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31 mars 2008

Pouce ! (ou presque !)

J'ai encore eu une semaine de folle furieuse ! J'ai quitté Paris sous un temps détestable après un joyeux brunch avec Gus et Fred ! Elle me fait bien marrer, Fred ! Aussi fofolle que Gus et moi ! Elle aussi a des coups de cœur à répétition mais alors que je fais depuis peu dans le showman d'une vingtaine d'années et plutôt beau gosse, elle fantasme grave sur des politiciens plus vraiment jeunes et franchement pas playboys mais aux idéaux desquelles elle est sensible ! Elle me fait franchement rigoler ! 

Je serais bien restée un peu plus longtemps avec mes deux amies mais il fallait que je rentre : le devoir m'appelait ! Je les ai donc laissées alors que de la grêle ou de la neige fondue commençait à tomber sur Paris. 

Mon avion est parti avec un peu de retard à cause de cette météo pourrie mais je suis rentrée sans encombre à Toulouse 

J'ai retrouvé mon appart', mon boulot et mon rythme... enfin, pas tout à fait ! J'ai vraiment eu du boulot jusque par dessus la tête toute la semaine ; préparation de la venue d'une délégation lettone au mois de mai, travail avec l'amicale des anciens pour préparer la future AG également prévue au mois de mai, mise en place des jurys de fin d'année toujours en mai, frappe de courrier pour JM, implication dans le projet de Jean, participation à un guide d'accueil des élèves handicapés, j'en passe, j'en laisse et j'en oublie... J'ai cru devenir folle ! Parfois, toutes les consignes m'arrivaient en même temps !

Du coup, le soir,j'étais souvent trop fatiguée pour venir sur ce blog ! Et pour raconter quoi, d'ailleurs ? Je bosse, je bosse, je bosse... Les tâches que j'avais à accomplir étaient si nombreuses et si diversifiées que JM m'a dit, à un moment, de refuser toute nouvelle consigne... Sauf qu'il arrivait régulièrement dans mon bureau avec de nouvelles urgences ! J'ai cru péter un plomb ! A peine avais-je terminé une tâche que trois autres surgissaient ! Et la semaine qui vient aurait dû être pareille ! Pire encore ! Si je m'en étais tenue à ce qu'on me demandait, j'aurais dû être
- demain (enfin, aujourd'hui !) à Paris
- mercredi et jeudi à Marseille
- vendredi, de nouveau à Paris.
Tout ça pour des colloques, groupes de travail et autres conférences certes passionnants et en rapport avec mon travail mais il reste encore des choses très importantes à faire dans mon propre bureau !
J'ai averti JM de mon désarroi, de cette impression terrible que j'avais de me noyer et, comme il craignait que je ne "disjoncte" (je cite !), nous avons pris ensemble la décision de limiter sérieusement mes déplacements jusqu'à ce que les choses se calment un peu ici ! 

Je n'irai donc nulle part cette semaine ! Si vous saviez à quel point je peux en être soulagée ! Je vais enfin pouvoir travailler sereinement ou presque ! Je dis ça parce que je sais que je vais avoir encore beaucoup de choses à faire cette semaine mais sans courir à droite et à gauche, ce sera peut-être plus facile !

N'empêche à 40 ans passés, il était temps que j'apprenne enfin à dire "Non !". Je me rends compte que ce n'est finalement pas si compliqué et plutôt pas désagréable, en somme !

30 mars 2008

Youpi, l'heure d'été revient !!!!

Je sais que tout le monde ne va pas être d'accord avec moi sur ce coup-là ! Chaque année, d'ailleurs, je prends part malgré moi à d'âpres débats avec mes collègues et mes amis mais, que voulez-vous, je l'adore, moi, l'heure d'été ! Même si l'on se retrouve avec deux heures de décalage par rapport à l'heure solaire, je préfère qu'il fasse jour un peu plus tard. 

Déjà, cela m'arrange par rapport à ma mauvaise vue : il m'est nettement plus agréable de me balader dehors quand il fait clair ! 

Et puis bon, je trouve ça beaucoup moins déprimant que la nuit tombant à 17h en hiver ! 

Je n'ai pas intérêt à aller en Lettonie en plein coeur de la saison froide, moi ! Il paraît que le jour se lève à 10h et qu'il fait nuit à 15h au plus fort de l'hiver ! Brrr ! 

Quand le soir tombe de bonne heure, chacun s'enferme chez soi et se tient au chaud alors que ce jour qui perdure amène les gens à sortir, se promener, s'occuper de leur jardin, manger dehors... Du coup on se rencontre, on se parle... Franchement, je trouve ça beaucoup plus convivial mais bon, ça n'engage que moi ! 

Seulement, avec tout ça, du coup, il est 3h30 alors, mieux vaut que j'éteigne cet ordi et que je m'endorme avant d'être totalement décalée ! Bah, ce ne sera pas si dur que ça, au fond ! Je ne fais que renouer avec l'heure lettone ! En arrivant à Riga, j'avais également dû avancer ma montre d'une heure... puis la reculer dès mon retour en France. Voilà qui a fait beaucoup de changements de rythme en deux semaines mais je n'ai pas été plus perturbée que ça. Fatiguée, certes mais tout cela était plutôt dû à nos multiples allées et venues ! Ou alors, il est possible que je sois extrêmement dure et résistante, comme je vais le raconter dans le prochain article... que je tâcherai de publier dans la journée !

26 mars 2008

Une bien jolie histoire de blogs.

Avant de parler de mon retour dans la ville rose, j'aimerais revenir sur une bien jolie aventure qui m'est arrivée (et ne fait que commencer, j'espère) au cours de ce week-end pascal parisien.

