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28 juin 2011

Vacances dans le Morvan et ses alentours. Jour 5 : une journée entre sel et ciel, suite.

Les Fontaines Salées de Saint Père sous Vézelay constituent à elles seules un site remarquable, car susceptible de nous éclairer sur la vie quotidienne à diverses époques.
Tour à tour témoins de l’incroyable ingéniosité des hommes du Néolithique qui avaient trouvé le moyen de capter cette eau salée à l’aide d’énormes troncs évidés faisant office de cuvelages et toujours visibles à ce jour, sanctuaire gaulois puis thermes gallo-romains dont les prestigieux vestiges en disent long sur le raffinement et le génie architectural des gens de cette époque, elles furent aussi victimes de la cupidité des hommes qui les enfouirent au XVIII° siècle afin d’empêcher le petit peuple d’utiliser cette eau salée gratuite pour éviter de s’acquitter de la gabelle ! Un beau gâchis, en vérité !
Reste un vaste site à ciel ouvert, un ilôt de verdure et de vieilles pierres, un endroit hors du temps, très bucolique, très apaisant et fort agréable à visiter. Un très bon souvenir. 

















Épatantes, ces briques rondes.












Pour l’eau salée et gazeuse, c’est là que ça se passe !



Pas très jojo mais toujours actif !

Un de ces fameux cuvelages.
Maman prend la pose parmi les puits

 Je l’ai goûtée, cette eau : elle est effectivement salée et je l’ai même trouvée un peu soufrée ! Pas terrible au palais ! Mais la visite, elle, valait vraiment le coup !

25 juin 2011

Vacances dans le Morvan et ses alentours. Jour 5 : une journée entre ciel et sel.

Ce mercredi 8 juin, nous avons décidé de mettre le cap sur la ville de Vézelay dont on nous avait vanté la beauté et franchement, nous n’avons pas été déçus, même si nous avons eu un peu froid. Cette ville, qui aurait abrité des reliques de Sainte Marie-Madeleine (reliques finalement très controversées au fil des siècles !) est construite au sommet d’une colline et bien que nous soyons au début du mois de juin, nous n’avons pas été épargnés par des rafales de vent glacé. J’ai aimé cet endroit grouillant de monde pour son côté médiéval, ses ruelles étroites, ses bâtisses solides et sombres et surtout sa magnifique basilique, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Basilique Sainte Marie-Madeleine de Vézelay





Après ces visites, nous sommes allés déjeuner dans une petite auberge charmante. Alain avait opté pour un bœuf bourguignon qu’on lui a servi dans une petite cocotte et même si je ne suis pas portée sur les mets en sauce, j’ai regretté de n’avoir pas fait le même choix tant son plat sentait bon ! Mais j’avoue qu’avec mon poulet à la moutarde de Dijon, je ne m’en suis pas si mal sortie ! 

Revigorés par ces calories bienvenues, nous avons mis le cap sur Saint Père ou plus exactement Saint Père sous Vézelay, village ravissant, connu pour son église gothique que nous avons visitée alors qu’un organiste fort aimable y exerçait son art. 

Eglise Notre Dame

Nef et chœur
Vitrail en rosace

Des vacances vraiment en odeur de sainteté, me direz-vous ! Pas seulement ! Car Saint Père est aussi célèbre pour ses Fontaines Salées, un prestigieux site gallo-romain. Mais j’en parlerai dans un autre billet car j’ai pris beaucoup de photos et cet article deviendrait alors beaucoup trop long.

23 juin 2011

Vacances dans le Morvan et ses alentours. Jour 3 et 4 : des arbres, des vaches, des oiseaux, des pierres et de l’eau.

Le lundi suivant, nous n’avons honnêtement pas fait grand chose ! En cause, un temps pluvieux, des courses à faire (déjà !) et surtout une bonne grosse flemme après avoir tant roulé . Nous nous sommes quand même un peu promenés l’après-midi, profitant du retour du soleil, mangeant une glace ici, buvant un pot tranquille là. Nous avons eu tout le loisir d’observer la très belle nature morvandelle, ses arbres verts, ses troupeaux de vaches charolaises paissant tranquillement dans de vastes près, et ses petits hirondelles que la présence de l’homme n’effraie pas.


 Le mardi fut une journée bien plus active. Nous avons commencé par aller pique-niquer sur le Mont Beuvray, encore un endroit où la Nature est magnifiquement préservée. A chaque pas, on s’attendrait à voir surgir un elfe, un troll… ou peut-être tout simplement une tribu de bons vieux Néanderthaliens !


