Tout bien réfléchi, il n’était pas totalement anormal que les chiens de la veille nous aient pris pour des gitans puisque ce stage nous contraignait un peu au nomadisme. En effet, nous allions quitter Dragasani dans la journée afin de nous rendre à Râmnicu Vâlcea, nouvelle étape de notre voyage.
Mais le départ n’était fixé qu’au milieu de la journée (théoriquement) et nous avons d’abord pris le temps de boire un café et de faire un débriefing de ces deux premiers jours avec Sophie, les trois jeunes profs, Ana et Mariana. L’occasion d’échanger et de revenir sur quelques temps forts de ce début de séjour.
Ensuite, nous sommes allés visiter un complexe religieux situé non loin de notre hôtel. Il se compose de deux églises orthodoxes, l’une en pierre et l’autre en bois dont voici quelques vues extérieures :
Ci-dessous, l’intérieur de l’église de pierre :
Et l’intérieur de l’église de bois :
Au centre de la photo ci-dessus, on peut voir le très affable prêtre orthodoxe qui a assuré la visite. Il était heureux car il venait de marier sa fille, affirmant avoir beaucoup insisté pour qu’elle se décide enfin. Son souci, maintenant ? Que la fille de Mariana (ici en grande conversation avec lui) ne le soit toujours pas ! Apparemment, une fille non mariée en Roumanie, c’est impensable !
Les deux églises se trouvaient au cœur de jardins ravissants :
Et nous avons aussi pu visiter un musée renfermant quelques anciens objets usuels.
Couronne portées lors des cérémonie de mariage par les jeunes époux. |
Métier à tisser. |
Quelques tenues traditionnelles. |
Quelques objets usuels ayant appartenu à la grand-mère de notre guide |
Sorte de berceau que l’on
plaçait, de préférence au bout du métier à tisser de manière à ce que le
va-et-vient de l’outil favorise également le mouvement du berceau. Ingénieux !
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Coffre dans lequel les jeunes filles rassemblaient leur trousseau en vue de leur mariage. Décidément, on n’en sort pas !
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Ces tableaux et bannières :
Là, j’ai juste pris cette photo pour la beauté des tentures bleues ! |
Nous avons ensuite quitté note aimable, bien que très traditionaliste, religieux pour nous rendre à la Mairie de Dragasani où Monsieur le Maire nous a présenté en long en large et en travers les projets relatifs à sa ville, et si jamais il met tout en œuvre d’ici trois ans, comme il se le promet, j’aurai bien du mal à reconnaître l’endroit, à supposer que j’y revienne un jour.
Nous nous sommes ensuite déplacés jusqu’à la mairie d’une petite ville voisine appelée Sutesti afin d’en rencontrer aussi le Maire qui nous a exposés quelques projets réalisés en commun avec celui de Dragasani. Un personnage pour le moins pittoresque qui nous a ensuite conviés à déjeuner dans sa propre résidence viticole depuis le balcon de laquelle nous pouvions admirer ces paysages et ce jardin.
C’est là que nous avons déjeuné et une fois encore, nos hôtes s’étaient démenés pour nous recevoir au mieux.
Mais avec tout cela, bien sûr, nous étions très en retard. C’est à la fin de l’après-midi que nous sommes allés récupérer nos affaires à la Casa Roxii et que nous nous sommes mis en route pour Râmnicu Vâlcea. Nous nous dirigions tout droit vers le début de la chaîne montagneuse des Carpathes ! J’avais peine à y croire ! (Eh oui, je viens de découvrir que la réforme de l’ortographe voudrait que l’on écrive Carpates plutôt que Carpathes seulement voilà, moi, je trouve que c’est plus joli avec un H, comme Néanderthal !).
Nous y avons retrouvé Madie qui nous a conduits à l’hôtel Alutus (le nom latin de l’Olt) ou nous nous sommes installés.
Pour passer une agréable soirée et nous détendre après cette chaude journée et cette route qui avait quand même été assez longue, Madie tenait absolument à ce que nous allions nous baigner quelque part mais il était déjà vingt heures et tous les endroits où elle voulait nous emmener étaient fermés. Nous étions tout à fait disposés à remplacer le projet de baignade par une promenade dans les environs mais Madie est une femme obstinée qui ne lâche pas si facilement les idées qu’elle a dans la tête ! Au final, elle a réussi à nous trouver, dans un endroit qui s’appelle Cozia, une piscine d’eau chaude et soufrée dans laquelle Héloïse, Dominique et moi nous sommes joyeusement ébattus ! Et je peux vous dire que pour la fan de vieille épouvante que je suis, se tremper dans de l’eau chaude sentant le soufre en admirant le clair de lune au-dessus des Carpathes, c’était vraiment un très grand moment ! Comment voulez-vous que des choses pareilles n’excitent pas l’imagination ? D’ordinaire, je ne peux presque jamais célébrer Halloween parce que, ce soir-là, je me trouve généralement chez mon frère Alain qui fête son anniversaire le lendemain et qui, par simple anti-américanisme primaire, a cette fête en sainte horreur mais ça, franchement, ça valait tous les Halloween du monde ! A ce moment précis, je me sentais dans mon univers ! Je me sentais chez moi !
Après cela, nous avons pris une légère collation à Cozia et nous sommes retournés à Vàlcea. Un peu fatiguées, Caroline et Héloïse sont allées se coucher à l’hôtel tandis que je suivais le reste du groupe en ville où se terminait une fête en l’honneur de la Timişoreana, bière fabriquée dans la ville de Timişoara, connue pour avoir été le théâtre des premières soulèvements contre le régime de Ceaucescu et rendue malheureusement célèbre par la sombre affaire des Charniers de Timişoara, une intox de sinistre mémoire, sans doute l’une des plus sordides qui soient !
Nous nous sommes donc un peu baladés dans la ville mais la fête tirait à sa fin. Nous avons goûté quelque bières et Madie nous a fait découvrir le Kürtőskalács, un autre délice roumain. Puis nous nous sommes séparés et sommes enfin montés nous coucher à notre tour.
2 commentaires:
Et Vlad n'est pas venu te voir dans ton bain ? Regrettable ! LOL !
Il était peut-être un peu tôt ! Ne nous empalons pas !
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