ! Soyons honnêtes : j’ai carrément horreur de ça ! Bouleverser mon emploi du temps, faire un sac de voyage en quatrième vitesse, craindre d’oublier quelque chose d’essentiel… tout cela me désorganise complètement !
Et puis passé ce premier instant de panique, je me suis dit qu’il serait quand même bien ridicule de me priver d’un moment dont j’avais rêvé tout l’été ! D’autant que nous venons de traverser une période pas franchement faste depuis la mort de ma pauvre chienne, relatée dans l’article précédent ! C’est ensuite ma nièce Magalie qui nous a causé de sacrées émotions en faisant une grosse chute d’oxygénation, il y a quelques semaines ! Heureusement, cela s’est produit pendant qu’elle se trouvait en milieu hospitalier et elle a pu être convenablement entourée et soignée à temps même si elle a été assez affaiblie par la suite ! Puis c’est une de mes tantes qui s’est cassé le fémur ! Là aussi, beaucoup de peur mais elle est plutôt bien soignée et semble se remettre progressivement. Enfin, nous avons appris la semaine dernière la mort de notre ancien médecin de famille, une personne qui a beaucoup compté pour nous car il a fait naître mes neveux et accompagné mon père dans ses derniers instants. Lui-même est mort de façon soudaine et prématurée. Il ne devait même pas avoir soixante ans. C’est triste !
Donc, après avoir appris tant de nouvelles inquiétantes ou carrément mauvaises, nous avons décidé de prendre le bonheur là où il se trouvait et de tailler la route, surtout !
L’appartement de Muriel à Argeles est un véritable petit cocon, décoré à la manière d’une cabine d’ancien paquebot. Nous sommes vraiment tombées sous le charme ! Tout, dans la décoration, évoque la mer, des poignées de portes en forme de poisson aux lavabos en forme de coquillages. Les lambris aux murs, les suspensions au plafond et les lits anciens donnent à l’endroit un aspect chaleureux et gentiment suranné. Je n’ai pas pris de photos de l’intérieur, faute de temps mais voici la vue dont nous avons pu profiter à loisirs. 
Vue sur la mer sans le zoom
Vue sur la mer avec le zoom.  

Le premier soir, nous n’avons, bien entendu pas fait grand chose si ce n’est nous installer et prendre une petite collation. Puis la nuit, l’air marin aidant, nous avons dormi comme des bébés. Du moins Muriel et moi car Maman a été un peu patraque sur le matin. C’est donc sans elle que nous avons fait, le matin, un premier petit tour d’Argelès en quête d’une pharmacie qui était déjà fermée quand nous l’avons trouvée. Nous avons néanmoins fait quelques courses puis sommes revenues pour retrouver Maman qui allait finalement mieux.
Très tôt dans l’après-midi, nous sommes parties marcher sur la plage pour notre plus grand bonheur. Il ne faut faire que quelques pas pour s’y rendre et avant d’atteindre le bord de mer, il faut longer un chemin sablonneux bordé de petites maisons ravissantes :

Et puis enfin la Grande Bleue ! 
 Il faisait un temps magnifique et la mer semblait jouer avec le ciel à qui serait le plus bleu !


Maman et Muriel : de vraies amies ! 


"Au secours ! Une vague !"    

Maman, ravie et ravissante

L’écume dans les rochers…

Méditative, sur la plage, Muriel cherchait pour nous un “oeil de Sainte Lucie”, petit coquillage censé porter bonheur. Mais elle n’en a pas trouvé. 

Alors nous avons tranquillement observé le départ de ce catamaran que les flots légèrement tempétueux ont emporté très vite vers le large. 




Ensuite, nous sommes parties faire un tour à Collioure une ville ravissante que nous avons arpentée en tous sens. Maman et moi avions déjà eu l’occasion d’y passer à l’occasion de vacances d’été, bien avant la création de ce blog (je n’aurais d’ailleurs pas cru que ce soit si ancien !) mais nous avions à peine pu profiter des merveilles de cette ville, tant les visiteurs étaient nombreux à cette époque-là ! On ne voyait rien, alors ! Pas même où on mettait les pieds ! Hors saison, nous avons pu prendre tout notre temps et tout observer sans être bousculées. C’est bien mieux !
La très belle église de Collioure dont nous avons aussi visité l’intérieur




Comme nous avions beaucoup marché, nous nous sommes arrêtées dans une crêperie où nous avons dîné en toute tranquillité et en terrasse, s’il vous plaît ! 



Là, vous croyez que j’ai l’air ravi devant ma crêpe mais en fait, les serveuses s’étaient trompées et on ne m’a pas du tout servi ce que j’avais demandé ! J’ai fait contre mauvaise fortune bon cœur car je suis coutumière du fait, en ce moment : dès que je vais dîner dehors, si je commande un truc, on me porte autre chose ! En fait, elles avaient mal compris ma commande. Je ne leur ai quand même pas fait refaire mon dessert parce que je suis bien brave et honnêtement, c’était plutôt bon ! Par ailleurs, l’esprit de cette crêperie est assez marrant ! Le comptoir, c’est carrément un petit van à l’intérieur de la salle : 
Après quoi, nous sommes paisiblement rentrées à l’appartement, constatant avec étonnement que la soirée ne faisait que commencer ! Pourtant, avec ce grand air et cette longue marche, nous étions lessivées.
Nous nous sommes installées devant la toute petite télé d’appoint de Muriel qui, par chance, adore “Médium” autant que nous. Après quoi nous sommes allées nous coucher, ravies par cette excellente journée.
Malheureusement, le lendemain matin, c’était moi qui n’étais pas très bien. Je me suis réveillée avec une migraine terrible ! Je n’avais pourtant fait que des choses très saines la veille et j’aurais donc dû me réveiller dans une forme olympique ! En même temps, je crois savoir d’où ça vient : j’ai beau adorer la mer, l’air iodé, en plus de me donner faim et de me faire éprouver une bonne et saine fatigue, m’expose toujours à un peu de migraine les premiers jours. Et comme j’avais respiré à pleins poumons la veille, je n’étais pas au mieux de ma forme ce matin-là. Heureusement, j’ai pris ce qu’il fallait (deux cachets différents pour le prix d’un puisque maintenant, on ne trouve plus de Propofan !!!) et je me suis assez vite sentie mieux.
Après le petit déjeûner, nous sommes donc parties toutes les trois, par des sentiers détournés et bucoliques qui nous ont fait tranquillement arriver à Port Argelès. 






