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24 septembre 2011

Notre petite Myrtille nous a quittés !

Cela s’est passé pas plus tard que cet après-midi mais à dire vrai, nous nous y attendions depuis un bon moment déjà. En vérité, depuis l’alerte que nous avons eue en novembre dernier, nous savions que le temps passé avec notre chienne était en quelque sorte du “rab” ! Honnêtement, je ne la voyais pas perdurer dix mois de plus après cette peur qu’elle nous a faite et pourtant, il faut croire que notre vétérinaire l’a bien soignée car elle a encore vécu à nos côtés pendant tout ce temps !
Mais elle n’était plus du tout la jeune chienne fougueuse qui nous avait si longtemps côtoyées : elle était très abattue et depuis quelques temps, elle s’oubliait régulièrement dans notre appartement, ce qui n’était pas du tout dans ses habitudes. Parfois, elle tombait de sa hauteur, ses pattes se dérobant sous elle ou étant soudainement agitées de mouvements convulsifs.
Et puis ce matin, lors de sa promenade matinale avec Maman, elle s’est roulée dans l’herbe comme elle aimait à le faire et Maman a remarqué que des tumeurs absolument hideuses s’étaient développées au niveau de ses tétines et plus particulièrement de l’une d’entre elles. En novembre dernier, le vétérinaire ne nous avait pas caché que sa pancréatite avait dégénéré en cancer et qu’il y avait aussi "une tétine douteuse". Donc, nous avons rappelé son cabinet et on nous a fixé un rendez-vous pour le début de l’après-midi.
Nous y sommes allées sans nous faire trop d’illusions. J’avais même une boule au creux du ventre en me disant que c’était la dernière fois qu’elle longeait ce couloir, prenait cet ascenseur, montait dans cette voiture… La vétérinaire qui l’a auscultée, une jeune femme très gentille, nous a expliqué que tout était ulcéré, que de gros ganglions s’étaient même développés au niveau de l’aisselle et de l’aine, preuve que le cancer était généralisé. Notre pauvre chienne était extraordinairement stressée et respirait vite, de manière presque surréaliste. La vétérinaire nous a dit que son cœur était solide mais que des métastases s’étaient sans aucun doute développés dans ses poumons. Une radio pourrait nous le prouver mais ce n’était pas nécessaire. De même, la jeune femme nous a expliqué avec beaucoup de tact mais aussi beaucoup de franchise que nous pourrions, à l’aide de cortisone et de chimiothérapie, prolonger la vie de notre Myrtille mais seulement pour une semaine et sans pour autant lui éviter la souffrance. Alors nous avons pris ensemble la décision la plus difficile mais la plus appropriée qui soit.
La vétérinaire a prévu trois injections : un analgésique qui allait l’endormir un peu, un anesthésiant plus puissant et enfin une piqûre pour arrêter son cœur. La première injection devait se faire en intraveineuse dans une patte antérieure mais jamais la vétérinaire n’a réussi à piquer une des veines de Myrtille. Toutes se rompaient, comme les miennes lors de ma dernière opération chirurgicale. La jeune femme a dit que Myrtille avait “des veines de chat” et que cela prouvait qu’elle était véritablement épuisée et en fin de vie. Elle lui a donc fait la piqûre en injection intramusculaire. Notre chienne s’est calmée et a commencé à somnoler un peu mais les effets étaient plus longs qu’avec une piqûre intraveineuse. En fait, cela nous a paru terriblement long. Nous la tenions contre nous et la caressions tandis que la jeune femme parvenait enfin à poser un cathéter et lui administrait l’anesthésiant plus puissant. Nous avons encore attendu un peu puis la vétérinaire nous a annoncé avec douceur : “Elle s’est arrêtée de respirer. La troisième piqûre ne sera pas nécessaire. Elle est partie.”.
Donc, tout bien réfléchi, nous n’avons pas fait euthanasier Myrtille : elle a juste été anesthésiée et son affaiblissement général n’a fait que favoriser son départ. Myrtille s’est éteinte dans nos bras, sous nos caresses, nos baisers et en respirant notre odeur familière. Elle est morte comme elle a vécu : dans la quiétude, l’affection et la douceur. C’est une belle âme qui s’en va maintenant gambader au paradis des chiens s’il y en a un. Mais c’est aussi une sacrée page qui se tourne. Quinze ans de vie commune même si, à un moment, je l’avais laissée vivre avec Maman avant qu’on ne s’installe ensemble, parce que mon travail ne me permettait pas de m’occuper correctement d’elle. Quinze ans, ce n’est pas rien ! Ca fait une sacrée tranche d’existence !
Et à présent, nous sommes un peu désorientées dans notre appartement. Et pour l’instant, ce n’est rien ! La nouvelle est si récente qu’elle a quelque chose d’abstrait : c’est plus tard, aux heures habituelles des promenades ou quand par habitude, nous l’appellerons ou la chercherons des yeux que la douleur se fera plus rude !
Myrtille tu vas nous manquer à tous mais tu as été la meilleure des compagnes, si présente dans nos vies et si souvent évoquée sur ce blog ! Nous ne sommes pas près de t’oublier et je suis sûre que tu reviendras souvent dans nos rêves, nos pensées et même dans les lignes que j’écrirais. Lorsque je t’ai vue pour la première fois, petit chiot tout rond et attendrissant, tu t’es endormie dans mes bras. Lors des derniers moments que j’ai passés près de toi, tu t’es aussi endormie dans mes bras. La boucle est bouclée, la page tournée, le livre fermé… mais je suis sûre qu’on le rouvrira souvent, ici ou ailleurs, pour en relire les plus beaux chapitres !
Bonne route, petit chien noir ! A un de ces jours, peut-être…


