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22 décembre 2010

Fin de la parenthèse parisienne.

En ce "petit matin frileux" du vendredi 10 décembre 2010, le plat et désagréable quotidien a repris ses droits avec une rare virulence. 
Comme à mon habitude, j'attendais bien tranquillement mon bus quand je me suis aperçue que je ne trouvais pas ma carte "Pastel", une carte qui permet un accès gratuit aux transports en commun et à laquelle j'ai droit étant donné ma situation de personne handicapée. Je ne me suis pas particulièrement inquiétée car, en bonne représentante du sexe résolument beau et prétendument faible, je me balade avec un sac à main trop grand, trop rempli et souvent mal rangé dans lequel cette carte peut avoir tendance à s'égarer. Mais cela ne semblait pas être le cas, cette fois. Je me suis alors dit que, dans l'agitation de la balade en ville de la veille, j'avais probablement laissé ladite carte dans une des poches du manteau que je portais alors : un anorak gris qui ne m'avait pas tenu suffisamment chaud et que j'avais troqué ce vendredi contre une bonne veste de cuir fourrée ! J'ai donc attrapé mon téléphone mobile pour appeler Maman et lui suggérer de regarder dans les poches de l'anorak histoire de voir si ma théorie se vérifiait ce qui, à défaut de me rendre ma carte à temps, m'aurait au moins tranquillisée. C'est le moment qu'à choisi le bus pour arriver. J'y monte, donc, mon iPhone à la main, salue le chauffeur comme à mon habitude et, soucieuse de ne pas boucher le passage (rien ne m'énerve plus que les gens qui s'agglutinent à l'avant du bus sans considération pour ceux qui veulent y monter !), je vais m'asseoir dans le premier siège libre, afin de farfouiller à l'aise dans mon sac sans lâcher mon portable dont je pensais me servir en poursuivant mes recherches ! Là-dessus, le chauffeur m'interpelle sèchement en faisant remarquer bien fort et devant tout le monde que je n'avais pas pris de titre de transport ! Je reviens vers lui, lui explique ma situation mais il ne veut rien entendre, prétendant que je n'avais pas à aller m'asseoir directement sans avoir composté quoi que ce soit, que de toute façon, je n'étais pas en train de chercher ma carte (C'est la meilleure, celle-là ! ) et que si je voulais chercher mon titre de transport, je n'avais qu'à le faire en restant près de lui ! Le problème est que ces fichus chauffeurs de bus ont une conduite assez "sportive" (ô, euphémisme !) et qu'il est quasiment impossible de rester debout dans une travée sans risquer de se casser lamentablement la figure si on ne se cramponne pas solidement à quelque chose ! Or, moi, je ne suis pas équilibriste, loin de là ! Je dirais même que mon sens de l'équilibre naturel est fortement amoindri par le fait que je n'y voie que d'un œil : en cours de gym, par exemple, je n'ai jamais pu me tenir sur un seul pied, marcher sur une poutre et autres joyeusetés de ce genre ! Mais je m'égare ! 
J'ai essayé d'expliquer la situation à ce chauffeur mais, très énervé, il n'a rien voulu entendre ! Tant et si bien que j'ai fini par lui dire "C'est bon, je vais vous le payer, votre ticket ! Pleurez pas !"   tout en joignant vigoureusement le geste à la parole. Certes, je reconnais que j'ai un peu perdu mon habituel sang-froid mais cette personne était vraiment désagréable, péremptoire, autoritaire et tout ce que vous voudrez. Il a même été jusqu'à me dire d'un ton très hautain : "Chez moi, ça ne marche pas comme ça !". Mais chez moi non plus ça ne marche pas comme ça et c'est bien ce que j'ai répondu à ce cher Monsieur, ajoutant que je prenais les transports en commun toulousains depuis plus de huit ans et qu'on ne m'avait jamais parlé comme ça ! C'était d'autant plus vexant que je n'avais pas du tout l'intention de resquiller ! Une fois assurée que ma carte n'était pas dans mon sac, je serais spontanément allée acheter un titre de transport, inutile de me parler comme à la dernière des dernières ! Je ne suis pas une voleuse, Monsieur ! Je ne suis pas issue d'un milieu de voyous ! Je prends ce maudit bus pratiquement tous les jours et deux fois par jour depuis plus de huit ans pour m'en aller gagner honnêtement ma vie ! Tout s'est toujours très bien passé et  pour une fois que ce genre de souci m'arrive, il faut que je tombe sur un énervé qui se prend pour un justicier ! N'y avait-il pas moyen de me dire gentiment : "Désolé mais si vous ne pouvez pas me présenter votre carte, je suis obligé de vous faire payer ce déplacement mais vous pourrez vous le faire rembourser sur présentation du ticket et de la carte dans nos bureaux du centre-ville !".  Car c'est ainsi que les choses se passent. Une collègue (gentille, elle !) me l'a expliqué alors que ce Monsieur s'est bien gardé de me le dire ! De toute façon, je n'irai probablement pas me faire rembourser ce ticket ! Je ne suis pas à 1,50 € près ! Et je n'ai pas l'intention de devenir malhonnête pour une somme si dérisoire !
Bref, je suis rentrée au boulot dans un état de fureur noire, profondément humiliée que ma probité ait été ainsi mise en doute devant témoin ! Mais la journée s'est écoulée et d'autres soucis sont venus. 
Soucis de travail, bien sûr et il y avait aussi les résultats de mon examen que je ne voyais jamais venir. Je croyais en effet me rappeler qu'ils m'avaient été communiqués par e-mail l'année précédente. J'avais beau avoir le sentiment d'avoir mieux fait que l'an dernier, j'étais quand même un peu fébrile. C'est alors qu'une de mes collègues a déboulé dans mon bureau, l'air faussement jovial et m'a déclaré sans ambages : "Bon, eh bien l'année prochaine, on le préparera mieux que ça, cet examen !". C'est ainsi que j'ai su que je n'étais pas reçue ! La tête de ma pauvre collègue quand je lui ai dit qu'elle venait de me l'apprendre ! Le moins qu'on puisse dire est qu'elle avait mis les pieds dans le plat ! Elle était persuadée que j'étais déjà au courant ! En fait, il ne fallait pas attendre qu'on nous envoie l'info ! Il fallait aller la chercher sur Internet. Elle l'avait fait. Pas moi ! Moi, j'ai toujours un métro (voire un bus !) de retard ! 
La pauvre fille était vraiment confuse mais de mon côté, je me suis sentie profondément frustrée et démotivée ! Je pensais tellement avoir mieux réussi mon coup que lors de ma précédente prestation ! 
A l'heure où j'écris ces lignes, je n'ai toujours pas reçu ma note. 
Tout ça pour dire qu'entre l'humiliation du matin et la déception de l'après-midi, je n'avais vraiment pas le moral au beau fixe. 
J'ai terminé le mois en travaillant beaucoup et même plus que de raison !  J'ai aussi revu mon gracieux chauffeur de bus à plusieurs reprises. Maintenant, quand je monte, je ne manque pas de lui présenter ma carte avec une certaine ostentation avant de valider mon transport mais je ne lui dis ni bonjour, ni au revoir, ni merci ! Il m'a trop mal parlé la dernière fois et il y a des limites au masochisme ! Je salue et remercie tous les autres mais pas lui ! En prime, il n'a pas l'air disposé à reconnaître son erreur ! Il me regarde de travers et l'autre jour, savez-vous ce qu'il a fait ? Il a fait semblant de ne pas voir que j'avais demandé l'arrêt devant mon lieu de travail (l'arrêt que je demande tous les matins, donc ! Ou celui auquel je monte tous les soirs !) et il a filé directement jusqu'à l'arrêt suivant ! Arrêt auquel il a bien été obligé de stopper puisque des gens attendaient sous l'abri-bus ! Mais je suis sûre que s'il n'y avait eu personne, il m'aurait convoyée jusqu'à la station de métro ! Je ne lui ai pas fait le plaisir de protester ! En descendant un arrêt trop tard, je lui ai dit que c'était vraiment très intelligent, ce qu'il avait fait et je suis partie ! Avec ses idioties, je suis arrivée en retard, bien sûr ! Quelle mesquinerie, c'est lamentable ! Assurément, ce Monsieur a voulu se venger mais se venger de quoi ? Du fait que je lui aie tenu tête lors de notre affrontement ? Du fait que je le fasse passer pour un imbécile puisqu'il n'a pas voulu croire que j'avais droit au transport gratuit alors qu'en fait, c'était le cas ? Je le lui ai payé, son ticket alors pourquoi cette petite vengeance puérile et grotesque, je vous le demande !En tout cas, je n'ai rien dit pour ces deux fois mais si un nouvel incident se produit, cette fois, je n'hésiterai pas à le signaler ! Et comme dirait si joliment Tinky "Merde, à la fin !". 
Tout ça pour dire qu'après toutes cette agitation, toutes ces sources de soucis, de déception ou d'énervement, toutes ces heures supplémentaires, toutes ces mesquineries, tous ces gens désagréables, tous ces faits divers affreux, je suis ENFIN en vacances. Je vais pouvoir déconnecter un peu, revoir ma famille, profiter des fêtes et me reposer ! Ca ne va pas être du luxe car j'arrive en cette fin d'année avec l'impression d'avoir quatre-vingt dix ans ! Presque aussi fatiguée que l'an dernier avant l'opération alors STOP ! Ca commence à bien faire ! Avant qu'on vienne me dire qu'il faut encore m'enlever un morceau de moi-même pour que je me sente mieux, je prends une pause plus que nécessaire ! 
J'espère encore écrire un peu sur ce blog avant la fin de l'année. J'avoue être un peu surprise par le nombre restreint de messages que j'ai laissé ici en 2010. Il me semblait pourtant avoir eu pas mal de choses à raconter... 2010 a été riche en événements de tous genres. A savoir ce que nous réserve 2011... Mais il est peut-être encore trop tôt pour en parler.