Contrairement à ce que pourrait laisser croire le ciel incertain visible sur cette photo, le temps était absolument magnifique et même chaud ! A la faveur de cette arrière-saison exceptionnellement douce et prolongée, nous nous sommes promenées sur la jetée, avons visité quelques petits magasins, nous nous sommes fait plaisir en nous accordant quelques petits achats, puis nous avons tranquillement déjeuné de moules marinières et de frites, avant de retourner à l’appartement pour le nettoyer, le ranger et enfin (ou plutôt déjà !) partir.
Nous sommes rentrées bien tranquillement, revigorées par ce week-end vraiment reposant, convivial et dépaysant ! Nous sommes revenues chez nous complètement enchantées et rechargées à bloc avant l’arrivée de l’automne et des premiers frimas. A coup sûr nous renouvellerons cette expérience et nous la prolongerons sans doute aussi.

24 septembre 2011

Notre petite Myrtille nous a quittés !

Cela s’est passé pas plus tard que cet après-midi mais à dire vrai, nous nous y attendions depuis un bon moment déjà. En vérité, depuis l’alerte que nous avons eue en novembre dernier, nous savions que le temps passé avec notre chienne était en quelque sorte du “rab” ! Honnêtement, je ne la voyais pas perdurer dix mois de plus après cette peur qu’elle nous a faite et pourtant, il faut croire que notre vétérinaire l’a bien soignée car elle a encore vécu à nos côtés pendant tout ce temps !
Mais elle n’était plus du tout la jeune chienne fougueuse qui nous avait si longtemps côtoyées : elle était très abattue et depuis quelques temps, elle s’oubliait régulièrement dans notre appartement, ce qui n’était pas du tout dans ses habitudes. Parfois, elle tombait de sa hauteur, ses pattes se dérobant sous elle ou étant soudainement agitées de mouvements convulsifs.
Et puis ce matin, lors de sa promenade matinale avec Maman, elle s’est roulée dans l’herbe comme elle aimait à le faire et Maman a remarqué que des tumeurs absolument hideuses s’étaient développées au niveau de ses tétines et plus particulièrement de l’une d’entre elles. En novembre dernier, le vétérinaire ne nous avait pas caché que sa pancréatite avait dégénéré en cancer et qu’il y avait aussi "une tétine douteuse". Donc, nous avons rappelé son cabinet et on nous a fixé un rendez-vous pour le début de l’après-midi.
Nous y sommes allées sans nous faire trop d’illusions. J’avais même une boule au creux du ventre en me disant que c’était la dernière fois qu’elle longeait ce couloir, prenait cet ascenseur, montait dans cette voiture… La vétérinaire qui l’a auscultée, une jeune femme très gentille, nous a expliqué que tout était ulcéré, que de gros ganglions s’étaient même développés au niveau de l’aisselle et de l’aine, preuve que le cancer était généralisé. Notre pauvre chienne était extraordinairement stressée et respirait vite, de manière presque surréaliste. La vétérinaire nous a dit que son cœur était solide mais que des métastases s’étaient sans aucun doute développés dans ses poumons. Une radio pourrait nous le prouver mais ce n’était pas nécessaire. De même, la jeune femme nous a expliqué avec beaucoup de tact mais aussi beaucoup de franchise que nous pourrions, à l’aide de cortisone et de chimiothérapie, prolonger la vie de notre Myrtille mais seulement pour une semaine et sans pour autant lui éviter la souffrance. Alors nous avons pris ensemble la décision la plus difficile mais la plus appropriée qui soit.
La vétérinaire a prévu trois injections : un analgésique qui allait l’endormir un peu, un anesthésiant plus puissant et enfin une piqûre pour arrêter son cœur. La première injection devait se faire en intraveineuse dans une patte antérieure mais jamais la vétérinaire n’a réussi à piquer une des veines de Myrtille. Toutes se rompaient, comme les miennes lors de ma dernière opération chirurgicale. La jeune femme a dit que Myrtille avait “des veines de chat” et que cela prouvait qu’elle était véritablement épuisée et en fin de vie. Elle lui a donc fait la piqûre en injection intramusculaire. Notre chienne s’est calmée et a commencé à somnoler un peu mais les effets étaient plus longs qu’avec une piqûre intraveineuse. En fait, cela nous a paru terriblement long. Nous la tenions contre nous et la caressions tandis que la jeune femme parvenait enfin à poser un cathéter et lui administrait l’anesthésiant plus puissant. Nous avons encore attendu un peu puis la vétérinaire nous a annoncé avec douceur : “Elle s’est arrêtée de respirer. La troisième piqûre ne sera pas nécessaire. Elle est partie.”.
Donc, tout bien réfléchi, nous n’avons pas fait euthanasier Myrtille : elle a juste été anesthésiée et son affaiblissement général n’a fait que favoriser son départ. Myrtille s’est éteinte dans nos bras, sous nos caresses, nos baisers et en respirant notre odeur familière. Elle est morte comme elle a vécu : dans la quiétude, l’affection et la douceur. C’est une belle âme qui s’en va maintenant gambader au paradis des chiens s’il y en a un. Mais c’est aussi une sacrée page qui se tourne. Quinze ans de vie commune même si, à un moment, je l’avais laissée vivre avec Maman avant qu’on ne s’installe ensemble, parce que mon travail ne me permettait pas de m’occuper correctement d’elle. Quinze ans, ce n’est pas rien ! Ca fait une sacrée tranche d’existence !
Et à présent, nous sommes un peu désorientées dans notre appartement. Et pour l’instant, ce n’est rien ! La nouvelle est si récente qu’elle a quelque chose d’abstrait : c’est plus tard, aux heures habituelles des promenades ou quand par habitude, nous l’appellerons ou la chercherons des yeux que la douleur se fera plus rude !
Myrtille tu vas nous manquer à tous mais tu as été la meilleure des compagnes, si présente dans nos vies et si souvent évoquée sur ce blog ! Nous ne sommes pas près de t’oublier et je suis sûre que tu reviendras souvent dans nos rêves, nos pensées et même dans les lignes que j’écrirais. Lorsque je t’ai vue pour la première fois, petit chiot tout rond et attendrissant, tu t’es endormie dans mes bras. Lors des derniers moments que j’ai passés près de toi, tu t’es aussi endormie dans mes bras. La boucle est bouclée, la page tournée, le livre fermé… mais je suis sûre qu’on le rouvrira souvent, ici ou ailleurs, pour en relire les plus beaux chapitres !
Bonne route, petit chien noir ! A un de ces jours, peut-être…


