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30 juin 2009

Mimi’zanthropie.

J’écris ces quelques lignes depuis le train qui me ramène de Paris où je me suis rendue, malgré tout. J’ai trouvé un espace de travail confortable pour m’installer avec mon ordinateur et faire ma geek tranquillement. Malheureusement, pas moyen de me connecter même si un réseau gratuit existe. Tant pis ! Ce message partira plus tard. Quand j’aurai regagné le fond de mon lit. 

J’ai été bien absente, ces derniers temps. Non, je n’avais pas attrapé la grippe A ! J’y ai pourtant presque cru, à un moment ! Je me suis en effet arrangée pour m’enrhumer en plein début d’été ! Rien de plus désagréable que ça ! Mon médecin s’est posé les mêmes questions que moi et a fait toutes les vérifications nécessaires. Il faut dire que le lycée toulousain mis en quarantaine n’est pas si loin de chez moi ! Mais j’avais trop peu de fièvre pour que ce soit cette maudite grippe. Juste une bonne crève. Voilà ce qu’on y gagne, à dormir avec la fenêtre ouverte ! Je me suis quand même retrouvée avec un traitement de cheval au bout duquel je ne suis pas encore arrivée. Lamentable !

Mais mon silence est surtout dû à un sévère manque d’inspiration pour rédiger des articles de blog. D’inspiration mais pas de sujets ! Ah ça non ! J’avais beaucoup de choses à raconter mais ne savais comment les formuler ! En vérité, je couvais, en plus de mon rhume, une grosse colère contre les gens en général. Au point de songer à transformer le nom de ce blog en… Mimi’zanthropie ! 

Commençons déjà par ce qu’il m’est arrivé avec une collègue déléguée syndicale, au boulot, à peine trois jours après que je sois revenue de Lettonie. J’étais en train de bosser tranquillement avec JM quand cette furie fait irruption dans mon bureau et commence à entreprendre mon supérieur sur je ne sais trop quelle émission ou reportage politique passé à la télé la veille. Puis, alors qu’elle n’avait pas encore fait cas de moi, avait débarqué dans mon bureau sans frapper à la porte, sans y être invitée et sans même dire bonjour, elle se tourne vers moi et me balance sèchement, de sa voix tonitruante : “Et toi, tu as regardé ?”. Moi qui rentrais à peine du fin-fond de l’Europe, qui ne savais même pas qu’il y avait une émission politique la veille et qui d’ailleurs, les regarde assez peu car la plupart du temps, tout ça n’est que verbiage et effets d’annonces, selon moi, je lui réponds tranquillement que non. Et la voilà qui part littéralement en vrille et se met à me hurler dessus qu’”il faut regarder ce genre de programmes et que ce n’est pas quand on sera en dictature qu’il faudra se rendre compte que la politique, c’est important” !. Ceux qui lisent mon blog auront sans doute deviné que je ne suis pas spécialement du bord de ceux qui nous gouvernent mais de là à parler de dictature, tout de même, il ne faut pas exagérer ! Et puis surtout, je n’aime pas qu’on me prenne bille en tête comme ça et surtout pas de bon matin. Je lui ai répondu que je faisais ce que je voulais chez moi et que si je ne voulais pas d’une dictature en France, je ne la voulais pas davantage dans mon bureau ! Alors là, que n’ai-je pas dit ? Je me suis fait répondre que “par les temps qui courent, il faut se serrer les coudes au lieu de sortir des conneries pareilles” ce à quoi je n’ai pas manqué de répondre que je ne lui avais rien demandé et qu’elle était venue m’agresser sans raison. Elle en a alors appelé aux “valeurs de mai 68” dont je devais “bien me foutre” et comme elle m’avait franchement énervée, je lui ai répondu qu’effectivement, je m’en foutais royalement vu qu’à l’époque, j’étais au berceau. Ce n’est probablement pas la meilleure répartie de ma vie mais au moins ai-je réussi à la faire partir de mon bureau en pestant ! Si elle avait insisté, je n’aurais pas hésité à en remettre une couche en disant que les plus gros bourgeois et autres pleins-de-fric n’étaient autres que les plus virulents soixante-huitards d’autrefois ! Ce n’est pas forcément ce que je pense mais on ne vient pas m’agresser impunément comme ça ! Non mais c’est quoi, ça ? Le soviétisme, j’en reviens et je vois quels ravages à pu causer cette tentative de formatage des masses ! Ce n’est pas pour supporter qu’une espèce d’apparatchik remontée comme une pendule surgisse dans mon bureau tel un taureau dans l’arène et se mette à m’engueuler parce que je n’ai pas regardé ce qu’il fallait à la télé ! Je ne me suis pas syndiquée pour me faire sermonner comme une gamine ni pour qu’une “petite mère des peuples” me dicte ma conduite et me dise ce que je dois faire de mes soirées ou pas ! J’envisage donc très sérieusement de quitter ce syndicat ! Déjà, il y a eu des élections et je n’ai pas voté pour eux ! Cette mentalité ne passera pas par moi ! Je ne fraie pas avec des ayatollahs ! Non mais des fois ! 

