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17 août 2010

Fête de la Préhistoire (7)

Curemonte, une perle de village !

Cause trop d'activité, nous n'avons pas eu le temps de photographier ce somptueux village de Curemonte où Mimi, sa maman et moi avons passé un séjour quasiment magique... En cherchant sur Google et en partant à la quête d'images, je suis tombée sur ceci... Avouez que ça vaut le déplacement ! Non seulement l'endroit est vraiment beau, mais la gentillesse des habitants, qui sont la sociabilité, l'amabilité et la courtoisie même, est à la hauteur de la beauté du lieu, et comme le lieu est vraiment magnifique, l'accueil des gens ne l'est pas moins !
Pour vous faire rêver un peu, admirez donc ça !
  Vue superbe de Curemonte, ce coin de Paradis tombé sur Terre... 
   J'en ai récupéré une autre... Tout aussi chouette !
Un autre aperçu du Paradis sur Terre... Pas la peine d'aller sous les tropiques se ramasser des maladies bizarres... Pas besoin non plus de parcourir des milliers de kilomètres. Nos campagnes recèlent de vrais trésors, et celui-là est l'un des plus précieux !

Tout ceci pour remercier Monsieur et Madame Raynal de leur accueil extraordinaire et les féliciter sur leur gîte de la Ferme-Auberge de la Grotte, qui est un vrai petit coin de sérénité et de beauté, niché dans un écrin sans pareil de verdure et de beauté !

Fête de la Préhistoire (6)

Ao, le livre et le film.
En 2003, un jeune auteur totalement inconnu publia aux éditions Aubéron, distribuées par Harmonia Mundi un très joli livre intitulé “Aô l’homme ancien”, sous-titré “l’odyssée du dernier Néandertal”.
 Le livre à l'origine de tout. Une pure merveille de roman !

Le livre raconte en un style enlevé et magnifique, la quête d’un jeune Néanderthalien, dernier de son clan, perdu à la limite de la zone arctique pour fuir l’avancée des autres hommes, les Cro-Magnons, violents, conquérants, et nombreux qui ont volé leur ancien territoire.