Il ne fait aucun doute que nos préhistorique préférés ont dû fouler le sol de cette région accueillante et encore giboyeuse aujourd’hui (nous avons à plusieurs reprises aperçu des chevreuils lors de ce séjour). Mais c’est par la présence de nombreux sites gallo-romains que ce coin de France se distingue. Parmi eux, le remarquable site de Bibracte que nous sommes également allés visiter.




Quel point de vue !
















Maquette des bâtiments tels qu’ils étaient à l’époque

Maison renfermant une exposition sur les fouilles archéologiques
Après cette enrichissante visite, nous avons fait un tour dans la ville voisine d’Autun (Augustodunum pour les Romains, s’il vous plaît !), une très jolie cité. Puis ce fut une balade aux abords du lac des Settons : 


 Pour conclure, nous sommes allés dîner dans un petit restaurant modeste mais bien meilleur que celui tenté le jour de notre arrivée, puis ce fut le retour au mobil-home, quelques parties de Trivial Pursuit pour changer un peu du Scrabble et enfin un repos bien mérité.

22 juin 2011

Vacances dans le Morvan et ses alentours. Jour 2 : revoir Beaune.

Ce dimanche-là, il faisait très beau. Nous avons donc décidé de nous balader toute la journée. Après un pique-nique sous les arbres et au-dessus d’un théâtre de verdure, 
nous avons décidé de mettre le cap sur Beaune, une ville que j’aime beaucoup pour y avoir séjourné pendant un mois il y a une dizaine d’années. 

En fait, j’ai fait plus qu’y séjourner ! J’ai carrément failli m’y installer. C’était au terme de ma formation pour devenir prof d’anglais. Après ma période de stages et d’apprentissage du métier, j’avais été tenue de choisir plusieurs lycées agricoles dans lesquels je souhaiterais être affectée. Comme je ne conduis pas, mes choix s’étaient portés sur des établissements périurbains parmi lesquels le lycée viticole de Beaune. Et c’est précisément vers celui-ci - le onzième sur une liste de douze ! – que j’ai été envoyée en vue d’y commencer ma carrière d’enseignante. J’étais un peu inquiète au départ car je ne connaissais absolument pas la Côte d’Or mais très vite, je me suis plue dans cette ville magnifique et dans ce lycée où les collègues s’avéraient très accueillants. Malheureusement, après à peine quelques jours passés sur place, j’apprenais que mon année de formation n’avait pas été concluante  selon les examinateurs et que je n’étais pas titularisée ni même autorisée à redoubler ! Une déception terrible pour moi, d’une part parce qu’il s’agissait de mon premier véritable échec (et le plus cuisant à ce jour encore !) mais aussi parce que je n’allais finalement pas faire ma vie dans cet endroit que j’avais très vite appris à aimer. Tout de même obligée de terminer mon stage, j’ai eu largement le temps d’arpenter en tous sens cette ville et ses merveilles, notamment les fameux Hospices de Beaune que j’ai été ravie de revoir et de faire découvrir ou redécouvrir aux membres de ma famille… et qui ont aussi leur site Internet, je viens de le découvrir ! 

Maman, en admiration devant la magnificence des Hospices, de leurs clochetons et de leurs toitures de tuiles vernies et multicolores.


Les célèbres alcôves dans lesquelles reposaient les malades.







Le puits.

Ma belle-soeur Joëlle, très concentrée. Je crois qu’elle ne s’est même pas rendu compte que je la photographiais. En tout cas, comme elle travaille en milieu hospitalier, elle a été passionnée par le contenu des vitrines qui montraient des ustensiles utilisés pour soigner les gens et dont l’aspect paraît aujourd’hui singulièrement barbare ! D’autres, étonnamment, n’auraient pas changé tant que ça, d’après elle !


Reconstitutions de religieuses et de malades. 


Assez terrifiante, cette manière de se débarrasser de déchets parmi lesquels de tristes restes humains avaient peut-être leur place !!! Protégée par une vitre, la rivière coule littéralement sous les pieds des visiteurs.



Joëlle, Maman… et Floppy devant le puits à souhaits.
Petite anecdote : normalement, les chiens ne sont pas admis dans le site à moins d’être portés dans un petit sac prévu à cet effet. Nous n’en avions pas : Maman a donc glissé notre micro-chien dans son propre sac à main et non content de s’être montré d’une sagesse exemplaire, il n’a fait absolument aucun dégât ! Un super petit chien vraiment très attachant qui est vite devenu la mascotte de notre voyage et s’est avéré d’une très agréable compagnie. 

En tout cas, j’ai vraiment été très heureuse de revoir tous ces endroits, dix ans jour pour jour après y avoir longuement séjourné. Ce grand détour avait été fait pour moi et j’y ai vraiment été très sensible.