Avec son copain Pilou qui était toujours avec elle mais ne l’approchait plus depuis ce matin. Elle va lui manquer aussi.


20 septembre 2011

A propos de mon précédent article…

Bon… Ma collègue m’a présenté ses excuses et je les ai acceptées bien volontiers car j’aime à croire qu’elles étaient sincères et spontanées. En effet, elle me les a envoyées dimanche à midi sur ma messagerie professionnelle. J’imagine que si elle s’est décidée à m’écrire en plein week-end, c’est qu’elle a dû, comme moi, ressasser cet affrontement déplorable pendant plusieurs jours. Malheureusement, je ne regarde jamais ma messagerie professionnelle le dimanche… ou du moins je me fais violence pour ne pas le faire ! Si je l’avais fait cette fois, je me serais épargné au moins une demi-jounée d’énervement et de rancœur inutiles ! J’aurais même pu éviter de rogner sur mon temps de sommeil en écrivant cet article rageur ! Du coup, j’ai sérieusement pensé à l’effacer puisqu’il n’avait plus lieu d’être. Mais étant donné que je considère ce blog comme une série de reproductions fidèles de ce qu’a pu être mon état d’esprit à tel ou tel moment, j’ai décidé d’assumer cet accès de mauvaise humeur et d’admettre que l’incident est clos puisque ma collègue a eu l’intelligence de se remettre en question. Moi-même, je reconnais que je n’aurais peut-être pas dû envenimer la situation en répondant à ses insultes par des menaces mais n’en parlons plus et tâchons de passer à des choses plus constructives et réjouissantes. Il y a sans doute des anecdotes plus sympathiques à raconter sur ce blog !

19 septembre 2011

Rentrée agitée.