Les quelques articles de ce blog que j'ai consacré à mon périple letton ont attiré l'attentin d'un lecteur assidu : Monsieur Jean Amblard, agriculteur d'origine gersoise lui-même installé en Lettonie depuis trois ans et... anciennement formé à l'ENFA, l'école au sein de laquelle je travaille (pourquoi le cacher plus longtemps ? Je ne dis rien de mal à son sujet et en prime, il suffit de cliquer sur ma page MySpace pour savoir où je bosse ! Secret de Polichinnelle, donc !).

Monsieur Amblard a quitté sa ferme expérimentale de Sabaillan dans le Gers pour s'établir dans un village d'enfants à Grasi en Lettonie. Une ferme pédagogique y a été créée afin de favoriser la réinsertion d'enfants et adolescents défavorisés par le biais de travaux manuels, de l'agriculture biologique et de l'enseignement agricole ou hôtelier. Le contact avec les animaux fait aussi office d'excellente thérapie pour la plupart de ces jeunes gens qui ont des problèmes psychologiques ou affectifs.

Intéressé par la démarche de l'ENFA, Monsieur Amblard m'a donc contactée par mail et nous avons correspondu au cours de ce week-end prolongé. Son nouveau projet est l'acquisition d'animaux supplémentaires pour la ferme ainsi que de quelques machines pour travailler les terres et récolter le foin.

Dans son blog personnel, il évoque également ses contacts avec Monsieur Leprêtre, du Centre Culturel Français de Riga avec lequel nous avons régulièrement travaillé lors de notre stage cette année. C'est notamment grâce à ce dernier qu'une partie de notre groupe a pu assister à une conférence donnée dans la capitale Lettone par le Ministre de l'Agriculture français, Monsieur Michel Barnier. On ne peut donc douter du sérieux de cette entreprise.

Pour plus d'information, voici un lien menant au site du village d'enfants de Grasi http://www.grasi.apollo.lv ainsi que le courriel que Jean a fait parvenir dernièrement à Gus et moi-même. Je pense qu'il est intéressant à plus d'un égard :

*à Huguette et aussi à Mimi !*
A Grasi nous recherchons une collaboration avec des organismes tels que l'ENFA (que je connais...!!!) où travaille Mimi, c'est ce que je recherche depuis le début de mon projet !!!!! nous avons déjà réalisé quelques petites actions avec deux lycées et écoles supérieures agricoles du Gers, avec l'Inra de toulouse, la CACG, le Conservatoire du patrimoine biologique midi-py, un centre de formations privé tout cela en collaboration avec le ministère de l'agriculture et l'université agricole de Lettonie... Nous voulons aller plus loin, développer et péréniser des échanges dans l'ambiance du développement rural !
Grasi est "le pôle français de Lettonie" : Nous avons un lieu d'accueil francophone pouvant loger confortablement 30 personnes et plus au coeur de la Lettonie rurale: 
séminaires, formations, le manoir www.hotelgrasupils.lv , qui a servi au démarrage du village d'enfants et que nous avons aménagé récemment en chambres d'hôtes confortables. Il ya plusieurs salles dont deux grandes pour conférences et séminaires (c'est aussi un support  pédagogique pour
les enfants qui s'intéressent à la restauration ou au tourisme - grâce à cela 7 des plus grands sont en formation en france en hotelerie-restauration en Maison Familiale Rurale- et les bénéfices de cette activité servent au fonctionnement de la fondation du village d'enfants)
Notre ferme, encore en phase de démarrage, est ouverte à toute collaboration, échanges avec la France et notamment le milieu professionnel agricole et de développement rural. Nous pouvons servir de support d'expérimentation, de formation franco-lettones dans le sens du développement durable..Nous pouvons nous adapter à des besoins spécifiques pour de telles collaborations. .En ce moment Christophe ALEXANDRE mon directeur est à Paris jusqu'au 13 avril, il peut rencontrer toutes personnes suceptibles de nous aider, il me l'a encore rappelé hier au téléphone. Moi, je reviens dans le Gers le 20 avril pour une quinzaine et je peux aussi rencontrer des personnes de l"ENFA de Toulouse. Voilà, la balle est dans votre camp. C'est sans doute une très bonne façon de nous aider...
Merci à toutes les deux de l'intérêt que vous portez à notre action en Lettonie....
amitiés ! 

jean

Jean AMBLARD, Chef de projet
Gra u Pils, Lv 4871, Cesvaine
Madonas rajons, Latvija (Lettonie)
tel. mob : 00371 29 38 66 32
bureau : 00371 64 85 26 81
courriel: jean.amblard@free.fr
journal personnel : www.jeanlv.typepad.fr
chambres d'hôtes: www.hotelgrasupils.lv
website village d'enfants: www.grasi.apollo.lv
blog village d'enfants : www.capesperance.ublog.com


J'ai communiqué ce courriel à l'ensemble des collègues de l'ENFA ainsi qu'aux deux groupes de stagiaires que j'avais précédemment accompagnés en Lettonie. J'espère n'avoir pas outrepassé les attributions qui sont les miennes en faisant, en quelque sorte, de la publicité pour les activités de Monsieur Amblard. Je pense, au contraire, que ce contact pourrait être des plus utiles dans le cadre d'un éventuel stage supplémentaire en Lettonie et que nous pourrions trouver, avec le village d'enfants de Grasi, une ressource précieuse en terme d'enseignement agricole et d'insertion dans ce pays.

Affaire à suivre !

23 mars 2008

Week-end pascal parisien.