Autre raison de basculer dans la Mimizanthropie : dernièrement, c’était la fête à Castanet Tolosan, la bourgade où je vis. Je vous ferai grâce de la traditionnelle bagarre entre villes rivales : j’ai eu le plaisir d’apprendre que les jeunes de Saint-Orens et ceux de Ramonville, deux villages voisins, ne peuvent pas se voir entre eux. Et comme Castanet se trouve entre les deux, c’est là qu’ils viennent tous les ans régler leurs comptes pendant la fête. Nous avons donc eu tout le loisir d’observer une centaine de jeunes abrutis s’affronter sous nos fenêtres dans un déchaînement de violence tout de même bien canalisé par la police municipale. Consternant ! Saint-Orens/Ramonville ! Vous parlez d’une frontière, vous ! Il paraît que ça a toujours été comme ça et qu’on ne peut le résoudre ! Sachant cela, comment espérer que l’on vienne un jour à bout du conflit israélo-palestinien, je vous le demande ? 

Mais ce qui m’a le plus choquée s’est déroulé le lundi suivant quand Maman, une voisine et moi-même sommes allées voir le traditionnel feu d’artifice tiré le dernier soir de la fête. Après avoir péniblement atteint le milieu du parc, derrière la mairie, passant parmi des gens qui nous bousculaient sans vergogne sans s’excuser (et en osant même protester et s’en prendre à nous !), nous avons commencé à attendre. La plupart des spectateurs, pourtant assez jeunes, étaient assis, voire carrément vautrés dans l’herbe. Pas question d’en faire autant pour Maman qui vient d’être malade, ni pour notre voisine qui a une prothèse de hanche. Et comme je les accompagnais, je n’allais pas m’asseoir non plus : je préférais rester à leur niveau. Eh bien, alors que le feu d’artifice n’avait MÊME PAS commencé, des exclamations, protestations et même des ordres ont commencé à fuser de toutes parts ! Et il fallait voir comment c’était formulé ! “ASSIS !!!”, “POUSSEZ-VOUS !!!!”, “ASSIIIIIIIIIIIIIS !”. Un “s’il vous plaît” ou un “merci” doit sans doute écorcher la bouche ! Au bout d’un moment, de guerre lasse, je me suis retournée et leur ai fait remarquer qu’on ne pouvait en aucun cas boucher la vue car ce n’était pas un spectacle sur scène ou sur écran mais un feu d’artifice qui allait monter dans les airs et qu’ils n’avaient qu’à lever la tête ou se lever eux-mêmes pour mieux voir : ils avaient l’air suffisamment en forme pour ça ! Il y a bien eu d’autres protestations mais finalement, tous ces mauvais coucheurs se sont fatigués avant nous ! Ah, mais !

Dernière anecdote exaspérante : dans le cadre de mon travail, on a installé dans mon bureau un prototype d’ordinateur conçu pour les personnes très malvoyantes afin que je le teste à titre expérimental et donne ensuite mon avis. Les choses sont bien claires, il s’agit SEULEMENT d’un matériel d’étude que je ne vais pas garder. Je fais juste le cobaye pendant quelques jours. Il va de soi que cet engin énorme ne passe pas inaperçu et suscite la curiosité de nombreux collègues. Eh bien, si certains, croyant qu’on s’est enfin décidé à aménager mon poste, se montrent sincèrement ravis, d’autres sont étonnés, voire méfiants ! Ils ont l’air de se demander ce qu’est ce gros machin et pourquoi, j’ai ça, MOI, dans mon bureau ! Pis ! JM lui-même, ce cher JM que je considère plus comme un ami que comme un chef, fait montre d’une hostilité non feinte vis à vis de cet appareil qui, selon lui, ressemble surtout à une chaise électrique ! Il faut dire qu’il n’est pas particulièrement marié à l’informatique mais de là à se réjouir ouvertement et pousser des soupirs de soulagement ostensible quand j’explique que cet objet ne va pas rester là, il exagère ! Il a même eu l’air de me dire, l’autre jour, que mon bureau ne désemplissait pas depuis l’installation de cet ordi et que cela me distrayait de mon travail ! Ce à quoi je me suis empressée de répondre que mon boulot ne se limitait pas à la rédaction de convention ni au suivi de la formation mais que j’étais AUSSI censée m’intéresser aux aménagements de postes des personnes handicapées ! Le “dossier handicap” est même ma principale mission, dans cette école… Normalement !  D’accord, je trouve les autres aspects de mon travail extrêmement intéressants et j’admets que le “dossier handicap” me pèse parfois car il me ramène à ma propre situation mais justement ! J’ai beau être miro comme dix taupes et préposée à l’aménagement des postes DES AUTRES, je n’ai JAMAIS demandé ne serait-ce qu’une lampe pour améliorer l’installation de mon propre bureau ! J’ai récupéré la lampe de quelqu’un qui partait ! Ah, si ! J’ai demandé une loupe, une fois, l’ai obtenue et m’en contente parfaitement. Il est vrai que le gros ordi, trop perfectionné, me désorganise un peu. C’est pourquoi je  teste cet engin mais NE VEUX PAS le garder ! C’est marrant, tout de même ! On dirait que JM est JALOUX de cet ordinateur, comme mon chat Céleste l’est de mon propre PC : quand j’écris, le soir, au lit, il me bouscule, se couche sur le clavier, me mordille la main, miaule,  se frotte la tête contre l’angle de l’écran comme pour te dire “Pendant que tu t’occupes de cet objet carré, tu ne fais pas cas de moi !”. Céleste et JM, même combat ? Auquel cas, c’est Céleste qui sort vainqueur car ce n’est qu’un chat et il n’est pas censé avoir conscience de tout ! 