17 décembre 2010

Séjour parisien et semaine agitée, la suite.

Houlà ! Désolée pour cette looooooongue absence mais j’ai un emploi du temps particulièrement intense en ce moment, tant et si bien que, le soir, je tombe dans le lit sans prendre la peine d’allumer mon ordinateur et je dors. Oui ! Moi ! Vous avez bien lu !
Mais n’anticipons pas et revenons au récit de mon dernier séjour parisien.

Mardi 7 décembre était le grand jour : celui de mon examen. Après un déjeuner japonais (nous avions déjà mangé nippon dans un autre établissement la veille : presque deux jours dans la capitale et toujours pas un repas français !), Tinky et moi avons filé sur place sans tarder et même en avance, ce qui fait que j’ai pu passer mon épreuve plus tôt que prévu. Une bonne chose de faite, finalement !
J’étais censée avoir sept minutes pour m’exprimer. C’est du moins ce qu’on m’avait dit lors d’un examen blanc sur mon lieu de travail et, après diverses répétitions au cours du week-end, je m’étais chronométrée à six minutes et une trentaine de secondes. Mais une fois sur place, on ne m’a accordé que cinq minutes pour m’exprimer. Il a donc fallu que je me résolve à faire des coupes sévères dans mon exposé et ce, sans réfléchir. J’ai eu toutefois l’impression de m’en sortir sans mal. Le jury, de son côté, ne m’a posé que trois questions très ciblées auxquelles j’ai vraiment eu le sentiment de répondre pertinemment. Les choses ont été très vite. Je ne savais pas si c’était un bon ou un mauvais signe mais, forte de ces impressions positives, je suis partie de là le cœur léger et j’ai passé avec Tinky une soirée des plus agréables : apéro chez le caviste attitré de Tinky, repas italien et visionnage d’épisodes de Stargate Atlantis en bonnes passionnées de sciences-fiction que nous sommes !
Le lendemain, la neige s’était mise à tomber sur Paris. Et pas qu’un peu ! C’était la première fois que je voyais la capitale sous un manteau blanc si épais :
Le boulevard de Reuilly sous la neige


Après une choucroute roborative (enfin un mets national !) nous avons rallié la gare sans trop tarder car les chutes de neige allaient en augmentant. Or, malgré l’agréable compagnie de Tinky, je ne pouvais absolument pas me permettre de passer un jour de plus loin de Toulouse : une réunion importante était programmée le lendemain matin au bureau et, l’après-midi, je devais revoir mon chirurgien pour une visite de contrôle puisqu’il y a pratiquement un an que j’ai été opérée.
Les chutes de neige étaient intenses et je n’étais pas sans inquiétude mais  finalement,  j’ai fait partie des heureux qui ont pu passer entre les flocons et rentrer chez eux après un voyage paisible, sans rester bloquée en chemin.



Les abords de la gare Montparnasse et les bus de ville déjà bloqués ce 8 décembre 2010 en milieu d’après-midi.
Je suis arrivée chez moi assez tard mais dès le lendemain, j’étais d’attaque : il le fallait. La réunion s’est bien passée et la consultation a été rassurante : je vais aussi bien qu’on puisse aller après une intervention de ce genre et la cicatrisation est parfaitement parachevée, même si la balafre reste un peu sensible.
Ce jeudi s’est terminé par une balade tranquille sur le Marché de Noël en compagnie de Maman qui avait suivi le mouvement, histoire de faire un petit tour en ville avec moi. Hormis quelques macarons et le traditionnel verre de vin chaud, nous n’avons rien acheté et il faisait bien froid.
Sur le chemin du retour, hélas, nous avons aperçu de l’agitation au niveau de la route qu’empruntait notre bus.  Juste le clignotement bleu et froid de plusieurs voitures de police ainsi que, sans doute, des ambulances. Déjà les rumeurs allaient bon train mais ce n’est que le lendemain que nous avons pu savoir ce qui était vraiment arrivé. Une fois encore, il s’était passé quelque chose de terrible non loin de chez moi.
Horrible, franchement ! J’y ai marché, un jour, sur cette fichue voie ! La fois où les Lettonnes étaient venues nous rendre visite à Toulouse, comme je le racontais ici ! Pauvre petit gars ! Il a commis une imprudence terrible mais je crois pouvoir dire sans trop m’avancer que bon nombre d’habitants de Ramonville ou de Castanet Tolosan l’ont commise aussi ! Moi la première ! Moi, si peu aventurière ! Il semblerait, en prime, que je n’aie guère que des faits divers affreux à raconter, en ce moment !
Mais je relaterai la suite de mon existence palpitante dans un prochain article, car je n’en ai pas fini, justement, des histoire de bus !

12 décembre 2010

Un nouveau séjour dans la Capitale.

La semaine qui vient de s’écouler a été riche en évènements variés ! Dimanche soir, je suis partie à Paris où je devais passer un examen professionnel, comme l’an dernier, pour tenter de monter en grade. Ledit examen était prévu le mardi. En attendant, j’allais passer un peu de temps chez Tinky qui revenait de ses Pyrénées natales et que j’allais retrouver à la gare Montparnasse.
Alors déjà, le train s’est retrouvé arrêté une bonne vingtaine de minutes en gare de Moissac “suite à un acte de malveillance”. On se demande un peu où va le monde, quand même ! Un acte de malveillance ! Tout ça a été arrangé sans trop de mal mais nous à fait arriver à Paris avec un léger retard.
J’ai quand même retrouvé Tinky sans difficultés et, après nous être accordé un phö réconfortant dans un petit restau chinois miraculeusement ouvert en cette fin de soirée, nous sommes rentrées nous mettre au chaud dans son appartement de Hobbit. C’est qu’il faisait bigrement frisquet, dans la Capitale, contrairement à la région Midi-Pyrénées dont j’arrivais directement ! Même dans l’appartement minuscule, en dépit du chauffage à fond, il faisait tout juste chaud ! Maudit hiver !
Pour ce lundi, Tinky avait prévu une visite à la Cité des Sciences. Et c’est là que la Lose a frappé pour la première fois de la semaine ! Car Tinky pensait que la fermeture hebdomadaire de cet endroit était programmée le mardi or, c’est le lundi qu’elle se produit ! Nous n’avons donc rien pu voir si ce n’est l’extérieur de la Géode, magnifique structure sphérique recouverte de miroirs qui la font curieusement ressembler à une bulle de savon géante à peine visible en dépit de son énormité ! Un monument que je suis ravie d’avoir découvert.

La Géode vue de près

La Géode vue de loin.



Voilà quand même le genre de sottise qui n’arrive qu’à nous !
J’aurais bien aimé que nous profitions de ce contretemps pour filer directement au Musée Grévin où Mika était attendu pour l’inauguration de son double de cire. Malheureusement, seules des personnes ayant reçu (ou gagné) une invitation pouvaient assister à l’évènement programmé en soirée. Bien entendu, j’avais tenté d’en gagner une en m’inscrivant sur Internet mais évidemment, abonnée à la Lose comme je le suis, je n’ai rien gagné du tout ! Bien sûr, il était possible d’aller faire le pied de grue devant le Musée Grévin en espérant entr’apercevoir Mika au moment de son arrivée ou de son départ mais j’imaginais difficilement contraindre Tinky a demeurer debout dehors pendant plusieurs heures et dans un froid polaire pour un résultat des plus hypothétiques ! Mais je crois que toute seule, j’aurais sans doute tenté le coup ! Tinky qui craint que je me fasse un jour agresser par d’autres fans, préfèrerait que je me contente des disques et des concerts de Mika tout en veillant à m’en tenir éloignée mais je ne vois pas pourquoi je devrais craindre quoi que ce soit et me brimer de la sorte ! Je n’ai pas besoin de renoncer à mes rêves, de toute façon : ma vie d’éternelle perdante se charge très bien de les faire passer à toute vitesse sous mon nez ! J’ai donc loupé CE GRAND MOMENT, mais je vous en fait profiter quand même, y'a pas de raison de s'en priver !
Et en plus, on reçoit des nouvelles prometteuses du futur troisième album et d’une éventuelle tournée à venir. Alors que voulez-vous, c’est précisément ce genre d’info qui fait que, malgré une tendance regrettable à voir tous mes rêves se casser lamentablement la figure, je garde au fond de moi un optimisme à tout crin, peu compatible avec ma scoumoune habituelle mais terriblement stimulant.
De toute façon, il ne faut pas que je me plaigne : nous avons quand même passé une bonne soirée. En lieu et place de la visite à la Cité des Sciences nous nous sommes baladées sur un petit marché de Noël qui était très mignon : nous y avons dégusté un vin chaud revigorant et fait le plein de brioche vendéenne et de beignets pour le lendemain (en fait des donuts dignes d'Homer Simpson lui-même !) Puis nous avons flâné dans un centre commercial où nous nous sommes offert quelques produits de beauté, avant de dîner dans un restau Tex-Mex où nous nous sommes régalées : un salutaire approvisionnement en calories suite auquel nous étions parées pour le retour au bercail dans le froid ! Après que j’ai pris une bonne douche bien chaude et réparatrice, nous avons regardé “Into the wild” qui est un film bien joli mais quand même assez dérangeant. Heureusement, là aussi, notre bonne humeur naturelle a repris le dessus. Mieux valait être en forme pour le lendemain, jour programmé de mon examen.
Mais je raconterai ça dans un autre article. Je me rends compte que celui-là est déjà très long. Et celui qui va suivre ne sera pas bien court non plus ! Je reprends l’habitude des articles kilométriques ! Les mauvaises habitudes, on ne les perd pas comme ça ! J’espère que je n’ai pas découragé trop de lecteurs en cours de route !

