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28 avril 2011

Quelle journée !

Ca y est : l’opération de Maman a eu lieu ce matin et elle s’est parfaitement bien déroulée. A la base, elle était programmée en début d’après-midi mais la veille, le secrétariat a appelé pour signaler qu’elle serait programmée tôt le matin et que nous devrions être là à 8h. Donc, ce matin, branle-bas de combat et sortie de la chienne bien avant l’aurore, départ en VSL et arrivée en centre-ville à 7h30. Formalités d’usages puis attribution d’une chambre bien que l’opération soit censée se dérouler en ambulatoire. Là, l’attente commence. Un peu longue. Heureusement que nous sommes là pour nous tenir mutuellement compagnie. Enfin, on vient chercher Maman vers 9h30. Pas mal pour une opération programmée à 8h !!! Mais bon, ce n’est pas grave. Une nouvelle attente commence pour moi seule, cette fois. Et c’est encore plus long ! Je lis (Les tribulations d’une caissière, bouquin autobiographique extrêmement drôle ! Un vrai petit précis de sociologie que je vous recommande à tous !), je me balade dans les couloirs, désoeuvrée j’essaie d’utiliser le distributeur de sucreries qui ne fonctionne pas (tant mieux !) et se contente de me rendre mes deux euros en pièces de dix centimes (tant pis !), puis de guerre lasse, je somnole dans le fauteuil de la chambre. Eh oui ! Se lever à 5h30, ce n’est pas dans mes habitudes et le coup de barre se fait sentir ! En prime, ils ont embarqué directement Maman dans le lit à roulettes ! Je n’ai nulle part où m’allonger, c’est pas juste !!!! Non, je rigole ! Je n’aurais jamais osé utiliser un lit d’hôpital sans être malade… Et puis on ne sait jamais : des fois qu’on m’aurait embarquée pour m’opérer à mon tour…

Mais trêve de plaisanterie. En vérité, l’attente se prolongeait et je commençais à me faire du souci. Finalement, Maman a été ramenée dans la chambre un peu avant midi. L’opération s’était parfaitement déroulée, elle ne souffrait pas mais se sentait un peu secouée et souhaitait surtout dormir. J’en ai profité pour faire un tour hors de ces lieux aseptisés histoire d’aller respirer un peu, faire quelques pas avant de m’accorder une petite collation et le café dont je rêvais depuis plusieurs heures. Rien de bien renversant niveau gastronomie, dans le coin ! Situé entre une clinique et une bouche de métro, le quartier (bien sympathique, au demeurant !) est tout de même le temple de la malbouffe restauration rapide. Mais bon : ce n’était pas un jour idéal pour faire des agapes ! 

Après ça, je suis retournée auprès de Maman qui se recomposait un peu après un repos bien mérité. Je l’ai aidée à se sustenter à son tour, puis les infirmières m’ont montré comment je pouvais l’aider à s’habiller aussi. S’en sont suivies la visite du chirurgien et de nouvelles formalités administratives puis nous sommes reparties à bord du même VSL pour arriver ici à 18h30 passées. Là, il a fallu qu’on ressorte notre super-chienne épatante qui, malgré presque douze heures d’attente, n’avait fait aucune salissure dans l’appartement, puis  j’ai couru à la pharmacie pour acheter les produits nécessaires aux soins de Maman et ensuite, nous avons passé une soirée presque comme les autres. Et maintenant, tout le monde dort, sauf moi. Mais j’avoue que je suis un peu naze aussi. Rester des heures sans rien faire est  sans doute pire que se lever à l’aube ! Sans oublier que l’inquiétude, fatigue également ! 

Et au mois de mai, ce sera au tour de mon frère Alain de se faire opérer d’une épaule. Encore des émotions en perspective ! Mais ceci est une autre histoire dont je reparlerai sans le moindre doute ici. En attendant, commençons par laisser Maman se recoller !

26 avril 2011

Les mois d’avril sont agités.

