Il n'était finalement pas très utile que j'écrive quoi que ce soit sur ce blog, ces derniers jours car j'aurais toujours raconté la même chose et risqué de lasser mes éventuels (et courageux) lecteurs.
Pendant ces cinq jours, c'est donc ce fichu déménagement qui m'a mobilisée : cartons, tri, poubelles, nettoyage, cartons, tri, poubelles, nettoyage... C'est inimaginable le nombre de trucs inutiles qu'on peut accumuler dans un appartement ! Et tout ça en moins de trois ans ! Ah je peux vous dire que j'ai fait un tri drastique ! Il n'empêche que j'ai encore beaucoup de choses à emporter ! Pourquoi personne ne m'a donc dit que j'avais tant de fringues, de CD et de bouquins ? Enfin, tout est plié et c'est déjà ça ! Je n'ai plus un seul carton de disponible, plus un sac, rien ! Tout est rempli jusqu'à l'implosion. Seule mes bibliothèques ouvrent des yeux soudain vides sur le monde qui les entoure...
Enfin bon ! Tout est rangé, net, propre... Il y a bien deux-trois trucs qui doivent rester à portée de main mais la majorité est en place. Prête à emporter.
Je devrais être contente de moi et pourtant je me sens légèrement cafardeuse, vidée, comme frustrée. Çà me fait toujours ça quand je viens à bout d'une très lourde contrainte. Après avoir obtenu ma Maîtrise d'anglais, j'étais comme ça : déprimée ! En fait, je suis assez angoissée ! De nature certes mais plus particulièrement aujourd'hui. Après ce très long pont passé exclusivement à bosser, gratter, ranger, briquer, ce sont deux journées très chargées qui m'attendent : demain, visite de l'établissement agricole de Nérac avec une délégation lettonne arrivée tout droit de Jelgava pour rencontrer les gens de l'ENFA. Puis mercredi, jury de fin d'année pour les stagiaires dont je supervise la formation. Dans les deux cas, c'est moi qui ai organisé le déroulement de ces journées et j'ai peur. J'ai peur d'avoir omis quelque détail, peur que ça ne se passe pas bien, peur de faire montre d'incompétence. En un mot je suis angoissée. Je devrais déjà dormir et je ne le peux pas !
En prime, je ne sais pas si c'est le stress du boulot, l'angoisse du déménagement ou une récente poussée d'hormones dont j'aurais pu être récemment la proie (on se demande bien pourquoi !), ou tout simplement le printemps mais je bourgeonne comme une ado ! J'ai une tronche, quelle horreur ! Une vraie constellation ! Il y a des célibats qui s'expliquent ! Beurk !
Et puis bon ! C'était un peu frustrant de passer le plus long week-end de l'année enfermée chez soi à bosser comme une esclave ! D'accord, ça m'a permis de bien avancer mon déménagement mais tout de même ! J'aurais aimé qu'au moins, une petite heure soit festive ! D'ailleurs, ce soir, j'avais envie de dîner dans la petite pizzéria du coin, histoire de m'aérer la tête, et manque de bol, elle était fermée ! Il y avait bien le petit restau chinois à côté mais ce n'est pas pareil ! Le chinois tout seul, c'est triste ! Tandis que la pizzeria est tenue par un gars avec qui je suis plus ou moins amie et qui viendra me faire la conversation si je suis seule ! En même temps, il avait bien le droit de profiter de sa Pentecôe, le pauvre garçon !
Alors bon, je suis rentrée chez moi doublement frustrée ! On me dit toujours, "Aaaah, tu ne sors pas assez, c'est pour ça que tu es seule ! On ne trouve pas l'âme sœur en restant cloîtrée dans son appartement !". Eh bien justement, ce soir, je voulais en sortir, de mon appartement ! Et là... niet ! En plus, je n'avais plus rien à manger ! Ça a été mixture, du coup ! C'est ma ligne qui va s'en trouver améliorer mais ce n'était vraiment pas réjouissant !
Cet appartement, je l'aurai assez vu, ces derniers jours ! A croire que je vais le quitter sans regret car il me sort par les yeux !
Quoique non ! En le rangeant, j'ai pu constater à quel point il me correspondait ! Je m'y étais bien étalée pendant ces quelques mois ! Oui, vous avez bien lu "bien étalée" ! Bien installée mais bien étalée aussi ! J'y avais mes aises, mes habitudes, mon confort en dépit de la vétusté de certains éléments (les placards, les volets, le garage... sans oublier la CHAUDIERE !). Et dire qu'avec Maman, on prend plus neuf mais pas plus grand. J'espère qu'on va tenir, là-dedans, et faire cohabiter nos habitudes de femmes seules sans heurts. Au fond, c'est peut-être ça, mon souci actuel : j'espère que nous avons fait le bon choix et que tout va bien aller ! Je ne regrette pas de mettre en œuvre ce projet. Je suis même assez impatiente de le voir se réaliser car la solitude commence à me peser sérieusement mais en même temps, l'angoisse de changer radicalement de mode de vie se fait un peu sentir... Espérons qu'elle sera injustifiée.
1 commentaire:
Et tu étais tellement troublée pour écrire cet article qu'au départ, tu en avais envoyé une ébauche sur mon blog... Ma pauvre Mi !!! L'hymne de ce weekend-end aura donc été le titre de Daft Punk "too long", si j'ai bien compris ! Quant à tes angoisses, elles n'auront pas lieu d'être si ta mère et toi convenez dès le départ de certaines règles entre vous !
Allez, bises noeil, il serait temps que tu roupilles, toi !!!
Tinky :-)
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