Depuis le 29 août, date de mon retour au boulot, je n’ai pas arrêté une seconde : accueil de divers groupes d’étudiants, gestion d’arrivées tardives, de problèmes d’hébergement, de désistements de dernière minute, comptes-rendus, participation à d’innombrables réunions, implication dans plusieurs projets, formation à différents logiciels, aide ponctuelle à d’autres services, gestion des emplois du temps, des salles, du matériel, des clés, sans oublier les courriers, les courriels, le téléphone…
Je vous fais grâce des changements de programmes, des salles dont on avait demandé la réservation et qui s’avèrent occupées quant on y arrive, des collègues qui s’en prennent à vous parce qu’elles avaient besoin d’assistance, que vous êtes l’une des rares à être venues leur prêter main forte mais qu’il faut bien passer sa rogne sur quelqu’un, de la photocopieuse qui tombe en carafe quand on en a le plus besoin… même mon ordinateur de bureau s’est mis de la partie ! Il a rendu l’âme ! C’est la carte mère qui a grillé ! Décidément, il semblerait que cette année, je sois abonnée à ce genre d’incident !
Mais le comble a été atteint mercredi dernier, sur la chaîne d’inscription de mes étudiants en Master. J’ai horreur des chaînes d’inscription ! J’en avais déjà horreur quand j’étais moi-même étudiante et donc de l’autre côté du bureau ! C’est un bazar sans nom et une source de tension pas possible ! D’ailleurs, la veille au soir, je me faisais un peu de souci à la pensée de ces étudiants qui allaient défiler pour s’inscrire, de ces dossiers à vérifier, de certaines pièces qui manqueraient forcément, d’incompréhensions possibles autour des histoires de mutuelle et de sécurité sociale… puis je me suis ravisée, me rappelant que, pour ce Master, les étudiants inscrits chez nous n’étaient que sept (il y en a qui s’inscrivent dans d’autres écoles ou universités, ce Master étant cohabilité par plusieurs institutions) et que nous n’allions pas nous stresser pour sept étudiants. D’ailleurs comme il n’étaient pas nombreux, il avait été décidé qu’ils pourraient venir s’inscrire à partir de 9h et non 8h comme initialement prévu. J’ai fait tout ce qu’il fallait pour qu’ils soient au courant. Je leur ai même envoyé un petit message via mon iPhone sur Facebook où ils ont créé un petit groupe consacré à leur Master, horrifiant un peu JM et deux collègues avec qui je dînais ce soir-là et qui m’ont dit que je devrais songer à lâcher un peu ce dossier de temps en temps.
Donc, le lendemain, la chaîne d’inscription s’installe et commence. 9h, première étudiante. 9h15, deuxième étudiante… et là, plus personne ! Honnêtement, ça ne m’inquiète pas  : ils savent depuis juin dernier que les inscriptions sont prévues ce jour-là et ils ne vont pas tarder à arriver. Il est à peine 9h30. Là-dessus, une collègue assise à côté de moi commence à piquer sa crise, disant qu’elle ne va pas rester là toute la matinée, qu’elle a autre chose à faire et que si ça doit se passer comme ça, elle va partir… etc… Je lui fais posément remarquer qu’elle n’est pas la seule à avoir du travail, qu’il était prévu de longue date que nous passerions la matinée sur cette chaîne d’inscription et que personnellement, j’avais pris mes dispositions pour cela. D’ailleurs, à raison d’un quart d’heure par étudiant, nous n’avons absolument pas perdu de temps, mais si elle ne veut pas rester, elle est libre : on se débrouillera sans elle. Sur ces entrefaites, une autre collègue à qui on ne demandait rien (la même qui avait râlé contre moi parce que j’étais une des rares à être venue l’aider une semaine plus tôt !) commence à relayer les protestations de la précédente en commençant par l’habituelle litanie : “Ce-que-tu-ne-comprends-pas-Mireille-c’est-que-nous-on-a-beaucoup-de-travail “, exactement comme si les autres n’en avaient aucun ! Alors là, je me suis levée, énervée leur répondant qu’il n’y avait pas qu’elles qui bossaient dans cette maison et que puisqu’elles étaient débordées au point de ne pas pouvoir patienter cinq minutes, j’allais voir dans le foyer, en face, ou peut-être devant mon bureau, si des étudiants ne s’y trouveraient pas. Après tout peut-être avaient-ils mal compris la consigne, la plupart d’entre eux n’étant pas francophones ! Et au moment où j’allais me mettre en route pour sortir, j’entends distinctement la première râleuse marmonner “Il faudrait peut-être se sortir les doigts du cul de temps en temps !”. Comme je vous l’écris ! Textuellement !
Alors là, mon sang n’a fait qu’un tour ! Je lui ai répondu que si elle continuait comme ça c’est sur sa figure que mes doigts allaient finir et non là où elle disait ! Et de rappeler au passage à ces deux collègues que j’étais toujours disponible pour elles alors que de mon côté, je ne pouvais rien leur demander ! Le temps que je fasse un tour dans mon bureau, que je parle à deux-trois collègues de ce qui venait de se produire et que je revienne sans avoir vu un étudiant, ces deux personnes “absolument débordées” avaient fermé la chaîne d’inscription qui se retrouvait reportée à l’après-midi ! Génial ! Mon groupe d’étudiants allait être mêlé à plusieurs autres et les choses se passeraient nettement plus lentement que si nous nous étions donné la peine de les attendre un peu ! En prime, cela allait leur faire rater une partie des cours prévue l’après-midi ! Mais impossible de faire entendre raison à ces deux bourriques ! Tandis que la première allait pleurnicher chez la sous-directrice, la seconde me prenait à part avec un air pincé pour me demander par quel biais j’avais prévenu les étudiants de la tenue de cette chaîne d’inscription. Je lui ai expliqué que c’était par courriers, par mails et par affichage. Et elle, de me répondre, l’air triomphant et accusateur : “Par Facebook ! Je le sais : c’est une étudiante qui me l’a dit !”. Je lui ai rétorqué, vraiment furieuse, que l’avertissement par Facebook n’était que la cerise sur le gâteau, une précaution supplémentaire que j’avais cru bon de prendre depuis chez moi après avoir respecté la procédure d’usage ! J’ai ajouté que je n’étais quand même pas idiote au point de diffuser des informations de cette importance sur Facebook uniquement, que c’était juste une piqûre de rappel et que si le fait de travailler depuis chez moi devait être si mal interprété, c’était très simple : JE NE TRAVAILLERAI PLUS DEPUIS CHEZ MOI !
Réponse de la collègue : “Mais tu prends tout mal, aujourd’hui !”. Un peu, que je le prends mal ! J’ai terminé l’année dernière avec 96 heures sup’ et depuis le 1er septembre, j’en ai accumulé une douzaine d’autres ! Je ne pourrai jamais rattraper tout ça ! On m’a collé ce dossier dans les mains en me disant que puisque je parlais anglais, je serais chargée de l’accueil de ces étudiants étrangers ! Résultat, je m’occupe absolument de TOUT ! Ca va de la configuration des salles aux jurys d’examens en passant par les contrats de vacation des intervenants ! Pas du tout ce qu’on m’avait annoncé ! Je le fais quand même parce que c’est intéressant, que mes études d’anglais me servent enfin et que le contact avec les étudiants est enrichissant ! Je donne le meilleur de moi-même pour ce dossier dont je découvre chaque jour un nouvel aspect alors que je travaille dessus depuis moins d’un an ! Je ne ménage pas ma peine, je suis toujours disponible et tout ça pour quoi ? Pour qu’on m’insulte comme on ne m’a jamais insultée de toute ma vie ??? Passe encore sur la vulgarité de l’expression !  Ce qui m’a énervée bien plus que l’expression grossière, c’est le “peut-être” et le “de temps en temps” qui l’encadraient ! Preuve que non seulement cette fille me prend pour une fainéante mais elle en est persuadée depuis longtemps ! Je me demande de quel droit elle se permet d’émettre des jugements pareils à mon sujet ! Que sait-elle de moi ? Nous travaillons dans le même service mais nous n’avons jamais bossé ensemble à proprement parler ! Et encore heureux, finalement ! Des gens caractériels comme ça, je m’en passe ! Je suis vraiment furieuse ! Ce n’est pas la première fois qu’elle se montre agressive à mon égard : il y a quelques années, elle m’avait fait la tête pendant plus de quatre mois et je n’ai jamais su pourquoi. J’ai bien ma petite idée sur le sujet : je n’avais pas fait une grève à laquelle elle tenait ! Mais bon : je venais d’être embauchée, j’avais des choses à payer et puis zut ! Il s’agit de MA vie ! Et là, elle recommence ! Elle me fait la tête et m’ignore alors que c’est moi qui ai été insultée, et de quelle façon ! Il faut dire que, de mon côté, je ne lui fais pas de grands discours non plus ! Je prends même un chemin plus long pour me rendre dans mon bureau histoire de ne plus passer devant le sien ! Non que j’aie peur d’elle mais je ne veux même plus la voir ! D’aucuns diront que ce n’est pas une attitude très adulte mais pour l’instant, je suis encore trop remontée ! Je préfère éviter tout risque de nouveau clash !
D’un autre côté c’est dommage : j’ai aussi eu de bons moments avec cette collègue. On a souvent eu de longues discussions très intéressantes sur des films qu’on a toutes deux aimés ou sur nos amis les chats. On était allées voir un jour une expo sur la gastronomie médiévale et une fois on était même allées voir Tété en concert et on avait passé une super soirée ! Mais là, je ne suis pas du tout disposée à accepter son attitude de la semaine dernière ! Je VEUX des excuses ! On ne me parle pas comme ça ! Je ne suis pas un défouloir ! Si je n’avais pas fait mon boulot correctement, si j’avais quelque chose à me reprocher, je pourrais peut-être accepter la critique pour peu qu’elle soit formulée autrement. Mais en prime je n’ai rien fait de travers ! Les étudiants sont bel et bien venus mais, pensant qu’ils avaient la matinée pour s’inscrire (après tout, c’est ainsi que les choses s’étaient passées l’an dernier !), ils ne se sont pas affolés ont été bien étonnés de trouver porte close et bien sûr, c’est l’image de l’Ecole qui est une fois de plus écornée et nous sommes ridicules !
Et moi je suis furax ! Vraiment furax ! A coup sûr, je ne vais pas laisser passer ça ! Un autre collègue m’a fait savoir que cette fille était “un peu triste de sa réaction” mais je lui ai répondu que je n’étais pas du tout prête à passer l’éponge là-dessus et que si j’allais la voir pour l’instant, je ne ferais que manifester une hypocrisie dont je n’étais pas coutumière ! Et puis il ne manquerait plus que ce soit moi qui fasse le premier pas ! Il ne faudrait pas que ce soit moi qui m’excuse, tant qu’on y est ? Hors de question ! J’ai fait le dos rond pendant trop longtemps et devant trop de gens ! Je ne suis plus du genre à tendre l’autre joue, ça suffit ! Terminé ! Stop !
Et qu’on se le dise !