En attendant, voilà où j’en suis ! Un peu écœurée par le genre humain, je l’avoue ! Ah, que ne puis-je conduire et vivre paisiblement dans une maison isolée au milieu des bois parmi les chiens et les chats, loin du bruit, de la fureur, de la mesquinerie et parfois de la méchanceté pure et simple…

Je crois qu’en vérité, j’ai tout simplement besoin de vacances ! Certes, je viens de passer un week-end à Paris mais il n'était pas forcément reposant. J’y reviendrai dans un prochain article.

16 juin 2009

Quand ça ne doit pas arriver, ça n’arrive pas, c’est tout !

Avec tout le temps que j’ai passé à finaliser et narrer le voyage en Lettonie, je n’ai guère eu le temps de m’attarder sur des choses plus légères qui, pourtant, me tiennent à coeur. Me fendent le coeur, plutôt ! 

Il se trouve que depuis plusieurs semaines, j’avais été mise au courant par Mika lui-même, via son Twitter, d’une possible tournée acoustique en Europe. 

Il va de soi que j’en étais plus que ravie ! Je ne sais pas si j’ai eu l’occasion de le dire ici mais j’ai toujours trouvé les chansons de Mika suffisamment jolies et riches pour supporter d’être livrées à leur public en “simple” version acoustique. Certains titres connus sont déjà disponibles sur disque en “piano-voix” et je dois avouer que même si les versions de l’album sont très bien orchestrées, j’ai un petit faible pour ces interprétations épurées. J’étais donc vraiment à l’affut des dates de la tournée, espérant vraiment aller applaudir ce phénomène une sixième fois. 

Hélas ! Trois fois hélas ! Lorsque, le 7 mai, j’ai enfin pu découvrir les dates, je me suis rendu compte, à ma grande horreur, que, d’une part, il n’y avait que des passages à Paris, rien en Province et qu’en prime, les deux soirées programmées les 11 et 12 juin n’étaient pas compatibles avec mon emploi du temps. 

En effet, depuis plusieurs mois déjà, JM nous avait invitées, Maman, Monique et moi, à venir passer le week-end du 12 au 14 juin dans sa maison de famille en Corrèze. Décemment, je ne pouvais lui faire faux bond, même pour mon cher Mika ! Ce n’est pas le genre de chose qu’on fait. Du moins c’est mon avis. J’ai bien vaguement tenté d’en toucher un mot à JM mais il m’a fait remarquer que j’avais déjà vu Mika plusieurs fois en concert, de toute façon et je n’ai pas insisté. 

Je me suis donc résolue à laisser filer l’occasion d’assister au concert de mes rêves, le plus dur étant de lire, sur les divers forums, Twitter, Facebook et autres, les arguments joyeux des autres fans qui relataient avec force détails leurs préparatifs pour assister à une de ces représentations, voire les deux ! Mais bon, je me disais que je devais me consoler avec l’idée du week-end corrézien qui m’attendait et que, finalement, l’amitié de mes collègues valait aussi la peine qu’on se déplace pour elle et qu’on fasse un petit sacrifice !

Eh bien devinez quoi ? Le fameux week-end a été annulé au dernier moment ! Pourquoi ? Parce que Monique voyait débarquer chez elle des amis qu’elle n’avait pas revus depuis longtemps !!!!!!!!!!!! Là, je dois dire que je l’avais mauvaise ! J’avais eu des scrupules, sacrifié quelque chose qui me tenait à cœur pour prouver mon amitié à des collègues et voilà comment le destin m’en remerciait !

Bien sûr, j’aurais peut-être eu quelques heures, voire quelques jours pour organiser mon déplacement à Paris mais je n’avais pris aucune disposition : pas de places, pas de congés posés, pas de tickets de train… Adieux concerts acoustiques de Mika au Cirque d’Hiver ! Une petite salle intime comme je les aime, en plus ! Adieu ! Vous m’aurez bien fait rêver… Pour rien !

De toute façon, même si j’avais pu me débrouiller pour y aller, acheter la place de concert et tout, ç’aurait été encore pire car j’aurais QUAND MEME dû annuler au dernier moment ! Eh oui ! Comme je dis dans le titre de ce blog “quand ça ne doit pas arriver, ça n’arrive pas, c’est tout !”. 