Oui, je sais ! J'ai dit que j'avais beaucoup de travail au bureau et que j'avais l'impression de me noyer sous le nombre et la diversité des consignes. J'ai même ajouté que la dernière chose dont j'avais besoin était d'être éloignée de l'Ecole ! En même temps, il était vital, réellement vital pour moi de me reposer un peu ! D'autant que je n'avais pris qu'un jour de congé en février. J'avais donc convenu avec JM de poser ce vendredi et de rester à Paris jusqu'au lundi de Pâques. C'est ce qui était prévu de longue date, de toute façon ! Si les choses s'étaient passées comme convenu, j'aurais dû, quoi qu'il arrive, être à Paris pour le baptème de Fred (voir mon article de juillet : "Suite de la narration du séjour parisien : une journée un brin mystique"). Malheureusement, durant l'hiver, Frédou a connu des galères de santé et d'argent qui l'ont empêchée de poursuivre sa cathéchèse, ce qui fait que son projet de baptême est reporté à une date ultérieure et pour l'heure, inconnue.
Nous n'avons pas vu notre amie au cours de ce week-end prolongé. Pas encore. Ce devrait être chose faite demain. En attendant nous avons fait plein de trucs marrants.
Vendredi, nous avons pu faire une grasse matinée digne de ce nom (sans stress, sans relecture de notes...) puis nous sommes allées au cinéma. Nous avons commencé par "Bienvenue chez les Ch'tis". Pour moi, ça faisait juste la troisième fois en une semaine !!!!!! En effet, j'y étais allée avec ma mère samedi et avec JM le mardi suivant. Eh bien ça ne m'a pas empêchée de rire autant que lors du premier visionnage ! Ni de verser pour la troisième fois ma petite larme à la fin ! Franchement, vous qui lisez ce blog, si vous n'avez pas encore vu ce bijou de drôlerie et de tendresse doublé d'une fine étude de mœurs, courez-y sans hésiter ! Vous passerez vraiment un excellent moment ! Je ne connais, pour l'heure, qu'une personne qui n'ait pas aimé ! Il faut bien une exception pour confirmer la règle !
Ensuite, par contre, nous sommes allés voir un truc qui s'appelle "10 000" et là, honnêtement, si je peux me permettre de vous donner un modeste conseil, ce sera... n'allez pas voir ça ! Franchement, je n'ai rien contre les histoires un peu fantastiques, les télescopages entre époques et civilisations à la "Stargate", et même le mariage de la Guerre des Etoiles et de celle du Feu quand il est bien fait ! D'ailleurs, c'est un peu ce que Gus et moi écrivons. C'est précisément pour ça que nous sommes allées voir ce film mais là, on est vraiment tombées dans le grand n'importe quoi ! Les héros de ce salmigondis risible, de sympathiques Cro-Magnons à dreadlocks spécialisés dans la chasse de mammouth à l'aide d'épieux ridicules, se lancent à la poursuite de méchants ayant enlevé la moitié de leur peuple parmi lesquels, bien sûr, la promise du héros, une bien jolie brunette aux grands yeux bleus répondant au doux nom d'Evolet (et pourquoi pas Evolution, tant qu'on y est ? Ou carrément Eve ?). Au cours de leur quête, on voit nos courageux Crocs-Mignons passer directement des montagnes enneigées de l'Europe glaciaire à des forêts tropicales infestées de dinosaures, sans qu'on puisse comprendre ni pourquoi ni comment ! Ils traverseront ensuite un désert hostile, rencontreront des tribus africaines, feront ami-ami avec un tigre à dents de sabre disproportionné avant de tomber sur ce qui reste d'une civilisation plus avancée que la nôtre réduisant en esclavage leurs malheureux prisonniers et les forcent à construire des pyramides avec l'aide de... mammouths, également rapatriés sous le soleil à l'insu de leur plein gré ! Oui, je suis ironique ! Mais ce qui me rassure, c'est que Gus et moi n'étions pas les seules à ricaner ! Toute la salle était morte de rire ! Voilà qui est plutôt rassurant ! Jusqu'à présent, on pouvait faire gober au grand public tout et n'importe quoi au sujet de la Préhistoire mais je me rends compte que ce n'est plus le cas ! Je me rappelle, une fois, avoir râlé contre les aventures de Rahan qui nous montraient des humains se battant contre des dinosaures, ce qui ne s'est jamais produit, et un ami de mes parents m'avait froidement répondu : "Qu'est-ce que tu en sais ? Tu y étais ?". Aujourd'hui, heureusement, les gens ont une idée un peu moins erronée de ce qu'était la vie de nos ancêtres.
Bon, vous me direz "10 000", c'est du cinéma et même du fantastique mais même pour du fantastique, l'intrigue ne tenait pas la route. Seule vague consolation : les effets spéciaux étaient relativement réussis même si le tigre à dents de sabre était trop gros et même si la façon de courir des mammouths était parfois un peu bizarre, à mes yeux !
 
Oui, je suis pénible !

Au terme de cette séance, nous sommes sorties du cinéma complètement hilares puis sommes allées manger un couscous dans le même restau que la veille.

Samedi, nous avons encore pas mal dormi. Quelques courses. Une petite visite chez les gars qui m'ont vendu cet ordinateur, parce qu'il ne voulait pas graver. Ils m'ont installé un nouveau programme et apparemment, ça marche du feu de Dieu, maintenant. Une petite balade en ville à suivi mais il faisait vraiment froid alors nous sommes allées dîner d'une solide entrecôte et nous sommes rentrées, toujours gelées car, au restau, on était installées près d'une vitre et il ne faisait pas chaud.