A cause des conditions extrêmes où il survit, ce clan est décimé, et décide de revenir, quelques survivants, du moins, vers les territoires ancestraux. En chemin, les survivants croisent la route d’un ours blanc, qui fuit, lui, les rigueurs du climat ! Cette rencontre franchement improbable cause la mort du père d’Ao, un tout jeune homme qui n’a pas encore subi les rites de passage à l’âge adulte, et qui, de plus, n’a pas encore de nom. Il est simplement Ao, l’homme.
Son grand-père survit encore quelques heures après la terrible rencontre avec l’ours, mais finit par mourir d’épuisement, laissant Ao seul au monde. Nanti de la peu de l’ours blanc et de sa chair, le jeune homme, désespéré, n’a d’autre choix que de reprendre la quête entamée par les siens, le retour aux terres ancestrales et la recherche de ses semblables.
Au fur et à mesure de sa progression, Ao, qui, malgré son jeune âge –il n’est pas encore pleinement adulte !- rencontre différentes tribus humaines dont celle des agresseurs qui les avaient poussés à fuir si loin au nord, les siens et lui. Poussé par la faim, il tente de leur voler à manger, mais sème une belle panique, s’enfuyant le ventre vide.
Cependant, profitant de la panique provoquée par Ao, une jeune femme, captive de ce clan, enceinte, décide de s’enfuir, pour échapper à un sort funeste et à l’infanticide de son bébé à venir.
Aki, la jeune femme enceinte, pendant qu’Ao fuit ses poursuivants, découvre, sur un plateau battu par les vents et l’orage, une grotte minuscule bien cachée dans un amas de rochers… Ao, de son côté, pris au piège, se jette dans une rivière écumante qui… rejoint la même caverne !
Aki, suite à sa fuite mouvementée, met au monde un petit garçon, et Ao, à ce moment-là, arrive, à-demi noyé, dans la rivière souterraine qui irrigue la caverne qui abrite désormais Aki et son nouveau-né. Le jeune homme s’extirpe de l’eau, et provoque l’effroi d’Aki par son aspect semi-animal et fort peu engageant.
Le jeune homme a toutes les peines du monde à faire comprendre à la jeune femme et son enfant qu’il ne leur veut aucun mal et commence alors une étrange cohabitation !
Il se remet de ses épreuves, cependant que la jeune mère de son côté s’occupe de son enfant. Quand il repart pour continuer sa quête, il est bien surpris de voir Aki et l’enfant le suivre. Plutôt suivre un homme ancien que mourir de faim et de froid, voire violentée et maltraitée par les sauvages auxquels elle et son petit viennent d’échapper ! Ao est certes bien laid et il ne parle pas sa langue, mais il est bon et n’a pas hésité à leur accorder sa protection, au bébé et elle !
Sur le plateau, les Hommes-Oiseaux, les cruels ravisseurs d’Aki, la poursuivent encore, et sont aussi à la recherche d’Ao… Ils veulent tuer le bébé d’Aki, qu’elle a eu avec un homme de son clan avant sa capture, et la ramener de force dans leur tribu, quant à Ao, c’est un Mauvais Esprit et il doit mourir… Les deux jeunes gens ne s’en laissent pas compter et liquident leurs trois poursuivants, se sauvant mutuellement la vie. Ao est blessé, mais Aki le soigne, et quand il guérit, enfin, ils repartent ensemble dans la même direction, l’une pour rejoindre sa tribu, et l’autre, retrouver ses semblables.
Au fil de nombreuses aventures, Ao et Aki parviennent dans le clan de la jeune femme où il finit par être accepté après quelques hésitations. Des hommes d’un autre clan, en visite, convoitent la jeune femme qui représente une épouse précieuse. Mais entre Ao et elle sont nés des liens solides, de l’estime, de l’amitié, et ce qui ressemble bien à de l’amour malgré leurs différences.
Le jeune frère d’Aki, qui adore sa sœur, handicapé depuis l’affrontement avec les Hommes-Oiseaux, se lie d’amitié avec Ao pour lui avoir ramenée cette sœur adorée. Tsinapa, le jeune frère, est appelé à devenir chaman, il est très doué pour faire naître des formes animales de la pierre et du bois, et il sent les choses. Il sait qu’Ao en dépit de son apparence étrange est un être humain sensible et intelligent.
Et il décide de l’aider à mener sa quête des siens.
Après un long voyage, Ao arrive sur le territoire des Anciens Hommes, mais il découvre que s’ils lui ressemblent physiquement, ils ne sont nullement ses frères par l’esprit. Alors qu’Aki et les siens ont fini par l’adopter, et l’aimer !
Il reprend donc le chemin du retour, accompagné par le fidèle Tsinapa qui l’a attendu pendant quelques lunes à l’écart, et une nouvelle vie s’ouvre devant lui aux côtés tendres d’Aki.
Tout ceci est somptueusement écrit, et a conquis le cœur et l’esprit créatif de Jacques Malaterre, le cinéaste réalisateur de l’”Odyssée de l’Espèce”, “Homo sapiens” et “Le Sacre de l’Homme”.

 Jacques Malaterre, photo tirée du site "Hominidés.com"
Lui, de l’histoire de Marc Klapczynski, en a gardé Ao, et son idylle avec Aki. Il a gardé aussi le personnage d’homme bon, généreux et paisible créé par Marc Klapczynski, mais le roman, s’il est l’inspirateur du film, n’en est qu’une lointaine source…
Le film raconte en effet la séparation d’Ao de son jumeau Oa, car sa tribu, sous la pression d’envahisseurs différents d’eux, plus graciles mais plus agressifs, doit se scinder pour survivre en s’enfuyant dans plusieurs endroits…

 Le peuple d'Ao, ravagé de toutes les manières possibles et imaginables...


Les membres du clan auquel Ao est obligé de s’unir bien malgré lui vont vers le nord, et là finissent par ne plus pouvoir tenir dans d’aussi dures conditions. Là, comme dans le livre, ils repartent vers leurs territoires d’origine, meurent tous, attaqués, en plus, par ces hommes nouveaux aux pouvoirs terrifiants, et se heurtent là aussi, à un ours blanc redoutable. Ao le tue, lui, le dernier de ce clan, et il part à la recherche des autres clans de sa tribu, et, surtout, de son frère, Oa.