13 septembre 2011

Sébastien Tellier influence !

Rares sont les personnes de mon entourage à comprendre mon engouement pour Sébastien Tellier.
La plupart des gens que je connais n’en ont carrément jamais entendu parler et les autres  ne voient en lui qu’une anecdote dans le paysage musical français : “celui qui a représenté la France à l’Eurovision il y a quelques années !” (avec l’air de penser qu’il n’a jamais rien fait d’autre ni avant ni après).  La faute à qui ? Aux radios et aux télés qui préfèrent nous passer en boucle les “œuvres” d’interprètes formatés au lieu de donner à cet artiste la place qu’il mérite.
Reste le cas des irréductibles réfractaires qui, sans jamais avoir écouté un seul de ses disques, ni être capables de citer un seul titre, n’ont pas la bouche assez grande pour émettre des critiques négatives et des propos ironiques sur le sujet. Vous expliquez à un d’entre eux, qui aime bien Daft Punk, que Sébastien a travaillé sur son album “Sexuality” avec un des membres du célèbre duo masqué ? On vous répond que même un membre de Daft Punk peut faire une erreur ! Vous faites remarquer que la musique de Sébastien est utilisée en fond sonore d’une pub ? On vous répond que ce n’est pas ça qui va donner davantage envie d’acheter le produit ! Vous évoquez sur Facebook la tournée qu’il va faire en Australie ? On vous répond, même si ce n’est pas vrai, que l’avantage, avec l’Australie, c’est que la tournée sera vite faite ! Et tout à l’avenant ! Vous prouvez à ces gens, par A + B + C que ce garçon a du succès dans le monde entier rien à faire ! Ils ne voudront pas l’admettre ! Comme dit l’adage : nul n’est prophète en son pays !
Et pourtant ! Si ces gens savaient combien de reportages, de documentaires, de films (“Narco”,”Lost in Translation” et le grand succès actuel “La guerre est déclarée”) sont illustrés par sa musique, ils seraient vraiment surpris !
Et quand on n’utilise pas sa musique ou ses clips, on s’en inspire. Ce soir, par exemple, j’ai découvert cette publicité :
Et maintenant, venez me dire qu’il n’y a pas une ressemblance frappante avec le clip illustrant la chanson “Look” de Sébastien Tellier dont j’avais sans nul doute déjà parlé dans ce blog :

D’après ce que j’ai pu lire sur Internet, la musique de la publicité est produite par Acid Washed, autre très bon duo Electro qui a signé chez Record Makers la maison de disque de Sébasten Tellier ! Alors qu’on ne vienne pas me parler de hasard ! Et qu’on assume, surtout, en accordant à Sébastien la place qu’il mérite dans les médias !

12 septembre 2011

On a tous en nous quelque chose du 11 septembre 2001.

