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21 novembre 2010

Chien noir, peur bleue.

L’autre source de grand stress, actuellement, s’avère être la santé de ma chienne Myrtille.

Cette photo a été prise chez mon frère Alain lors d’un très agréable séjour en début de mois. Elle parait déjà un peu abattue sur ce cliché et on notera la légère crispation de sa patte avant droite. Malgré cela nous ne nous étonnions pas outre mesure de la trouver un peu moins fringante qu’elle ne l’était au cours de ses jeunes années. Myrtille va tout de même sur ses quatorze ans, ce qui est assez exceptionnel pour un labrador et il n’y avait rien d’extraordinaire à ce qu’elle entende moins, mange moins, boitille un peu, se couche et se lève avec moins d’aisance ou dorme plus que de raison.
Cependant, les choses se sont précipitées au cours de la journée du 11 novembre. Ce n’était déjà pas un jour de congé bien agréable pour moi vu que je l’avais presque entièrement passé en compagnie de ma bonne vieille copine la migraine. Mais la santé de Myrtille n’était pas au diapason non plus. Elle a commencé à régurgiter systématiquement tout ce qu’elle mangeait. Plusieurs fois, en début de semaine, elle avait déjà fait, dans l’appartement, un autre genre de saletés qu’il n’est pas nécessaire de détailler ici. Ceci n’était pas du tout dans ses habitudes. Myrtille a toujours été un chien très propre. Il n’a même pas été particulièrement difficile de l’éduquer sur ce point précis. Tout cela n’était pas normal. Les choses ont empiré le soir quand elle s’est mise à vomir de la bile en quantité industrielle. Même chose le lendemain matin. Elle respirait en prime très vite et sa truffe était chaude.
Ne faisant pas le pont, j’ai dû compter sur Maman pour qu’elle l’emmène chez le vétérinaire pendant que je travaillais. Elle y a passé pas moins de deux heures. L’équipe vétérinaire, craignant un cancer du pancréas, lui a fait subir tout une batterie de tests au terme desquels une pancréatite aigüe a été diagnostiquée. Ils ont décidé de garder Myrtille cinq jours en observation. Je suis allée la voir le soir-même, franchement pas sûre de la ramener un jour à la maison.
Mais au cours de son séjour en clinique vétérinaire, Myrtille a été parfaitement soignée et elle s’est progressivement remise de ses soucis de santé, conquérant au passage tout le personnel vétérinaire, par sa gentillesse et sa douceur.
Tant et si bien qu’ils nous l’ont finalement rendue au bout de quatre jours au lieu de cinq. Le retour dans l’appartement n’a toutefois pas été des plus brillants : l’état de santé de Myrtille était vraiment en dents de scie. Un jour elle paraissait convalescente, le lendemain, on l’aurait crue mourante. Elle peinait à tenir debout sur le carrelage, ne mangeait pas et buvait à peine. Signe également alarmant, les chats, d’ordinaire très proches d’elle, semblaient refuser de l’approcher. Je me suis demandé un temps si le vétérinaire ne nous l’avait pas rendue pour qu’elle meure en paix parmi les siens.
Cependant, il nous avait aussi donné des antibiotiques à lui administrer ainsi que de la nourriture diététique. Nous avons appliqué le traitement à la lettre et au fil des jours, le rétablissement de Myrtille s’est poursuivi. Elle reste une chienne fragile qui mange très peu mais elle se relève spontanément, remarche dans l’appartement sans tomber, sa truffe est fraiche, sa respiration moins saccadée et les chats reviennent vers elle. Comble du progrès, alors qu’elle arrivait à peine à marcher, elle a réussi ce matin à faire ce que nous appelons “une roulette”, c’est à dire qu’elle s’est roulée dans l’herbe comme elle a toujours aimé le faire, chose à laquelle elle ne se risquait plus depuis longtemps !
Ne nous leurrons pas : Myrtille reste une chienne malade (une pancréatite ne se résorbe pas en deux temps trois mouvements) et elle reste aussi un vieux chien. Elle remonte tout doucement cette pente mais rien ne dit qu’elle sera un jour complètement guérie. Donc, pour l’instant, nous sommes rassurées mais nous ne voulons pas nous bercer d’illusions. Nous profitons de l’instant. On verra bien ce qui va se passer dans les prochaines semaines. Néanmoins, le fait qu’elle se soit sortie d’une telle crise (consécutive, selon le vétérinaire, à un nouvel empoisonnement ou aux effets délétère du premier dont j’avais parlé dans ce précédent article) me laisse parfois penser que j’ai adopté “le chien qui valait trois milliards”' !