 Ao, tout seul et perdu, à la recherche de ses semblables et de son jumeau, Oa.

En chemin, il se heurte à l’hostilité de ces hommes différents et, là aussi, grâce à l’aide de la Nature et du savoir qu’il en a acquis, s’évade, sauvant aussi une jeune femme enceinte, Aki.
Là aussi, les deux apprennent à se découvrir, à se connaître, et finissent par s’aimer, se faire confiance… Ao adopte même la fille d’Aki, en qui il croit reconnaître Néa, sa propre fille morte quelques lunes auparavant suite à l’assaut des hommes différents…
Au bout de moult aventures lors desquelles, Aki, retrouvant ses semblables n’est finalement pas bien accueillie car accompagnée par cet homme étrange et inquiétant qu’est Ao, ils repartent, à la recherche d’Oa et du reste de la tribu du jeune homme.

 Aki
Ils le retrouvent enfin sur le territoire des hommes anciens, mais il est trop tard. Oa est mort, dernier des siens, lui aussi. Ao, Aki et Néa sont seuls au monde, et comme ils ont unis leurs différences, ils n’appartiennent ni à l’un, ni à l’autre des groupes humains qu’ils représentent et fondent donc une nouvelle tribu. Aki met au monde un second enfant, d’Ao, celui-là. La promesse d’un avenir pour les hommes anciens, et l’explication de ces gènes curieux que la science nous a récemment trouvés…
Le livre de Marc Klapczynski est aussi sublime que la “Guerre du feu”, le classique roman préhistorique de Rosny Aîné. Dans l’esprit de Marc, l’amour sauve de toutes les situations, et triomphe des différences, les hommes anciens transmettent aux nouveaux-venus le flambeau d’un savoir immémorial et leur grande sagesse. On peut dire aussi qu’Ao est  une sorte de preux des temps antédiluviens, défenseur de la veuve et de l’orphelin, un grand homme, un héros !
Dans le film de Jacques Malaterre, si Ao est présenté comme un humain sensible et intelligent, capable de sentiments profonds et d’émotions réelles, rusé et inventif, ses différences font peur et éloignent de lui la plupart des hommes nouveaux. Seule Aki reste à ses côtés avec sa petite fille qu’il a sauvée avec elle, et l’enfant qu’elle porte de lui, promesse d’une nouvelle humanité plus forte, plus sage, peut-être. Mais la différence semble plus difficilement acceptable dans l’optique de Jacques Malaterre que dans celle de Marc Klapczynski.
Malgré quelques réserves concernant la manière dont les gens sont équipés et vêtus, les méthodes de drague d’Ao qui n’a pas vraiment là inventé l’amour courtois, il n’en reste pas moins des paysages magnifiques, un homme de Néanderthal émouvant et attachant, et un excellent film d’aventures même si je continue à trouver énervant et ridicule cette manie d’inventer des langues préhistoriques incompréhensibles utilisées dans les dialogues ! Que je sache, Grecs, Romains, Égyptiens de cinéma n’ont que très rarement parlé leurs anciennes langues, les scénaristes préférant les faire s’exprimer dans des langues modernes ! Il n’est pas plus ridicule de voir Ao s’exprimer dans un excellent français que Ramsès II ou Cléopâtre dans un anglais d’acteur shakespearien ! Pour que l’action du film soit compréhensible, elle est soutenue, tout le long, par les voix off masculines et féminines censées présenter les pensées d’Ao et Aki ! Ridicule ! Il aurait été bien plus simple et compréhensible pour tous de les laisser s’exprimer dans des langues modernes !
Mises à part ces petites réserves, il n’en reste pas moins un excellent film d’aventures sympathique, nous présentant, pour une fois, un Néanderthalien plutôt avenant et aimable, débrouillard et relativement propre sur lui, et montrant enfin une image plutôt positive dans l’ensemble, de cet ancêtre si injustement décrié ! Les personnes n’ayant jamais ouvert un livre de préhistoire de leur vie adoreront ce film, et ceux qui sont férus du sujet, mises à part les réserves citées plus haut seront eux aussi emportés par les aventures rocambolesques du dernier des Néandertal !