21 novembre 2010

Chien noir, peur bleue.

L’autre source de grand stress, actuellement, s’avère être la santé de ma chienne Myrtille.

Cette photo a été prise chez mon frère Alain lors d’un très agréable séjour en début de mois. Elle parait déjà un peu abattue sur ce cliché et on notera la légère crispation de sa patte avant droite. Malgré cela nous ne nous étonnions pas outre mesure de la trouver un peu moins fringante qu’elle ne l’était au cours de ses jeunes années. Myrtille va tout de même sur ses quatorze ans, ce qui est assez exceptionnel pour un labrador et il n’y avait rien d’extraordinaire à ce qu’elle entende moins, mange moins, boitille un peu, se couche et se lève avec moins d’aisance ou dorme plus que de raison.
Cependant, les choses se sont précipitées au cours de la journée du 11 novembre. Ce n’était déjà pas un jour de congé bien agréable pour moi vu que je l’avais presque entièrement passé en compagnie de ma bonne vieille copine la migraine. Mais la santé de Myrtille n’était pas au diapason non plus. Elle a commencé à régurgiter systématiquement tout ce qu’elle mangeait. Plusieurs fois, en début de semaine, elle avait déjà fait, dans l’appartement, un autre genre de saletés qu’il n’est pas nécessaire de détailler ici. Ceci n’était pas du tout dans ses habitudes. Myrtille a toujours été un chien très propre. Il n’a même pas été particulièrement difficile de l’éduquer sur ce point précis. Tout cela n’était pas normal. Les choses ont empiré le soir quand elle s’est mise à vomir de la bile en quantité industrielle. Même chose le lendemain matin. Elle respirait en prime très vite et sa truffe était chaude.
Ne faisant pas le pont, j’ai dû compter sur Maman pour qu’elle l’emmène chez le vétérinaire pendant que je travaillais. Elle y a passé pas moins de deux heures. L’équipe vétérinaire, craignant un cancer du pancréas, lui a fait subir tout une batterie de tests au terme desquels une pancréatite aigüe a été diagnostiquée. Ils ont décidé de garder Myrtille cinq jours en observation. Je suis allée la voir le soir-même, franchement pas sûre de la ramener un jour à la maison.
Mais au cours de son séjour en clinique vétérinaire, Myrtille a été parfaitement soignée et elle s’est progressivement remise de ses soucis de santé, conquérant au passage tout le personnel vétérinaire, par sa gentillesse et sa douceur.
Tant et si bien qu’ils nous l’ont finalement rendue au bout de quatre jours au lieu de cinq. Le retour dans l’appartement n’a toutefois pas été des plus brillants : l’état de santé de Myrtille était vraiment en dents de scie. Un jour elle paraissait convalescente, le lendemain, on l’aurait crue mourante. Elle peinait à tenir debout sur le carrelage, ne mangeait pas et buvait à peine. Signe également alarmant, les chats, d’ordinaire très proches d’elle, semblaient refuser de l’approcher. Je me suis demandé un temps si le vétérinaire ne nous l’avait pas rendue pour qu’elle meure en paix parmi les siens.
Cependant, il nous avait aussi donné des antibiotiques à lui administrer ainsi que de la nourriture diététique. Nous avons appliqué le traitement à la lettre et au fil des jours, le rétablissement de Myrtille s’est poursuivi. Elle reste une chienne fragile qui mange très peu mais elle se relève spontanément, remarche dans l’appartement sans tomber, sa truffe est fraiche, sa respiration moins saccadée et les chats reviennent vers elle. Comble du progrès, alors qu’elle arrivait à peine à marcher, elle a réussi ce matin à faire ce que nous appelons “une roulette”, c’est à dire qu’elle s’est roulée dans l’herbe comme elle a toujours aimé le faire, chose à laquelle elle ne se risquait plus depuis longtemps !
Ne nous leurrons pas : Myrtille reste une chienne malade (une pancréatite ne se résorbe pas en deux temps trois mouvements) et elle reste aussi un vieux chien. Elle remonte tout doucement cette pente mais rien ne dit qu’elle sera un jour complètement guérie. Donc, pour l’instant, nous sommes rassurées mais nous ne voulons pas nous bercer d’illusions. Nous profitons de l’instant. On verra bien ce qui va se passer dans les prochaines semaines. Néanmoins, le fait qu’elle se soit sortie d’une telle crise (consécutive, selon le vétérinaire, à un nouvel empoisonnement ou aux effets délétère du premier dont j’avais parlé dans ce précédent article) me laisse parfois penser que j’ai adopté “le chien qui valait trois milliards”' !

Elle est sacrément solide, cette Myrtille ! Mais elle a surtout été très bien soignée et très entourée. Y compris par notre famille et nos amis qui n’étaient pas géographiquement proches de nous et qui nous ont souvent demandé des nouvelles, rassurées en encouragées. Encore merci à tous ! 

18 novembre 2010

C’est arrivé près de chez moi.

Nous vivons en ce moment une période pour le moins agitée. J’ai en effet pas mal de choses à raconter à commencer par ce fait divers particulièrement atroce survenu dans la commune où je vis et à l'issue malheureusement tragique ! Tout le monde, ici, est assez bouleversé par ce drame terrible, d’autant qu’il semble dû à la plus abjecte bêtise humaine, ceci dit sans vouloir relayer des rumeurs !
En plus, je vois très bien qui était cette pauvre fille ! Il se trouve que l’ai côtoyée dans le cadre de ma profession  ! La malheureuse était, en effet, une étudiante inscrite dans un des Masters proposés par l’Ecole où je travaille ! Pas le Master anglophone dont je m’occupe plus particulièrement mais un Master dans lequel j’avais été indirectement impliquée puisque j’avais organisé, en avril dernier, le séminaire consacré à sa mise en oeuvre ! C’est un des premiers dossiers que j’aie eu à gérer après la fin de mon congé de maladie.
Et cette infortunée Julie était venue dans mon bureau pour demander des renseignements à JM au sujet d’un stage ! Je la revois très nettement ! Je ne la connaissais pas plus que ça mais savoir que je l’ai côtoyée quelques jours à peine avant qu’elle ne périsse de cette façon si horrible, (de la façon que je redoute le plus au monde !),  me dire qu’elle avait encore tant de projets et qu’elle était si motivée et surtout si jeune… franchement ça me choque et ça me glace le sang ! Après de telles nouvelles, on se dit que nos petites tracasseries personnelles ne pèsent pas bien lourd ! La vie peut être sacrément cruelle, par moments ! Je ne veux pas sombrer dans quelque surinvestissement affectif ou une empathie qui serait très exagérée puisque je n’ai fait que croiser Julie une fois mais enfin tout de même, ça fait réfléchir, tout ça ! Toute ma sympathie et mes condoléances à ses proches si jamais ils me lisent.

07 novembre 2010

“Elle s’appelait Sarah”’

Je suis allée voir ce film hier avec Maman et JM qui, pour une fois, ne passait pas le week-end dans sa (magnifique) Corrèze natale et avait une forte envie de cinéma. En vérité, il voulait aller voir “Ao” et ça ne m’aurait pas fâchée de le revoir mais ce film ne passe pas à Toulouse, cette semaine.
Honnêtement, je n’avais pas très envie de sortir, hier. J’aurais préféré “cocooner” tranquillement chez moi : cette entrée dans l’hiver me met sur les rotules et, comme je l’ai dit dernièrement à Sophie, si j’étais un ours, j’hibernerais volontiers ! D’un autre côté, sortir un peu de sa coquille ne peut pas faire de mal. Je me suis donc fait violence et faute d’Ao, nous avons opté pour ce film dont nous avions tous entendu le plus grand bien. Et en prime, j’aime beaucoup l’actrice principale, Kristin Scott Thomas. Je l’aime depuis qu’elle a joué aux côtés de Prince dans Under The Cherry Moon.
Mais ici, l’ambiance est toute différente. L’actrice y tient le rôle de Julia, journaliste américaine qui réalise un reportage sur la rafle du Vel’ d’Hiv’. Au cours de son enquête, elle découvre que l’appartement dont  sa belle-famille française est propriétaire depuis soixante ans et dans lequel elle s’apprête à s’installer avec son époux (Vincent Lindon, impeccable de sobriété, comme toujours) a appartenu à une famille juive déportée. Craignant que ses proches n’aient été mêlés à l’innommable, Julia va se lancer corps et âme dans une enquête complexe et bouleversante dont nul ne sortira totalement indemne… pas même le spectateur.
Ce film est magnifique, poignant mais attention : certains moments sont éprouvants, limite insoutenables ! Ames sensibles, n’oubliez surtout pas vos mouchoirs et apprêtez-vous à vous crocheter parfois de tous vos doigts dans les confortables fauteuils rouges du ciné  ! Mais n’allez pas croire pour autant que l’intrigue se contente de jouer sur la corde sensible et les émotions faciles. Le scénario vous embarque, vous laisse croire trois ou quatre fois que vous avez tout compris mais vous en êtes toujours pour vos frais, jusqu’au dénouement.
Au final, un film dont on ne ressort pas totalement intact et qui vous hante bien après que les lumières de la salle obscure se soient rallumées.