A en croire ce blog, c’est généralement le cas et cela se vérifiera encore cette année.
Il y a d’abord eu ce séjour à Paris où je me suis rendue pour suivre une brève formation mais aussi (et surtout !) pour passer quelques jours en compagnie de Tinky qui vient enfin de changer d’appartement après avoir passé près de vingt ans dans une studette minuscule sombre. et peu fonctionnelle. Son nouveau logis en est l’exact contraire : spacieux, confortable et lumineux, il est doté d’un petit vestibule, d’une pièce à vivre d’une taille plus que convenable, d’une chambre indépendante elle aussi assez vaste ainsi que d’une salle d’eau et d’une cuisine pas immenses mais dans lesquelles ont peut aisément se mouvoir sans risquer de faire tomber tout ce qui s’y trouve ! Avec son plancher au sol et ses murs uniformément blancs, il m’a un peu rappelé mon précédent appartement en plus petit mais surtout plus neuf. Situé à l’arrière d’une poste, il est également très tranquille : les habitants les plus bruyants de ces lieux ne sont autres que les oiseaux qui nichent dans un petit espace vert et qui s’agitent de bon matin. Grâce à eux, d’ailleurs, nous avons été systématiquement debout de bonne heure ce qui nous a permis de profiter d’une semaine particulièrement clémente pour la saison.
Bref, le paradis pour une personne seule vivant en plein Paris. Que dis-je ? En plein Marais ! J’avais déjà eu l’occasion de me balader dans ce quartier et il m’a toujours plu mais depuis que je l’ai arpenté en tous sens, visitant ses magasins raffinés et croisant ses habitants parfois excentriques, je suis littéralement amoureuse de ce coin de capitale chatoyant, festif et grouillant de vie. 
Le séjour a commencé par la pendaison de crémaillère chez Tinky qui avait invité bon nombre de collègues et d’amis parmi lesquels… Marylène Patou-Mathis ! Oui, vous avez bien lu : Marylène Patou-Mathis, LA spécialiste de notre cher Néanderthalien, directrice de recherches au CNRS, auteur entre autres de l’excellent bouquin Néanderthal, une autre humanité et conseillère de Jacques Malaterre pour le film Ao le Dernier Néandertal. Nous l’avions croisée lors de la fête de la Préhistoire à la Chapelle aux Saints, l’été dernier mais c’est par le biais de Facebook qu’elle a vraiment sympathisé avec Tinky (Pardi ! Une telle passionnée !) puis par extension, avec moi. Elle a donc voulu se joindre à cette pendaison de crémaillère mais j’avoue que j’avais eu un peu de mal à y croire. Une telle sommité parmi nous ? Honnêtement, j’ai vraiment pensé que quelqu’un avait usurpé son identité sur ce réseau social et que nous allions voir débarquer quelque illustre inconnu(e) avide de s’incruster au beau milieu de la fête. Mais non : il s’agissait bien d’elle et elle était tellement motivée pour venir qu’elle était même la première invitée à arriver. Et c’est ce qui a rendu possible, deux jours plus tard, l’exceptionnelle visite de l’Institut de Paléontologie Humaine, racontée dans le précédent article.
Les autres invités étaient charmants aussi, le champagne, le foie gras et les glaces s’avérèrent délicieux, l’ambiance au diapason et la soirée fut excellente, tout comme le reste du séjour durant lequel nous fumes rejointes par Helen, une autre correspondante de Tinky rencontrée sur Facebook et une fille vraiment formidable ! Quelqu’un avec qui je suis restée en contact, et que je reverrai sans doute avec beaucoup de plaisir.
Il y aurait sans doute beaucoup de choses à raconter sur cette folle semaine parisienne et sans doute évoquerai-je quelques anecdotes de temps à autre dans ce blog. Tout ce que je peux dire est qu’elle me laissera un souvenir impérissable.
Néanmoins, même si j’ai été très bien accueillie et en très agréable compagnie, je n’étais pas mécontente de retourner chez moi. D’ailleurs, je le devais. Pour la première fois, à mon boulot, ils organisaient une Journée Portes Ouvertes et en tant que chargée de la gestion administrative du fameux Master, je me devais d’être présente. La journée s’est bien passée et plutôt dans la bonne humeur. Seul bémol : je me suis massacré les talons en voulant faire du style avec des chaussures neuves et je m’en suis maudite plusieurs jours durant mais maintenant, ça va mieux. Ma coquetterie aura sans doute raison de moi, un jour.