Avec son copain Pilou qui était toujours avec elle mais ne l’approchait plus depuis ce matin. Elle va lui manquer aussi.


20 septembre 2011

A propos de mon précédent article…

Bon… Ma collègue m’a présenté ses excuses et je les ai acceptées bien volontiers car j’aime à croire qu’elles étaient sincères et spontanées. En effet, elle me les a envoyées dimanche à midi sur ma messagerie professionnelle. J’imagine que si elle s’est décidée à m’écrire en plein week-end, c’est qu’elle a dû, comme moi, ressasser cet affrontement déplorable pendant plusieurs jours. Malheureusement, je ne regarde jamais ma messagerie professionnelle le dimanche… ou du moins je me fais violence pour ne pas le faire ! Si je l’avais fait cette fois, je me serais épargné au moins une demi-jounée d’énervement et de rancœur inutiles ! J’aurais même pu éviter de rogner sur mon temps de sommeil en écrivant cet article rageur ! Du coup, j’ai sérieusement pensé à l’effacer puisqu’il n’avait plus lieu d’être. Mais étant donné que je considère ce blog comme une série de reproductions fidèles de ce qu’a pu être mon état d’esprit à tel ou tel moment, j’ai décidé d’assumer cet accès de mauvaise humeur et d’admettre que l’incident est clos puisque ma collègue a eu l’intelligence de se remettre en question. Moi-même, je reconnais que je n’aurais peut-être pas dû envenimer la situation en répondant à ses insultes par des menaces mais n’en parlons plus et tâchons de passer à des choses plus constructives et réjouissantes. Il y a sans doute des anecdotes plus sympathiques à raconter sur ce blog !

19 septembre 2011

Rentrée agitée.