Fête de la Préhistoire (5).

Le lundi, rien de particulier n’était prévu avant la fin de l’après-midi. Nous avons donc passé la majeure partie de la journée à nous promener dans la campagne corrézienne qui est vraiment magnifique, même par temps mitigé : 


Même Myrtille s’en est donnée à cœur-joie, retrouvant pour quelques instants son entrain de jeune chien : 

Il faut dire qu’elle a véritablement accédé au rang de superstar de la Chapelle aux Saints, se faisant caresser et flatter par tout le monde, y compris les plus prestigieux invités de ces festivités !

C’est d’ailleurs en fin d’après-midi que nous sommes retournées au Musée de l’Homme de Néandertal pour assister à une conférence passionnante de Marylène Patou-Mathis, remarquable préhistorienne spécialisée dans l’étude de nos chers Néanderthaliens et conseillère technique sur le tournage du film “Ao, le dernier Néandertal”. Elle est aussi l’auteur du livre “Néanderthal, une autre humanité” que Tinky et moi avions déjà dévoré mais que nous n’avons pas hésité à racheter afin d’avoir chacune un exemplaire dédicacé de cet ouvrage passionnant. Mme Patou-Mathis est, à l’image de tous les autres invités de cette manifestation une personne charmante et accessible. Après sa très intéressante conférence, elle a répondu fort aimablement et fort patiemment à de nombreuses questions du public, se montrant toujours courtoise, même quand des personnes un peu distraites l’interrogeaient sur des points qu’elle avait déjà longuement abordés pendant son allocution. 

Après qu’elle ait signé nos livres et échangé quelques mots avec nous, nous avons regagné Curemonte afin que les nourritures terrestres succèdent aux nourritures de l’esprit. Une fois encore, nous n’avons pas été déçues par la délectable cuisine de Mme Raynal. Nous avons juste un peu regretté que l’extinction des lumières communales nous empêche de faire une promenade digestive qui n’aurait pas été superflue ! Nous avons quand même fort bien dormi ensuite, ravies par cette excellente journée.

15 août 2010

Fête de la Préhistoire (4).

Le dimanche suivant, de bon matin, nous sommes retournées à la Chapelle aux Saints. La journée était consacrée à diverses activités en lien avec le sujet qui nous intéressait.
Entraînement de tirs à la sagaie et au propulseur : 


Démonstration de taille de silex :




Mais aussi et surtout dédicaces d’auteurs de livres et de bandes dessinées consacrées à notre bon vieil ami de Néanderthal. 

Nous avons donc eu le plaisir de revoir Emmanuel Roudier. 

Nous avons fait la connaissance de M Jean-Marie Arnon qui consacre à la Préhistoire des bandes dessinées un peu délirantes et parodiques louchant parfois du côté de la science-fiction :



Et enfin, nous avons rencontré Marc Klapczynski, auteur d’une magnifique trilogie sur les derniers Néanderthaliens dont le premier volume “Aô l’homme ancien” vient d’être adapté par Jacques Malaterre (réalisateur de docu-fictions comme “L’Odyssée de l’Espèce”, “Homo Sapiens” ou “Le Sacre de l’Homme”) sous le titre “Ao, le dernier Néandertal”. 

La projection en avant-première dudit film était d’ailleurs prévue pour le mardi suivant devant la Bouffia Bonneval, mais nous en parlerons dans un prochain article.

 En attendant, je tiens à redire combien tous ces gens talentueux et cultivés se sont montrés aimables avec nous. Ils ont réservé aux préhistoriennes du dimanche que nous sommes un accueil des plus chaleureux et se sont montrés ouverts, à l’écoute, disponibles… et même parfois intimidés par notre enthousiasme pourtant bien raisonnable et nos compliments sincères. Ils ont réalisé pour nous de très jolies dédicaces que nous scannerons ou montrerons dans un vlog. Il faut dire que dans le cas de Marc Klapzcynski, nous n’avons pas hésité à racheter ses livres histoire d’avoir la dédicace de l’auteur ! A la surprise et à la grande confusion de l’intéressé, d’ailleurs !