06 novembre 2010

Mais comment voulez-vous faire les choses sérieusement, dans ces conditions ?

En ce moment, tout va plus ou moins de travers. Tout fonctionne, cependant, mais un peu bizarrement.
D’abord il y a ces blocus qui perdurent : il y a surtout les blocus annoncés qui n’ont finalement pas lieu et les blocus imprévus qui nous surprennent au petit matin, nous empêchant d’entrer sur notre lieu de travail ou rendant l’accès de ce dernier pour le moins difficile. Le tout fait que l’on part au boulot le matin en se disant qu’on ne pourra peut-être même pas aller bosser… en l’espérant peut-être même secrètement.
Quoique non ! J’ai du boulot jusque par-dessus la tête depuis que je pilote ce Master. Comme je l’ai dit précédemment, j’hérite de ce lourd dossier sans pour autant avoir été soulagée de ceux que je gérais préalablement. Autant dire que mes journées sont bien remplies ! Il est loin le temps où j’arrivais à jeter un œil sur Internet entre deux dossiers ! Maintenant, j’ai l’impression de traiter tous les dossiers en même temps, ce qui n’est d’ailleurs pas forcément le cas ! L’ensemble est intéressant mais j’ai souvent peur de ne pas parvenir à tout assumer. Jusqu’à présent, les choses se sont plutôt bien passées mais les lecteurs assidus de ce blog, s’il y en a, savent avec quelle facilité je peux douter de moi !
Du coup, même mes vacances, je n’arrive pas à les prendre sérieusement ! J’ai rogné d’un jour mes congés de Toussaint en raison d’une urgence sur ce fichu Master ! Je ne le regrette pas mais ce n’est pas ainsi que je vais réussir à rattraper toutes mes heures sup’ que je dois écouler avant la fin de l’année ! Pour y parvenir, il faudrait que je me mette à travailler seulement six heures par jour et que je prenne mes congés de Noël dès le début du mois de décembre. Evidemment, c’est impossible ! A partir du mois de décembre, je serai totalement seule pour gérer le Master. Pour l’instant, j’y travaille encore avec la personne en charge de ce dossier mais en décembre, elle sera partie. Et en prime, il y aura encore plein d’examens à superviser !
Et comme si cela ne suffisait pas, la Crise nous touche de plein fouet : notre école compte quatre chaudières et il n’y en a plus que deux qui marchent. Résultat, nous travaillons dans des bureaux qui seraient de véritables congélateurs s’il faisait une véritable température de novembre mais heureusement, le temps est encore doux. La nature a du bon, parfois !
Reste la musique et notamment la chorale qui est un moyen parfait pour se défouler. Sauf que les chansons sur lesquelles nous travaillons en ce moment sont tout de même assez difficiles à chanter parce que trop… comiques ! D’une part, nous avons commencé à travailler ceci, qui est assez connu :

Et c’est au pupitre des sopranos, dont je fais partie, qu’il appartient de rythmer la reprise à grand renforts de bruits de gallinacées ! On ne rit pas ! Le pire, est que le résultat est plutôt réussi quand on assemble toutes les voix mais je défie quiconque de rester sérieux au cours des premières répétitions.
Plus redoutable encore est ce titre que nous commençons à bien maîtriser mais qui nous aura fait rire plutôt deux fois qu’une. Je ne connaissais pas du tout mais j’adore : c’est excellent ! Dommage, je n’ai pas trouvé de clip et c’est bien regrettable car la chanson est enregistrée en public et l’audience a l’air de s’amuser follement. On y perd sans doute beaucoup  en ne voyant rien mais les paroles valent leur pesant d’or.
Et en plus, si j’ai bien compris, Les Ptits T’hommes, joyeux interprètes de ce petit délire sont des Toulousains ! Nous sommes vraiment les meilleurs !!!

21 octobre 2010

Blocus odysseus horribilis.

En ce moment, le pays est paralysé par des grèves en raison d’une réforme gouvernementale qui voudrait faire reculer l’âge de la retraite à 67 ans. Certes, tous les politiciens s’accordent à dire qu’une réforme est nécessaire mais faut-il pour autant en arriver à des extrémités pareilles ? On voudrait faire travailler les vieux jusqu’à pas d’âge alors que les jeunes sont sans boulot : cherchez l’erreur ! Et puis moi, je me rappelle que quand je suis allée en Lettonie, j’ai vu des enseignants que l’on aurait presque pu appeler des “anciennants” tant ils étaient décrépits, les malheureux : dégarnis, édentés, maigres comme des clous, tenant à peine debout ! Je n’exagère pas ! De vraies momies ! Ce n’est pas vraiment ce que l’on a envie de voir dans son propre pays ! Ces gens qui travaillent parfois depuis l’adolescence ont besoin d’un repos bien mérité ! Même moi qui ai commencé à travailler relativement tard en raison de longues études, je ne sais pas si je serai d’attaque pour bosser jusqu’à cet âge plutôt avancé ! Non que je ne veuille pas travailler mais qui sait si je serai aussi efficace qu’aujourd’hui ? On dirait qu’on nous pénalise parce qu’on vit plus longtemps qu’avant ! On nous punit ! Ce n’est pas juste ! Donc, je soutiens cette vaste protestation et j’ai même fait la grève les mardi 12 et 19 octobre, sans toutefois aller manifester ! Merci bien, je n’ai pas envie de ramasser de la bombe lacrymo dans les yeux, de faire une mauvaise chute voire de recevoir un coup de matraque ou un tir de flash-ball qui me priverait du peu de vue que j’ai ! Je suis donc restée tranquillement chez moi hier et la semaine d’avant, j’étais à Cahors pour la naissance de ma petite-nièce.
Simplement voilà : on ne peut quand même pas faire grève tous les jours ! J’ai aussi des factures à payer, comme tout un chacun et des croquettes à acheter pour des Gremlins qui se fichent royalement des mouvements sociaux ! Sans compter que mes dossiers ne vont pas se gérer tout seuls ! Donc, bien que solidaire avec le mouvement, j’ai décidé de me rendre au boulot malgré l’annonce d’un blocus qui se tiendrait à l’entrée de l’école.
Alors déjà, j’étais en retard en raison d’une panne d’oreiller sévère. Je me suis préparée vite et j’ai quand même pu avoir un bus sans difficulté. En route, j’ai reçu un appel de JM qui m’a avertie que le blocus avait bien lieu, qu’il y avait un peu d’agitation et même des palettes de bois qui brûlaient ! Il me conseillait de rebrousser chemin, de rentrer chez moi et d’attendre qu’il me rappelle en fin de matinée pour me dire où en était la situation et si je pourrais venir au moins l’après-midi.
Et c’est là que je n’ai pas assuré !
Comme j’étais presque arrivée, je lui ai dit que j’allais tenter de voir si je pouvais entrer ou pas. Alors, il a mentionné un petit portillon de secours que je ne connaissais pas et que d’autres avaient emprunté pour pouvoir entrer. Donc je suis arrivée, j’ai vu que c’était le bazar, qu’il était impossible de se frayer un chemin et là que croyez-vous que je fis, moi qui ai environ 70 heures sup’ à rattraper avant le 31 décembre prochain ? Pensez-vous réellement que je suis sagement rentrée chez moi au chaud en attendant des nouvelles comme mon propre supérieur hiérarchique me le conseillait ? Bien sûr que non ! Etant donné que je suis la plus mauvaise fonctionnaire du monde – entendez par là la moins caricaturale ! – eh bien je suis partie à la recherche du Portillon Salvateur… Et pour tout dire, je le cherche encore !
J’ai fait tout le tour de ce fichu complexe agricole, j’y suis même entrée par une voie détournée que je croyais être la bonne, je me suis retrouvée au milieu de bâtiments que je ne connaissais pas. J’ai marché, marché, et quand je me suis retrouvée au bord du Canal du Midi, j’ai bien compris que je m’étais paumée ! Il y avait bien longtemps que je ne m’étais pas aussi bien perdue ! Près de trois ans et encore, c’était à Paris ! Mais se perdre sur son lieu de travail, je ne m’en serais pas crue capable, quand même ! J’ai tourné un bon moment dans une zone pavillonnaire que je ne connaissais pas, puis à force de détours, contours et tours de con, j’ai pu rallier la route nationale et me suis retrouvée à mon point de départ ! Devant l’institut où je travaille mais qui était toujours inaccessible.
J’ai rappelé le père JM pour lui expliquer que je n’avais pas trouvé d’endroit par lequel entrer et là, il a eu le malheur de me passer une jeune collègue qui était censée m’indiquer le chemin mais qui, ne comprenant pas que j’y voie mal et que je n’aie aucun sens de l’orientation, m’a limite engueulée parce que je n’avais pas trouvé cette entrée de secours ! A part ça, on se connaît depuis huit ans, elle et moi ! Elle n’a toujours pas réalisé que pour moi, la vie est un perpétuel numéro de “Rendez-vous en Terre Inconnue” ou d’”Ushuïa Nature” !  Enfin bon, je ne m’en suis pas formalisée ! Elle a été fort désagréable mais j’ai l’habitude d’exaspérer les gens avec ma manie de me perdre sur des lignes droites ! Avec le temps, on devient philosophe !
Au final, c’est JM qui est venu jusqu’aux barricades et qui a négocié avec les étudiants pour qu’ils me laissent entrer, ce qu’ils ont gentiment fait. Ainsi, j’ai pu me rendre à mon boulot à une heure avancée de la matinée (presque l’heure de l’apéro, en vérité !). Ma conscience était sauve mais à quel prix ! J’étais et je suis encore complètement courbatue et crevée ! Sans compter que j’étais un peu démotivée pour travailler ! La prochaine fois qu’on me dira de rester tranquillement chez moi, je le ferai !
Du coup, pour rattraper mon retard, je suis restée au boulot jusqu’à 19h, heure à laquelle Monique, Maman et moi sommes parties dîner chez JM en compagnie d’une autre collègue. Ce dîner était prévu de longue date mais il nous a permis de conclure en beauté une journée plutôt galère. Reste à savoir ce que nous réserve demain…

19 octobre 2010

Des nouvelles, enfin !

