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07 novembre 2010

“Elle s’appelait Sarah”’

Je suis allée voir ce film hier avec Maman et JM qui, pour une fois, ne passait pas le week-end dans sa (magnifique) Corrèze natale et avait une forte envie de cinéma. En vérité, il voulait aller voir “Ao” et ça ne m’aurait pas fâchée de le revoir mais ce film ne passe pas à Toulouse, cette semaine.
Honnêtement, je n’avais pas très envie de sortir, hier. J’aurais préféré “cocooner” tranquillement chez moi : cette entrée dans l’hiver me met sur les rotules et, comme je l’ai dit dernièrement à Sophie, si j’étais un ours, j’hibernerais volontiers ! D’un autre côté, sortir un peu de sa coquille ne peut pas faire de mal. Je me suis donc fait violence et faute d’Ao, nous avons opté pour ce film dont nous avions tous entendu le plus grand bien. Et en prime, j’aime beaucoup l’actrice principale, Kristin Scott Thomas. Je l’aime depuis qu’elle a joué aux côtés de Prince dans Under The Cherry Moon.
Mais ici, l’ambiance est toute différente. L’actrice y tient le rôle de Julia, journaliste américaine qui réalise un reportage sur la rafle du Vel’ d’Hiv’. Au cours de son enquête, elle découvre que l’appartement dont  sa belle-famille française est propriétaire depuis soixante ans et dans lequel elle s’apprête à s’installer avec son époux (Vincent Lindon, impeccable de sobriété, comme toujours) a appartenu à une famille juive déportée. Craignant que ses proches n’aient été mêlés à l’innommable, Julia va se lancer corps et âme dans une enquête complexe et bouleversante dont nul ne sortira totalement indemne… pas même le spectateur.
Ce film est magnifique, poignant mais attention : certains moments sont éprouvants, limite insoutenables ! Ames sensibles, n’oubliez surtout pas vos mouchoirs et apprêtez-vous à vous crocheter parfois de tous vos doigts dans les confortables fauteuils rouges du ciné  ! Mais n’allez pas croire pour autant que l’intrigue se contente de jouer sur la corde sensible et les émotions faciles. Le scénario vous embarque, vous laisse croire trois ou quatre fois que vous avez tout compris mais vous en êtes toujours pour vos frais, jusqu’au dénouement.
Au final, un film dont on ne ressort pas totalement intact et qui vous hante bien après que les lumières de la salle obscure se soient rallumées.

1 commentaire:

La cuisine de Myrtille a dit…

J'ai beaucoup aimé le livre, très poignant aussi, du coup j'hésite un peu à aller voir le film.