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01 avril 2007

La semaine de tous les exploits !

Oui, c'est vraiment le cas de le dire ! Et pas forcément des exploits dont je puisse être particulièrement fière ! Mais n'anticipons pas !
LUNDI : tout avait plutôt bien commencé. J'ai eu pas mal de boulot mais la journée s'est plutôt bien passée. J'ai commencé à guetter anxieusement le contenu de ma boîte à lettres pour voir si mes places de concert arrivaient mais rien ce jour-là. Par contre, j'avais reçu un colis d'une récente commande de produits cosmétiques qui me donne entière satisfaction (c'est vraiment passionnant, ce que je peux raconter, parfois !).
MARDI : journée de dingue. Du boulot jusque par dessus la tête, mais c'était prévu. N'empêche : j'ai quand même cru pêter les plombs dès la matinée. Mais j'ai tout réussi à mener de front, comme d'habitude.
Était également prévu le déplacement de mon atelier de chants occitans. D'habitude nous nous retrouvons le mercredi et non le mardi et en plus la séance devait être exceptionnellement longue et durer jusqu'à 20h ! Le responsable de l'atelier, qui participe à d'autres groupes polyphoniques avait, en effet, invité deux de ses amis afin qu'ils viennent chanter avec nous. C'est bien la raison pour laquelle je ne me suis pas défilée. J'avais promis d'être là et j'ai l'habitude d'honorer mes promesses. Mais je n'avais vraiment pas envie d'y aller ! j'aurais cependant eu tort de faire faux-bond au groupe ! La présence de ces deux invités a donné une ampleur tout à fait inattendue à nos prestations. Et quand ils se sont mis à chanter avec le collègue qui nous donne des cours habituellement, c'était vraiment superbe ! De vieux chants occitans en polyphonie par ces trois types aux voix puissantes et modulées, c'était franchement magnifique. Le résultat avait quelque chose d'un peu médiéval que j'ai beaucoup aimé. En plus, ils étaient sympa, les deux nouveaux-venus : pour fêter cette rencontre, ils nous avaient amené du Jurançon, du Muscat et une tarte au citron ! Du coup, je me suis contentée de ce repas improvisé. Pas très raisonnable, mais vous n'avez encore rien lu !
MERCREDI : journée parisienne également notée dans l'agenda. Il s'agissait pour moi d'assister à une conférence débouchant sur la rencontre de collègues exerçant les mêmes activités que moi. Faire évoluer ma carrière de cette façon est forcément gratifiant et me plaît beaucoup mais j'angoisse toujours un peu à l'idée de me rendre dans des endroits que je ne connais pas. Je crains à chaque fois de me perdre, d'arriver en retard, de ne pas arriver du tout... Heureusement, la conférence étant prévue l'après-midi, nous avions convenu, Gus et moi, de nous rencontrer et de déjeuner ensemble, ce qui me permettrait de me détendre un peu et de passer un agréable moment. Elle-même a besoin de changer un peu d'air. Avec tout ce qu'on lui a fait à l’œil, elle n'a toujours pas pu reprendre le boulot et commence à trouver le temps TRES long.
Bon, nous avons eu un peu de mal à nous trouver car la station de RER était vaste mais nous avons quand même pu passer un agréable moment en bien rigoler avant que nos routes se séparent et que je ne retourne au boulot. J'aime bien ces petits moments volés au lourd quotidien. Dommage ! On aurait pu se voir plus longtemps si on s'était trouvées plus vite mais ce n'est pas très grave !
La conférence et la réunion étaient intéressantes. J'y ai même retrouvé le vénérable collègue que j'avais rencontré en janvier dernier. Le projet évoqué à l'époque avance. L'ensemble promet d'être fructueux.
Le chemin du retour aura été, pour sa part, riche en émotions. Alors que tout avait bien commencé, tous les trains, RER et métros se sont retrouvés soudainement bloqués en raison d'un accident grave sur les voies ! Je me suis retrouvée obligée de rallier Orly en bus mais je ne savais pas du tout où je devais aller. Heureusement, une brave dame m'a prise sous son aile et gentiment accompagnée par des chemins pour le moins détournés jusqu'à un bus qui allait m'emmener à Orly Sud. Qui a dit que les Parisiens ne se parlaient pas ? C'est de la pure caricature ! Il faut dire que cette dame avait remarqué mon problème de vue et, ainsi qu'elle me l'a raconté, elle m'avait volontiers aidée car elle était elle-même maman d'un jeune garçon malvoyant.
Une fois à Orly Sud, je devais rallier Orly Ouest pour prendre mon avion. J'ai pris une navette pour ce faire mais le chauffeur, très occupé à draguer une jolie passagère m'a mal renseignée et larguée je ne sais trop où, dans la zone hôtelière proche de l'aéroport. J'étais complètement perdue et stressée ! J'ai même envoyé paître Gus qui me téléphonait fréquemment pour savoir où j'en étais et si je m'en sortais !