Elle est sacrément solide, cette Myrtille ! Mais elle a surtout été très bien soignée et très entourée. Y compris par notre famille et nos amis qui n’étaient pas géographiquement proches de nous et qui nous ont souvent demandé des nouvelles, rassurées en encouragées. Encore merci à tous ! 

18 novembre 2010

C’est arrivé près de chez moi.

Nous vivons en ce moment une période pour le moins agitée. J’ai en effet pas mal de choses à raconter à commencer par ce fait divers particulièrement atroce survenu dans la commune où je vis et à l'issue malheureusement tragique ! Tout le monde, ici, est assez bouleversé par ce drame terrible, d’autant qu’il semble dû à la plus abjecte bêtise humaine, ceci dit sans vouloir relayer des rumeurs !
En plus, je vois très bien qui était cette pauvre fille ! Il se trouve que l’ai côtoyée dans le cadre de ma profession  ! La malheureuse était, en effet, une étudiante inscrite dans un des Masters proposés par l’Ecole où je travaille ! Pas le Master anglophone dont je m’occupe plus particulièrement mais un Master dans lequel j’avais été indirectement impliquée puisque j’avais organisé, en avril dernier, le séminaire consacré à sa mise en oeuvre ! C’est un des premiers dossiers que j’aie eu à gérer après la fin de mon congé de maladie.
Et cette infortunée Julie était venue dans mon bureau pour demander des renseignements à JM au sujet d’un stage ! Je la revois très nettement ! Je ne la connaissais pas plus que ça mais savoir que je l’ai côtoyée quelques jours à peine avant qu’elle ne périsse de cette façon si horrible, (de la façon que je redoute le plus au monde !),  me dire qu’elle avait encore tant de projets et qu’elle était si motivée et surtout si jeune… franchement ça me choque et ça me glace le sang ! Après de telles nouvelles, on se dit que nos petites tracasseries personnelles ne pèsent pas bien lourd ! La vie peut être sacrément cruelle, par moments ! Je ne veux pas sombrer dans quelque surinvestissement affectif ou une empathie qui serait très exagérée puisque je n’ai fait que croiser Julie une fois mais enfin tout de même, ça fait réfléchir, tout ça ! Toute ma sympathie et mes condoléances à ses proches si jamais ils me lisent.

07 novembre 2010

“Elle s’appelait Sarah”’

Je suis allée voir ce film hier avec Maman et JM qui, pour une fois, ne passait pas le week-end dans sa (magnifique) Corrèze natale et avait une forte envie de cinéma. En vérité, il voulait aller voir “Ao” et ça ne m’aurait pas fâchée de le revoir mais ce film ne passe pas à Toulouse, cette semaine.
Honnêtement, je n’avais pas très envie de sortir, hier. J’aurais préféré “cocooner” tranquillement chez moi : cette entrée dans l’hiver me met sur les rotules et, comme je l’ai dit dernièrement à Sophie, si j’étais un ours, j’hibernerais volontiers ! D’un autre côté, sortir un peu de sa coquille ne peut pas faire de mal. Je me suis donc fait violence et faute d’Ao, nous avons opté pour ce film dont nous avions tous entendu le plus grand bien. Et en prime, j’aime beaucoup l’actrice principale, Kristin Scott Thomas. Je l’aime depuis qu’elle a joué aux côtés de Prince dans Under The Cherry Moon.
Mais ici, l’ambiance est toute différente. L’actrice y tient le rôle de Julia, journaliste américaine qui réalise un reportage sur la rafle du Vel’ d’Hiv’. Au cours de son enquête, elle découvre que l’appartement dont  sa belle-famille française est propriétaire depuis soixante ans et dans lequel elle s’apprête à s’installer avec son époux (Vincent Lindon, impeccable de sobriété, comme toujours) a appartenu à une famille juive déportée. Craignant que ses proches n’aient été mêlés à l’innommable, Julia va se lancer corps et âme dans une enquête complexe et bouleversante dont nul ne sortira totalement indemne… pas même le spectateur.
Ce film est magnifique, poignant mais attention : certains moments sont éprouvants, limite insoutenables ! Ames sensibles, n’oubliez surtout pas vos mouchoirs et apprêtez-vous à vous crocheter parfois de tous vos doigts dans les confortables fauteuils rouges du ciné  ! Mais n’allez pas croire pour autant que l’intrigue se contente de jouer sur la corde sensible et les émotions faciles. Le scénario vous embarque, vous laisse croire trois ou quatre fois que vous avez tout compris mais vous en êtes toujours pour vos frais, jusqu’au dénouement.
Au final, un film dont on ne ressort pas totalement intact et qui vous hante bien après que les lumières de la salle obscure se soient rallumées.

