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30 avril 2010

MIKAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!!!!!!!!!! (6, 7 et bien d’autres choses encore !)

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Lundi était donc le Grand Jour. Pas seulement parce que nous allions voir Mika sur scène à Bercy mais aussi parce que nous avions prévu de retrouver, dans l’après-midi, une amie avec laquelle nous correspondions depuis un bon moment sur Internet. Une fan de Mika, une de plus ! Et une personne absolument adorable qui m’avait même fait la gentillesse de me téléphoner longuement alors que j’étais encore en clinique.
La rencontre s’est faite et le courant est magnifiquement bien passé. Ce n’est pas toujours le cas lorsque l’on rencontre une personne connue sur Internet. J’avais vécu plusieurs expériences de ce genre plus ou moins agréables que j’avais d’ailleurs racontées sur ce blog. Mais cette fois, ce ne fut pas du tout le cas et la relation s’est poursuivie entre nous trois, aussi naturellement qu’elle avait commencé par écran interposé.
Nous nous sommes donc rendues toutes les trois à Bercy et après avoir rodé quelques temps autour du Palais Omnisport, Tinky et moi sommes rentrées (notre copine n’assisterait qu’au concert du lendemain).
En entrant par l’accès aménagé pour les personnes handicapées (il faut bien profiter des pauvres avantages de son malheur !), nous avons pu éviter toute bousculade et trouver des places quasiment idéales, sur le côté de la salle (archi-pleine !) et juste au-dessus de la scène. 
La scène vue de nos places

A peine un dixième de la salle dûment remplie
Venons-en maintenant au spectacle par lui-même. Après la première partie assurée par un sympathique groupe québécois appelé La Patère Rose (!), Mika est arrivé sans se faire attendre et nous a gratifiés d’un spectacle… MAGISTRAL ! EXCEPTIONNEL ! SENSATIONNEL ! MONUMENTAL ! Et je ne dis pas ça seulement parce que c’est lui ! Il y a des gens qui vous charment sur le coup et vous déçoivent par la suite… Pas de ça avec Mika !
Comment parler de ce spectacle sans gâcher le plaisir de ceux qui ne l’ont pas encore vu ? Tâchons de faire sobre : au début du show, les musiciens et choristes se réunissent sur un canapé en face d’un écran géant où un journaliste très sobre annonce le départ imminent d’une fusée emportant à son bord un civil qui, bien sûr, s’avère être Mika. La fusée décolle et… explose en vol !
Le journaliste, défait, annonce que le vol est perdu. Blackout ! Neige sur l’écran…
Puis des lumières d’un violet intense éclairent à nouveau la scène et Mika, accroché à un filin et vêtu en astronaute descend lentement du plafond, façon “2001 Odyssée de l’Espace”, musique comprise. Il ôte sa combinaison sous les cris stridents des spectatrices et enchaîne sur “Relax”. Le ton est donné.
Une mallette est posée au milieu de la scène et chaque fois que Mika l’ouvrira, un nouveau tableau se mettra en place, comme si Mika passait d’une dimension à l’autre par le seul biais de cette valise magique. Ainsi, nous explorerons son univers et son talent aux multiples facettes ! Tour à tour chanteur et mime, pianiste et marionnettiste, Maître de Cérémonie et clown plus ou moins triste, Mika nous fera voyager pendant près de deux heures entre techno et opéra, tristesse et joie, pop acidulée et moments de grâce épurés, débauche de ballons multicolores et marche funèbre, projections de confettis pailletés et d’images cauchemardesques, mélodies entraînantes et simulacre de suicide…
Car Mika meurt au moins trois fois dans le spectacle, pour mieux ressusciter par la suite et malgré cette ambivalence, on sort heureux de son spectacle ! Heureux, ébloui, étourdi… Tant et si bien que (Dieu me pardonne !), la seule chose que j’aie pu dire après ce show fut un “Putain !” retentissant ! Mais il n’y avait finalement rien de mieux à dire ! Putain, oui ! PUTAIN !
Après cela, nous avons retrouvé notre copine et osé, pour la première fois de notre vie nous rendre à la sortie des artistes, espérant peut-être voir Mika. Las, ce ne fut pas possible ! Il était retenu à un “after” en compagnie de journalistes et de producteurs. Nous avons attendu jusqu’à deux heures du matin pour ne pas le voir ! Et nous nous sommes gelées, en prime ! Sans compter que nous avons dû ramener à bon port notre copine qui était hébergée à l’autre bout de Paris. Entre l’allée en Noctambus, un petit papotage de rigueur et le retour à pied, nous sommes carrément rentrées chez nous à l’aube ! Quelle équipée ! Pire que la Nuit Blanche !
Le lendemain, nous avons dormi fort tard, pris un repas roboratif, dormi encore puis retour à Bercy par la même entrée pour la deuxième date parisienne de notre Mika adoré. Une fois de plus, nous étions fort bien placées. Nous avons encore mieux vu. : 