Depuis le 29 août, date de mon retour au boulot, je n’ai pas arrêté une seconde : accueil de divers groupes d’étudiants, gestion d’arrivées tardives, de problèmes d’hébergement, de désistements de dernière minute, comptes-rendus, participation à d’innombrables réunions, implication dans plusieurs projets, formation à différents logiciels, aide ponctuelle à d’autres services, gestion des emplois du temps, des salles, du matériel, des clés, sans oublier les courriers, les courriels, le téléphone…
Je vous fais grâce des changements de programmes, des salles dont on avait demandé la réservation et qui s’avèrent occupées quant on y arrive, des collègues qui s’en prennent à vous parce qu’elles avaient besoin d’assistance, que vous êtes l’une des rares à être venues leur prêter main forte mais qu’il faut bien passer sa rogne sur quelqu’un, de la photocopieuse qui tombe en carafe quand on en a le plus besoin… même mon ordinateur de bureau s’est mis de la partie ! Il a rendu l’âme ! C’est la carte mère qui a grillé ! Décidément, il semblerait que cette année, je sois abonnée à ce genre d’incident !
Mais le comble a été atteint mercredi dernier, sur la chaîne d’inscription de mes étudiants en Master. J’ai horreur des chaînes d’inscription ! J’en avais déjà horreur quand j’étais moi-même étudiante et donc de l’autre côté du bureau ! C’est un bazar sans nom et une source de tension pas possible ! D’ailleurs, la veille au soir, je me faisais un peu de souci à la pensée de ces étudiants qui allaient défiler pour s’inscrire, de ces dossiers à vérifier, de certaines pièces qui manqueraient forcément, d’incompréhensions possibles autour des histoires de mutuelle et de sécurité sociale… puis je me suis ravisée, me rappelant que, pour ce Master, les étudiants inscrits chez nous n’étaient que sept (il y en a qui s’inscrivent dans d’autres écoles ou universités, ce Master étant cohabilité par plusieurs institutions) et que nous n’allions pas nous stresser pour sept étudiants. D’ailleurs comme il n’étaient pas nombreux, il avait été décidé qu’ils pourraient venir s’inscrire à partir de 9h et non 8h comme initialement prévu. J’ai fait tout ce qu’il fallait pour qu’ils soient au courant. Je leur ai même envoyé un petit message via mon iPhone sur Facebook où ils ont créé un petit groupe consacré à leur Master, horrifiant un peu JM et deux collègues avec qui je dînais ce soir-là et qui m’ont dit que je devrais songer à lâcher un peu ce dossier de temps en temps.
Donc, le lendemain, la chaîne d’inscription s’installe et commence. 9h, première étudiante. 9h15, deuxième étudiante… et là, plus personne ! Honnêtement, ça ne m’inquiète pas  : ils savent depuis juin dernier que les inscriptions sont prévues ce jour-là et ils ne vont pas tarder à arriver. Il est à peine 9h30. Là-dessus, une collègue assise à côté de moi commence à piquer sa crise, disant qu’elle ne va pas rester là toute la matinée, qu’elle a autre chose à faire et que si ça doit se passer comme ça, elle va partir… etc… Je lui fais posément remarquer qu’elle n’est pas la seule à avoir du travail, qu’il était prévu de longue date que nous passerions la matinée sur cette chaîne d’inscription et que personnellement, j’avais pris mes dispositions pour cela. D’ailleurs, à raison d’un quart d’heure par étudiant, nous n’avons absolument pas perdu de temps, mais si elle ne veut pas rester, elle est libre : on se débrouillera sans elle. Sur ces entrefaites, une autre collègue à qui on ne demandait rien (la même qui avait râlé contre moi parce que j’étais une des rares à être venue l’aider