Malheureusement, un orage a un peu gâché la séance et contraint les invités à migrer sans attendre sous le chapiteau où étaient servis les repas. Tinky a même aidé Emmanuel Roudier à rapatrier au sec les dessins qu’il avait exposés non loin de lui !

La journée s’est poursuivie agréablement. Des activités de gravure et de peinture étaient aussi proposées aux enfants et tout le monde y a sans doute trouvé son compte. Dommage que le temps se soit drastiquement rafraichi sur la fin. 

Pour notre part, nous avons quitté le chapiteau en fin d’après-midi afin de visiter un peu les environs qui ne manquent pas de charme et de curiosités :




Puis nous sommes retournées à la ferme-auberge pour revêtir quelques vêtements plus chauds et avons décidé de passer la soirée dans un restaurant tout proche que Mme Raynal nous avait chaleureusement recommandé, “Le Plaisance”. Malheureusement, si tous les mets proposés étaient absolument délicieux, nous n’avons pu tout finir tant les portions étaient énormes. Nous avons même dû faire l’impasse sur certains plats proposés dans le menu, au grand amusement de nos hôtes, une fois de plus, des gens charmants.

La Corrèze est décidément une terre d’opulence, pour ne pas dire un pays de Cocagne !

Fête de la Préhistoire (3).

Suite à la visite du Musée de l’Homme de Néanderthal, nous sommes retournées à la Chapelle aux Saints, histoire d’observer l’entrainement de quelques amateurs de tir à l’arc.

Puis est arrivé le soir et avec lui l’heure du très attendu banquet préhistorique.

J’avais déjà eu l’occasion d’assister (ou plutôt de ne pas assister, d’ailleurs !) à un repas préhistorique il y a quelques années, quand j’étais membre de l’Association Préhistoire Quercinoise. Le résultat avait été catastrophique non pas à cause du goût des aliments mais tout simplement à cause d’un manque d’organisation regrettable. Ainsi, le four aménagé dans le sol avait-il été mis à chauffer à sept heures du soir seulement. Impossible d’y cuire quoi que ce soit alors que la nuit était déjà tombée. Sans compter que certains membres de cette association se prenaient un peu trop au sérieux et n’acceptaient pas les remarques – même humoristiques - d’une simple amatrice comme moi.  Et bon nombre de détails que je préfère taire pour l’heure. J’avais relaté cet épisode de ma vie dans une lettre manuscrite envoyée à Tinky mais je ne l’ai pas sous la main à l’heure actuelle. Mais je la retrouverai et la recopierai dans ce blog histoire de faire rire un peu les foules car je m’étais littéralement déchaînée suite à cette déconvenue. Sans rancune, bien sûr, chers amis de l’Association Préhistoire Quercinoise, si vous me lisez ! Cela prouve tout simplement que nous ferions parfois des préhistoriques bien minables et que nous ancêtres devaient être beaucoup plus méthodiques qu’on le pense parfois ! 

Heureusement, à la Chapelle aux Saints, les activités étaient nettement mieux organisées et le four souterrain chauffait depuis le matin. En attendant, nous avons profité d’un apéritif pas vraiment d’époque (un cocktail vin rosé pamplemousse plutôt réussi) suivi d’une entrée délicieuse : viandes fumées de renne et de bison et petits œufs de caille durcis sur lit de salade. 
La sauce n’est pas vraiment d’origine néanderthalienne !
Une entrée appréciée par Maman et Tinky (le vin n’est pas d’origine préhistorique non plus !)

La suite du repas fut constituée d’un cochon rôti toute la journée dans le four souterrain. La cuisson était supervisée par un cuisinier d’origine kanake selon des méthodes ancestrales. Nous nous sommes tous levés de table pour assister à l’exhumation de la bête qui constituait à elle seule un spectacle remarquable. 
Où qu’il est, le cochon ???