Pas de sortie pour ce dimanche. Nous avons passé la journée dans l'appart' de Gus sans rien faire. Mais ce qui s'appelle RIEN ! On est restées devant la télé à mater des vieilles séries des années 70 et c'est tout ! On n'est même pas sorties pour manger, cette fois ! Malgré l'exiguïté de la kitchenette, Gus s'est résolue à cuisiner et à nous concocter une recette de pâtes d'enfer ! On ne s'est même pas habillées. Je ne suis pas habituée à un rythme si calme, d'ailleurs ! Même s'il fait froid dehors, même si je ne suis pas mécontente de m'être reposée, je suis "fatiguée de ne rien faire" ! Je me sens un peu étourdie et j'ai même mal aux fesses à force d'être restée assise ! Mais c'est vrai ! L'appart' est tellement petit qu'on s'y déplace assez difficilement (c'est un studio, en fait !). Donc, on a passé notre journée assises sur le lit et oui, j'ai bel et bien mal au derrière à force de rester assise !!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Heureusement, demain, c'est la vie de fous qui reprend : valise, aéroport, taxi et retour chez moi où m'attendent Maman, minous et toutou !!!! Oui, j'ai la bêtise dessus, aujourd'hui ! Mais il faut croire que j'ai besoin de cavaler pour me sentir bien, ma foi !

Back to Paris !

Décidément, je ne me repose jamais ! Après être passée sans transition du chaos letton au chaos familial, je suis tombée aussi dans la chaos professionnel ! J'ai tellement de choses à faire au boulot que je ressens parfois une terrible impression de noyade ! Je finis un truc ? Qu'à cela ne tienne ! Ce sont deux autres consignes qui atterrissent sur mon bureau ! La dernière chose dont j'avais besoin était donc de passer la fin de la semaine ailleurs ! Or, j'étais attendue à Paris pour participer à un colloque sur l'éducation à la santé. Pire que tout : je ne devais pas seulement y assister mais aussi y faire une petite allocution pour présenter un projet professionnel en lien avec ce sujet ! Ô comble de l'horreur ! J'ai déjà eu l'occasion d'écrire sur ce blog à quel point j'ai horreur de m'exprimer en public et de conduire des réunions ! J'ai déjà eu l'occasion d'expliquer à quel point je me sens plus suiveur que leader ! La confiance que m'accorde l'école dans laquelle je travaille me dépasse parfois un peu ! Ce n'est pas du tout de la fausse modestie ainsi qu'une collègue l'a un jour laissé entendre ! S'ils savaient tous dans quel état ce genre de situation me met !

Je suis donc partie dès l'aube mercredi dernier pour rallier l'aéroport en taxi. Arrivée à Paris, j'ai trouvé ma destination presque sans chercher. Enfin, à peine trois quarts d'heure ! Heureusement que les présentations d'usage et l'ouverture du colloque avaient un peu traîné en longueur. J'ai assisté à quelques conférences intéressantes, puis, à la fin de la journée, j'ai pris le métro pour retrouver Gus chez elle. Un petit dîner chez notre Italien préféré m'a permis de passer une soirée agréable, sans trop angoisser.

Le lendemain, toutefois, j'ai un peu fait "le colloque buissonnier", si j'ose dire ! Il était impératif que je dorme un peu car j'étais épuisée et surtout, étant donné que j'angoissais comme une malade à mesure que l'échéance approchait, j'ai préféré rester tranquillement chez Gus à relire mes notes.

Nous nous sommes rendues sur les lieux du colloque dans l'après-midi. Gus avait souhaité assister à ma conférence en auditrice libre et, ma foi, rien ne s'y opposait. Je me suis donc lancée dans mon allocution en flippant un peu, tout de même, mais au final, je dois avouer que je ne m'en suis pas trop mal tirée et que je suis plutôt contente de moi, même si j'ai relevé dans ma "prestation", deux ou trois petites imperfections qui mériteront d'être améliorées. A un moment, quand l'assistance m'a posé des questions, j'ai eu un peu l'impression de faire de la haute voltige mais là aussi, je m'en suis sortie sans trop démériter, je crois !

Une fois cette tâche accomplie, j'ai choisi de ne pas rester plus longtemps au colloque. Ma tête tournait un peu et je me sentais toute bizarre. Autant valait-il que j'aille prendre l'air et tant pis si deux de mes collègues, également présentes en ces lieux, ont vu que je n'étais pas arrivée au début et que je partais avant la fin.

Gus et moi sommes donc partis errer dans la capitale. Nous nous sommes ressourcées autour d'un bon café puis sommes rentrées.

Le soir venu, nous sommes allées dîner dans le restau le plus proche de chez Gus où nous nous sommes régalées du meilleur tajine que j'aie jamais mangé. Un mélange salé-sucré comme j'aime et qui m'a permis de me recomposer tranquillement, dans une bien agréable et bien reposante ambiance orientale.

Cinq filles à la maison.

Le dimanche suivant vit donc notre retour en France au terme d'un voyage éprouvant mais sans histoire, si ce n'est les films que se faisait inutilement JM : arriverions-nous à temps à l'aéroport ? Nos bagages arriveraient-ils à Toulouse sans encombre ? Les retrouverions-nous ? Avions-nous tous bien nos papiers, nos cartes d'embarquement, nos... Mais j'arrête-là ! C'était bien assez pénible comme ça !!!! Il y a des gens, comme ça, qui ne savent pas stresser sans transmettre leur stress aux autres ! Leur générosité les perdra, franchement !

