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24 avril 2008

Mais non, je ne fais pas que des rencontres virtuelles sur Internet !

Me voyant pianoter, l'autre jour, en grande conversation avec Sylvie sur ma messagerie instantanée, Maman m'a dit trouver un peu triste que je me fasse principalement des amis de cette façon-là car, selon elle, mes correspondants se montrent sous leur meilleur jour et c'est tout ce que je peux savoir d'eux.

Ce n'est pas faux : il m'est arrivé plusieurs fois de rencontrer des gens que j'avais connus sur Internet et, dans tous les cas, la rencontre s'est avérée catastrophique. En effet, quand je suis arrivée à Toulouse, j'ai voulu m'inscrire sur un site de rencontres mais uniquement pour me faire de nouveaux amis, je l'avais bien spécifié ! Eh bien, tous ceux qui ont manifesté le désir de me connaître étaient exclusivement de jeunes hommes en quête d'une aventure et en plus, c'étaient à chaque fois, des crétins finis ! Pourtant, en général, les conversations de départ étaient sympa mais dès qu'on se rencontrait, c'était la cata ! Jugez vous-mêmes :

- le premier s'appelait Vincent : on avait correspondu un moment et il me paraissait sympathique et cultivé, intéressé par le théâtre et doté d'un solide sens de l'humour. On a finalement décidé de se rencontrer. A l'époque, j'étais hébergée à l'ENFA n'ayant pas encore trouvé de logement mais pas question de rencontrer un illustre inconnu, même sympathique, ailleurs que dans un lieu public. Nous nous sommes donc retrouvés dans le restau chinois juste à côté de mon boulot et là... catastrophe ! Il a passé toute la soirée à me parler de son boulot et de son ex ! C'était horrible et je me suis terriblement ennuyée ! Rentrée chez moi (enfin, dans ce qui me servait de chez moi !) je lui ai poliment envoyé un mail pour le remercier de cette soirée, d'autant qu'il m'avait payé mon repas et, mentant un peu, je lui ai dit que j'avais passé un moment agréable en sa compagnie, ce à quoi il m'a répondu presque aussitôt par ce mail laconique : "Moi aussi, j'ai passé une bonne soirée mais, autant te le dire franchement : tu n'es pas mon type de fille !". Bien que trouvant la réponse d'une goujaterie sans égale, je lui ai quand même dit qu'on pouvait continuer de converser même si je n'étais pas son genre de fille vu que ce n'était pas une aventure que je recherchais. Il ne m'a jamais répondu ! Tant mieux, d'une certaine façon car c'était un imbécile et un désagréable individu sans délicatesse aucune ! Mais tout de même ses considérations vaseuses sur mon physique m'ont profondément traumatisée et collé des complexes monstrueux qui subsistent encore aujourd'hui.

- C'est sans doute pour me rassurer à ce sujet que j'ai fini par accepter de rencontrer Pascal. C'est lui qui avait insisté : moi, je ne voulais déjà plus entendre parler de ce genre de rencontre. J'ai quand même fini par céder, surtout pour avoir la paix et me disant que ce n'est pas parce que j'avais eu affaire à un idiot que celui-là en serait un aussi. Direction, le petit chinois pour lui aussi et là... j'ai trouvé pire que Vincent ! Rien ne l'intéressait, aucune conversation, le vide intersidéral tel que Georges Lucas lui-même ne l'a jamais filmé ! Et en plus, il m'a laissé payer mon repas, ce gougnafier !

- Jamais deux sans trois, c'est dans une pizzéria que j'ai accepté de rencontrer Alain, le gendarme corse muté à Toulouse : je n'en attendais rien ! Le prestige de l'uniforme n'a jamais agi sur moi ! Or paradoxalement, c'est avec lui que j'avais eu la conversation la plus intéressante et en prime, il n'était pas vilain du tout. Malheureusement, nous étions en pleine Coupe du Monde de football et pendant tout le repas, il n'a pas arrêté de regarder sa montre car il voulait s'assurer de ne pas louper le début du match programmé en début d'après-midi. Dossier classé sans suite.