A moins que ce ne soit un mauvais coup de froid ou un méchant microbe qui me fasse le coup ! En effet, quand je suis rentrée, Maman était aux prises avec un très mauvais rhume de printemps et je dois dire que j’ai pris toutes les précautions possibles et imaginables pour ne pas l’attraper ! Pour être sûres de ne rien nous transmettre, Maman et moi ne mélangions même pas nos serviettes de table, nous n’utilisions pas le même verre à dents ni le même tube de dentifrice. Mais je crois que quand un microbe a décidé de vous avoir, il vous a ! J’ai commencé à ressentir les premiers symptômes en milieu de semaine dernière et le jeudi, je ne pouvais carrément pas tenir debout tellement j’étais fiévreuse, faiblarde et mal fichue ! Mon médecin de famille, que je n’étais plus allée voir depuis longtemps a diagnostiqué une rhino-bronchite en surinfection (je ne savais même pas qu’un truc pareil existait !) et il m’a mise en arrêt maladie pour deux jours non sans m’avoir prescrit un traitement de cheval pour une semaine entière. C’est ainsi que j’ai prolongé mon week-end de Pâques bien malgré moi, et pas de la manière la plus agréable qui soit !
En prime, comme un malheur n’arrive jamais seul, mon ordinateur à rendu l’âme sur ces entrefaites ! Je pensais bêtement que c’était un problème de câble d’alimentation et dès que j’ai commencé à me sentir mieux, je suis allée dans le magasin où je l’avais acquis pour en changer, emmenant quand même le PC portable avec moi, on ne savait jamais. J’ai bien fait car après vérification, le verdict est tombé sans appel : la carte mère était fichue ! Comme ça, d’un coup, sans prévenir ! Mon ordi n’avait pas bugué, il s’est contenté de s’éteindre et adieu !!! Au bout de deux ans !!!! J’avais fini de le payer depuis deux mois et la garantie était achevée depuis vingt jours, vous avouerez bien que je suis maudite ! Vous dire que j’étais dépitée est l’euphémisme du siècle ! Ça m’a complètement déprimée, cette histoire ! Et bien pourri mon week-end de Pâques déjà sérieusement gâché ! De rage, j’ai pensé emprunter l’ordi de Maman pour effacer toutes mes pages Internet et tous mes sites histoire de ne plus jamais entendre parler d’informatique mais c’était finalement trop bête ! Il y avait moyen de récupérer mes données mais il fallait une nouvelle machine où les mettre alors après moult hésitations et grommèlements, je me suis décidée à acquérir un nouvel ordinateur portable apparemment plus résistant (enfin, j’espère !), doté d’un clavier plus large avec pavé numérique (je n’en avais pas sur le précédent et franchement, ça m’a manqué) et d’un écran également plus grand, particulièrement agréable quand il s’agit de visiter certains sites et réseaux sociaux.
D’ailleurs à mon boulot aussi ils se sont décidés à équiper mon ordinateur d’un grand écran plat qui me permet enfin de travailler avec aisance et en me fatiguant moins. Au bout de neuf ans ! Mieux vaut tard que jamais ! Mais enfin c’est un peu la semaine du nouveau matériel informatique pour moi.
Et comme on n’est jamais tranquille il me reste encore une nouvelle à annoncer : Maman doit se faire opérer d’une main demain matin (enfin tout à l’heure !). Rien de bien grave, apparemment : canal carpien et maladie de Dupuytren qui se mettent à deux pour la faire bien souffrir. Deux affections douloureuses mais qui se soignent apparemment sans trop de mal et en chirurgie ambulatoire mais une opération, c’est toujours ennuyeux. L’hôpital a d’ailleurs demandé à ce que quelqu’un l’accompagne et devinez qui s’y colle ?
Tout ça pour dire que le jour J vient de commencer et que je vais vous laisser car l’ambulance viendra nous chercher de très bonne heure. En vérité je devrais déjà être au lit alors bises à tous et à bientôt. Et pardon pour cet article encore une fois très long mais il couvre presque tout un mois.