Rentrée enfin chez moi en fin d'après-midi, j'ai retrouvé ma mère, ma belle-soeur Joêlle ainsi que mes deux nièces. Impossible pour moi de décompresser après ce long périple : il a fallu très vite trouver une organisation afin que nous puissions co-exister toutes les cinq dans 75m² sans nous marcher dessus. Enfin, tous les huit, d'ailleurs ! Car il fallait aussi compter avec les chats et Myrtille. Nous avons commencé par le couchage : je dormais avec Maman dans ma chambre, Joëlle avec Magalie dans la chambre d'amis et Manue dans le canapé qui n'est même pas un convertible !

Dès le lendemain, je suis repartie au travail mais mes pensées étaient principalement tournées vers mon frère dont l'opération devait se dérouler ce même jour. Elle a duré pas moins de six heures et s'est déroulée aussi bien que possible. Le matin suivant, je pouvais avoir Alain au téléphone. Il s'exprimait d'une manière cohérente mais avec une voix fatiguée. Le plus dur semblait passé.

Dure ? C'est ce qu'est rapidement devenue la cohabitation dans mon appartement ! Oh, je ne parle pas de Manue ni de Joëlle et encore moins de Maman. Mais avec Magalie, ça n'a pas été facile tous les jours. Etait-elle perturbée par ce qui arrivait à son père ? Sans doute ! Toujours est-il que nous avons eu droit à des colères et caprices à n'en plus finir ! Avec, en option, une séance de trépignements sur le plancher, comme si elle avait quatre ans ! Or, qu'un gamin tape du pied par terre quand il est en colère, c'est une chose ! Mais Magalie, elle, à 27 ans et fait plus de 130kg à cause de sa maladie ! Résultat, quand elle pique sa rogne, c'est tout mon appart' qui tremble du sol au plafond, et ceux de mes voisins aussi ! Heureusement, ils ont bien compris dans quel état se trouvait ma nièce et se sont donc montrés compréhensifs et ne m'ont rien dit.

Et s'il n'y avait eu que ça ! Il a fallu qu'en prime, elle farfouille partout dans mon appartement ! Dans ma pharmacie (espérait-elle y trouver à manger ?), dans mes placards (deux sucettes à la menthe et à l'anis que j'avais ramenées de Paris ont ainsi disparu !) et dans mon réfrigérateur également ! Là, c'est une plaquette de chocolat ornée d'une photo de Riga que j'espérais offrir qui est passée à l'as ! Et comme si ça ne suffisait pas, elle nous répondait mal et je ne parle pas de cette nuit où elle avait décidé, à cinq heures du matin, que nous avions suffisamment dormi et où elle n'arrêtait pas de parler toute seule à haute voix dans sa chambre, sourde à nos protestations !

Je veux bien admettre que ma nièce est malade, lourdement handicapée y compris mentalement. On fait tout pour être tolérant, ouvert, patient, mais parfois, cela demande un effort considérable ! Surtout quand elle vous soutient qu'elle n'a rien volé dans vos placards ou qu'elle rend quelqu'un d'autre responsable des bêtises qu'elle fait ! Encore que, pour les sucettes, j'ai réussi à lui faire avouer !

Honnêtement, ce n'est pas parce qu'elle s'est servie dans mes friandises que je râle ! C'est avant tout parce qu'elle joue avec sa vie ! Si j'avais pu imaginer un seul instant qu'elle séjournerait une dizaine de jours chez moi, jamais on n'y aurait trouvé de telles douceurs, c'est évident ! 

Quoique ! Je fais des reproches à Magalie mais ce n'est peut-être pas elle qui m'avait piqué ma sucette à la menthe et celle à l'anis ! D'après une photo qui m'a été communiquée récemment, je ferais peut-être mieux de m'intéresser au cas d'un autre suspect ! 



Eh, hé, sacré Mika !

Ben oui ! Il reste au moins l'humour quand la vie devient trop pénible !

Et Dieu sait qu'elle le devenait de plus en plus ! A mesure que le temps passait, Alain se montrait toujours plus agité, irritable, voire carrément odieux avec ceux qui lui rendaient visite. Je suis allée le voir le dimanche suivant, en compagnie de toutes ces filles et de Michel, venu là pour l'occasion, et il n'a pas arrêté d'enguirlander tout le monde ! Et quand je dis "enguirlander", je suis extrêmement gentille, polie et indulgente ! Encore qu'il ne m'a pas dit grand chose à moi mais Joëlle, Manue et Maman n'ont pas arrêté d'en prendre plein la figure pendant plusieurs heures. Je ne savais plus où me mettre, tant j'étais mal pour elles ! Si j'avais su conduire, je serais rentrée chez moi sans délai, non mais !

Mais il paraît que tout ça est une réaction on ne peut plus normale à une opération tout de même très lourde. Alain est parti en maison de repos le lundi suivant (bien qu'il n'ait cessé de marteler, la veille, qu'il n'irait pas !) et mon appartement s'est, par la même occasion, vidé d'une grande partie de ses occupantes. Seule Maman est restée avec moi quelques temps encore puis au terme de quelques jours d'un calme relatif, elle a fini par rentrer à son tour. Il fallait bien qu'elle soit un peu chez elle et moi, j'étais attendue à Paris pour un colloque de deux jours auquel allait succéder le week-end de Pâques passé en compagnie de Gus.

22 mars 2008

Promenons-nous dans les bois...