En effet, depuis le début de la semaine, Maman se plaignait de douleurs dans la poitrine. Au départ, elle ne s’est pas trop méfiée, pensant que quelque chose “ne passait pas” puis, après une très mauvaise nuit, elle s’est décidée à consulter, sur mes conseils…. et s’est retrouvée illico-presto aux urgences en centre-ville ! Le médecin m’a appelée au boulot ! Il craignait un début d’embolie pulmonaire ! Vous voyez bien que, même si j’avais tenté de partir à Paris, j’aurais dû revenir précipitamment ! Et par ailleurs, il était manifestement écrit quelque part que ce week-end en Corrèze ne devait pas se faire non plus ! Avec ou sans les amis intempestifs de Monique, le sort en était jeté !

Bref, JM, à défaut de m’emmener dans sa maison de famille, m’a conduite aux urgences et la longue attente a commencé. (Oui, parce qu’on appelle ce service “les Urgences” mais on y passe son temps à attendre, en fait !). Je n’étais pas sans inquiétude ! Une embolie pulmonaire ? On a enterré un de mes médecins à cause de ça alors, c’est vous dire ! 

Mais finalement, les examens ont démontré qu’il ne s’agissait pas de ça. Pas de phlébite non plus, pas de caillot, rien au cœur, rien au foie… Au final, il s’agirait vraisemblablement de problèmes digestifs et gastriques mais il ne faut guère s’en étonner. Maman a toujours été délicate de ce côté-là ! Ajoutez à cela le fait qu’elle soit stressée par tout ce qui arrive autour de nous en ce moment, qu’elle ait très mal dans le dos et prenne régulièrement des anti-inflammatoires, tout ça est logique. Elle est rentrée vendredi dans la journée et semble bien se porter mais devra subir d’autres examens le mois prochain. Rien de spécialement alarmant, apparemment mais c’est ennuyeux. 

De mon côté, j’avais peut-être déniché un moyen de (presque) me consoler d’avoir loupé Mika en acoustique au Cirque d’Hiver. Dans le cadre d’un festival nommé Under le Louvre ou se mêlent art, happenings et mode, un concert devait être donné à l’Olympia. Quatre groupes ou artistes parmi lesquels… ce cher Sébastien Tellier ! 

Il va de soi que je me suis empressée d’acheter les billets, comptant bien y inviter Tinky ! Il se trouve que j’étais censée assister à une réunion à Paris le 30 juin. Las ! Le vent a commencé à tourner quand JM m’a fait savoir qu’il serait plus constructif que j’assiste à une autre réunion sur Toulouse et effectivement, j’étais d’accord avec lui vu les contenus. Mais il m’a quand même donné la possibilité d’avoir mon vendredi 26 et mon lundi 29 juin pour que je puisse passer mon week-end à Paris. Il peut ! Je croule sous les heures supplémentaires ! 

N’empêche ! Je commençais à m’inquiéter en lisant ici et là que Sébastien annulait d’abord sa participation au festival de Dour en Belgique. Puis au Main Square à Arras… Motif officiel : ses musiciens ne sont pas disponibles ! Ils seraient mobilisés par l’enregistrement du nouvel album de Norah Jones ! J’espérais tout de même que, même s’il n’avait pas de musiciens, il nous donnerait un concert en acoustique (lui aussi !) ou en “simple” piano-voix. Une ambiance à la “Sessions”. Une salle comme l’Olympia devait bien convenir pour ce genre de prestation ! Je le lui ai même suggéré sur son MySpace, tout en restant consciente du peu d’influence qu’un grain de sable comme moi peut avoir sur un artiste pareil ! Ceci m’a d’ailleurs été confirmé cette après-midi : le concert a toujours lieu mais Sébastien n’y participera pas ! Il sera remplacé au pied levé par Mlle K !!!!! J’avais la possibilité de me rendre au concert quand même ou de me faire rembourser, option que j’ai préférée, d’autant qu’il s’agissait de places “debout orchestre” ! 

Franchement, je suis trop déçue et triste ! En plus, je suis inquiète. J’espère bien que c’est UNIQUEMENT une histoire de musiciens absents qui justifie toutes ces annulations et qu’il n’y a pas autre chose de plus préoccupant lié à l’état de santé de notre ami barbu ! C’est que j’ai vu de quelle manière il se malmenait lui-même et j’en ai même parlé sur ce blog ! 

Je suis vraiment peinée ! Le louper, c’est une chose ! Tout le monde peut avoir des problèmes de logistique ou de santé ! Louper Mika, c’est une chose aussi ! Comme m’a dit Michel, mon frère, “Dans la vie, on ne peut pas toujours faire ce qu’on veut !” (Oui, merci, j’avais remarqué !) mais louper LES DEUX coup sur coup, alors là c’est beaucoup et je dirais même que c’est trop ! Je suis complètement déprimée ! Je n’ai vraiment pas de bol avec les concerts, cette année ! J’aurais bien aimé voir Sliimy en mai dernier, aussi, mais comme personne, autour de moi, ne semble particulièrement l’apprécier, je n’ai même pas pris la peine de m’acheter une place et de demander à y être véhiculée ! Ça aussi, c’est pénible ! Les joies d’être miro et de ne pouvoir se déplacer sans solliciter quelqu’un d’autre ! 

