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16 décembre 2007

L'hiver est là et bien là.

Il s'est installé au cours d'une semaine pendant laquelle j'ai été particulièrement sollicitée Jugez vous-même :
- Mardi : du travail de bureau puis, à partir de 15h, départ au cinéma pour une projection de courts-métrages sur les thèmes habituels (homophobie, handicap, addictions et sexisme) comme l'année dernière. Puis, dès 18h, retour à l'Ecole pour un théatre-forum organisé par les stagiaires. J'ai découvert cette pratique que je ne connaissais pas et que j'ai trouvé très enrichissante. Mais tout cela m'a fait rentrer bien tard, ce soir-là. Une fois arrivée à l'appart' j'ai paresseusement zappé devant ma télé et je suis tombée sur "La chambre des officiers", un film que je voulais voir depuis longtemps, d'autant que j'avais lu le livre. JM me l'avait prêté. Malgré quelques petits changements l'adaptation m'a parue assez respectueuse et j'ai finalement beaucoup aimé.
- Mercredi, boulot encore puis, séance de sport entre midi et deux. Je poursuis, avec mon entraîneur, la découverte de mon nouveau programme et j'en viens à me demander si le but de cet homme ne serait pas de me tuer d'une manière singulièrement raffinée !!! En plus, ce jour-là, JM m'a fait une drôle de vacherie ! Il se trouve qu'après toute une série de mouvements très rythmés, mon coach m'a demandé de passer une demie-heure sur le tapis roulant pour faire un peu de cardio. Et à un moment, je vois mon JM qui s'avance vers moi pour me faire remarquer qu'il est 13h15 et que nous avons une réunion en début d'après-midi ! Je lui réponds que je me dois terminer un exercice un peu long et comme il avait l'air contrarié, je lui dis, histoire de parler : "Avance-toi, si tu veux !". Eh bien que croyez-vous qu'il a fait ??? Il est parti ! Sans m'attendre ! Je pensais quand même, quand je lui ai dit ça qu'il allait me répondre qu'il avait bien cinq minutes. D'autant que nous devions tous deux participer à la réunion pour laquelle il s'impatientait, eh bien non ! Il a filé sans demander son reste ! Or, quand je vais à la salle de sport, je prends juste mon sac avec mes affaires de toilette et de rechange dedans mais je laisse tout ce qui est papiers et argent soigneusement caché au bureau. Résultat, je n'avais ni carte d'abonnement ni même argent pour reprendre le bus et j'ai donc dû faire une grande partie de la route à pied. Heureusement qu'il faisait beau ! J'ai quand même fini par prendre le bus (sans payer, désolée !) pendant le dernier tiers de route parce qu'il y avait des travaux partout et je suis arrivée à l'Ecole en temps voulu mais je n'étais pas très contente. Le pire, c'est que JM n'a pas paru le moins du monde gêné ou mal à l'aise pendant le reste de la journée. Je crois qu'il n'a pas du tout réalisé ce qu'il m'avait fait.
Après la réunion qui a duré tout l'après-midi, j'ai dû passer deux mails urgents concernant la réunion de l'hôtel en Lettonie, ce qui fait que je suis arrivée avec trois quarts d'heures de retard à mon atelier de chant et j'ai commencé à chanter sans avoir fait les exercices pour m'échauffer la voix... Un vrai supplice que j'ai vécu comme une corvée !
Après quoi je suis allée attendre le bus dans un froid polaire, suis arrivée chez moi encore une fois bien tard et me suis endormie devant la télé !
- Jeudi a été une journée également assez contrariante. J'avais envie d'aller au repas de Noël de l'Ecole alors que JM tenait à ce que nous allions de nouveau en salle de sport, osant même me dire "j'avais programmé cette séance pour être sûr que nous manquerions le repas de Noël" et d'ajouter des prétextes comme quoi ce repas allait nous faire grossir etc... Franchement, j'ai trouvé ça un peu cavalier, cette façon de prendre des décisions à ma place mais malgré tout, j'ai bien cru un instant que j'allais réussir à y aller, à ce fichu repas de Noël ! Parce que ma réunion s'est prolongée et du coup, il était trop tard pour partir au sport ! Mais JM, ce filou, avait tout de même porté une collation pour nous deux et il a insisté pour que