La nouvelle apprise la veille avait dû me troubler car, pour une rare fois, je me suis trompée d'heure ce matin-là, me présentant dans le hall de l'hôtel à 8h30 avec la ferme intention d'aller prendre mon petit déjeuner, et y trouvant tout le reste du groupe prêt à partir. Tout le monde était prêt depuis longtemps, déjà ! Nous avions convenu, ce matin-là, d'aller visiter le magnifique parc naturel de Sigulda et de partir à 8h. Ne voulant pas retarder davantage les autres, j'ai fait l'impasse sur le petit dèj' et nous voilà partis ! J'étais assez furieuse contre moi-même : faire une erreur pareille ! En même temps, j'avais mes raisons ! Et puis la balade en forêt m'a fait tout oublier car l'endroit était magnifique. Les paysages m'ont même donné envie d'écrire et de replonger dans l'ère glaciaire dont sont issus nos chers petits personnages : 




Nous avons observé les arbres : 




Ainsi que des traces d'animaux comme celle-ci. Est-ce une empreinte de lynx ?


Sans compter que nous sommes passés, ensuite, par des sentiers que des bouquetins n'auraient pas pris, comme l'a si joliment écrit Tinky dans nos œuvres communes. Donc là, je me suis davantage préoccupée de rester debout que de prendre des photos. L'après-midi, avec un bref coup d’œil à des pistes de bobsleigh, nous sommes repartis à Riga pour une dernière visite.







Puis ce fut une ultime soirée festive et nous sommes ensuite rentrés à l'hôtel pour faire nos valises. 



L'heure du départ avait sonné sans qu'aucun d'entre nous ne le regrette vraiment. Nous étions tous d'accord pour admettre que, quinze jours, constituaient une durée assez longue pour un tel stage. La promiscuité, la collectivité ainsi que le mal du pays commençaient à peser sérieusement sur chacun d'entre nous. 

Nous avions été contents de partir en Lettonie mais nous étions tout aussi contents de retourner chez nous, finalement.

21 mars 2008

Et pendant ce temps, en France..

J'avais beau être éloignée de ma famille pendant ce stage passionnant, je n'en restais pas moins en contact régulier avec les miens : belles inventions, l'Internet et le téléphone mobile. 

C'est ainsi que j'ai appris que mon frère Alain n'était pas au mieux de sa forme, ces derniers temps. Facilement fatigué et essoufflé, il s'était finalement résolu à consulter (lui qui repousse toujours ce genre d'échéance, c'est dire s'il devait se sentir bien !) et s'était retrouvé contraint de subir une batterie de tests et d'examens. 

Le vendredi soir, le verdict est tombé : Alain avait un problème de cœur sérieux ! Si sérieux qu'il aurait déjà dû être mort depuis plusieurs jours, déjà ! Comme quoi, un ange gardien devait bien veiller sur lui d'une manière ou d'une autre. Mais malheureusement, on ne pouvait plus guère s'en contenter. Un triple pontage s'imposait donc et serait accompli le lundi suivant. En attendant, il était déjà à l'hôpital à Toulouse, sous haute surveillance et tout le monde - j'entends par là ma mère, ma belle-sœur et mes nièces - s'était installé dans mon appartement histoire de n'être pas trop loin de notre grand malade. Et elles allaient y rester toute la semaine à venir ! Eh bien ! Voilà qui me promettait une semaine agitée pour mon retour en France. 

Mais bizarrement, même si la nouvelle m'a quand même horrifiée, je ne me suis pas sentie déprimée ou effrayée. J'aurais trouvé bien plus effarant que l'on ne fasse rien dû tout ! L'opération serait forcément lourde, mais je ne sais pas pourquoi, j'ai pris assez sereinement l'annonce de cet évènement. A croire que je m'en doutais, au fond de moi. Mais curieusement, je n'ai pas été stressée ! Alors que ma mère m'exhortait à ne pas pleurer ni perdre mon sang-froid (en vérité, c'est elle qui paniquait), je suis restée tout à fait calme. Soucieuse mais calme. 

Je crois qu'on finit par s'habituer au pire. Il est vrai qu'ils n'ont franchement pas de chance, dans cette branche de la famille alors, quelque part, on se résigne ! Mais on garde espoir, aussi ! C'est dans ma nature, ça. Bien que d'un naturel anxieux, je ne peux jamais me résoudre à voir le verre à moitié vide. C'était une mauvaise nouvelle, mais ça allait forcément s'arranger. Le contraire était impensable !

Lettonie, douzième jour

Ce jour-là, nous avons emmené nos jeunes apprentis professeurs dans ce superbe endroit : 



Il ne s'agit hélas pas de ma résidence secondaire mais de l'exploitation de l'Université Agricole de Jelgava. Un endroit très moderne et très bien équipé. Entièrement automatisé. Les "petits", (dont la plupart sont spécialisés en machinisme ou en production animale) ont adoré cette visite et étaient absolument ravis. 

Nous avons ensuite passé l'après-midi dans un très joli village appelé Dobele. Comme on peut le voir sur les photographies, il faisait vraiment beau (oui, ça arrive AUSSI, là-bas !) et nos visites ont donc été agréables.

Lettonie, onzième jour.

Le lendemain fut une nouvelle journée studieuse. Nous avons passé la matinée au Ministère de l'Environnement ou cinq sympathiques intervenants nous ont longuement parlé de développement durable, de politique environnementale, etc... Des sujets de conversation extrêmement pointus, donc ! J'avais un peu de mal à suivre car ma maîtrise de ces thématiques laisse un peu à désirer. En outre, mon angletton commençait à me faire sérieusement défaut. 

Par ailleurs, l'ambiance entre stagiaires était un peu moyenne-moyenne. Suite au bowling de la veille, certains avaient continué à faire la fête dans leurs chambres, et entre ceux qui avaient la gueule de bois et ceux qui faisaient la tronche parce que les fêtards les avaient dérangés pendant la nuit, le climat était un peu tendu. Restaient, heureusement, ceux qui étaient d'humeur à bosser. 