Non vraiment, je n’ai pas de chance ! Après 2007 et 2008, années fastes s’il en fut, 2009 s’avère systématiquement pourrie ! Tout à commencé avec l’annonce de cette rupture dans mon entourage proche ! Depuis, tout va de travers ! Je voudrais m’enterrer vivante comme une tortue jusqu’à l’année prochaine et ne ressortir qu’en 2010, histoire de voir si ça ne sera pas mieux !

En attendant, j’essaie de me concentrer sur des choses positives et notamment le fait que Maman ne soit pas dans un état de santé si alarmant que ça parce que je dois avouer que je me suis fait de sacrés films, dans la salle d’attente des urgences ! J’ai eu tout le temps pour ça, d’ailleurs ! 

En attendant, Tinky veut toujours que je vienne à Paris. Je ne vois pas trop pourquoi : plus de concert, pas de réunion… Reste l’amitié mais sur quatre jours de congé, l’aller-retour en train va pratiquement me manger douze heures alors je me demande si ça vaut le coup !

Et puis, je dois l’avouer, je n’ai envie de rien, du coup ! Je renonce à faire des projets pour cette année maudite ! Vivement 2010 !

14 juin 2009

Lettonie, suite… et fin !

Laissant la région Latgale derrière nous, nous avons repris vaillamment la route. Sur le chemin, nous nous sommes même fait arrêter par des gendarmes qui nous reprochaient de n’avoir pas respecté un stop que nous n’avions pas vu mais Anda, avec son habituel bagout, a réussi à nous éviter la contravention !!!! Sacrée Anda !

La nuit était tombée quand nous sommes enfin arrivés au manoir de Vecauce, ce manoir attenant à l’exploitation de l’Université Agricole de Jelgava et dont j’avais parlé l’an dernier, sans en connaître le nom. 


C’est là que nous avons dormi, pour le plus grand ravissement du groupe de stagiaires qui, grâce à moi, auront tout connu des hébergements lettons : les hôtels classiques, les logements à la “soviet system” et maintenant, les manoirs luxueux.
 



Après notre première grasse matinée depuis longtemps et un nouveau petit déjeuner bienvenu, nous sommes partis visiter l’exploitation mais cette fois, je n’avais plus d’espace disponible sur mon appareil photo. Néanmoins, la visite de la ferme entièrement automatisée et les explications sur le bio-carburant étaient passionnantes et ont donné lieu à des échanges pertinents. 

L’après-midi venu, la moitié du groupe est partie à la résidence universitaire pour travailler sur l’exposé à rendre au terme du voyage, l’autre partie à rejoint Jean et Anda à Tervete, la forêt aux gnomes dont je parle ici, avant de poursuivre la visite par Lila Parc. Encore une fois, je n’ai pas de photos mais pour avoir un aperçu de cette journée, des photos printanières de Tervete et de Lila Parc, je vous renvoie à l'article que Jean a rédigé à ce sujet dans son blog. Il y a, là-dedans, une photo de moi dont Jean aurait pu se passer car je suis affreuse mais à ma décharge, j’étais épuisée ! Si fatiguée que j’en avais presque envie de pleurer, ce qui (à ma grande horreur !) se voit sur le cliché ! 

Gérer un groupe, c’est vraiment fatigant, je dois l’avouer, mais je n’en avais plus pour longtemps : le lundi, matinée studieuse au Ministère de l’Environnement (où nos hôtes se sont fendus d’une conférence très  pointue !) puis après-midi libre à Riga. Nous nous sommes séparés et avons fait chacun nos dernières courses. Je dois reconnaître que j’ai apprécié ce petit moment à mon rythme ! Je suis une solitaire, une individualiste, une célibataire de plus en plus endurcie, quelqu’un qui a vécu seul pendant plusieurs années et j’avoue que l’effet de groupe se mettait à me peser un peu ! Et puis je commençais à avoir vaguement le mal du pays ! 

Mais je n’avais plus qu’un jour à attendre avant de retrouver mon quotidien que, finalement, j’aime beaucoup, même si j’apprécie mes séjours en Lettonie ! Le mardi fut consacré au voyage de retour qui nous prit une grande partie de la journée mais le soir venu, je pouvais enfin retrouver ma mère, mon appart’ et mon lit douillet dans lequel je tombai sans remords !

Région Latgale, deuxième partie.

Le lendemain, nous ne pouvions prendre notre petit déjeuner dans l’établissement mais Anda avait pris ses dispositions. Je l’entendais téléphoner en letton (peut-être même en russe, d’ailleurs) et à un moment, elle s’interrompt pour me demander si je préfère qu’elle commande des crêpes (pancakes) ou des salades. Je lui explique que les crêpes seront plus indiquées car, en France, nous n’avons pas vraiment l’habitude de consommer des salades au petit déjeuner, et nous voilà partis !