Tinky, ravie

Bien des étoiles dans les yeux pour moi aussi..
Amusant : c’était le même concert mais ce n’était pas le même concert. Même histoire, mêmes saynètes, mêmes chansons mais le trac en moins et la pêche en plus, Mika nous a encore une fois ravies par son incroyable aisance sur scène ainsi que sa voix magique. Un pur régal !

Du coup, malgré notre fatigue, nous n’avons pas résisté au plaisir de l’attendre à nouveau à la sortie des artistes et cette fois, nos efforts n’ont pas été totalement vains ! Nous avons aperçu tous les musiciens et sa petite percussionniste, Cherisse, a fort gentiment accepté de poser avec Tinky et moi.





Puis il est arrivé ! Lui, le Grand Mika !
Le vigile nous avait laissé entendre qu’il nous approcherait peut-être mais qu’il pouvait aussi se contenter de passer en voiture devant nous sans s’arrêter et qu’il ne faudrait pas tenter de lui courir après. L’entrevoir était pour moi inespéré et je l’ai vraiment bien vu ! De loin mais magnifiquement bien vu ! Même que j’avais du mal à y croire et que Tinky avait peur que j’en tombe à la renverse mais pas de danger ! Un peu fofolle peut-être mais pas totalement ridicule, quand même ! 


Il n’était franchement pas loin de moi et j’en étais à cogiter sur ce que j’allais bien pouvoir lui dire quand un stupide taxi est passé près de nous et a réclamé un autographe pour son fils ! Mika s’est exécuté gentiment mais comme il ne voulait, au départ, s’adresser qu’aux gens retenus derrière la barrière, cela l’a un peu refroidi et il s’est éclipsé. Je crois qu’il ne voulait pas risquer le moindre débordement. Il s’est donc éloigné et Tinky lui a tendu le programme qu’elle avait acheté… et il le lui a signé, comme ça, à l’arrache, alors qu’elle n’en espérait pas tant. Moi aussi, j’ai eu une signature de Cherisse. Et une Happiness Bottle, aussi ! La bouteille de Coca au design réalisé par Mika et dont les ventes sont reversées aux Hôpitaux de Paris. C’était vraiment énorme !
Bien sûr que j’aurais adoré parler à Mika mais je me dis que ce sera peut-être pour une prochaine fois et que le peu que j’ai eu était déjà inespéré. Je suis si heureuse ! Je flotte encore sur mon petit nuage rose ! En prime, j’ai rencontré des gens super ! La vie vient de m’offrir un grand moment de bonheur et d’amitié ! Merci à tous ceux qui ont pu rendre ces instants possibles ! J’ai peine à croire que tout ça soit arrivé et que dans quelques heures, je serai au Zénith de Toulouse et reverrai encore ce merveilleux spectacle orchestré par un des artistes les plus inspirés de sa génération !

29 avril 2010

SCIencextrA: Ces dinosaures toujours vivants!

SCIencextrA: Ces dinosaures toujours vivants!

Quelques infos sur l'exposition passionnante que Tinky et moi sommes allées voir dimanche, avant que je ne passe à la suite des événements.

26 avril 2010

A mon tour de m’éclater un peu !