L'après-midi, heureusement, fut l'occasion de visiter une ferme : un petit élevage de chèvres laitières "bio" dont je vous présente quelques charmants pensionnaires : 










Evidemment, celui-là, je n'ai pas tardé à en faire la conquête ! Dès qu'il y a un chat quelque part, de toute façon, il est pour moi, fut-il sauvage et asocial ! Il se passe vraiment quelque chose de spécial entre les chats et moi ! A croire que j'ai été un petit greffier dans une autre vie ! 



Comme vous pouvez le voir, je suis à peine couverte et il faisait à peine froid !!!! Heureusement, juste après cette visite, nous avons eu droit au traditionnel sauna. Si j'avais adoré l'expérience au mois de mai, je ne me sentais pas vraiment d'attaque pour la renouveler. J'étais toujours un peu patraque. J'avais donc choisi de rester tranquillement auprès du feu avec les quelques réfractaires du groupe (il y en avait !) mais au bout d'un moment, je me sentais frustrée alors j'ai fini par rejoindre les partisans du sauna dans leur niche surchauffée ! C'était d'autant plus marrant qu'il neigeait à gros flocons dehors ! Un grand moment !

Cependant, pas de plongeon dans la rivière pour moi, cette fois ! Deux courageux l'ont fait mais moi, je me suis contentée d'une douche froide réparatrice. Et tout ça m'a fait le plus grand bien ! Même chose pour ceux qui avaient "cuvé" toute la journée ! Le sauna les a fort opportunément nettoyés de l'intérieur ! 

Le soir venu, nous avons partagé notre dernier repas avec Anda, déjà ! Elle nous a emmenés pour l'occasion dans un restaurant où la nourriture était bonne mais où la qualité du service laissait un peu à désirer ! Les gens n'étaient vraiment pas accueillants ! Ce fut la première et la seule expérience désagréable du séjour.

Nous nous sommes donc séparés un peu émus et surtout surpris de voir à quel point le temps avait passé vite puis nous avons regagné nos chambres respectives.

18 mars 2008

Lettonie, dixième jour.

Ce mercredi-là, je n'étais pas en forme ! Mais alors pas en forme du tout ! Mal à la tête, mal au ventre... j'aurais été bien mieux dans le fond de mon lit mais le stage devait continuer et nous avons bravé le temps neigeux pour poursuivre nos investigations.


Nous nous sommes rendus à l'institut de Sabilé, seul établissement de Lettonie où des élèves handicapés mentaux côtoient des élèves valides. Pas nécessairement dans les classes mais au moins dans les parties communes. Nous nous y étions déjà rendus l'an dernier et le moins que l'on puisse dire est que notre retour était attendu. Les éducatrices et les enfants avaient organisé un petit spectacle de danse et de chant pour nous. C'était vraiment touchant. Certains enfants qui ne parlaient pas au mois de mai ont réussi à nous dire leur nom au prix d'un effort palpable, cette année. La plupart de ces gamins sont orphelins, abandonnés ou ont carrément été trouvé dans des orphelinats russes où l'on ne s'occupait pas d'eux. Leur histoires sont terribles ! On croit que ce genre de chose n'existe que dans son petit écran. On ne mesure la terrible lourdeur de ces réalités que quand on les côtoie vraiment. Sabilé est un établissement vétuste mais les institutrices sont dévouées. Et puis il y avait ce petit Russe qui, déjà, l'an dernier, avait repéré JM et le suivait partout. Il nous a reconnus, cette année, ne lâchant pas JM d'une semelle, comme s'il voulait se faire adopter par lui. Il ne parlait pas, ne s'exprimant que par gestes mais se faisant parfaitement comprendre comme par exemple, quand il a voulu que je le photographie. Et il a pleuré quand nous sommes partis. Je suis sûre qu'il aurait bien aimé qu'on l'emmène avec nous ! Même si on prend soin de lui, là-bas, il est vrai que l'endroit n'est pas très réjouissant. C'est un peu du Dickens ! Depuis, je pense souvent à lui. 

Et à Tatiana, aussi ! Tatiana est une adolescente que l'on a trouvée dans une gare alors qu'elle avait quatre ou cinq ans. Impossible de savoir d'où elle venait, qui elle était, ce qu'on lui avait fait. Elle ne présente pas de pathologie que l'on puisse diagnostiquer mais elle est encore en état de choc, ne sait pas parler, reste handicapée mentale ! Pauvre gamine ! Pauvre monde !

Ci-dessous, quelques éléments de travail visibles à Sabilé. Je choisis délibérément de ne montrer aucun cliché des élèves de cette école. 




 
L'après-midi, nous avons voulu aborder à nouveau la thématique agricole et voir le Musée de l'Environnement mais l'endroit dans lequel Anda nous a emmenés ressemblait surtout à un pavillon de chasse !

Sur le chemin du "musée"
Le musée en question





 Sacrée Anda ! Elle ne pensait qu'à s'amuser et voulait toujours nous entraîner dans des endroit ludiques mais les jeunes stagiaires savaient exactement ce qu'ils voulaient voir et l'ont gentiment recadrée à plusieurs reprises ! 