Ce dimanche 11 septembre 2011 s’achève, bien plus paisiblement qu’on n’aurait pu le craindre. On ne sait pas encore de quoi demain sera fait mais on sait tous exactement ce qu’on faisait il y a dix ans de ça.
J’étais encore sans emploi et je passais alors pas mal de temps avec ma mère dans la maison familiale. En tout cas, ce jour-là, je m’y trouvais. Je venais de regarder sur Canal + un film intitulé “La légende du pianiste sur l’océan”, œuvre que je n’ai plus jamais revue et qui, pour moi, restera éternellement associée aux événements qui allaient suivre. Une fois le film terminé, j’ai commencé à zapper sans grande conviction histoire de voir s’il y avait quelque chose d’intéressant à regarder sur les cinq autres chaînes. Eh oui ! Nous n’avions pas la TNT, à l’époque… Mon Dieu, j’ai l’impression de parler de temps préhistoriques ! Toujours est-il qu’en zappant sur TF1, je suis tombée sur des images de chaos : sirènes hurlants, gens affolés criant et courant en tous sens, murs effondrés, fumée…. Et en bas de l’écran, un titre : “Attentats aux Etats Unis”. Un journaliste a alors mentionné le World Trade Center et je me suis dit “Il serait temps qu’ils se réveillent ! Il y a un bon moment qu’ils ont eu lieu, les attentats contre le World Trade Center !”.  Et je suis passée sur France 2, pensant sincèrement qu’il s’agissait d’une rétrospective et qu’on venait nous reparler, je ne savais trop pourquoi, des attentats de 1993. Seulement voilà : en passant sur France 2, je suis tombée sur les mêmes images d’apocalypse et de désolation. Même chose sur France 3. Je ne sais plus exactement à quel moment j’ai su que des avions de ligne s’étaient encastrés dans les tours jumelles ni à quel moment j’ai commencé à voir ces dernières se consumer. Ce dont je me souviens très bien, c’est que j’ai ouvert la fenêtre et appelé Maman qui était en train de discuter avec une voisine devant le portail. “Monte vite ! ai-je lancé, Je crois qu’il se passe quelque chose de très grave aux Etats Unis.”. Maman est montée et notre voisine est partie chez elle, voir de quoi il retournait. Nous avons passé le reste de l’après-midi scotchées devant l’écran, découvrant, incrédules, ce qui s’était passé et ce qui se produisait encore ! Nous avons vu et revu jusqu’à la nausée les images des avions s’écrasant contre les tours. Images que je ne remettrai pas dans ce blog. Elles sont horribles et tout le monde les connaît. Dans notre salon, le téléphone n’arrêtait pas de sonner : nos proches voulaient savoir si nous savions…
Et comme on le fait tout le temps chez nous quand survient un évènement important, heureux ou malheureux, nous nous sommes tous retrouvés, le soir venu, dans la maison qui nous a vus grandir. Nous avons improvisé un repas tout en commentant les images que diffusait en boucle le téléviseur, installé en bout de table comme quelque sinistre invité supplémentaire. Ma nièce Manue, encore lycéenne, s’inquiétait car elle était censée avoir un contrôle d’Histoire le lendemain et elle avait prévu de réviser. Son père lui a répondu que l’Histoire était en train de se dérouler en direct sous ses yeux et que si son prof était intelligent, le contrôle n’aurait pas lieu et le cours serait consacré à cette actualité. Et effectivement, la suite des évènements devait lui donner raison ! De son côté, Alexandre, encore tout petit, n’arrêtait pas d’empiler des cubes et de les renverser avec un avion miniature qu’il serrait dans sa main. Peut-être une façon comme une autre, pour lui, d’exorciser son angoisse…
Ensuite est arrivé tout ce qui est arrivé : une guerre inutile en Irak, une brouille tout aussi inutile entre des pays jadis alliés, la montée en flèche du conservatisme, du communautarisme, de la religion, du fanatisme et du politiquement correct… Autant dire que cette journée a radicalement changé la face du monde et n’en a pas fait quelque chose de bien joli ! Même certains de mes proches ont montré un visage étonnant en s’égarant dans des théories du complot que je trouve assez délirantes ! On peut se poser des questions sur ce qu’on nous a dit ou pas, montré ou pas ! Mais je ne pense pas que l’on puisse imaginer qu’un pays soit intégralement mauvais au point de s’attaquer lui-même et sacrifier ses propres citoyens pour des intérêts financiers ! On peut se poser des questions et éprouver de la méfiance à l’égard des politiciens et des chefs de guerre mais je ne pense pas qu’on puisse éprouver autre chose que de la compassion pour les civils qui ont vécu cet enfer et le vivent parfois encore au travers de maladies et de séquelles diverses, même dix ans après.
D’une certaine façon, je me demande où ils sont passés, ces dix ans ! Tout ça paraît encore si terriblement actuel. On a l’impression que c’était hier. Et pourtant, j’en ai fait, des choses au cours de ces dix ans : j’ai trouvé un emploi stable et valorisant, j’ai déménagé trois fois, j’ai subi deux lourdes opérations chirurgicales, j’ai dû faire le deuil de pas mal de rêves,  j’ai vu partir des êtres chers, je suis devenue grand-tante, autour de moi des couples se sont faits et défaits, j’ai perdu un chat, j’en ai adopté deux autres, je suis devenue accro à Internet, j’ai crée deux blogs, j’ai sillonné l’Europe, j’ai lu plein de bouquins, j’ai vu plein de films, plein de concerts, j’ai croisé la route de gens exceptionnels, je me suis fait des amis (beaucoup) et des ennemis (un peu), je suis devenue fan à lier d’un être qui rend malgré tout le monde plus joli… en un mot la Terre a tourné, la vie à continué. Et si tout va bien, elle continuera longtemps. J’aimerais simplement qu’elle redevienne un peu comme ce qu’elle était avant cette date fatidique.