Nous abordons un petit restaurant, nous asseyons joyeusement autour de la table, ravis de nous sustenter un peu (nous n’avions pas trop pu le faire la veille, devant nous contenter de chips et de bière dans la boîte de nuit frontalière !) et là, je te vois mon Anda arriver vers la table avec une… conséquente bouteille de liqueur !!! Je ne suis pas contre le fait de boire un petit coup de temps en temps, et mes compagnons de route non plus, mais là, nous nous empressons de protester ! Il n’est guère que neuf heures du matin ! Mais Anda tient à nous rassurer dans son anglais agrémenté d’un chaleureux accent letton “Soft drrrink ! Soft drrrink !”, assure-t-elle en remplissant généreusement les verres. Soft drink ? Ben t’as raison, Anda ! Il s’agit d’une liqueur aux amandes certes goûteuse et sucrée mais sacrément “velue” aussi ! Les crêpes tant attendues étaient les bienvenues, après cette virulente et traître boisson ingurgitée à jeun ! Ah, parlons-en, des crêpes. Alors que nous avions, en bon français, fantasmé sur des crêpes sucrées, nous avons vu arriver des crêpes farcies à la viande hachée et recouvertes d’une épaisse couche de crème fraîche. Mais qu’importe ! Le jeûne de la veille et la virulence de l’alcool aux amandes ont fait qu’elles sont descendues sans difficultés aucune même si nous n’avons pas l’habitude de manger ce genre de chose de bon matin. C’était très bon, de toute façon ! 

Suite à ce petit déjeuner constructif, nous sommes repartis dans l’établissement de Zilupe où nous avons participé à des échanges très sérieux sur l’école que nous avons, par ailleurs, visitée avec beaucoup d’intérêt. 

En repartant, nous avons visité la cathédrale d’Aglona, la plus importante basilique catholique de Lettonie. Vous remarquerez d’ailleurs que nos amis lettons semblent adorer les superlatifs ! C’est toujours le plus vieux ceci, le plus grand cela, le machin le plus septentrional… Tiens, j’ai d’ailleurs oublié de dire que l’atelier de poteries et de travail du lin se trouvait à Ludza, plus vieille ville de Lettonie. 

La basilique d’Aglona est toutefois un monument très important et pas seulement à cause de sa taille et de sa beauté. Tous les 15 août, le Pape s’y rend et c’est l’occasion, pour tous les Lettons qui le désirent, de faire un grand pèlerinage en venant à pied à Aglona depuis chez eux. C’est un peu leur Saint Jacques de Compostelle à eux ! 

Mais ce jour-là, elle était vraiment très vide et comme le temps était incertain, je l’ai trouvé quand même un peu triste. 



 Changement de régime et d’ambiance avec la visite du musée du pain. 

Un musée, ceci ? En Lettonie, ils baptisent un peu tout “musée”. Nous avons été accueillis sur le pas d’une petite maison par une solide matrone en costume traditionnel qui, d’une voix claironnante (comme beaucoup de Lettones) nous a expliqué tout l’historique, toutes les légendes, toutes les superstitions liées au pain en Lettonie. Là-bas aussi, le pain, même s’il est différent du nôtre, est sacré, auréolé de mystère et voué au respect. D’ailleurs, avant le début de la conférence, on nous a demandé avec insistance de nous laver les mains avant d’y déposer quelques grains de blé que nous avons dû manger pour bien nous rappeler d’où vient cet aliment si anodin et quotidien. 

Ensuite, nous sommes entrés dans une grande salle au centre de laquelle était dressée une table croulant sous les victuailles. La philosophie des Lettons de cette région me plaît beaucoup : nous étions censés manger absolument TOUT sans quoi nous risquions d’offenser nos hôtes  ! Soupe froide aux herbes , “zakuskas” (morceau de lard posé sur une tranche de pain noir et agrémenté de petits oignons à avaler très vide après un verre de vodka ingurgité cul-sec), cornichons énormes et sucrés, pommes de terre tièdes, miel, pain noir, pâte à choux farcies à la crème épaisse, le tout arrosé de thé brûlant ou de vodka diverses, nous avons tout aimé… mais certainement pas tout fini.  

Je me rappellerai longtemps l’accueil de ces gens qui donnaient l’impression de ne pas avoir grand chose mais de tout nous offrir, je me souviendrai de cette matrone solide qui, facétieuse, n’hésitait pas à donner un coup de grosse cuillère en bois à ceux qui parlaient au lieu de manger (un humour rude comme le climat de cette région, rustique comme sa nourriture), de notre interprète, Irina, qui serait bien partie vers des contrées plus riantes mais que la tombe de son fils retenait dans cette région austère, de l’angoisse de ces gens face aux prétentions russes mais aussi de leur scepticisme face à une Europe dont les normes tendent à les ruiner, des polkas dansées à la fin du repas malgré tout, des larmes dans les yeux d’Irina au moment de notre départ… Il y avait un côté “Rendez-vous en terre inconnue” dans cette rencontre improbable. J’avais l’impression qu’un lien aurait pu se tisser entre ces gens et nous mais que nous partions trop vite. J’ai vraiment ressenti quelque chose de fort et je n’ai pas honte d’avouer que j’étais très émue au moment de la séparation. Je n’étais pas la seule. Quelques filles du groupe ont même versé une petite larme et j’avoue que rien qu’en écrivant ces lignes je ressens à nouveau cette profonde émotion et j’ai moi-même la larme à l’œil. 