Huit jours ! Il n’aura pas fallu attendre moins de huit jours pour que Mika (ou plus vraisemblablement quelque attaché de presse zélé) nous donne enfin des nouvelles de Paloma en publiant un petit communiqué sur son site officiel ! Et Dieu merci, ces nouvelles sont rassurantes ! J’en ai réalisé une modeste traduction que je vous livre ci-dessous :
"Au nom de toute ma famille, nous tenons à tous vous remercier pour vos pensées et votre gentillesse au cours de la semaine dernière. Paloma est dans un état stable à l'Hôpital Royal de Londres.
Elle a subi une importante opération aux jambes et de la chirurgie à l'abdomen. Même si elle souffre encore, les choses vont remarquablement bien compte-tenu de ce qu'il s'est passé. Au cours des prochaines semaines Paloma va subir une autre intervention chirurgicale et commencer son programme de rééducation. Son rétablissement sera long et difficile, mais à cet instant il n'y a aucune raison de croire que ce ne sera pas un succès.
Paloma et toute la famille se sentent extrêmement chanceux et nous sommes éternellement reconnaissants envers l'équipe médicale du London Royal de lui avoir sauvé la vie.
Chaque message, carte, et bouquet de fleurs a été donné à Paloma. Nous vous sommes extrêmement reconnaissants de garder Paloma dans vos pensées et vos prières."
C’est peu dire que je me sens soulagée par ces nouvelles même si on nous annonce que le chemin vers la guérison sera long, difficile et douloureux pour la pauvre Paloma. Durant la semaine qui vient de s’écouler, je n’ai pensé qu’à cette nouvelle affreuse, je n’avais envie de parler que de ça et je dois avouer que je n’ai jamais autant prié de ma vie : chaque seconde, chaque battement de mon coeur était une prière lancée pour Paloma, Mika et leur famille. Je priais sans discontinuer et en silence : devant mon café du matin, dans la salle de bains, sous l’abri-bus puis dans le bus, pendant les réunions ennuyeuses, dans la file d’attente de la cantine, chez le coiffeur, dans mon lit, n’importe où  ! Je priais Dieu et la Sainte Vierge dont le fils avait péri crucifié et qui ne pouvaient pas permettre ça ! Je priais le Saint Esprit représenté par une colombe qui ne pouvait pas davantage permettre ça ! J’invoquais Sainte Rita, patronne des cas désespérés, et Sainte Catherine Labourée devant la dépouille de laquelle je m’étais recueillie quelques années plus tôt et qui nous a toujours témoigné de sa bienveillance… Je ne suis pas ce qu’on appelle une personne particulièrement bigote et je m’inquiète de la montée en puissance des religions et des intégrismes divers dans nos sociétés actuelles. Je n’ai pas non plus l’habitude de prier pour mendier et demander des choses. Mais aujourd’hui, je pense sincèrement que tous les gens qui ont prié pour la famille Penniman ont émis suffisamment de vibrations positives pour être peut-être écoutés par quelque puissance bienveillante. Et je remercie de tout mon être le seigneur, la nature ou quel que soit le nom qu’on Lui donne pour nous avoir fait ainsi passer de l’horreur à l’espoir !
Mais je remercie aussi de toute mon âme la science et la médecine qui ont permis que cette jeune femme soit sauvée ! Et surtout, on n’y pense pas assez, mais je remercie Mika qui, par sa réactivité, a pu permettre que sa sœur s’en sorte ! Peut-être était-il en effet très commotionné par ce qui s’est produit sous ses yeux mais il a fait exactement ce qu’il fallait et comme il le fallait, pauvre petit !
En tout cas, qu’il ne lui arrive rien, à celui-là, parce que quand je vois l’état dans lequel m’a mis l’accident de sa sœur, je n’ose imaginer le désarroi que j’éprouverais si jamais… si jamais ce que je ne veux pas dire venait à se produire ! J’ai presque envie de dire que je ne savais pas que je l’aimais encore autant, celui-là ! Je crains un peu de passer pour hystérique, sur ce coup-là ! Au fond, si ça arrivait, ce serait ma faute car je ne suis pas obligée de raconter tout ça ! Mais à vrai dire mes réactions me surprennent moi-même !
Elles surprennent un peu Tinky et Maman, aussi. Toutes deux m’ont gentiment reproché de prendre tout ça beaucoup trop à cœur et Maman a cru bon de préciser que ce n’était pas de ma famille qu’il s’agissait ! Pas même de Mika ! Oui certes Maman mais rassure-toi : je sais tout ça ! Je n’ai pas encore totalement perdu tout sens commun ! Un peu, je l’admets, mais pas tout ! Et justement, heureusement que je pouvais compter sur ma propre famille et le bonheur que nous prodigue la naissance de la petite Maëlys pour pouvoir contrebalancer toute cette angoisse !
Maintenant, la vie va pouvoir lentement reprendre son cours avec son lot de joies et de peines et je devine bien que Paloma et les siens passeront sans doute par des moments pas toujours faciles.
Enfin bon, voilà… Pour tout dire, je ne sais pas vraiment comment conclure cet article moi qui, en temps normal, écris plutôt facilement. Je vais dormir, je crois et laisser retomber un peu toute cette pression !

13 octobre 2010

Des pensées pour Paloma.

Me voici revenue à Toulouse après ce week-end mouvementé et riche en émotions. Des émotions contraires, hélas !
Oh, que mes lecteurs se rassurent : la petite Maëlys se porte à merveille (si ce n’est qu’elle confond un peu le jour et la nuit !) et le bonheur de l’avoir accueillie parmi nous reste intact. Malheureusement, cette joie à été immédiatement troublée par une terrible nouvelle que j’ai apprise en me connectant sur Twitter afin d’y annoncer, justement,  cette heureuse naissance. Je n’en ai pas parlé dans mon précédent article car il aurait été un peu stupide de tout mélanger : le bonheur et le malheur, ma vie privée et la sphère publique… Mais cette tragédie à terni ce qui aurait dû être un des jours les plus heureux de ma vie et elle me poursuit, me hante encore aujourd’hui et pour longtemps !
Il s’agit en fait d’un grand malheur survenu dans l’entourage de Mika et même sous ses yeux ! Dans la nuit de samedi à dimanche sa sœur Paloma est tombée d’une fenêtre située au troisième étage, a fait une chute de 15 mètres et s’est empalée sur une clôture ! Elle a survécu mais ses jambes et son abdomen sont sévèrement touchés. On ne connaît pas exactement les raisons de cette défenestration mais la police a retenu la piste accidentelle. On ne connaît pas non plus la nature des blessures, celle des soins reçus ni le plus infime pronostic médical mais on sait que Paloma se trouve aujourd’hui dans un état critique mais stable. La famille a demandé à ce que son intimité soit préservée et nous n’en savons pas plus à l’heure qu’il est. Ce silence est terrible mais nous ne pouvons que le comprendre et le respecter.
Tout comme la plupart des fans de Mika, je suis profondément bouleversée par cette nouvelle atroce ! Quand on aime Mika, on aime aussi toute sa famille car chacun s’implique dans ce qu’il fait. Ainsi, Paloma ne se contentait pas d’être la sœur de Mika : styliste, elle s’occupait jusqu’à présent des costumes de scènes de son frère et avait également participé aux chœurs dans son deuxième album. Les mots me manquent pour dire combien je compatis au malheur de Paloma, de sa famille et du pauvre Mika qui a assisté à cet accident aussi stupide qu’atroce !