Je suis enfin en congés pour plusieurs jours consécutifs et franchement, j’en avais besoin ! Depuis ma reprise, début mars, je n’ai pas arrêté ! Et, pour des raisons de continuité du service,  il ne m’a pas été possible de prendre une semaine intégrale pour les vacances de Pâques ! Une demi-journée par-ci, une journée par-là alors que tous les autres avaient des vacances dignes de ce nom… C’était vraiment frustrant ! Ainsi que je l’ai dit dans un article précédent, je me suis quand même un peu demandé si on n’avait pas tendance à me faire chèrement payer mon long arrêt maladie !
En plus, comble de la frustration, une grande partie de la famille était partie pour plusieurs jours en Provence et moi, j’ai dû rester à la maison pour m’occuper de la ménagerie et assurer, donc, ladite continuité du service au travail ! Que dire ? Il fallait bien s’occuper de tous ces petits animaux puisque c’est moi qui les ai voulus ! Mais j’ai parfois eu le cœur lourd en pensant à tout mon petit monde qui s’éclatait en famille si loin de moi tandis que j’étais toute seule avec mes bestioles !
Mais maintenant, ma tribu est rentrée, le bestiaire est à la charge de Maman et  mon tour est venu de m’amuser enfin ! Samedi, j’ai pris le train, direction Paris où je passerai du bon temps en compagnie de Tinky jusqu’à mercredi prochain.
La raison première de ma présence à Paris (outre le plaisir de revoir Tinky) est d’aller à nouveau applaudir notre cher Mika sur scène ! Et pas qu’un peu puisque nous serons à Bercy le 26 ET le 27 avril ! Eh oui, quand on aime, on ne compte pas ! En prime, j’irai le voir vendredi prochain à Toulouse et à Nîmes en juillet mais ceci est déjà une autre histoire ! J’aurais bien aimé le voir à Carcassonne aussi mais il se trouve que, pour l’instant, mes finances ont un peu de mal à suivre ma passion ! Mais avouez qu’il y a de quoi être ultra-passionnée, sérieusement !
En attendant, nous avons commencé très fort ! Je n’étais pas arrivée à Paris que déjà, un collègue de Tinky nous conviait à dîner avec lui et quelques amis dans un restaurant… libanais ! Voilà qui tombait plutôt bien ! Thématique Mikaesque respectée à 100%. La soirée s’est avérée excellente. Ces gens étaient adorables et nous avons vraiment beaucoup ri, sans compter que nous avons mangé comme des rois.
Et ce dimanche, Tinky et moi sommes allées au Muséum d’Histoire Naturelle voir une expo sur les dinosaures puis parcourir en tous sens la Galerie de l’Evolution. C’était vraiment passionnant mais nous avons terminé la journée épuisées et courbatues ! Il n’empêche que c’était une journée très agréable, très enrichissante et en plus, nous avons eu beaucoup de chance avec le temps ! On espère que les choses vont se poursuivre de cette façon pour le reste du séjour.

15 avril 2010

Vous avez dit “ours” ?



Aujourd’hui, à la faveur d’un jour de congé (je reviendrai peut-être là-dessus plus tard), je suis restée chez moi et j’ai regardé l’émission “Toute une histoire”, animée par Jean-Luc Delarue.
Les invitées étaient des femmes qui souffraient de partager leur vie avec ce qu’elles appellent “un ours”, entendez par là un homme qui ne parle pas, qui apprécie la solitude au point de la préférer, parfois, à sa vie familiale, un homme qui ne dévoile pas ses sentiments, qui n’aime pas sortir, qui ne se livre à aucune effusion, qui n’offre pas de fleurs, qui ne fait pas de compliments mais n’hésite pas à faire un reproche ou piquer une grosse colère… En un mot, un homme bourru et casanier. Et ces femmes souffraient de ce qu’elles percevaient comme de l’indifférence, de la routine et du désamour.
J’ai écouté ce débat avec intérêt et même, je dois le dire, une certaine émotion. Car il se trouve que mon père était précisément ce genre de personne : un ours et parfois même un ours sacrément mal léché. Mais derrière cette surface rugueuse se cachait un cœur d’artichaut, une nature sensible et généreuse, un humour tout en finesse, une honnêteté sans faille, des valeurs solides comme un roc, solides comme lui et franchement, aujourd’hui, même si Maman et moi coulons des jours heureux ensemble, nous aimerions bien l’avoir avec nous, quitte à l’entendre râler de temps en temps !
 