nous mangions ensemble dans la salle des personnels ! Et comme il avait amené quelque chose, je n'ai pas osé refuser ! Des légumes farcis, en plus ! Je ne suis pas certaine qu'ils étaient beaucoup plus diététiques que le repas proposé à la cantine : d'habitude, on a le choix entre deux ou trois plats de résistance et il y a systématiquement du poisson en papillotte ! Oh, bien sûr, j'ai quand même eu droit à "Mais tu peux y aller, si tu veux !" simplement, je les connais ces "fais comme tu veux" qui veulent dire "fais ce que je dis" ! Ca m'a, vraiment, VRAIMENT, beaucoup contrariée ! D'autant qu'il se permettait de répéter à tout le monde "Eh bien, Mimi et moi, nous avons résisté au repas de Noêl!" ! Au bout d'un moment, ça m'a quand même bien gonflée et je lui ai dit : "Non ! TU as résisté au repas de Noêl !" et là, j'ai eu droit au coup classique du regard innocent et à "Mais je t'avais dit que tu pouvais y aller !". Ben tiens ! Comme si j'avais réellement eu le choix ! J'ai trouvé ça vraiment culotté de sa part ! Culotté et stupide ! D'abord parce que décembre est un mois perdu en ce qui concerne les régimes. Ensuite, parce que ce qui m'intéressait n'était pas tant le repas en lui-même mais l'occasion de voir mes autres collègues dans une ambiance plus festive et un autre contexte que celui auquel on est habitué. Enfin,je n'ai pas envie de me singulariser et de prendre systématiquement mes repas dans la salle à café, comme une pestiférée. Je sais que JM m'apprécie (enfin, je le crois parce qu'il ne s'est pas montré très sympathique avec moi, ces deux derniers jours !) mais je ne veux pas qu'il fasse ainsi le vide autour de moi ! Il faudrait qu'il comprenne que j'ai un peu plus d'UN collègue dans cette école. Ca, plus le coup de la veille, ça faisait quand même beaucoup de maladresses en très peu de temps ! J'espère d'ailleurs qu'il s'agit VRAIMENT de maladresses !
Comble de tout, une très mauvaise ambiance est en train de s'installer dans l'école ! Le gouvernement propose des réformes qui ne sont pas du goût de tous : fermeture de nombreuses classes pouvant provoquer des fermetures de lycées, suppressions de postes, changement radical des modalités de formation des futurs professeurs, risque de voir l'Education Nationale phagocyter l'enseignement agricole, dont nous faisons partie... Dans ce cas, qu'adviendra-t-il de l'Ecole dans laquelle je travaille ? Va-t-elle fermer ou perdurer ? Je sais que, si nous changeons de Ministère de tutelle, je ne perdrai pas mon travail puisque je suis fonctionnaire mais vais-je rester ici ? Etre mutée ? Et si oui, quand ? Et où ??? Pour faire quoi ? J'avoue que tout ça me stresse un peu et les jeunes profs en formation, eux, étaient sur les dents !
Toutes ces histoires m'ont vraiment stressée et m'ont collé une migraine terrible dont je n'ai pas cru me sortir ! En plus de ça, il y avait une nouvelle soirée "courts métrages" de prévue. La thématique en était "le dialogue interculturel" . Mais justement, il n'y avait pas eu trop de dialogues entre mes collègues et moi et j'ai bien cru que personne n'avait pensé qu'il serait utile de me véhiculer jusque là-bas ! Je me dirigeais donc vers l'arrêt de bus, prête à rentrer chez moi après cette journée merdique quand une collègue m'a vue et m'a proposée de m'emmener au cinéma. Franchement, elle m'a rendu bien service ! Car la programmation était excellente et j'ai passé une bonne soirée qui a vu disparaître ma migraine.
- Vendredi : ambiance "barrages filtrants" devant l'école, ce jour-là. J'ai quand même pu aller travailler, très en retard à cause de ma migraine qui m'avait reprise et du fait que je me sois rendormie sur le matin après avoir pris un petit médoc ! J'ai quand même bien travaillé. La Lettonie me mobilise beaucoup. On a fait une réunion à ce sujet. Les choses avancent convenablement.
Puis, dans l'après-midi, Maman est venue me retrouver. Il était prévu que nous passions le week-end ensemble mais je raconterai pourquoi plus tard : je suis, pour l'insant, un peu fatiguée.

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