une semaine plus tôt !) commence à relayer les protestations de la précédente en commençant par l’habituelle litanie : “Ce-que-tu-ne-comprends-pas-Mireille-c’est-que-nous-on-a-beaucoup-de-travail “, exactement comme si les autres n’en avaient aucun ! Alors là, je me suis levée, énervée leur répondant qu’il n’y avait pas qu’elles qui bossaient dans cette maison et que puisqu’elles étaient débordées au point de ne pas pouvoir patienter cinq minutes, j’allais voir dans le foyer, en face, ou peut-être devant mon bureau, si des étudiants ne s’y trouveraient pas. Après tout peut-être avaient-ils mal compris la consigne, la plupart d’entre eux n’étant pas francophones ! Et au moment où j’allais me mettre en route pour sortir, j’entends distinctement la première râleuse marmonner “Il faudrait peut-être se sortir les doigts du cul de temps en temps !”. Comme je vous l’écris ! Textuellement !
Alors là, mon sang n’a fait qu’un tour ! Je lui ai répondu que si elle continuait comme ça c’est sur sa figure que mes doigts allaient finir et non là où elle disait ! Et de rappeler au passage à ces deux collègues que j’étais toujours disponible pour elles alors que de mon côté, je ne pouvais rien leur demander ! Le temps que je fasse un tour dans mon bureau, que je parle à deux-trois collègues de ce qui venait de se produire et que je revienne sans avoir vu un étudiant, ces deux personnes “absolument débordées” avaient fermé la chaîne d’inscription qui se retrouvait reportée à l’après-midi ! Génial ! Mon groupe d’étudiants allait être mêlé à plusieurs autres et les choses se passeraient nettement plus lentement que si nous nous étions donné la peine de les attendre un peu ! En prime, cela allait leur faire rater une partie des cours prévue l’après-midi ! Mais impossible de faire entendre raison à ces deux bourriques ! Tandis que la première allait pleurnicher chez la sous-directrice, la seconde me prenait à part avec un air pincé pour me demander par quel biais j’avais prévenu les étudiants de la tenue de cette chaîne d’inscription. Je lui ai expliqué que c’était par courriers, par mails et par affichage. Et elle, de me répondre, l’air triomphant et accusateur : “Par Facebook ! Je le sais : c’est une étudiante qui me l’a dit !”. Je lui ai rétorqué, vraiment furieuse, que l’avertissement par Facebook n’était que la cerise sur le gâteau, une précaution supplémentaire que j’avais cru bon de prendre depuis chez moi après avoir respecté la procédure d’usage ! J’ai ajouté que je n’étais quand même pas idiote au point de diffuser des informations de cette importance sur Facebook uniquement, que c’était juste une piqûre de rappel et que si le fait de travailler depuis chez moi devait être si mal interprété, c’était très simple : JE NE TRAVAILLERAI PLUS DEPUIS CHEZ MOI !
Réponse de la collègue : “Mais tu prends tout mal, aujourd’hui !”. Un peu, que je le prends mal ! J’ai terminé l’année dernière avec 96 heures sup’ et depuis le 1er septembre, j’en ai accumulé une douzaine d’autres ! Je ne pourrai jamais rattraper tout ça ! On m’a collé ce dossier dans les mains en me disant que puisque je parlais anglais, je serais chargée de l’accueil de ces étudiants étrangers ! Résultat, je m’occupe absolument de TOUT ! Ca va de la configuration des salles aux jurys d’examens en passant par les contrats de vacation des intervenants ! Pas du tout ce qu’on m’avait annoncé ! Je le fais quand même parce que c’est intéressant, que mes études d’anglais me servent enfin et que le contact avec les étudiants est enrichissant ! Je donne le meilleur de moi-même pour ce dossier dont je découvre chaque jour un nouvel aspect alors que je travaille dessus depuis moins d’un an ! Je ne ménage pas ma peine, je suis toujours disponible et tout ça pour quoi ? Pour qu’on m’insulte comme on ne m’a jamais insultée de toute ma vie ??? Passe encore sur la vulgarité de l’expression !  