Norbert Bacou, mon Papa qui nous manque et notre chien Pataud
Il était exactement ce genre d’homme : peu loquace, il savait parfaitement nous faire comprendre ce qu’il avait à l’esprit... et en général, cela ne se discutait pas !
Il aimait effectivement la solitude : sa pèche, sa chasse (combien de fois nous a-t-il ramené des champignons dans son carnier, plutôt que du gibier !), son établi, son bricolage… Adolescente, j’avais installé ma chambre près de son atelier et j’ai bien souvent été réveillée par ses monologues agacés et ses tirades furieuses pour un outil mal rangé ou mal aiguisé ! Ses colères étaient fréquentes, tempétueuses, redoutables mais une fois l’orage passé c’était terminé et  on ne revenait pas dessus.  Ma mère ne s’en formalisait pas : tant qu’il “gueulait”, c’est qu’il était en bonne santé, disait-elle ! Et elle avait bien raison ! Quand ce maudit cancer a commencé à le ronger, on ne l’entendait plus !
Ce qu’on n’entendait pas de sa part, même quand il allait bien, c’était des compliments ou des mots d’amour. Mais ce n’est pas parce qu’il ne les prononçait pas que les sentiments n’étaient pas éprouvés. Ainsi, j’ai eu beau faire de longues études, je n’ai jamais reçu de pompeuses félicitations lorsque je lui annonçais que j’avais obtenu mon examen. J’avais plutôt droit à “Encore heureux !” ou “Normal !”. Une façon comme une autre de me dire que je n’allais pas en fac (que) pour les soirées étudiantes mais aussi pour bosser… et qu’il n’avait jamais douté de mon succès !
Mon père était ce que j’appellerais “un bulldozer de tendresse” ! Son affection pour nous existait, mais il la démontrait avec sobriété, voire même avec rudesse ! Deux anecdotes me viennent à l’esprit : un jour, il est revenu de son travail avec trois noisettes (mais ce qui s’appelle vraiment TROIS noisettes) qu’il avait trouvées sous un arbre, il s’est approché de la table sur laquelle j’étais en train de faire quelque devoir (j’étais encore en fac) et il me les a presque jetées dessus avec un très bref “Tiens !”. Je savais toute la somme de tendresse que cachait ce geste brusque. Papa se trompait régulièrement de date pour mon anniversaire mais quand il trouvait trois malheureuses noisettes dans la nature, elles étaient pour moi.
Une autre fois, j’avais voulu adopter un chaton et il s’y était catégoriquement opposé, me contraignant même à aller rapporter la petite bête chez ceux qui me l’avaient donnée. J’avais tout de même 19 ans et je l’avais très mal vécu. Le soir-même, mortifiée,  j’écrivais à Tinky pour fustiger pendant plusieurs pages de lignes serrées “l’indifférence” et “l’égoïsme” de ce père qui s’irritait de ce qui pouvait bien me faire plaisir, s’en fichait de m’avoir fait de la peine, etc… Je devais apprendre plus tard que mon père, enfant, avait eu un chat (un chat noir, tiens donc !) qu’il avait beaucoup aimé et il avait été si triste de le perdre qu’en fait, il avait voulu m’éviter d’éprouver un jour la même peine !  Évidemment, ça lui aurait sans doute écorché la langue de me le raconter lui-même et d’être pris en flagrant délit de sensiblerie !
Quelques mois plus tard, à peine, Maman m’offrit une petite chatte, ma petite Moquette, bisaïeule de mon actuel Pilou et tout se passa très bien. Papa fut le premier à l’adorer !
Papa aimait beaucoup les animaux. Les chiens en particulier. Nous en avions toujours au minimum trois ou quatre. Des chiens de chasse, bien entendu. A cause d’eux, nous ne pouvions jamais partir bien longtemps. De toute façon, Papa était un homme casanier. Aller en vacances ? Pourquoi ? Nous n’étions pas bien, chez nous ? Au restaurant ? Pourquoi ? Il n’y avait pas à manger, à la maison ? Offrir des fleurs à Maman ? Pourquoi ? Il y avait des fleurs plein le jardin ! Elle en avait, des fleurs !
Nous sortions donc très peu mais nous recevions beaucoup ! Papa travaillait dans la mécanique automobile et chaque fois qu’un représentant venait, il n’allait pas coucher à l’hôtel mais venait dîner et dormir chez nous ! Tous sont devenus des amis. Pour mon frère et moi, c’était un peu la fête à chaque fois qu’on les voyait arriver. C’était la maison du Bon Dieu, chez nous ! Combien de fois ai-je vu Maman ouvrir le clic-clac du salon et faire un lit à la dernière minute… Et tout se taper, bien sûr ! Car je vous parle de gens qui avaient 20 ans dans les années 50 et niveau répartition des tâches… disons que j’ai grandi dans un modèle de famille très… traditionnel. Il y a peut-être des célibats prolongés qui s’expliquent, malgré tout !
En dépit de ça, Maman n’a jamais voulu refaire sa vie après la mort de Papa alors que ni mes frères, ni moi ne nous y serions opposés. Il faut donc croire que derrière tout ça, il y avait de l’amour et peut-être même du Grand Amour ! Alors je vous le dis à vous, Mesdames, qui êtes venues vous plaindre sur le plateau de Monsieur Delarue, ou vous, Mesdames, qui pensez avoir reconnu votre conjoint dans ces portraits peu flatteurs, rappelez-vous que même si votre compagnon ne vous fait pas toujours la vie rose, derrière chaque ours se cache un Bisounours, que même un Bisounours, ça ne parle pas beaucoup et  qu’un si confortable et si rassurant  doudou vivant manquerait bien s’il n’était plus dans le coin !