13 avril 2011

Le Palais du Temps et les racines de l’éternité.

C’est ainsi que l’on pourrait baptiser l’Institut de Paléontologie Humaine, où, sous l’égide de Marylène Patou-Mathis en personne, nous avons passé un moment fabuleux.
L’endroit, un superbe bâtiment art déco de 1912, construit à l’initiative du mécène Son Altesse Sérénissime Albert I° de Monaco, passionné de sciences naturelles et de découvertes de toutes sortes, est strictement privé. Il n’est accessible au public que lors des Journées du Patrimoine, et encore en partie seulement, et le reste du temps, aux étudiants et scientifiques de renom qui y font des recherches et des travaux de première importance sur nos origines à tous, les humains.
Et c’est par pure amitié et parce que notre passion commune pour Néanderthal nous a unies que l’éminente directrice de recherches au CNRS qu’est Marylène Patou-Mathis, nous a offert l’insigne privilège rarissime de pénétrer en ce lieu mythique de la science et de la préhistoire française et mondiale. Nous lui en serons éternellement reconnaissantes, c’est un privilège inouï dont nous avons bénéficié et nous l’en remercions encore chaleureusement et avec émotion !
J’insiste sur ce fait : l’Institut de Paléontologie Humaine n’est PAS OUVERT AU PUBLIC, aussi n’insistez pas auprès de notre amie pour y entrer, c’est une occasion unique dont nous avons été les bénéficiaires, Mimi et moi. Mimi a d’ailleurs immortalisé ce moment extraordinaire dans les petits films qui suivent, et qui pourront vous faire sourire par leur spontanéité et parfois leur touchante maladresse, soit par nos propos tenus que par la manière dont ils sont réalisés. Mais il faut comprendre que l’émotion est intense de se retrouver en présence de ces vestiges anciens, de ces moulages –pour les crânes humains- et sur les traces des sommités qui y ont travaillé avec passion. Les ombres bienveillantes de MM. Boule, Breuil, Cartalhac et Teilhard de Chardin, entre autres, veillent sur ces lieux sublimes aux planchers en marqueterie bruissante, aux étagères croulant sous le savoir accumulé et aux arches ornées de symboles ethniques ainsi qu’aux ferronneries d’art s’enroulant en de celtiques volutes pour protéger les trésors qui y sont conservés. et on est bouleversé d’émotion à la pensée des découvertes décrites et débattues en ce lieu.
On pourrait penser ce bâtiment rempli de savants tout aussi immémoriaux que les vestiges qui s’y trouvent, mais non ! Les gens qui y travaillent sont bien vivants, passionnés, charmants, érudits et ravis de partager leur savoir quand ils sont hors des murs de l’Institut ou quand, comme ce jour, nous faisons partie des très rares profanes à y pénétrer !
Cet endroit est un temple, le Graal de tout passionné par l’histoire humaine, le Saint des Saints de notre passé, la serre précieuse où nos racines n’en finissent pas de plonger dans le passé pour mieux nous permettre d’appréhender l’avenir. C’est surtout le temple de la tolérance où les différences humaines n’apparaissent plus que comme des caractères individuels, des variantes plus ou moins accentuées, quels que soient l’époque et le lieu, et cet endroit, en fin de compte, est finalement l’illustration de la devise de la France, “Liberté, Égalité, Fraternité”, qui y trouve tout son sens, car entre un humain moderne ou un homme bien plus ancien, un Papou ou un Américain, il n’y a finalement aucune différence, et toutes nos histoires de religion et de politique ou de culture s’effacent comme par enchantement devant la Nature, sa faune, sa flore, et ce drôle de primate audacieux, capable du pire et du meilleur qu’est l’être humain.