Ce qui m’a énervée bien plus que l’expression grossière, c’est le “peut-être” et le “de temps en temps” qui l’encadraient ! Preuve que non seulement cette fille me prend pour une fainéante mais elle en est persuadée depuis longtemps ! Je me demande de quel droit elle se permet d’émettre des jugements pareils à mon sujet ! Que sait-elle de moi ? Nous travaillons dans le même service mais nous n’avons jamais bossé ensemble à proprement parler ! Et encore heureux, finalement ! Des gens caractériels comme ça, je m’en passe ! Je suis vraiment furieuse ! Ce n’est pas la première fois qu’elle se montre agressive à mon égard : il y a quelques années, elle m’avait fait la tête pendant plus de quatre mois et je n’ai jamais su pourquoi. J’ai bien ma petite idée sur le sujet : je n’avais pas fait une grève à laquelle elle tenait ! Mais bon : je venais d’être embauchée, j’avais des choses à payer et puis zut ! Il s’agit de MA vie ! Et là, elle recommence ! Elle me fait la tête et m’ignore alors que c’est moi qui ai été insultée, et de quelle façon ! Il faut dire que, de mon côté, je ne lui fais pas de grands discours non plus ! Je prends même un chemin plus long pour me rendre dans mon bureau histoire de ne plus passer devant le sien ! Non que j’aie peur d’elle mais je ne veux même plus la voir ! D’aucuns diront que ce n’est pas une attitude très adulte mais pour l’instant, je suis encore trop remontée ! Je préfère éviter tout risque de nouveau clash !
D’un autre côté c’est dommage : j’ai aussi eu de bons moments avec cette collègue. On a souvent eu de longues discussions très intéressantes sur des films qu’on a toutes deux aimés ou sur nos amis les chats. On était allées voir un jour une expo sur la gastronomie médiévale et une fois on était même allées voir Tété en concert et on avait passé une super soirée ! Mais là, je ne suis pas du tout disposée à accepter son attitude de la semaine dernière ! Je VEUX des excuses ! On ne me parle pas comme ça ! Je ne suis pas un défouloir ! Si je n’avais pas fait mon boulot correctement, si j’avais quelque chose à me reprocher, je pourrais peut-être accepter la critique pour peu qu’elle soit formulée autrement. Mais en prime je n’ai rien fait de travers ! Les étudiants sont bel et bien venus mais, pensant qu’ils avaient la matinée pour s’inscrire (après tout, c’est ainsi que les choses s’étaient passées l’an dernier !), ils ne se sont pas affolés ont été bien étonnés de trouver porte close et bien sûr, c’est l’image de l’Ecole qui est une fois de plus écornée et nous sommes ridicules !
Et moi je suis furax ! Vraiment furax ! A coup sûr, je ne vais pas laisser passer ça ! Un autre collègue m’a fait savoir que cette fille était “un peu triste de sa réaction” mais je lui ai répondu que je n’étais pas du tout prête à passer l’éponge là-dessus et que si j’allais la voir pour l’instant, je ne ferais que manifester une hypocrisie dont je n’étais pas coutumière ! Et puis il ne manquerait plus que ce soit moi qui fasse le premier pas ! Il ne faudrait pas que ce soit moi qui m’excuse, tant qu’on y est ? Hors de question ! J’ai fait le dos rond pendant trop longtemps et devant trop de gens ! Je ne suis plus du genre à tendre l’autre joue, ça suffit ! Terminé ! Stop !
Et qu’on se le dise !