Mika et Paloma, beaux et insouciants, au temps du bonheur
 
On a pu voir des photos de la maison mais on ne sait pas exactement si Paloma est tombée de la fenêtre la plus haute ou de celle du milieu, étant donné que les anglais considèrent le rez-de-chaussée comme un étage. Mais de toute façon qu’importe ! Même une chute depuis la première fenêtre aurait eu des conséquences épouvantables. En regardant bien les photos qui circulent, on peut voir les grilles acérées qui ont arrêté la chute de la malheureuse et même la hauteur à laquelle elles ont été sciées par les pompiers (Paloma a été emmenée en ambulance sans qu’on ait pu totalement la délivrer des tiges de métal qui la transperçaient. C’est affreux. C’est au-delà de ce que l’on peut imaginer ! Cela dépasse l’entendement !).
Quelle tragédie que Mika et sa famille, qui n’apportent que du bonheur à leur public aient à traverser une épreuve pareille ! Certes les grand destins sont souvent jalonnés d’événements tragiques mais celui-là est particulièrement abominable. Je ne peux pas m’arrêter d’y penser. Je prie de toute mon âme à chaque instant pour que cette catastrophe puisse tout de même connaître une issue favorable. Un “Happy Ending” comme le chante si bien Mika. Pauvre Mika qui a assisté à ça et en reste, paraît-il, totalement traumatisé. Pauvre Paloma, surtout ! Ni l’un ni l’autre ne seront plus jamais les mêmes, après ça ! Tout ça me donne envie de pleurer mais je m’efforce de garder l’espoir et d’être positive. C’est bien tout ce que je peux faire, petit grain de sel que je suis, pour ces gens qui, sans le savoir, m’ont tant apporté !    

11 octobre 2010

Bienvenue Maëlys !

Ca y est ! A 7h10, ce matin, ma nièce Manue a enfin donné le jour à une magnifique petite fille prénommée Maëlys ! Nous l’attendions impatiemment depuis le début du mois et pour cette raison, nous venions régulièrement passer les week-ends dans le Lot. Ceci m’a d’ailleurs donné l’occasion de croiser à Cahors ma filleule Laurie que je n’avais plus vue depuis plusieurs années et qui m’a dit être une lectrice régulière de ce blog. Je l’embrasse bien affectueusement au passage.
Tout s’est passé à merveille et, selon la formule consacrée, la maman et le bébé se portent bien. Maëlys est une magnifique poupée de 3,300 kg et d’une quarantaine de centimètres. J’ai été particulièrement étonnée par le fait qu’elle bougeait déjà beaucoup (j’ai tenu dans mes bras des bébés nettement plus “poupée de chiffon”) et par ses yeux vifs qu’elle ouvre tout grand et qui regardent partout, plus vagues qu’étonnés. En plus, elle n’arrêtait pas de bailler, la choupette ! Elle a eu une sacrée journée ! Mais trêve de mots, place aux images qui parleront bien mieux que moi :

Le ravissant minois de Maëlys
 
Maëlys et son arrière grand-mère.

Quand je pense que Manue était encore étudiante et séjournait régulièrement chez moi il y a si peu d’années ! Félicitations à elle et à Sébastien, l’heureux papa. Et toute ma tendresse aux heureux grands-parents et à l’heureuse tatie Magalie qui, tout comme moi, nagent ce soir dans le bonheur !

02 octobre 2010

Fête de la Préhistoire (8)

Last but not least, j'ai ENFIN scanné les superbes dédicaces que j'ai eues durant cette extraordinaire Fête de la Préhistoire à la Chapelle aux Saints, en ce mémorable été 2010, aux côtés de Mimi et de son amour de maman !
Tout comme pour Mimi, MM. Roudier, Arnon et Klapczynski y sont allés de bon coeur des crayons, stylos et autres feutres, tout comme Mmes Patou-Mathis et Troilo.
Je les remercie encore pour leur gentillesse, leur extraordinaire proximité avec leur public et leurs admirateurs, et leur générosité ! Je les embrasse d'ailleurs bien fort à tous, ils sont franchement adorables !
Alors donc, voilà les choses...
Tout d'abord la dédicace de Marc Klapczynski; l'auteur d'Ao l'homme ancien, à la base du film de Jacques Malaterre -dont, contrairement à mimi, je n'ai pas eu le baise-main ni la dédicace, faute de matériel pour ce faire !- mais qui a été très aimable avec nous aussi !
Je m'en suis vue pour la scanner, le livre était un peu rebelle, et le contraste d'image, malgré tout, pas génial... Ou c'était trop sombre, ou c'était trop pâle, et on dirait que j'ai taché le livre, ce qui n'est absolument pas le cas !!! D'ailleurs,ils m'en on fait sacrément voir, ces scannings !!!
 Du coup, je la recopie, parce qu'on la voit mal, c'est lamentable !!!
'Le 1° août 2010,
A Tinky, 
En souvenir d'une sympathique rencontre à la Chapelle aux Saints, je vous souhaite un bon deuxième voyage en compagnie d'Ao sur le territoire des anciens hommes.
Bien cordialement, 
M. Klapczynski".
En effet, je me suis racheté Ao, car à sa réédition, il a modifié et simplifié les noms des personnages pour plus de commodités et être raccord avec le film de Jacques Malaterre, entre autres.
Ensuite, la dédicace de Marylène Patou-Mathis, qui est non seulement une grande scientifique férue de Néanderthal, mais aussi une dame remarquablement simple, d'un abord facile et franchement très aimable aussi.
Le scannage de la chose est un peu mieux réussi, mais l'écriture de cette très aimable scientifique n'est pas facile à lire... Donc, voilà la retranscription de la dédicace :
"A Huguette, Neandertal une autre humanité lointaine dans le temps mais culturellement si proche de nous !
Bien cordialement,
Marylène Patou-Mathis".
La dédicace sympathique de Claire Troilo, compagne de Marc Klapczynski et auteure d'Ao petit Néandertal, un petit album qui a repris les personnages de Marc Klapczynski pour faire découvrir, aux plus jeunes, -et aux gamines attardées de mon acabit !- la préhistoire au travers de ces personnages attachants. Le tout abondamment illustré des aquarelles sublimes d'Emmanuel Roudier.
Evidemment, allez donc scanner un bouquin, vous, vous m'en direz des nouvelles ! C'est commode, avec le pli des pages !!!
Et donc, voilà la raison de cette bande noire à gauche... Et là aussi, si je réglais contraste et luminosité, ça rendait la page comme crasseuse, ou ça gommait carrément la dédicace... Je suis douée, avec cet appareil, ça fait peur !
Et la dédicace que m'a faite, pour le même charmant album, Emmanuel Roudier.
  C'est vraiment totalement craquant ! Et cet album est franchement très chouette ! N'hésitez pas à l'offrir et à vous l'offrir aussi, tiens !
Mais comme j'avais abîmé à cause d'un objet méchamment tombé de mon étagère, le dos du tome I de Néandertal, toujours du même Emmanuel Roudier, je le lui ai racheté, et du coup, j'ai eu droit à cette magnifique dédicace, Mana, l'un des personnages principaux de sa saga de BD, une femme très chouette et énergique, ainsi que franchement jolie, malgré les particularités physiques néanderthaliennes.
J'aime beaucoup les personnages féminins d'Emmanuel. Ce sont toujours des personnes dévouées, sensibles, capables d'une grande énergie, et d'une volonté de fer, mais toujours fières, dignes et étrangement belles.
Là aussi, j'ai eu un petit souci de contraste et de luminosité... Mais bon, Mana est quand même franchement très belle !
Jean-Marie Arnon, que je ne connaissais pas, est lui aussi un mordu de Préhistoire, et il l'illustre d'une manière quand même bien moins réaliste qu'Emmanuel... Mais ses rêveries préhistoriques ne manquent pas de poésie et de sel, et j'ai été conquise là aussi par un monsieur extrêmement gentil et passionné, qui ne voulait pas me lâcher, lancé et inspiré qu'il était, ce dont je ne le blâme pas, parce qu'il m'a fait des dédicaces incroyables, lui aussi ! Les voici :
Tout d'abord, celle qui illustre "Totems idoles oubliées de Xaintrie", un recueil de récit légendaires purement fictifs illustrés des dessins et sculptures primitivistes de Monsieur Arnon.
J'imagine mal nos petits personnages, à Mimi et moi, pourtant des Néanderthaliens bien costauds et assez allumés, chevaucher un rhinocéros laineux !!! Ça devait être plutôt risqué, comme rodéo ! Mais la dédicace suivante, qui m'a faite marner pendant trois bonnes heures pour réussir à la scanner en entier sans qu'elle soit trop déformée ou fractionnée, était sur deux pages d'en-tête de l'album de BD Mégasauria, sa nouvelle saga !
Là aussi, ses préhistoriques sont sur des bestioles franchement pas évidentes !!! Mais c'est très chouette ! Et ça donnerait presque envie de faire comme eux !!!
Je remercie encore tous ces artistes, écrivains et savants pour leur extrême disponibilité et gentillesse, et j'espère que nous les reverrons sous peu, Mimi et moi, dans un salon ou un autre, ou lors de dédicaces dans une quelconque librairie voire en conférence ! C'était quand même des rencontres extraordinaires !

25 septembre 2010

Coup de chœur.