- Enfin, le quatrième essai m'a porté l'estocade finale : Laurent était, comme moi, passionné de science-fiction, de cinéma en général et de l'univers de Star Wars en particulier. Je ne pouvais pas refuser une entrevue qui s'est déroulée dans un café de Ramonville... et s'est avérée, elle aussi, d'un ennui mortel ! Et bien sûr, il n'y a jamais eu de suite et c'est tant mieux ! J'ignore si c'est mon physique qui lui a déplu mais si c'est, il n'aura pas manqué de culot car lui, de son côté, était franchement horrible !

Cependant, il arrive que les rencontres se produisent et se passent beaucoup mieux. Il suffit qu'elle soit motivée par un projet sérieux. C'est ce qui m'est arrivé aujourd'hui ! Cet après-midi, j'ai reçu, dans mon bureau, la visite de Jean Amblard, l'agriculteur français établi en Lettonie, qui m'avait contactée lors du week-end de Pâques pendant que j'étais chez Tinky. Présent en France pendant quinze jours, il avait manifesté le souhait de me rencontrer afin que nous puissions discuter plus concrètement de nos projets professionnels et d'une éventuelle collaboration. La conversation a bien duré une heure et demie et a été très constructive. Nous avons échangé des points de vue, des ressources diverses telles que les adresses et noms de collaborateurs potentiels ou d'établissements avec lesquels nous pourrions l'un et l'autre travailler. Nous avons aussi parlé de la ferme pédagogique, du système éducatif, de l'agriculture en Lettonie, de l'accueil fait aux enfants handicapés dans ce pays, de la possibilité d'y refaire un stage Europe et de passer par cette ferme pédagogique, de l'impliquer même dans notre travail. Et puis nous avons pas mal parlé de la possibilité, pour moi, de faire mieux connaître le travail de Jean au Ministère afin qu'il puisse, peut-être, améliorer son projet grâce à des financements.

Bref, loin des rencontres lamentables que je viens d'évoquer plus haut, j'ai passé un après-midi à la fois studieux et agréable. J'espère que cette rencontre sera productive. En tout cas, je n'ai pas été déçue, cette fois : Jean m'est bien apparu tel que je le devinais à travers son blog : enthousiaste, sincère, généreux, motivé, plein d'idées mais néanmoins posé et réfléchi. J'ai été amusée de l'entendre s'exprimer d'une voix mesurée, presque timide. D'ailleurs, c'est marrant de voir avec quelle facilité on peut échanger des idées sur Internet alors que, lorsqu'on se rencontre véritablement, on se sent l'un et l'autre un peu gauche et impressionné. Tout ça pour dire que mon invité s'est aussi exprimé sur notre rencontre dans son blog : pour lire l'article, cliquez ici. Vous pourrez aussi voir la photo du bâtiment dans lequel je travaille. Vous finirez bien par tout savoir sur moi !!!
En tout cas, il paraît très vraisemblable que je retourne en Lettonie l'année prochaine pour y conduire un projet solide.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci Mimi pour ces éloges et surtout pour la motivation a faire avancer nos projets franco-lettons conjointement ! Le "hasard" fait bien les choses !
jean le franco-letton

Anonyme a dit…

Blog sympa à visiter! :-)

:: christelle :: a dit…

merci pour ton petit message sur mon blog :) je n'ai pas encore pris le temps je jetter un coup d'oeil au tien, mais des que j'ai un moment de libre je m'y mets ;) a bientot !

Tinkyfurax a dit…

Quand le virtuel sympa devient un réel tout aussi positif et sympa, vive l'Internet et merci aux inventeurs des ordinateurs, tiens ! ils méritent des Prix Nobel pour avoir finalement permis à un tas de gens de se connaître et de se rapprocher !
C'est beau, le progrès, tout de même !!!
Internet de lumière,
Surfe sur les mégabits,
Internet de lumière,
Tu changes la vie...
(adaptation très personnelle de la chanson de Cindy Sander)...
Tinky ;-)

Tinkyfurax a dit…

Ah oui, j'ai oublié... C'est le printemps, et je trouve très joli ces nouvelles couleurs pastel que tu nous as collées dans ton blog... C'est tendre, doux, digne d'un univers à la Mika !!!!
Tinky :-)