24 août 2011

Nuits d’été agitées…

Bon, je crois qu’il faut se faire une raison ! Entre les livraisons de marchandises chez le boucher ou dans les restaurants voisins, le ramassage des poubelles et la préparation du marché, il est totalement illusoire d’espérer dormir dans la nuit du lundi au mardi quand on habite mon quartier !
En particulier au beau milieu de l’été, saison où l’on dort les fenêtres ouvertes et le store relevé parce qu’on est en pleine canicule et que le seul moment où on est censé respirer un peu d’air frais, c’est justement la nuit !
Vous me direz que je n’ai qu’à installer un climatiseur dans ma chambre et fermer la fenêtre. Sauf que j’ai horreur des clims, quelles qu’elles soient et puis bon ! Mine de rien, je suis une rurale, moi ! J’ai toujours dormi les fenêtres ouvertes en été ! Simplement jusqu’à présent j’ai habité soit la campagne, soit dans des quartiers un peu plus calmes !
Car si le bruit culmine pendant la nuit du lundi au mardi, il ne s’y l’imite pas ! A tout ce que je viens de décrire, il faut rajouter les habitants de l’immeuble d’en face qui ont eu aussi chaud que vous la journée et qui vont passer la nuit à discuter ou jouer bruyamment au tarot sur leur terrasse voire à s’interpeler dans la rue ! En juin dernier, un couple à même fait l’amour soit sur sa terrasse soit dans une chambre aux fenêtres ouvertes, je ne sais pas trop mais ce dont je suis sûre, c’est que tout le quartier a profité de l’animation sonore ! Le tableau sera complet si je mentionne aussi la contribution de nos amis les conducteurs : longs crissements de pneus de voitures qui se font la course, véhicules transformés en boîtes de nuits ambulantes dont on entend l’autoradio (hyper-basses réglées à leur maximum, ça va de soi !) avant d’en entendre le moteur et bien sûr, claquements de portières multiples et divers et même de temps en temps, un petit coup de klaxon en guise de cerise sur le gâteau.
Alors que faire ? Porter plainte ? Contre qui ? Les bouchers et restaurateurs du coin sont des gens sympathiques que je ne veux pas empêcher de travailler. J’aime bien faire le marché avec ma mère le mardi matin et elle m’a  fait bien plaisir en me disant que c’était un bonheur pour elle aussi de partager ce moment avec moi, alors on ne va pas râler non plus ! Et je ne peux quand même pas attraper au lasso les conducteurs indélicats. Reste les voisins d’en face. Ceux-là m’ont mal habituée cette année car ils étaient presque tous partis en vacances et du coup, il n’y avait presque pas de bruit dans le quartier cet été. On se serait même cru dans une ville fantôme mais pour moi qui ai grandi à la campagne, ce silence était vraiment agréable ! Mais bon… Je ne fais pas partie des enquiquineurs et des empêcheurs de vivre en rond ! Je peux supporter aussi la rumeur de la ville tant qu’elle reste une rumeur et non cette foire à laquelle nous avons eu droit cette nuit ! Je n’ai pas pu fermer l’œil et du coup, j’ai dormi tout l’après-midi donc maintenant, je n’ai plus sommeil ! Quand je pense que je voulais me réhabituer à des horaires un tant soit peu raisonnables avant la reprise, c’est réussi !
En prime, le chantier situé en face de chez moi vient de se remettre en route après un mois d’interruption ! On construit de nouveaux immeubles en tous points identiques à ceux qui se trouvent déjà de l’autre côté de la rue. Non content de nous amener encore plus de voisins et donc encore plus de bruit, ils vont complètement nous boucher la vue ! Tout ceci est un peu déprimant. L’approche de la rentrée n’arrange rien ! En attendant, on a du bruit pendant la journée en plus d’en avoir pendant la nuit ! Encore que j’exagère un peu : à l’heure où j’écris ces lignes, tout est très calme mais pour combien de temps ?

21 août 2011

Mika, “Elle me dit” : enfin le clip !

On avait annoncé sa sortie pour le mardi 16 août et on ne nous avait pas menti ! Mardi dernier, à la première heure, le clip du dernier tube de Mika était en ligne. J’aurais pu en parler plus tôt simplement il fallait que j’en finisse avec mes autres récits de vacances.
Honnêtement, le clip très attendu de “Elle me dit” est assez déconcertant puisque… on n’y voit pas du tout Mika ! On le guette pendant toute la vidéo mais non, rien, nada ! Pas même une micro-seconde d’apparition !
Passé ce premier moment de dépit, il est temps de revoir le clip et de se demander si on l’aime ou pas. Et moi, franchement, j’adhère ! C’est frais, joyeux, acidulé, gentiment ironique, kitsch et déjanté. C’est également fédérateur puisque toutes les générations y sont représentées. D’ailleurs, c’est exactement ce qui se passe dans les concerts de Mika où le public est constitué de gens de toutes sortes et de tous âges : ça va de la tête blonde à la tête blanche ! C’est positif et foldingue, malgré des paroles pas si légères qu’il n’y paraît ! Sans oublier la présence de la somptueuse Fanny Ardant en guest-star, excusez du peu !
Et puis pour ceux qui sont vraiment déçus de ne pas voir Mika dans le clip, tout n’est pas vraiment perdu : il nous a quand même gratifiés de ces petits bonus dans lesquels il nous présente, en français, la chanson, la vidéo et les titres qui l’ont influencé. A regarder en boucle, autant que le clip !

20 août 2011

Bzzz, bzzz, bzzz…

C’est le bruit que produisent les besogneuses petites abeilles et il fallait l’être, besogneux, pour remettre tout en place dans le local après cette jolie fête, tout en accueillant les pèlerins du jour.

C’est aussi, malheureusement, le bruit que produisent les guêpes et nous en étions envahis, ce jour-là. Nous avons pris mille précautions pour les éloigner ou les piéger car personne n’aime recevoir des piqûres d’insectes et surtout pas Alain qui y est très fortement allergique. Or, comble de malchance, il les attire comme s’il était en miel ou en sucre et malgré tous nos efforts, il s’est quand même fait avoir en fin d’après-midi ! Il faut quand même reconnaître qu’il n’a pas de chance ! Michel s’est donc proposé de l’emmener aux urgences où il a été rapidement pris en main étant donné son état de santé. Heureusement, plus de peur que de mal et il a pu rentrer chez lui en fin de soirée. Du coup, Michel a également dormi sur place. Maman était contente ! Il y avait bien longtemps qu’elle n’avait pas eu la totalité de sa progéniture réunie sous le même toit pour une nuit entière !

A cause de cet imprévu de taille, nos plans ont quelque peu été changés. En effet, ma nièce Emmanuelle nous avait tous invités à “arroser” la maison que Sébastien et elle viennent de faire construire à quelques mètres à peine de chez ses parents. L’apéro dinatoire a donc été remis au lendemain, après une nouvelle journée passée au local des Hospitaliers. En tout cas, je suis fière et heureuse pour ma nièce et sa petite famille : ils se sont aménagé un véritable petit nid d’amour de toute beauté ! Franchement, ça donne envie ! Quant à Maëlys, elle est toujours aussi irrésistible ! Et quelle vivacité !

