Météo France ne s’était pas trompée : en cette matinée du vendredi 5 août, il tombait des cordes, il faisait gris et presque froid ! Nouvelle source de stress car la chute de trombes d’eau n’est pas vraiment ce qui se fait de mieux pour une fête à la campagne.
Nous sommes donc partis au local et pendant qu’Alain (toujours assez mal en point) allait chercher mon neveu Alexandre, qui prendrait également part à l’organisation de la fête, Maman, Magalie et moi avons commencé à tout mettre en place pour que la soirée puisse se dérouler à l’intérieur et non sous les arbres, comme initialement imaginé.
La consigne donnée par Alain était simple : pas de pèlerin, marcheur ou autre visiteur dans le local ce jour-là ! Nous étions censées préparer l’intérieur pour une soirée festive et il n’était pas utile que des gens en chaussures de marche crottées viennent tout salir. Simplement voilà : ils ont commencé à arriver, les pèlerins ! D’abord un par un, puis par deux, puis par grappes de quatre ou cinq ! Et ni Maman ni moi ne voyions comment nous pouvions nous tenir bien à l’abri tandis qu’ils mangeaient pitoyablement leur petite collation sous une pluie battante ! Ce n’est pas l’idée que je me fais de l’accueil et de l’hospitalité. Donc nous en avons laissé entrer un, puis deux, puis trois… et c’est vrai qu’au final ils étaient vingt à trente dans la salle quand mon frère est revenu. Et même s’ils avaient pris soin d’enlever leurs chaussures de marche et rangé leurs sacs à dos dans l’entrée, de l’eau avait quand même coulé de leurs vêtements jusque sur le sol et oui, effectivement la salle était… eh bien, très sale ! Du coup, le frangin était quand même assez furax que nous n’ayons pas appliqué sa consigne mais franchement, comment aurions-nous pu agir autrement ?
C’est donc dans une ambiance très légèrement tendue (euphémisme du siècle !) que se sont poursuivis les aménagements, nettoyages et autres préparatifs pour cette fichue fête ! Heureusement, dans l’après-midi, le soleil s’est décidé à se lever et la température s’est progressivement élevée jusqu’à devenir très agréable.
Et puis, dans les points positifs, il y avait aussi la présence de notre Alexandre ! Non seulement il a prêté main forte à son oncle avec beaucoup de serviabilité et d’efficacité, mais en plus, il s’est chargé de mettre l’ambiance en nous faisant bien rire ! Un vrai petit homme, cet Alex !
Alexandre, préposé au gonflage des ballons décoratifs, ici avec une petite voisine |
La décoration était vraiment très bien pensée. Outre ces ballons jaunes ou rouges et décorés de la croix occitane, des fanions :
Et au final, une salle bien jolie et bien propre en dépit des incidents matinaux :
N’empêche, la punition était rude pour avoir laissé rentrer des pèlerins trempés le matin ! Maman au mitard (ici avec Joëlle !) Hihihi ! |
L’ambiance était assurée par le groupe Sèm de Caors qui tire son nom du proverbe cadurcien : “Sèm de Caors, n'avèm pas paur !” autrement dit “Nous sommes de Cahors, nous n’avons pas peur !”. Eh oui, il ne faut pas oublier que le cadurcien est teigneux et descend des Cadourques, une tribu gauloise qui ne s’en laissait pas compter ! Mais revenons à nos moutons (à nos gigots d’agneau grillés, en l’occurrence !) :
Composé de trois garçons fort sympathiques (et nettement plus “dans le vent” qu’on ne pourrait l’imaginer, a priori !) le groupe Sèm de Caors se spécialise dans la musique traditionnelle occitane.
Ils ont commencé à jouer sous les arbres, à l’heure de l’apéritif tandis qu’arrivaient tranquillement l’ensemble des convives.
Ils nous ont régalés de chansons occitanes dont certaines que j’avais apprises lorsque je participais à l’atelier de chant occitan proposé sur mon lieu de travail. Je me suis donc fait une joie de pousser un peu la chansonnette avec eux, ce qui leur a fait bien plaisir, je crois.
Ici en train de chanter avec Maman |
Puis ils sont rentrés pour continuer à “mettre le feu” pendant le repas qui était délicieux et qui s’est terminé par quelques farandoles endiablées autour des tables !
Bref une fête très réussie dont nous avons un peu accouché dans la douleur mais qui restera, je pense, un bon souvenir pour ceux qui y ont participé.
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