Bref, j'ai réussi à prendre la navette suivante et à rejoindre enfin Orly Ouest, mais avec tout ce bazar, mon avion était parti depuis belle lurette. Heureusement, ce sont des navettes entre Paris et Toulouse et il y en a presque toutes les heures. Je n'étais pas sûre, pour autant, de pouvoir monter dans l'avion suivant. Il a fallu que je me fasse mettre sur liste d'attente pour le prochain vol, qui serait le dernier de la journée. Et je me voyais déjà obligée de dormir à Orly quand on m'a appelée ! Ouf ! J'étais même la dernière personne de la liste d'attente à être admise sur ce vol ! Je m'en sors toujours in extrémis ! Mais que de stress pour pas grand chose !
Bref, je suis arrivée chez moi à 23h, complétement épuisée ! Pas d'ordinateur, ce soir-là ! Pas plus que la veille, d'ailleurs ! Et pas de repas non plus, une fois encore ! J'étais vraiment trop nase ! Ben, j'aurais dû au moins fournir cet effort-là car je l'ai cher payé !
JEUDI : oh, là là ! La journée qui tue ! Celle dont je ne devrais même plus jamais parler, ni sur ce blog, ni ailleurs ! J'ai vraiment dû fournir des efforts surhumains pour me tirer du lit et après un petit déjeuner minimaliste et une douche vaguement réparatrice, c'est avec les pires difficultés que je me suis propulsée vers le bureau. Là, j'ai passé le plus clair de mon temps à consulter ma messagerie qui, pour un malheureux jour d'absence, était archi-pleine et c'est là que notre secrétaire générale est gentiment venue me rappeler à l'ordre. On était en fin de matinée et je n'étais toujours pas présente au pot de départ à la retraite d'un collègue ! Mince ! J'avais complètement oublié ! Alors j'ai tout laissé en plan et j'y suis allée !
Oh, ça ! Pour y être allée, j'y suis allée ! Je l'avais bien remarqué, que cet enfoiré de Claude, le collègue en question, n'arrêtait pas de remplir ma flûte de champagne avant même que j'aie fini de la vider mais je suis plutôt le genre de fille qui relève les défis que l'on lui tend et d'ordinaire, je dois avouer en rosissant légèrement que je tiens plutôt bien l'alcool ! Oui, D'ORDINAIRE ! Quand la fête est PREVUE de longue date et n'arrive pas comme un cheveu sur la soupe ! Quand j'ai, au préalable SUFFISAMMENT MANGE, et SUFFISAMMENT DORMI ! Car là, entre le surmenage, le stress, la surexcitation éprouvée à la fin de la semaine dernière et les traitrises à répétition du Glaude, je me suis retrouvée totalement déchirée au champagne ! Encore heureux, je n'avais pas mélangé les alcools mais le moins qu'on puisse dire est que j'étais sacrément partie ! Et le plus bizarre, dans tout ça, c'est que ça m'a prise tout d'un coup ! Certes, au départ, j'étais un peu grise, un peu gaie, et je me rappelle vaguement, d'ailleurs, avoir sérieusement déliré au sujet du pauvre Mika et du concert à venir mais je ne me rappelle pas exactement tout ce que j'ai pu raconter ! C'est peut-être mieux comme ça ! Ce qui est positif, aussi, c'est que la plupart des collègues étaient partis manger et que nous n'étions plus qua quatre ou cinq personnes dans la salle des personnels quand j'ai commencé à me sentir très mal ! C'est bizarre, ça m'a pris d'un seul coup ! J'étais en train de raconter ma vie quand soudain, j'ai repoussé brutalement ma flûte à demi-pleine et disant, pantelante, que je ne me sentais pas bien du tout ! Quelqu'un venait de poser un café sur la table pour moi et je crois que c'est ça que je n'ai pas aimé ! Rien qu'à le voir, ça m'a retourné l'estomac ! Deux collègues m'ont attrapée chacune par un bras et accompagnée aux toilettes alors que je tenais à peine debout et là, ça a été la Bérézina ! A genoux par terre, la tête dans les toilettes à vomir presque exclusivement de la bile ! C'était horrible ! D'autant que je n'ai plus de vésicule depuis près de six ans ! Et dès que je pensais que ça se calmait, ça recommençait ! L'horreur absolue ! Tant et si bien qu'une de mes collègues a décidé de me ramener chez moi alors qu'on était à peine au milieu de la journée !
J'ignore comment j'ai trouvé la force de marcher vers la voiture (dont j'ai allègrement baptisé une portière, d'ailleurs !), comment j'en suis sortie, comment j'ai trouvé (et reconnu !) les clés de l'immeuble et de l'appart', comment j'ai réussi à monter l'étage jusque chez moi, comment j'ai eu le réflexe d'arrêter l'alarme. Je ne me rappelle pas grand chose, je savais à peine ce que je faisais mais je maîtrisais encore les gestes du quotidien ! Je me sentais beaucoup plus malade que délirante, d'ailleurs !