13 septembre 2011

Sébastien Tellier influence !

Rares sont les personnes de mon entourage à comprendre mon engouement pour Sébastien Tellier.
La plupart des gens que je connais n’en ont carrément jamais entendu parler et les autres  ne voient en lui qu’une anecdote dans le paysage musical français : “celui qui a représenté la France à l’Eurovision il y a quelques années !” (avec l’air de penser qu’il n’a jamais rien fait d’autre ni avant ni après).  La faute à qui ? Aux radios et aux télés qui préfèrent nous passer en boucle les “œuvres” d’interprètes formatés au lieu de donner à cet artiste la place qu’il mérite.
Reste le cas des irréductibles réfractaires qui, sans jamais avoir écouté un seul de ses disques, ni être capables de citer un seul titre, n’ont pas la bouche assez grande pour émettre des critiques négatives et des propos ironiques sur le sujet. Vous expliquez à un d’entre eux, qui aime bien Daft Punk, que Sébastien a travaillé sur son album “Sexuality” avec un des membres du célèbre duo masqué ? On vous répond que même un membre de Daft Punk peut faire une erreur ! Vous faites remarquer que la musique de Sébastien est utilisée en fond sonore d’une pub ? On vous répond que ce n’est pas ça qui va donner davantage envie d’acheter le produit ! Vous évoquez sur Facebook la tournée qu’il va faire en Australie ? On vous répond, même si ce n’est pas vrai, que l’avantage, avec l’Australie, c’est que la tournée sera vite faite ! Et tout à l’avenant ! Vous prouvez à ces gens, par A + B + C que ce garçon a du succès dans le monde entier rien à faire ! Ils ne voudront pas l’admettre ! Comme dit l’adage : nul n’est prophète en son pays !
Et pourtant ! Si ces gens savaient combien de reportages, de documentaires, de films (“Narco”,”Lost in Translation” et le grand succès actuel “La guerre est déclarée”) sont illustrés par sa musique, ils seraient vraiment surpris !
Et quand on n’utilise pas sa musique ou ses clips, on s’en inspire. Ce soir, par exemple, j’ai découvert cette publicité :
Et maintenant, venez me dire qu’il n’y a pas une ressemblance frappante avec le clip illustrant la chanson “Look” de Sébastien Tellier dont j’avais sans nul doute déjà parlé dans ce blog :

D’après ce que j’ai pu lire sur Internet, la musique de la publicité est produite par Acid Washed, autre très bon duo Electro qui a signé chez Record Makers la maison de disque de Sébasten Tellier ! Alors qu’on ne vienne pas me parler de hasard ! Et qu’on assume, surtout, en accordant à Sébastien la place qu’il mérite dans les médias !

12 septembre 2011

On a tous en nous quelque chose du 11 septembre 2001.