De véritables fouilles archéologiques ! 

Ça vient ! Ça vient !
Quoi, il y en a encore ???
Enfin, la bête est là, sous nos yeux brillants de convoitise !

Et maintenant, le découpage !





Il y a de quoi sustenter tout le monde !
Au final, une viande confite, goûteuse, fondante, délicieuse !
Le tout nous a été servi avec des patates douces et du riz. Au final, un repas plus exotique que véritablement préhistorique mais un délice mémorable !
Et comme tout bon repas se termine par quelques douceurs…

Ne vous fiez pas à l’aspect quelque peu surréaliste de ce dessert que j’ai pris en photo d’un peu trop près, d’où les couleurs saturées. Il s’agit simplement de framboises, myrtilles et groseilles sur un lit de fromage caillé et de miel. Excellent !
La soirée se poursuivait par une soirée dansante mais il commençait à faire frais et il était tard alors, nous sommes rentrées joyeusement.

Le lendemain promettait encore d’être une belle journée !

Petit rajout tinkyesque : 

Mimi, eu égard ton style rédactionnel absolument remarquable, je n’ai vraiment rien à ajouter, tout est dit, et somptueusement dit ! Respect !!! Et il n’y a pas de “pfouh !”, dicté par ta naturelle modestie, qui tienne ! Tout ceci est parfaitement bien écrit et c’est aussi délicieux à lire qu’à manger !!!

13 août 2010

Fête de la Préhistoire (2).

Le samedi matin, après un petit déjeuner somptueux, nous sommes donc parties pour rejoindre le but véritable de notre voyage : la Chapelle aux Saints. 


 Nous avons eu la chance d’y rencontrer Mme Bouyt, tante de Mme Raynal et surtout  petite-fille de M Bonneval, propriétaire de la grotte qui porte encore son nom et où le vénérable squelette de Néanderthalien fut découvert par les abbés Bouyssonie en 1908. 

Nous avons aussi eu la chance d’être gentiment accueillies par Emmanuel Roudier, sa charmante compagne Valérie et leur adorable petit Gustave. Emmanuel était tout à fait content de nous revoir et il était amusant de voir à quel point il était aux petits soins pour nous pendant la petite collation que nous avons prise en milieu de journée, toujours prompt à venir voir si nous étions bien servies ou pas. 

Il faut d’ailleurs souligner l’extrême gentillesse et la remarquable simplicité de tous ces gens que nous avons eu l’honneur de rencontrer, qu’il s’agisse des dessinateurs, des écrivains ou des savants. A cela s’ajoute la convivialité des gens du cru. Rien d’étonnant à ce que nous ayons passé là-bas des vacances inoubliables. 

En arrivant le matin, nous nous sommes inscrites comme membres bienfaiteurs de l’Association des Amis du Musée de Néanderthal et en toute logique, nous sommes donc allées voir ledit musée dans l’après-midi. 





Le musée est une petite structure bien modeste. Le premier musée consacré à l’Homme de Néanderthal. Le contenu en est tout à fait intéressant mais il faut bien avouer que nous nous sommes tellement documentée sur ce sujet au cours de toutes ces années que nous n’avons pas appris grand chose de plus, cet après-midi-là, ceci dit en toute modestie ! 

Force est de constater que, mine de rien, nous sommes très pointues sur le sujet, toutes amatrices que nous sommes !

Fête de la Préhistoire (1).

Ah, mes amis ! Ces longues vacances n’en finissent pas de me ravir ! Après dix jours de très agréable villégiature chez mes adorables cousins de Provence puis un court intermède à Toulouse histoire de changer le contenu des valises, je viens de passer un séjour EXTRAORDINAIRE au coeur de la Corrèze, en compagnie de Maman, de Tinky… et de Myrtille qui faisait partie du voyage !


 Tout est parti d’un article du blog d’Emmanuel Roudier mentionnant sa présence à la fête annuelle de la Préhistoire sur le site de La Chapelle aux Saints où le squelette d’un respectable sexagénaire de Néanderthal a été découvert il y a 102 ans maintenant. Passionnées par le sujet et vraiment très alléchées par le programme de ces festivités Tinky et moi avons décidé de nous y rendre et Maman nous y a fort aimablement véhiculées. 