Je me rends compte qu’en ce moment, je ne suis pas très présente sur ce blog. La raison principale est que je croule sous le boulot. Cette année démarre vraiment sur les chapeaux de roues et les nouveaux dossiers que je traite me mobilisent beaucoup, en grande partie parce que j’apprends à les découvrir.
Et comme la plupart des citadines surbookées, je suis toujours en quête de quelque activité extra-professionnelle susceptible de me défouler et de me changer les idées. Donc, après le sport à haute dose qui me laissait complètement claquée, pleine de courbatures et le portefeuille vide, après l’atelier de chants occitans qui ne se renouvelle pas cette année et que, de toute façon, je commençais à trouver répétitif et “pas très rock’n roll”, je me suis lancée, suite à l’invitation d’une gentille voisine et je me suis enfin jointe à une chorale, ce dont je rêvais depuis longtemps sans jamais oser sauter le pas… ou en me déballonnant au moment de me rendre aux auditions !
Il y a une huitaine de jours, j’ai donc suivi mon aimable voisine et me suis jointe à cette chorale. Et ma foi, j’ai eu bien tort de m’inquiéter et de repousser pendant de si nombreuses années une si belle occasion de se faire plaisir. Notre chef de chœur est charmante, l’ambiance est sympathique et le répertoire varié. J’ai été si conquise que j’ai insisté pour que Maman (qui chante très bien !) nous suive lors de la séance suivante et je pense que, finalement, nous allons nous inscrire pour de bon dans ce groupe car cette activité nous plaît beaucoup.
Pour l’instant, nous travaillons sur ces deux titres-là et je dois avouer que même si nous ne maîtrisons pas encore les deux chansons dans leur intégralité, les arrangements proposés sont très jolis et je suis assez fière de nous :
Oh certes, nous n’en sommes pas encore au niveau de cette prestation qui n’est pas nouvelle mais dont je ne me lasse pas :
Toutefois, je prends beaucoup de plaisir à cette nouvelle activité et j’espère pouvoir en reparler souvent ici.

11 septembre 2010

Il y a dix ans…

Non, non, non, je ne vais pas parler de l’effondrement des tours jumelles à Manhattan. Ca, c’était il y a neuf ans et même si on en commémore aujourd’hui le triste anniversaire, mes pensées me ramènent à d’autres souvenirs, bien plus chaleureux.
Il y a dix ans, je n’en menais pas vraiment large, pourtant. Je commençais tout juste une formation pour devenir professeur d’anglais en lycée agricole. J’avais fait des études d’anglais et déjà travaillé en lycée agricole. J’avais aussi donné des cours d’anglais à des enfants chez des particuliers alors, pourquoi ne pas tenter de devenir professeur pour de bon ? Ce n’était pas vraiment ma vocation. Moi, j’aurais voulu devenir traductrice en maison d’édition mais aucune de mes lettres de motivation n’ayant reçu de réponse positive, je m’étais résolue à choisir une autre voie.
Il y a dix ans, donc, je suis arrivée en banlieue toulousaine dans cet institut de formation qui m’a paru immense et vaguement impersonnel. Il faut dire que nous étions environ deux-cents professeurs stagiaires dans diverses matières candidats à cette formation en alternance : des temps de formation à Toulouse pour la théorie allaient s’intercaler avec des périodes en Lycée pour la pratique.
Ce fut une année très contrastée. J’étais vraiment heureuse et motivée quand je me retrouvais à Toulouse où les cours passionnants me rappelaient mes années de fac et où j’avais réussi à me faire de vrais amis parmi les innombrables stagiaires, contrairement à ce que je redoutais. Au lycée, c’était une autre paire de manches. L’établissement était agréable mais l’enseignement, la préparation des cours et le face à face élèves n’étaient définitivement pas ma tasse de thé, sans compter que je manquais très sérieusement d’autorité. A Toulouse, je me sentais parfaitement à ma place dans un milieu estudiantin où on m’appréciait, où j’appréciais les autres et où je participais aux diverses activités. Au lycée, je me sentais dilettante et incompétente même si je m’efforçais d’y croire et de m’impliquer dans divers aspects du métier d’enseignant.
Au fond, je ne m’y suis pas trompée et cette année de formation de prof n’a pas été une réussite. Sans elle, cependant, je n’en serais pas où j’en suis aujourd’hui  car l’institut de formation toulousain dans lequel je travaille à présent n’est autre que celui où j’ai suivi (et raté !)  cette formation.
Raconter comment je suis revenue dans cet établissement serait trop long (mais je tiens à préciser que cela s’est fait dans le respect total des règles, sans favoritisme ni passe-droit et après une année de stage dans une autre branche d’activité). Toujours est-il qu’à présent, je suis bien installée dans cet institut où j’exerce des fonctions de plus en plus intéressantes.
Ainsi, après des années de secrétariat, de bons de commandes, de synthèse et d’évaluations diverses, égayées par quelques stages en Lettonie et autres projections de courts-métrages, je viens d’apprendre qu’à partir de maintenant, j’allais être entièrement responsable d’un Master en langue anglaise proposé dans notre établissement ! Oh, rassurons-nous, je ne vais pas enseigner mais je vais m’occuper de toute la partie administrative des dossiers ainsi que de l’accueil d’étudiants venus de tous les coins du monde.
Le projet est un peu vertigineux car il s’agit de lourdes responsabilités, de consignes et d’activités totalement nouvelles pour moi. Je suis donc un peu angoissée et néanmoins motivée par ces nouvelles perspectives. Dix-huit ans après ma maîtrise d’anglais, dix ans après ma formation infructueuse de prof, j’ai l’impression de récolter enfin le fruit de mes études et de mes efforts. Pendant toutes ces années, j’ai mangé un pain peut-être pas noir mais tout de même un peu gris ! Que de chemin parcouru depuis que je suis arrivée dans cette Ecole, toute intimidée et rasant les murs ! Quand je pense à mon conseiller pédagogique de l’époque qui me disait que je parlais un mauvais anglais et même que j’inventais des mots… La vérité, c’est que j’avais un peu plus de vocabulaire que lui mais, chut ! Ne la répétez pas ! Quand il s’apercevait que les mots que j’utilisais existaient bel et bien, il pensait s’en sortir en me disant que “de toute façon, un Anglais ne les aurait pas utilisés !”.
Mais oublions ça. L’heure n’est plus à la rancœur mais aux projets. Et même s’il ne faut pas trop se tourner vers le passé, j’ai quand même tenu à fêter le dixième anniversaire de mon arrivée dans cette Ecole en apportant à mes collègues quelques biscuits à déguster pour la pause-café du matin (pas bieeeeeeeeeeen !). Ils étaient assez étonnés que je me souvienne de la date exacte de mon entrée sur ce site et que je souhaite en célébrer l’anniversaire (“Dix ans d’Ecole, ça se fête, ça ?”) et ils l’étaient plus encore de constater à quel point je me souvenais de tous les détails de la première soirée passée entre ces murs.
Il est vrai que le souvenir de ces premiers instants sur ce complexe est resté comme tatoué dans ma mémoire. Je ne m’imaginais pourtant pas, alors,  que j’allais faire ma vie et ma carrière à cet endroit précis !
En route pour de nouvelles aventures internationales, donc !

17 août 2010

Fête de la Préhistoire (7)

Curemonte, une perle de village !

Cause trop d'activité, nous n'avons pas eu le temps de photographier ce somptueux village de Curemonte où Mimi, sa maman et moi avons passé un séjour quasiment magique... En cherchant sur Google et en partant à la quête d'images, je suis tombée sur ceci... Avouez que ça vaut le déplacement ! Non seulement l'endroit est vraiment beau, mais la gentillesse des habitants, qui sont la sociabilité, l'amabilité et la courtoisie même, est à la hauteur de la beauté du lieu, et comme le lieu est vraiment magnifique, l'accueil des gens ne l'est pas moins !
Pour vous faire rêver un peu, admirez donc ça !
  Vue superbe de Curemonte, ce coin de Paradis tombé sur Terre... 
   J'en ai récupéré une autre... Tout aussi chouette !
Un autre aperçu du Paradis sur Terre... Pas la peine d'aller sous les tropiques se ramasser des maladies bizarres... Pas besoin non plus de parcourir des milliers de kilomètres. Nos campagnes recèlent de vrais trésors, et celui-là est l'un des plus précieux !

Tout ceci pour remercier Monsieur et Madame Raynal de leur accueil extraordinaire et les féliciter sur leur gîte de la Ferme-Auberge de la Grotte, qui est un vrai petit coin de sérénité et de beauté, niché dans un écrin sans pareil de verdure et de beauté !

Fête de la Préhistoire (6)

Ao, le livre et le film.
En 2003, un jeune auteur totalement inconnu publia aux éditions Aubéron, distribuées par Harmonia Mundi un très joli livre intitulé “Aô l’homme ancien”, sous-titré “l’odyssée du dernier Néandertal”.
 Le livre à l'origine de tout. Une pure merveille de roman !

Le livre raconte en un style enlevé et magnifique, la quête d’un jeune Néanderthalien, dernier de son clan, perdu à la limite de la zone arctique pour fuir l’avancée des autres hommes, les Cro-Magnons, violents, conquérants, et nombreux qui ont volé leur ancien territoire.

