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18 octobre 2011

Une fugue en bord de mer (version améliorée avec plus de photos).


C'est un peu ce que nous avons fait ce week-end, Maman et moi. Vendredi, je sortais à peine d’une réunion assez lourde quand elle m’a téléphoné pour m’annoncer que notre gentille voisine Muriel nous emmenait passez le week-end à Argelès sur Mer où elle possède un petit appartement. Cette sortie aurait dû avoir lieu cet été mais pour diverses raisons, cela ne s’est pas fait et, Muriel ayant enfin un créneau libre, elle nous invitait à partir avec elle. 
J’en avais rêvé tout l’été, de séjourner en bord de mer, de me baigner, de profiter du soleil, du sable et du vent salé ! En vain ! Heureusement que j’avais eu l’occasion de faire un peu trempette lors de mon stage en Roumanie ! J’aurais donc dû bondir de joie à l’annonce de ce départ seulement voilà : je n’aime pas vraiment l’imprévu ! Soyons honnêtes : j’ai carrément horreur de ça ! Bouleverser mon emploi du temps, faire un sac de voyage en quatrième vitesse, craindre d’oublier quelque chose d’essentiel… tout cela me désorganise complètement !
Et puis passé ce premier instant de panique, je me suis dit qu’il serait quand même bien ridicule de me priver d’un moment dont j’avais rêvé tout l’été ! D’autant que nous venons de traverser une période pas franchement faste depuis la mort de ma pauvre chienne, relatée dans l’article précédent ! C’est ensuite ma nièce Magalie qui nous a causé de sacrées émotions en faisant une grosse chute d’oxygénation, il y a quelques semaines ! Heureusement, cela s’est produit pendant qu’elle se trouvait en milieu hospitalier et elle a pu être convenablement entourée et soignée à temps même si elle a été assez affaiblie par la suite ! Puis c’est une de mes tantes qui s’est cassé le fémur ! Là aussi, beaucoup de peur mais elle est plutôt bien soignée et semble se remettre progressivement. Enfin, nous avons appris la semaine dernière la mort de notre ancien médecin de famille, une personne qui a beaucoup compté pour nous car il a fait naître mes neveux et accompagné mon père dans ses derniers instants. Lui-même est mort de façon soudaine et prématurée. Il ne devait même pas avoir soixante ans. C’est triste !
Donc, après avoir appris tant de nouvelles inquiétantes ou carrément mauvaises, nous avons décidé de prendre le bonheur là où il se trouvait et de tailler la route, surtout !
L’appartement de Muriel à Argeles est un véritable petit cocon, décoré à la manière d’une cabine d’ancien paquebot. Nous sommes vraiment tombées sous le charme ! Tout, dans la décoration, évoque la mer, des poignées de portes en forme de poisson aux lavabos en forme de coquillages. Les lambris aux murs, les suspensions au plafond et les lits anciens donnent à l’endroit un aspect chaleureux et gentiment suranné. Je n’ai pas pris de photos de l’intérieur, faute de temps mais voici la vue dont nous avons pu profiter à loisirs. 
Vue sur la mer sans le zoom
Vue sur la mer avec le zoom.  

Le premier soir, nous n’avons, bien entendu pas fait grand chose si ce n’est nous installer et prendre une petite collation. Puis la nuit, l’air marin aidant, nous avons dormi comme des bébés. Du moins Muriel et moi car Maman a été un peu patraque sur le matin. C’est donc sans elle que nous avons fait, le matin, un premier petit tour d’Argelès en quête d’une pharmacie qui était déjà fermée quand nous l’avons trouvée. Nous avons néanmoins fait quelques courses puis sommes revenues pour retrouver Maman qui allait finalement mieux.
Très tôt dans l’après-midi, nous sommes parties marcher sur la plage pour notre plus grand bonheur. Il ne faut faire que quelques pas pour s’y rendre et avant d’atteindre le bord de mer, il faut longer un chemin sablonneux bordé de petites maisons ravissantes :

Et puis enfin la Grande Bleue ! 
 Il faisait un temps magnifique et la mer semblait jouer avec le ciel à qui serait le plus bleu !


Maman et Muriel : de vraies amies ! 