Je ne sais pas si je retournerai jamais en région Latgale. J’ignore si cela ne deviendra pas impossible un jour. Je ne sais pas non plus quel sera l’avenir de ces gens. Le hiatus entre la vie à Riga et la vie là-bas est si incroyable. J’espère que le futur leur sourira, sans pour autant leur faire perdre leur identité.

13 juin 2009

Région Latgale, première partie.

La Lettonie est un petit pays découpé en quatre régions :

 Nous avons logé et travaillé principalement en région Zemgale mais pour aller à Grasi et Sabile, nous avons quelque peu arpenté la région Vidzeme. Je n’étais jamais allée plus loin à l’Est et ce matin-là, nous sommes partis en direction de l’école de Zilupe qui est située à un kilomètre de la frontière de la Russie, dans la région Latgale, une région que la Russie aurait tendance à discuter, voire à revendiquer !!! Et nous sommes allés là-bas ! Il n’y pas à dire, nous vivons un peu dangereusement ! Imaginez qu’il se soit passé la même chose que l’an dernier en Ossétie et en Géorgie !!!!! On aurait fait quoi, nous, mêlés à tout ça ?

Pour rejoindre cet établissement, nous avons donc refait nos bagages et traversé le pays. Je reconnais qu’il aurait été sans doute plus facile de dormir à Grasi quand nous y sommes allés et de poursuivre notre route au lieu de faire tant d’allers et retours vers Jelgava mais je ne connaissais pas suffisamment le pays pour en décider moi-même et par ailleurs, le programme avait changé à plusieurs reprises.
Nous avons donc traversé le pays, admirant au passage ses riantes industries, 

 ses restaurants bien sympathiques où l’accueil est chaleureux mais où il n’y a pas d’eau ! 
ses maisons de bois très typiques mais plus ou moins neuves,


ses églises,



 chapelles,
 chemins de croix,





clochers à bulbes aux couleurs vives,


 points d’eau

 et petits endroits typiques telle que cette bien nommée Colline aux Moustiques (ces bestioles sont une véritable calamité en Lettonie à cette saison-là !)

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Nous nous sommes arrêtés au passage dans un atelier de céramique et d’exploitation du lin :



Un grand gaillard aux allures de Michel Strogoff, un potier et deux musiciens semblant tout droit sortis d’une carte postale ou d’un film très ancien nous y ont accueillis fort chaleureusement et nous ont fait goûter leur thé, leur pain, une boisson très forte, et sans doute le meilleur miel, le plus parfumé que j’aie jamais goûté ! On fait plusieurs sortes de miel dans le lycée agricole d’Auzeville, près de l’ENFA et franchement, je ne les trouve pas mauvais du tout mais rien, jamais, ne saura égaler le miel que j’ai goûté dans cette région du monde si reculée qu’elle me donnait l’impression d’avoir voyagé dans le temps ! 

Encore un endroit surréaliste dont nous avons eu du mal à partir.

Avec tout ça, nous sommes arrivés à Zilupe vers 21h. Nous avons commencé, bien sûr, par la visite d’une chapelle. 
Après l’eau miraculeuse de Kalmciems, on nous a parlé longuement parlé de cette icône dont suinterait régulièrement de l’huile depuis environ quatre ans, chose que le scientifiques n’arriveraient pas à expliquer,

ainsi que de cette “sainte vierge”, simple figurine trouvée dans l’eau, vêtue comme une Madone par les bons soins d’une habitante du village et capable elle aussi de miracles, notamment, ce chapelet qu’elle tient entre ses mains ne serait jamais tombé depuis qu’un prêtre l’y aurait ainsi placé.
 


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Amusant et presque triste aussi de voir à quel point des gens embarqués malgré eux dans un monde totalitariste et athée font montre aujourd’hui d’une telle soif de religion, de surnaturel, de merveilleux, quitte à voir des miracles et phénomènes inexpliqués là où il n’y a peut-être pas grand chose ! 

Nous avons aussi visité le Musée de Zilupe, accompagnés par un guide très dynamique qui nous a bien expliqué que la frontière avec la Russie était toute proche : juste un kilomètre à partir de ce poteau…

La visite a été passionnante et très conviviale. Au terme de cette dernière, nous sommes partis sur la frontière, histoire de voir, mais là, je n’avais pas le droit de prendre des photos. D’autres l’ont fait mais ils se sont fait réprimander. Moi, j’étais quand même toute épatée de me trouver si loin de chez moi et si proche d’un pays que je m’étais bien juré de ne jamais approcher quand j’étais ado. On entendait alors des histoires terribles sur la Russie et la façon suspicieuse dont les touristes y étaient traités ; je trouvais ça effrayant, préférant rêver d’Amérique et me jugeant bien que les Russes ne verraient jamais le bout de mon nez ! Eh bien on peut dire que c’est réussi ! Car Zilupe, c’est plus la Russie que la Lettonie ! D’ailleurs, on y parle principalement le Russe bien que le Letton soit la langue officielle. Et c’est aussi dans ce nouveau logement à la “Soviet System” que nous avons passé la nuit
après avoir toutefois un peu fait la fête dans un tripot sur la frontière russe ! Aaaaaaaaaaaaah, la techno russe ! Ce n’est finalement pas si mal. 