Le lundi s’est également déroulé au local ainsi que le mardi matin. Quelques rencontres sympathiques mais bon… en ce qui me concerne, ça va un moment, quand même ! Je n’arrive pas bien à comprendre quel plaisir mes frères ont à s’y rendre tous les jours ! Moi, je finis toujours par y trouver le temps très long !

L’après-midi, enfin nous sommes reparties pour Toulouse. Il y avait bien assez d’Hospitaliers pour accueillir les pèlerins et quand on est trop nombreux, même avec la meilleure volonté, les uns finissent toujours par marcher dans les plate-bandes des autres. Et puis il fallait bien rentrer pour s’occuper de nos chats. Sans compter que nous aspirions quand même à retrouver notre petit rythme tranquille et bien à nous ! Donc, nous avons remis le cap sur Toulouse ! Au revoir, Lot ! A la prochaine, mais je ne sais pas quand !

18 août 2011

Préparatifs et déroulement de la fête occitane.

Météo France ne s’était pas trompée : en cette matinée du vendredi 5 août, il tombait des cordes, il faisait gris et presque froid ! Nouvelle source de stress car la chute de trombes d’eau n’est pas vraiment ce qui se fait de mieux pour une fête à la campagne.
Nous sommes donc partis au local et pendant qu’Alain (toujours assez mal en point) allait chercher mon neveu Alexandre, qui prendrait également part à l’organisation de la fête, Maman, Magalie et moi avons commencé à tout mettre en place pour que la soirée puisse se dérouler à l’intérieur et non sous les arbres, comme initialement imaginé.
La consigne donnée par Alain était simple : pas de pèlerin, marcheur ou autre visiteur dans le local ce jour-là ! Nous étions censées préparer l’intérieur pour une soirée festive et il n’était pas utile que des gens en chaussures de marche crottées viennent tout salir. Simplement voilà : ils ont commencé à arriver, les pèlerins ! D’abord un par un, puis par deux, puis par grappes de quatre ou cinq ! Et ni Maman ni moi ne voyions comment nous pouvions nous tenir bien à l’abri tandis qu’ils mangeaient pitoyablement leur petite collation sous une pluie battante ! Ce n’est pas l’idée que je me fais de l’accueil et de l’hospitalité.  Donc nous en avons laissé entrer un, puis deux, puis trois… et c’est vrai qu’au final ils étaient vingt à trente dans la salle quand mon frère est revenu. Et même s’ils avaient pris soin d’enlever leurs chaussures de marche et rangé leurs sacs à dos dans l’entrée, de l’eau avait quand même coulé de leurs vêtements jusque sur le sol et oui, effectivement la salle était… eh bien, très sale ! Du coup, le frangin était quand même assez furax que nous n’ayons pas appliqué sa consigne mais franchement, comment aurions-nous pu agir autrement ?
C’est donc dans une ambiance très légèrement tendue (euphémisme du siècle !) que se sont poursuivis les aménagements, nettoyages et autres préparatifs pour cette fichue fête ! Heureusement, dans l’après-midi, le soleil s’est décidé à se lever et la température s’est progressivement élevée jusqu’à devenir très agréable.
Et puis, dans les points positifs, il y avait aussi la présence de notre Alexandre ! Non seulement il a prêté main forte à son oncle avec beaucoup de serviabilité et d’efficacité, mais en plus, il s’est chargé de mettre l’ambiance en nous faisant bien rire ! Un vrai petit homme, cet Alex ! 
 

Alexandre, préposé au gonflage des ballons décoratifs, ici avec une petite voisine

Quoi de meilleur que le gonfleur pour se donner un peu d’air frais ?
La décoration était vraiment très bien pensée. Outre ces ballons jaunes ou rouges et décorés de la croix occitane, des fanions : 

 Et au final, une salle bien jolie et bien propre en dépit des incidents matinaux : 

Des photos de cette soirée et des tables bien remplies vous attendent sur la page Facebook de la Confrérie.
N’empêche, la punition était rude pour avoir laissé rentrer des pèlerins trempés le matin ! Maman au mitard (ici avec Joëlle !) Hihihi !
L’ambiance était assurée par le groupe Sèm de Caors qui tire son nom du proverbe cadurcien : “Sèm de Caors, n'avèm pas paur !” autrement dit “Nous sommes de Cahors, nous n’avons pas peur !”. Eh oui, il ne faut pas oublier que le cadurcien est teigneux et descend des Cadourques, une tribu gauloise qui ne s’en laissait pas compter ! Mais revenons à nos moutons (à nos gigots d’agneau grillés, en l’occurrence !) : 
Composé de trois garçons fort sympathiques (et nettement plus “dans le vent” qu’on ne pourrait l’imaginer, a priori !) le groupe Sèm de Caors se spécialise dans la musique traditionnelle occitane.

Ils ont commencé à jouer sous les arbres, à l’heure de l’apéritif tandis qu’arrivaient tranquillement l’ensemble des convives. 
De fidèles Hospitaliers au taquet pour servir l’apéro. De gauche à droite Corinne (la seule Hospitalière a avoir fait le Chemin de Saint Jacques), Michel, Alexandre, Maman et Minet (je ne connais même pas son véritable prénom !)
Ils nous ont régalés de chansons occitanes dont certaines que j’avais apprises lorsque je participais à l’atelier de chant occitan proposé sur mon lieu de travail. Je me suis donc fait une joie de pousser un peu la chansonnette avec eux, ce qui leur a fait bien plaisir, je crois. 
Ici en train de chanter avec Maman
Puis ils sont rentrés pour continuer à “mettre le feu” pendant le repas qui était délicieux et qui s’est terminé par quelques farandoles endiablées autour des tables !
Bref une fête très réussie dont nous avons un peu accouché dans la douleur mais qui restera, je pense, un bon souvenir pour ceux qui y ont participé.