Elle a été la première à tomber sous le charme de ce département magnifique et de ses paysages verdoyants. Quant à moi, je comprends mieux pourquoi JM, mon chef de service, repart presque tous les vendredis soir dans sa Corrèze natale quitte à n’y passer qu’un tout petit week-end. Ce coin de France est MAGNIFIQUE ! Il est aussi très calme, bucolique et habité par des gens d’une exquise gentillesse.  

Certes, nous nous sommes retrouvées dans une zone d’ombre où les téléphones mobiles et Internet fonctionnent à peine mais nous avons été tellement occupées par ailleurs que finalement, ça n’avait aucune importance. 

J’avais été chargée de trouver le gîte où nous résiderions et pour des raisons de facilité, j’aurais beaucoup aimé que nous logions à la Chapelle aux Saints. Malheureusement, l’auberge que j’avais choisie était entièrement occupée et pour cause : elle accueillait tous les professeurs et intervenants invités à animer ces journées ! Pardi ! J’ai toujours eu très bon goût ! La propriétaire de ce gîte m’avait donc indiqué d’autres endroits où séjourner en me recommandant plus précisément la ferme auberge de la Grotte sise dans un petit village voisin appelé Curemonte. J’ai suivi ce conseil et je peux vous dire que je ne le regrette pas une seconde ! 

D’abord, Curemonte est un endroit absolument ravissant, officiellement classé parmi les plus beaux villages de France. Imaginez des ruelles pavées et tortueuses, deux églises et un château du XVI° siècle, une petite halle, des maisons fleuries au charme médiéval, des vaches paisibles paissant dans des combes ombragées, le tout perdu au milieu de la verdure… de la verdure à perte de vue ! Sotte que je suis, toute à ma contemplation des lieux, je n’ai même pas songé à prendre une seule photo !

Et que dire de la ferme auberge de la Grotte ? Un véritable paradis ! Mme Raynal qui tient cet établissement est l’épouse de Monsieur le Maire ! Rien que ça ! Tous deux sont très impliqués dans l’accueil des clients qui sont vraiment reçus comme des princes ! L’ambiance de ce gîte est un peu celle d’une pension de famille. On y sympathise avec les autres résidents et on se réunit tous le soir autour d’une grande table pour des repas pléthoriques et franchement délicieux, partagés dans une ambiance des plus conviviales. 

Et quand vient l’heure de se coucher, on profite d’une VRAIE nuit silencieuse, étoilée, noire ou bleu foncé mais en aucun cas orange ou blafarde comme en ville ! En effet, la municipalité curemontoise a décidé, dans un souci d’économie et de développement durable, que les lumières communales seraient éteintes dès 23h30. Pas très commode pour la promenade digestive dont nous aurions pourtant eu bien besoin après ces agapes que nous faisions régulièrement ! Une cuisine paysanne, selon Mme Raynal. Plutôt une cuisine traditionnelle qui n’a pas été sans me rappeler celle de Maman. Par ailleurs, on pouvait acheter dans cette auberge des noix, de l’ail, des échalotes, des cornichons mais aussi et surtout des confitures délicieuses, souvent à base de noix, dont nous avons pu profiter à chaque petit déjeuner ! D’ailleurs, c’est bien simple ! J’ai pris trois kilos au cours de ce séjour ! Un “engraissement vacancier” comme dirait Maman que tout ceci n’affole pas plus que ça ! N’empêche, je n’avais pas vraiment besoin de ça !

Heureusement, les nourritures du corps allaient être bien vite relayées par les nourritures de l’esprit ! Mais ça, nous allons le voir dans un prochain article car celui-ci est déjà kilométrique.

Petite intervention Tinkyesque.

Que dire de plus si ce n’est que ces articles seront édités sur nos blogs respectifs eu égard nos lectorats différents. Quant à la première relation de ce voyage FORMIDABLE faite par Mimi dans cet article, rien à y ajouter, si ce n’est que ce séjour fut totalement FABULEUX et PASSIONNANT !