06 novembre 2010

Mais comment voulez-vous faire les choses sérieusement, dans ces conditions ?

En ce moment, tout va plus ou moins de travers. Tout fonctionne, cependant, mais un peu bizarrement.
D’abord il y a ces blocus qui perdurent : il y a surtout les blocus annoncés qui n’ont finalement pas lieu et les blocus imprévus qui nous surprennent au petit matin, nous empêchant d’entrer sur notre lieu de travail ou rendant l’accès de ce dernier pour le moins difficile. Le tout fait que l’on part au boulot le matin en se disant qu’on ne pourra peut-être même pas aller bosser… en l’espérant peut-être même secrètement.
Quoique non ! J’ai du boulot jusque par-dessus la tête depuis que je pilote ce Master. Comme je l’ai dit précédemment, j’hérite de ce lourd dossier sans pour autant avoir été soulagée de ceux que je gérais préalablement. Autant dire que mes journées sont bien remplies ! Il est loin le temps où j’arrivais à jeter un œil sur Internet entre deux dossiers ! Maintenant, j’ai l’impression de traiter tous les dossiers en même temps, ce qui n’est d’ailleurs pas forcément le cas ! L’ensemble est intéressant mais j’ai souvent peur de ne pas parvenir à tout assumer. Jusqu’à présent, les choses se sont plutôt bien passées mais les lecteurs assidus de ce blog, s’il y en a, savent avec quelle facilité je peux douter de moi !
Du coup, même mes vacances, je n’arrive pas à les prendre sérieusement ! J’ai rogné d’un jour mes congés de Toussaint en raison d’une urgence sur ce fichu Master ! Je ne le regrette pas mais ce n’est pas ainsi que je vais réussir à rattraper toutes mes heures sup’ que je dois écouler avant la fin de l’année ! Pour y parvenir, il faudrait que je me mette à travailler seulement six heures par jour et que je prenne mes congés de Noël dès le début du mois de décembre. Evidemment, c’est impossible ! A partir du mois de décembre, je serai totalement seule pour gérer le Master. Pour l’instant, j’y travaille encore avec la personne en charge de ce dossier mais en décembre, elle sera partie. Et en prime, il y aura encore plein d’examens à superviser !
Et comme si cela ne suffisait pas, la Crise nous touche de plein fouet : notre école compte quatre chaudières et il n’y en a plus que deux qui marchent. Résultat, nous travaillons dans des bureaux qui seraient de véritables congélateurs s’il faisait une véritable température de novembre mais heureusement, le temps est encore doux. La nature a du bon, parfois !
Reste la musique et notamment la chorale qui est un moyen parfait pour se défouler. Sauf que les chansons sur lesquelles nous travaillons en ce moment sont tout de même assez difficiles à chanter parce que trop… comiques ! D’une part, nous avons commencé à travailler ceci, qui est assez connu :

Et c’est au pupitre des sopranos, dont je fais partie, qu’il appartient de rythmer la reprise à grand renforts de bruits de gallinacées ! On ne rit pas ! Le pire, est que le résultat est plutôt réussi quand on assemble toutes les voix mais je défie quiconque de rester sérieux au cours des premières répétitions.
Plus redoutable encore est ce titre que nous commençons à bien maîtriser mais qui nous aura fait rire plutôt deux fois qu’une. Je ne connaissais pas du tout mais j’adore : c’est excellent ! Dommage, je n’ai pas trouvé de clip et c’est bien regrettable car la chanson est enregistrée en public et l’audience a l’air de s’amuser follement. On y perd sans doute beaucoup  en ne voyant rien mais les paroles valent leur pesant d’or.
Et en plus, si j’ai bien compris, Les Ptits T’hommes, joyeux interprètes de ce petit délire sont des Toulousains ! Nous sommes vraiment les meilleurs !!!