A cause des conditions extrêmes où il survit, ce clan est décimé, et décide de revenir, quelques survivants, du moins, vers les territoires ancestraux. En chemin, les survivants croisent la route d’un ours blanc, qui fuit, lui, les rigueurs du climat ! Cette rencontre franchement improbable cause la mort du père d’Ao, un tout jeune homme qui n’a pas encore subi les rites de passage à l’âge adulte, et qui, de plus, n’a pas encore de nom. Il est simplement Ao, l’homme.
Son grand-père survit encore quelques heures après la terrible rencontre avec l’ours, mais finit par mourir d’épuisement, laissant Ao seul au monde. Nanti de la peu de l’ours blanc et de sa chair, le jeune homme, désespéré, n’a d’autre choix que de reprendre la quête entamée par les siens, le retour aux terres ancestrales et la recherche de ses semblables.
Au fur et à mesure de sa progression, Ao, qui, malgré son jeune âge –il n’est pas encore pleinement adulte !- rencontre différentes tribus humaines dont celle des agresseurs qui les avaient poussés à fuir si loin au nord, les siens et lui. Poussé par la faim, il tente de leur voler à manger, mais sème une belle panique, s’enfuyant le ventre vide.
Cependant, profitant de la panique provoquée par Ao, une jeune femme, captive de ce clan, enceinte, décide de s’enfuir, pour échapper à un sort funeste et à l’infanticide de son bébé à venir.
Aki, la jeune femme enceinte, pendant qu’Ao fuit ses poursuivants, découvre, sur un plateau battu par les vents et l’orage, une grotte minuscule bien cachée dans un amas de rochers… Ao, de son côté, pris au piège, se jette dans une rivière écumante qui… rejoint la même caverne !
Aki, suite à sa fuite mouvementée, met au monde un petit garçon, et Ao, à ce moment-là, arrive, à-demi noyé, dans la rivière souterraine qui irrigue la caverne qui abrite désormais Aki et son nouveau-né. Le jeune homme s’extirpe de l’eau, et provoque l’effroi d’Aki par son aspect semi-animal et fort peu engageant.
Le jeune homme a toutes les peines du monde à faire comprendre à la jeune femme et son enfant qu’il ne leur veut aucun mal et commence alors une étrange cohabitation !
Il se remet de ses épreuves, cependant que la jeune mère de son côté s’occupe de son enfant. Quand il repart pour continuer sa quête, il est bien surpris de voir Aki et l’enfant le suivre. Plutôt suivre un homme ancien que mourir de faim et de froid, voire violentée et maltraitée par les sauvages auxquels elle et son petit viennent d’échapper ! Ao est certes bien laid et il ne parle pas sa langue, mais il est bon et n’a pas hésité à leur accorder sa protection, au bébé et elle !
Sur le plateau, les Hommes-Oiseaux, les cruels ravisseurs d’Aki, la poursuivent encore, et sont aussi à la recherche d’Ao… Ils veulent tuer le bébé d’Aki, qu’elle a eu avec un homme de son clan avant sa capture, et la ramener de force dans leur tribu, quant à Ao, c’est un Mauvais Esprit et il doit mourir… Les deux jeunes gens ne s’en laissent pas compter et liquident leurs trois poursuivants, se sauvant mutuellement la vie. Ao est blessé, mais Aki le soigne, et quand il guérit, enfin, ils repartent ensemble dans la même direction, l’une pour rejoindre sa tribu, et l’autre, retrouver ses semblables.
Au fil de nombreuses aventures, Ao et Aki parviennent dans le clan de la jeune femme où il finit par être accepté après quelques hésitations. Des hommes d’un autre clan, en visite, convoitent la jeune femme qui représente une épouse précieuse. Mais entre Ao et elle sont nés des liens solides, de l’estime, de l’amitié, et ce qui ressemble bien à de l’amour malgré leurs différences.
Le jeune frère d’Aki, qui adore sa sœur, handicapé depuis l’affrontement avec les Hommes-Oiseaux, se lie d’amitié avec Ao pour lui avoir ramenée cette sœur adorée. Tsinapa, le jeune frère, est appelé à devenir chaman, il est très doué pour faire naître des formes animales de la pierre et du bois, et il sent les choses. Il sait qu’Ao en dépit de son apparence étrange est un être humain sensible et intelligent.
Et il décide de l’aider à mener sa quête des siens.
Après un long voyage, Ao arrive sur le territoire des Anciens Hommes, mais il découvre que s’ils lui ressemblent physiquement, ils ne sont nullement ses frères par l’esprit. Alors qu’Aki et les siens ont fini par l’adopter, et l’aimer !
Il reprend donc le chemin du retour, accompagné par le fidèle Tsinapa qui l’a attendu pendant quelques lunes à l’écart, et une nouvelle vie s’ouvre devant lui aux côtés tendres d’Aki.
Tout ceci est somptueusement écrit, et a conquis le cœur et l’esprit créatif de Jacques Malaterre, le cinéaste réalisateur de l’”Odyssée de l’Espèce”, “Homo sapiens” et “Le Sacre de l’Homme”.

 Jacques Malaterre, photo tirée du site "Hominidés.com"
Lui, de l’histoire de Marc Klapczynski, en a gardé Ao, et son idylle avec Aki. Il a gardé aussi le personnage d’homme bon, généreux et paisible créé par Marc Klapczynski, mais le roman, s’il est l’inspirateur du film, n’en est qu’une lointaine source…
Le film raconte en effet la séparation d’Ao de son jumeau Oa, car sa tribu, sous la pression d’envahisseurs différents d’eux, plus graciles mais plus agressifs, doit se scinder pour survivre en s’enfuyant dans plusieurs endroits…

 Le peuple d'Ao, ravagé de toutes les manières possibles et imaginables...


Les membres du clan auquel Ao est obligé de s’unir bien malgré lui vont vers le nord, et là finissent par ne plus pouvoir tenir dans d’aussi dures conditions. Là, comme dans le livre, ils repartent vers leurs territoires d’origine, meurent tous, attaqués, en plus, par ces hommes nouveaux aux pouvoirs terrifiants, et se heurtent là aussi, à un ours blanc redoutable. Ao le tue, lui, le dernier de ce clan, et il part à la recherche des autres clans de sa tribu, et, surtout, de son frère, Oa.

 Ao, tout seul et perdu, à la recherche de ses semblables et de son jumeau, Oa.

En chemin, il se heurte à l’hostilité de ces hommes différents et, là aussi, grâce à l’aide de la Nature et du savoir qu’il en a acquis, s’évade, sauvant aussi une jeune femme enceinte, Aki.
Là aussi, les deux apprennent à se découvrir, à se connaître, et finissent par s’aimer, se faire confiance… Ao adopte même la fille d’Aki, en qui il croit reconnaître Néa, sa propre fille morte quelques lunes auparavant suite à l’assaut des hommes différents…
Au bout de moult aventures lors desquelles, Aki, retrouvant ses semblables n’est finalement pas bien accueillie car accompagnée par cet homme étrange et inquiétant qu’est Ao, ils repartent, à la recherche d’Oa et du reste de la tribu du jeune homme.

 Aki
Ils le retrouvent enfin sur le territoire des hommes anciens, mais il est trop tard. Oa est mort, dernier des siens, lui aussi. Ao, Aki et Néa sont seuls au monde, et comme ils ont unis leurs différences, ils n’appartiennent ni à l’un, ni à l’autre des groupes humains qu’ils représentent et fondent donc une nouvelle tribu. Aki met au monde un second enfant, d’Ao, celui-là. La promesse d’un avenir pour les hommes anciens, et l’explication de ces gènes curieux que la science nous a récemment trouvés…
Le livre de Marc Klapczynski est aussi sublime que la “Guerre du feu”, le classique roman préhistorique de Rosny Aîné. Dans l’esprit de Marc, l’amour sauve de toutes les situations, et triomphe des différences, les hommes anciens transmettent aux nouveaux-venus le flambeau d’un savoir immémorial et leur grande sagesse. On peut dire aussi qu’Ao est  une sorte de preux des temps antédiluviens, défenseur de la veuve et de l’orphelin, un grand homme, un héros !
Dans le film de Jacques Malaterre, si Ao est présenté comme un humain sensible et intelligent, capable de sentiments profonds et d’émotions réelles, rusé et inventif, ses différences font peur et éloignent de lui la plupart des hommes nouveaux. Seule Aki reste à ses côtés avec sa petite fille qu’il a sauvée avec elle, et l’enfant qu’elle porte de lui, promesse d’une nouvelle humanité plus forte, plus sage, peut-être. Mais la différence semble plus difficilement acceptable dans l’optique de Jacques Malaterre que dans celle de Marc Klapczynski.
Malgré quelques réserves concernant la manière dont les gens sont équipés et vêtus, les méthodes de drague d’Ao qui n’a pas vraiment là inventé l’amour courtois, il n’en reste pas moins des paysages magnifiques, un homme de Néanderthal émouvant et attachant, et un excellent film d’aventures même si je continue à trouver énervant et ridicule cette manie d’inventer des langues préhistoriques incompréhensibles utilisées dans les dialogues ! Que je sache, Grecs, Romains, Égyptiens de cinéma n’ont que très rarement parlé leurs anciennes langues, les scénaristes préférant les faire s’exprimer dans des langues modernes ! Il n’est pas plus ridicule de voir Ao s’exprimer dans un excellent français que Ramsès II ou Cléopâtre dans un anglais d’acteur shakespearien ! Pour que l’action du film soit compréhensible, elle est soutenue, tout le long, par les voix off masculines et féminines censées présenter les pensées d’Ao et Aki ! Ridicule ! Il aurait été bien plus simple et compréhensible pour tous de les laisser s’exprimer dans des langues modernes !
Mises à part ces petites réserves, il n’en reste pas moins un excellent film d’aventures sympathique, nous présentant, pour une fois, un Néanderthalien plutôt avenant et aimable, débrouillard et relativement propre sur lui, et montrant enfin une image plutôt positive dans l’ensemble, de cet ancêtre si injustement décrié ! Les personnes n’ayant jamais ouvert un livre de préhistoire de leur vie adoreront ce film, et ceux qui sont férus du sujet, mises à part les réserves citées plus haut seront eux aussi emportés par les aventures rocambolesques du dernier des Néandertal !