Avec tout ça, on est rentrés bien tard et on est littéralement tombés dans le lit, ravis mais vannés !

11 juin 2009

Александр Невский -- Alexander Nevsky 8/11


Un extrait du film d'Eisenstein, Alexandre Nevski, réalisé en 1938 par le cinéaste Letton, ce film étonnant conte la victoire des Russes menés par Alexandre Nevski contre les Chevaliers Teutoniques qui voulaient envahir l'Empire des Tsars, et la victoire des Russes sur ces derniers grâce aux glaces de la Neva... La musique extraordinaire est de Serge Prokofiev, comme quoi l'URSS ne se refusait pas grand-chose, sous Staline ! A l'époque, la Lettonie faisait partie de l'URSS, bien aux dépens de ses habitants, plus Scandinaves que Slaves, et il fallait exalter l'histoire de la Russie une et indivisible. A l'époque où ce film a été réalisé, la censure était féroce, et on peut aussi bien voir dans la déconfiture des Chevaliers Teutoniiques, ce que nombre de Soviétiques par force souhaitaient à cette terrible dictature... Ceci pour illustrer davantage quel homme étonnant était Eisenstein, sujet de l'article précédent de Mimi... On trouve de tout, sur YouTube, oui, de tout !!!

10 juin 2009

Sabile-Kuldiga-Cinevilla

Le logement à la “soviet system” n’a pas spécialement fait l’unanimité auprès des filles du groupe. Certaines, dès le petit matin de cette nouvelle journée, sont venues se plaindre à moi d’avoir mal dormi parce qu’elles étaient quatre par chambre ! C’était pourtant le souhait initial des stagiaires eux-mêmes. Partager les chambres pour garantir autant que possible la cohésion du groupe et sa convivialité… et non pas pour faire des bénéfices sur les remboursements des hébergement (basé sur un forfait). Ce ragot immonde aurait circulé dans notre établissement avant notre départ en Lettonie. Je trouve qu’il faut être vraiment tordu pour avoir des idées pareilles. En tout cas, moi, ça ne m’avait même pas effleuré l’esprit. Que ce soit dit !

Après avoir pris ensemble notre petit déjeuner, nous sommes donc partis en direction de Sabile (Sabilé), l’institut qui accueille des enfants handicapés mentaux parmi des élèves valides. Grand moment d’émotion pour une des filles qui avait laissé ses propres enfants en France et qui a dû sortir de l’école pour se recomposer un peu. Je suis habituée à ce genre de réaction. Moi, j’ai l’habitude avec les instituts que fréquente ma nièce Magalie. Je suis endurcie. 

Encore une visite sur des chapeaux de roue, en tout cas. 

Alphabet letton.



Ci-dessous, quelques travaux des enfants de Sabile.      


  
Travaux du bois : ici, la svastika est un signe positif malgré les horreurs infligées au peuple letton par les nazis. Tout dépend du sens dans lequel elle tourne. Difficile de faire admettre cela à certains de nos stagiaires.


 
Sabile est aussi l’endroit où sont plantées les vignes les plus septentrionales d’Europe et se trouve dans le Guiness Book pour cette raison. La thématique du raisin est donc très présente dans cette région. 
 

Après le repas, nous sommes partis découvrir le patrimoine géographique et culturel letton : d’abord Kuldiga et son pont classé, je crois, au patrimoine mondial de l’Unesco. Un des plus vieux ponts de pierre d’Europe si ce n’est LE plus vieux. 

Et l’occasion pour le groupe de se reposer un peu au bord de l’eau ou de patauger à nouveau. Il faut dire que nous avions de la chance avec le temps, ce jour-là. Mais personnellement, j’ai toujours trouvé Kuldiga et son pont rouge un peu tristounets. Cela n’engage évidemment que moi. 



Le soir venu, sur le chemin du retour, nous nous sommes arrêtés à Cinevilla dont Anda me parle depuis trois ans, maintenant, sans avoir réussi à convaincre les autres groupes de s’y rendre. Cinevilla est un endroit perdu (un de plus) qui rassemble bon nombre de décors utilisés par les cinéastes lettons. On a peine à le croire. On dirait plutôt un vieux parc d’attraction désaffecté. Il y a un côté “Ed Wood” dans ce joyeux bric à brac terriblement artisanal et volontiers kitsch. Le côté “petit budget” des films lettons est vraiment palpable. Mais nos jeunes amis se sont manifestement éclatés au cours de cette visite. Tant mieux. Certains semblaient avoir vraiment besoin de se défouler.