Ma collègue m'a aidée à me recoucher et c'est le moment qu'à choisi le facteur pour arriver avec mes places de concert en recommandé ! Moi qui avais imaginé ressentir une émotion intense en les recevant enfin, je n'ai pu que signer en pilotage automatique les accusés de réception avant de sombrer pour l'après-midi entier dans un sommeil sans rêve. Je me demande ce qu'il a pensé, le facteur ! Ma collègue lui a dit que j'étais souffrante mais je me demande vraiment si j'avais l'air d'une personne simplement "souffrante" !
Devant repartir au travail, elle m'a laissé récupérer en compagnie de mes chats. Bizarrement, d'ailleurs, ces deux-là qui détestent que je dorme la journée sont restés près de moi sans bouger. L'un d'eux, le gros noir, a même été malade aussi ! Il a vomi au pied de mon lit alors que je commençais à émerger ! Comme s'il avait pris un peu de mon malaise en lui pour que je me sente mieux et me rétablisse plus vite ! Après la ronronthérapie, les chats guérisseurs et psychopompes ? Et pourquoi pas ? Je sais que ce genre de chose est susceptible d'en faire rire plus d'un mais ce n'est pas la première fois que je remarque des réactions de ce genre chez ce chat ! Il a une forme de sensibilité très différente de celle de mon autre chat. Alors que le petit tigré est extrêmement câlin et démonstratif, le noiraud déteste être touché et il est carrément impossible de le prendre dans ses bras. On dirait parfois que ses sens sont multipliés par dix et que son corps est recouvert de vibrisses ! Mais indépendance et dignité ne signifient pas pour autant froideur et indifférence ! Au contraire ! Ce chat passe le plus clair de son temps à observer mes moindres faits et gestes sans en perdre une miette et il me suit absolument partout ! C'est mon ombre et j'ai souvent senti se tisser entre nous ce lien ténu fait d'empathie et peut-être même de télépathie. Il émane de ce chat quelque chose d'extrêmement profond et mystérieux. J'avais toujours voulu adopter un chat noir : "un petit chat de sorcière", comme je disais ! Je crois que je suis servie ! Après tout, peut-être tous les chats noirs sont-ils dotés, comme le mien d'une intelligence redoutable et d'une sensibilité exacerbée ? Et peut-être est-ce pour cela qu'ils dérangent, font peur et se retrouvent diabolisés et persécutés depuis des siècles ! Parce qu'ils sont vraiment trop futés et, du coup, ne se comportent pas suffisamment comme les simples animaux qu'ils devraient être ! Ils impressionnent, je pense ! Et leur allure de petite panthère noire n'arrange pas forcément les choses ! En tout cas, moi, je les trouve vraiment très beaux !
VENDREDI : je me suis levée plus tôt que d'habitude, me suis lavé les cheveux et fait une beauté. Pas question pour moi d'arriver au boulot comme une loque après ce qui s'était produit la veille. Mais tout le monde a été incroyablement gentil avec moi ! Tous se sont accordés à dire que je ne devais pas culpabiliser, que ce genre de chose arrive à chacun et que j'avais plus le comportement d'une personne malade que celui d'une personne ivre ! Ils sont bien gentils ! Je voudrais les croire, tout mettre sur le dos du surmenage et du fait que je n'avais pas assez mangé mais je sais quand même ce que j'ai fait, même si je ne me rappelle pas tout ce que j'ai dit ! Mais bon ! La consigne, c'est "A partir de maintenant, on n'en parle plus !". La directrice est même venue me faire la bise dans mon bureau, chose qu'elle ne fait jamais, en me disant de ne pas m'en faire alors qu'elle aurait été parfaitement en droit de me sermonner au nom de l'image de l’École !
Après une journée de travail au cours de laquelle j'ai tenté de rattraper les heures perdues la veille, je suis retournée dans mon appart' où m'attendait ma mère, venue me rendre une petite visite. Nous avons passé une bien agréable soirée et un non moins agréable samedi. Aujourd'hui, c'était "opération coiffeur" et ça n'a pas été du luxe ni pour elle, ni pour moi !
Eh oui, il y a des jours, comme ça, où se retrouver avec une autre tête fait le plus grand bien du monde ! Dommage que ce ne soit qu'au figuré ! J'aimerais bien un autre cerveau et d'autres souvenirs, depuis quelques jours !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ma pauvre Mimi !!! Semaine de oufs, oui ! Et copieusement baptisée, aussi ! Enfin, c'est très drôle ! Pas glorieux, mais fort drôle !!! Pauvre de toi, tu ne les as pas toutes faites le même jour, mais c'est vrai que le peu de sommeil plus le stress ont dû avoir raison de ton manque de résistance face au champagne et de ton soudain pouvoir absorbant digne d'une éponge... Eh oui, pour une fois, tu n'as pas vraiment été étanche... En tout cas, relever des défis et battre des records dasn ce domaine, ça n'est plus de ton âge ! Tempérance et abstinance seront désormais les deux mamelles de Mimi !!!
Tinky, hilare, et sobre, elle ! ;-)))