Ca, c'est la meilleure !

Dans un article précédent, sur un coup de déprime, j'écrivais que la vie n'était rien d'autre qu'un gigantesque bug. En vérité, je viens d'apprendre que c'est une farce ! Une gigantesque farce et surtout un éternel recommencement. 

Il se trouve que le merveilleux Noël que j'ai raconté par le menu (c'est le cas de le dire !) sur ce blog était VRAIMENT la trêve des confiseurs ! Depuis, les choses se sont bien détériorées puisque Michel et Martine se séparent ! Eh oui ! C'était de mon frère que je parlais lors de mon coup de blues de la Saint Valentin ! Mais au fond, ce n'est qu'une demie-surprise ! La tension entre eux était palpable depuis plusieurs mois et la vérité à éclaté environ une semaine après les fêtes ! Depuis, nous vivions l'enfer, Maman et moi ! Coups de fil de l'un et de l'autre, cris, larmes, pleurs, confidences dont on se serait bien passées et l'angoisse que tout ça peut générer... Vous comprendrez peut-être mieux, amis lecteurs, pourquoi j'étais si déprimée ces derniers temps et pourquoi, par moments, je n'avais même pas envie d'écrire ! Le besoin de m'épancher sur toutes ces tracasseries ne me manquait pourtant pas mais je ne voulais compromettre personne. Et puis on pensait, Maman et moi, que ça allait peut-être s'arranger. 

Ça ne s'arrange pas du tout, au point que mon frère, bien décidé à partir, a commencé à chercher un appart' mais toutes ses visites étaient plus décevantes les unes que les autres : appartements trop petits pour accueillir correctement les garçons, logements attribués à d'autres en dernière minute...J'ai alors suggéré qu'il pourrait contacter le proprio du T3 que j'occupais à Cahors avant de m'installer à Castanet. Il l'a fait et devinez quoi ? Il a trouvé un appart'... et pas n'importe lequel ! Le mien ! Enfin, l'ex-mien ! Un logement rénové situé dans le vieux Cahors que j'aimais vraiment beaucoup et dont je n'avais jamais totalement réussi à faire le deuil ! Pourtant, j'y ai eu des ennuis, dans cet appartement, notamment parce que j'ai dû composer un temps avec des voisins du dessus qui étaient complètement tarés et méchants, en prime, mais qui sont partis depuis ! A part ça, j'adorais cet appart' parfaitement situé, clair, spacieux, calme, agréable bien qu'un peu vieux. Honnêtement, si je n'avais pas trouvé ce boulot éloigné de ma ville natale, je ne l'aurais sans doute jamais quitté ! Cet endroit avait une âme et j'ai souvent pensé que si d'aventure je pouvais être mutée à Cahors ou ses environs et s'il avait été libre à ce moment-là, je l'aurais reloué sans la moindre hésitation ! Combien de fois, d'ailleurs, suis-je passée dans ce qui avait si longtemps été ma rue, me dévissant la tête pour essayer de voir sil n'y avait pas quelqu'un "chez moi" ? Eh bien oui, il y aura bientôt quelqu'un et ce sera mon propre frangin ! Et bien entendu, il sera ravi de nous y recevoir, Maman et moi, pendant les vacances, peut-être les fêtes ou que sais-je encore ? De toute façon, nous allons sûrement l'aider à s'installer. Et puis nous irons voir Martine qui ne nous a rien fait, au fond ! N'empêche ça va me faire drôle de retrouver mes murs chéris, les chambres et leur superbe point de vue, cette ambiance paisible, cette douce lumière, quand j'irai traîner mes guêtres par-là ! Mais c'est marrant ! Chaque fois que je ne parviens pas à faire le deuil de quelque chose, la vie se charge de me remettre en contact avec ! L'ENFA, par exemple ! J'y avais fait une formation de prof d'anglais que je n'avais pas réussie mais je n'avais jamais pu me faire à l'idée que je n'y retournerais jamais ! Symboliquement, je n'avais jamais pu me résoudre à rendre ma carte de cantine et c'est toujours celle-ci que j'utilise aujourd'hui ! Tout ça pour dire que quand je ne parviens pas à renoncer à quelque chose, c'est peut-être parce que je sens confusément que la vie se charge de m'y ramener d'une façon ou d'une autre. 

Alors pourquoi renoncerais-je à mes propres rêves ? La vie se chargera peut-être de m'aider à les réaliser !