Ce dimanche 11 septembre 2011 s’achève, bien plus paisiblement qu’on n’aurait pu le craindre. On ne sait pas encore de quoi demain sera fait mais on sait tous exactement ce qu’on faisait il y a dix ans de ça.
J’étais encore sans emploi et je passais alors pas mal de temps avec ma mère dans la maison familiale. En tout cas, ce jour-là, je m’y trouvais. Je venais de regarder sur Canal + un film intitulé “La légende du pianiste sur l’océan”, œuvre que je n’ai plus jamais revue et qui, pour moi, restera éternellement associée aux événements qui allaient suivre. Une fois le film terminé, j’ai commencé à zapper sans grande conviction histoire de voir s’il y avait quelque chose d’intéressant à regarder sur les cinq autres chaînes. Eh oui ! Nous n’avions pas la TNT, à l’époque… Mon Dieu, j’ai l’impression de parler de temps préhistoriques ! Toujours est-il qu’en zappant sur TF1, je suis tombée sur des images de chaos : sirènes hurlants, gens affolés criant et courant en tous sens, murs effondrés, fumée…. Et en bas de l’écran, un titre : “Attentats aux Etats Unis”. Un journaliste a alors mentionné le World Trade Center et je me suis dit “Il serait temps qu’ils se réveillent ! Il y a un bon moment qu’ils ont eu lieu, les attentats contre le World Trade Center !”.  Et je suis passée sur France 2, pensant sincèrement qu’il s’agissait d’une rétrospective et qu’on venait nous reparler, je ne savais trop pourquoi, des attentats de 1993. Seulement voilà : en passant sur France 2, je suis tombée sur les mêmes images d’apocalypse et de désolation. Même chose sur France 3. Je ne sais plus exactement à quel moment j’ai su que des avions de ligne s’étaient encastrés dans les tours jumelles ni à quel moment j’ai commencé à voir ces dernières se consumer. Ce dont je me souviens très bien, c’est que j’ai ouvert la fenêtre et appelé Maman qui était en train de discuter avec une voisine devant le portail. “Monte vite ! ai-je lancé, Je crois qu’il se passe quelque chose de très grave aux Etats Unis.”. Maman est montée et notre voisine est partie chez elle, voir de quoi il retournait. Nous avons passé le reste de l’après-midi scotchées devant l’écran, découvrant, incrédules, ce qui s’était passé et ce qui se produisait encore ! Nous avons vu et revu jusqu’à la nausée les images des avions s’écrasant contre les tours. Images que je ne remettrai pas dans ce blog. Elles sont horribles et tout le monde les connaît. Dans notre salon, le téléphone n’arrêtait pas de sonner : nos proches voulaient savoir si nous savions…
Et comme on le fait tout le temps chez nous quand survient un évènement important, heureux ou malheureux, nous nous sommes tous retrouvés, le soir venu, dans la maison qui nous a vus grandir. Nous avons improvisé un repas tout en commentant les images que diffusait en boucle le téléviseur, installé en bout de table comme quelque sinistre invité supplémentaire. Ma nièce Manue, encore lycéenne, s’inquiétait car elle était censée avoir un contrôle d’Histoire le lendemain et elle avait prévu de réviser. Son père lui a répondu que l’Histoire était en train de se dérouler en direct sous ses yeux et que si son prof était intelligent, le contrôle n’aurait pas lieu et le cours serait consacré à cette actualité. Et effectivement, la suite des évènements devait lui donner raison ! De son côté, Alexandre, encore tout petit, n’arrêtait pas d’empiler des cubes et de les renverser avec un avion miniature qu’il serrait dans sa main. Peut-être une façon comme une autre, pour lui, d’exorciser son angoisse…
Ensuite est arrivé tout ce qui est arrivé : une guerre inutile en Irak, une brouille tout aussi inutile entre des pays jadis alliés, la montée en flèche du conservatisme, du communautarisme, de la religion, du fanatisme et du politiquement correct… Autant dire que cette journée a radicalement changé la face du monde et n’en a pas fait quelque chose de bien joli ! Même certains de mes proches ont montré un visage étonnant en s’égarant dans des théories du complot que je trouve assez délirantes ! On peut se poser des questions sur ce qu’on nous a dit ou pas, montré ou pas ! Mais je ne pense pas que l’on puisse imaginer qu’un pays soit intégralement mauvais au point de s’attaquer lui-même et sacrifier ses propres citoyens pour des intérêts financiers ! On peut se poser des questions et éprouver de la méfiance à l’égard des politiciens et des chefs de guerre mais je ne pense pas qu’on puisse éprouver autre chose que de la compassion pour les civils qui ont vécu cet enfer et le vivent parfois encore au travers de maladies et de séquelles diverses, même dix ans après.
D’une certaine façon, je me demande où ils sont passés, ces dix ans ! Tout ça paraît encore si terriblement actuel. On a l’impression que c’était hier. Et pourtant, j’en ai fait, des choses au cours de ces dix ans : j’ai trouvé un emploi stable et valorisant, j’ai déménagé trois fois, j’ai subi deux lourdes opérations chirurgicales, j’ai dû faire le deuil de pas mal de rêves,  j’ai vu partir des êtres chers, je suis devenue grand-tante, autour de moi des couples se sont faits et défaits, j’ai perdu un chat, j’en ai adopté deux autres, je suis devenue accro à Internet, j’ai crée deux blogs, j’ai sillonné l’Europe, j’ai lu plein de bouquins, j’ai vu plein de films, plein de concerts, j’ai croisé la route de gens exceptionnels, je me suis fait des amis (beaucoup) et des ennemis (un peu), je suis devenue fan à lier d’un être qui rend malgré tout le monde plus joli… en un mot la Terre a tourné, la vie à continué. Et si tout va bien, elle continuera longtemps. J’aimerais simplement qu’elle redevienne un peu comme ce qu’elle était avant cette date fatidique.