Nous sommes rentrés à l'hôtel crevés et glacés (moi, du moins !). Après une douche réparatrice, j'ai rejoint les autres pour dîner à l'hôtel. Nous avions passé commande la veille pour un repas de groupe mais la communication était mal passée et il a fallu que chacun d'entre nous commande à nouveau. Bref, c'était un peu le bazar mais nous avons quand même bien mangé et bien ri. D'autant que la soirée s'est terminée au bowling de l'hôtel ! Je l'ai déjà dit, j'adore le bowling. Et ce soir-là, j'ai épaté mon petit monde en faisant un strike ! Un seul, d'ailleurs ! Le reste du temps, mes scores ont été un peu faibles ! C'est souvent ce qui arrive, d'ailleurs, au bowling : je commence très fort, puis je m'effondre petit à petit. Mais je m'éclate quoi qu'il arrive. 

Sur ce cliché, d'ailleurs, on peut me voir en pleine action : merci Xavier, pour la photographie ! 



16 mars 2008

Où notre stage a pris une dimension quasi-historique.

Après ce vivifiant bol d'air en bord de mer, notre petit groupe est allé se prendre une boisson chaude non loin de là et c'est à ce moment que j'ai reçu un appel du Centre Culturel Français. On nous annonçait que le Ministre de l'Agriculture français donnait dès le lendemain une conférence à Riga. Nous étions donc cordialement invités à y assister.

Malheureusement, j'avais déjà convenu d'un rendez-vous au Ministère de la Santé pour de nouveaux entretiens sur le handicap mais pouvait-on laisser passer une occasion pareille ? Aller cavaler à Riga et se trouver à quelques pas de notre propre Ministre, il fallait le faire, quand même ! 

Nous avons donc convenu de scinder notre groupe en deux. La majorité est donc partie le lendemain écouter parler notre Ministre tandis que je me rendais avec trois stagiaires au Ministère de la Santé. Je me suis retrouvée obligée de conduire la réunion. Dieu sait que j'ai horreur de ça et que je me suis trouvée d'une affligeante nullité. En plus, les discussions se sont déroulées en anglais (en angletton, plutôt !) et mon anglais commençait à me faire sérieusement défaut !

Par contre, ceux qui ont rencontré le Ministre, et que nous avons retrouvés à midi étaient ravis ! Notre stage prenait un tour véritablement inattendu ! 

Du coup, l'après-midi, nous nous sommes donné le temps de visiter Riga malgré un temps incertain. Les giboulées de mars, là-bas, ce ne sont pas que du soleil et de la pluie : il faut aussi compter avec de spectaculaires bourrasques de neige ! 


Nous sommes rentrés à l'hôtel tout de même fatigués. Et comme nous n'en pouvions plus de la viande panée, des sauces et des soupes, nous avions au préalable fait des provisions de salades et de fruits que nous avons dégustées ensemble, dans une des chambres, avant d'aller tous nous coucher : demain serait un autre jour !

Suite du périple letton.

Et encore un commentaire bidon supprimé sur mon blog ! Par moi, cette fois ! Toujours un "see here" suspect ! Ça devient pénible !

Bon, je n'ai pas été très présente sur ce blog ces derniers temps mais j'ai eu pas mal de soucis que je raconterai plus tard. Pour l'instant, reprenons la narration du stage en Lettonie.

Le lundi, nous sommes partis visiter un lycée horticole que nous avions déjà vu lors du stage de mai dernier mais qui était, cette fois-ci, bien moins attrayant sans ses tulipes ! Nous avons cependant pu voir de très belles serres



et de très belles fleurs.






Par contre, j'ai posé la question de l'intégration d'élèves handicapés dans cet établissement, puisque j'avais quand même fait le déplacement pour ça et il s'avère que ce lycée, comme beaucoup d'écoles en Lettonie, n'est pas du tout prêt pour ce genre d'action. La politique de l'établissement est plutôt, comme on me l'a gentiment dit "de décourager les personnes handicapées à intégrer ce lycée car elles ne pourront pas accomplir le travail requis". Pourtant, il y a des classes où l'on apprend à être fleuriste et un handicap sensoriel comme, par exemple, la surdité, n'aurait pas été rédhibitoire. Malheureusement, la Lettonie n'est pas prête pour ça. Dans la plupart des établissements que j'ai visité, la personne handicapée est perçue comme quelqu'un qui NE PEUT PAS faire quoi que ce soit et non comme une personne qui peut accomplir différentes tâches si les conditions sont réunies pour l'y aider. 

Maintenant, il faut bien reconnaître qu'en France, même si la situation a pas mal évolué, on peut encore se heurter, parfois, à ce genre de réaction. Ne m'a-t-on pas refusé un crédit sous prétexte que j'étais handicapée visuelle et qu'on ne voulait pas croire que je gagnais réellement ma vie, et ce, malgré les preuves tangibles que j'ai fournies, bulletins de paie et autres ? Alors, comme on me l'a si joliment dit au Centre Culturel Français : "n'attendons pas de la Lettonie qu'elle accomplisse en un an les progrès que la France a mis plusieurs décennies à faire". 

L'après-midi, pourtant, nous avons visité un établissement où des personnes handicapés étaient soit scolarisées soit en remise à niveau et apprenaient des métiers divers. Cette école, particulièrement bien équipée, aurait mérité d'être citée en exemple, même en France. 

 
Suite à cette journée bien chargée, nous avons emmené nos petits stagiaires au bord de la Mer Baltique. Il faisait frais, sur la plage ! Bien plus qu'en mai. Mais nous avons quand même eu droit à un beau rayon de soleil et je suis assez fière des photos que j'ai réalisées :





Ce très bel endroit s'appelle Jurmala. Et de même que Jelgava veut dire "L'endroit en bas", Jurmala signifie... "Le bord de mer" ! Ils sont trop forts, en Lettonie !