"Au secours ! Une vague !"    

Maman, ravie et ravissante

L’écume dans les rochers…

Méditative, sur la plage, Muriel cherchait pour nous un “oeil de Sainte Lucie”, petit coquillage censé porter bonheur. Mais elle n’en a pas trouvé. 

Alors nous avons tranquillement observé le départ de ce catamaran que les flots légèrement tempétueux ont emporté très vite vers le large. 




Ensuite, nous sommes parties faire un tour à Collioure une ville ravissante que nous avons arpentée en tous sens. Maman et moi avions déjà eu l’occasion d’y passer à l’occasion de vacances d’été, bien avant la création de ce blog (je n’aurais d’ailleurs pas cru que ce soit si ancien !) mais nous avions à peine pu profiter des merveilles de cette ville, tant les visiteurs étaient nombreux à cette époque-là ! On ne voyait rien, alors ! Pas même où on mettait les pieds ! Hors saison, nous avons pu prendre tout notre temps et tout observer sans être bousculées. C’est bien mieux !
La très belle église de Collioure dont nous avons aussi visité l’intérieur




Comme nous avions beaucoup marché, nous nous sommes arrêtées dans une crêperie où nous avons dîné en toute tranquillité et en terrasse, s’il vous plaît ! 



Là, vous croyez que j’ai l’air ravi devant ma crêpe mais en fait, les serveuses s’étaient trompées et on ne m’a pas du tout servi ce que j’avais demandé ! J’ai fait contre mauvaise fortune bon cœur car je suis coutumière du fait, en ce moment : dès que je vais dîner dehors, si je commande un truc, on me porte autre chose ! En fait, elles avaient mal compris ma commande. Je ne leur ai quand même pas fait refaire mon dessert parce que je suis bien brave et honnêtement, c’était plutôt bon ! Par ailleurs, l’esprit de cette crêperie est assez marrant ! Le comptoir, c’est carrément un petit van à l’intérieur de la salle : 
Après quoi, nous sommes paisiblement rentrées à l’appartement, constatant avec étonnement que la soirée ne faisait que commencer ! Pourtant, avec ce grand air et cette longue marche, nous étions lessivées.
Nous nous sommes installées devant la toute petite télé d’appoint de Muriel qui, par chance, adore “Médium” autant que nous. Après quoi nous sommes allées nous coucher, ravies par cette excellente journée.
Malheureusement, le lendemain matin, c’était moi qui n’étais pas très bien. Je me suis réveillée avec une migraine terrible ! Je n’avais pourtant fait que des choses très saines la veille et j’aurais donc dû me réveiller dans une forme olympique ! En même temps, je crois savoir d’où ça vient : j’ai beau adorer la mer, l’air iodé, en plus de me donner faim et de me faire éprouver une bonne et saine fatigue, m’expose toujours à un peu de migraine les premiers jours. Et comme j’avais respiré à pleins poumons la veille, je n’étais pas au mieux de ma forme ce matin-là. Heureusement, j’ai pris ce qu’il fallait (deux cachets différents pour le prix d’un puisque maintenant, on ne trouve plus de Propofan !!!) et je me suis assez vite sentie mieux.
Après le petit déjeûner, nous sommes donc parties toutes les trois, par des sentiers détournés et bucoliques qui nous ont fait tranquillement arriver à Port Argelès. 






Contrairement à ce que pourrait laisser croire le ciel incertain visible sur cette photo, le temps était absolument magnifique et même chaud ! A la faveur de cette arrière-saison exceptionnellement douce et prolongée, nous nous sommes promenées sur la jetée, avons visité quelques petits magasins, nous nous sommes fait plaisir en nous accordant quelques petits achats, puis nous avons tranquillement déjeuné de moules marinières et de frites, avant de retourner à l’appartement pour le nettoyer, le ranger et enfin (ou plutôt déjà !) partir.
Nous sommes rentrées bien tranquillement, revigorées par ce week-end vraiment reposant, convivial et dépaysant ! Nous sommes revenues chez nous complètement enchantées et rechargées à bloc avant l’arrivée de l’automne et des premiers frimas. A coup sûr nous renouvellerons cette expérience et nous la prolongerons sans doute aussi.