Un truc qui m'énerve !

L'article précédent me donne l'occasion de rédiger un message sanglant contre un nouveau phénomène de société qui a le don de me mettre hors de moi. J'avais déjà évoqué, il y a quelques mois, ce restaurant de Bagnères de Bigorre que Tinky et moi affectionnions particulièrement et qui, du jour au lendemain, n'a plus voulu nous recevoir sous prétexte que nous ne venions qu'à deux ! Les propriétaires, des gens jusqu'alors sympathiques, ont soudain préféré recevoir des tablées d'au moins six personnes à condition qu'elles prennent des menus à 45 euros ! Eh bien il semblerait que cette tendance se généralise !

Le week-end dernier, Maman et moi avons voulu nous rendre dans un petit restau libanais sis non loin de chez nous et dont Monique nous avait dit le plus grand bien ! L'idée m'enthousiasmait d'autant que, depuis quelque temps, j'ai développé une très grande curiosité pour la cuisine libanaise, allez savoir pourquoi ! Eh bien figurez-vous que le gérant de cet honorable établissement n'a pas voulu nous y recevoir sous prétexte que nous n'étions pas assez nombreuses (commentaire : "Si vous n'êtes que deux, ça ne m'intéresse pas !"). Et puis cette semaine, un premier restau avait été prévu pour notre repas de travail, et la même réponse a été faite à Monique : "On n'accueille que des groupes !". Ma collègue leur demande alors "Et cinq, ce n'est pas un groupe ?". Le gars, au bout du fil, ne se démonte pas et lui rétorque qu'il faut arriver au moins à vingt ! Non mais et puis quoi, encore ? Vingt personnes qui dînent ensemble, franchement, ce n'est plus un groupe mais un banquet ! Tout le monde n'a pas dix-neuf invités sous la main, de toute façon ! Et puis moi, honnêtement, je préfère dîner en petit comité comme ça, je suis sûre de pouvoir parler un peu avec tout le monde ! Je n'apprécie que très modérément ces immenses tablées où la moitié des convives ne côtoie pas l'autre et où les conversations se télescopent ! Je préfère giberner en petit comité ! Non mais c'est quoi, cette nouvelle mode ? C'est quoi, cette société de moutons qui veut nous obliger à manger en troupeau ? Être regroupés ou ne pas être, c'est ça ? C'est n'importe quoi ! Je sais bien que nous traversons une période de récession et de morosité mais si c'est ainsi que les restaurateurs espèrent faire du chiffre, je crois qu'ils vont être déçus ! Ils feraient mieux de tâcher de sauver ce qui peut l'être en acceptant un max de petites tables, enfin moi, ce que j'en dis ! 

On a réussi à sauver la soirée en trouvant un autre établissement sympa. Le plus marrant, c'est que je crois que l'endroit avait préalablement été une boîte de nuit dans laquelle TInky et moi avions sévi lorsque nous étions étudiantes (ai-je déjà eu l'occasion de raconter ici que nous nous sommes connues en Cité Universitaire, à la faveur d'une inondation dans ma chambre ?). Bref, la boîte était un peu glauque mais c'est devenu un restau très chic et ma foi très bon. Il n'empêche que je n'ai qu'à moitié profité de la soirée car j'étais sacrément perturbée par un évèment inattendu que je vais, de ce pas, raconter dans l'article suivant.