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10 juin 2009

Sabile-Kuldiga-Cinevilla

Le logement à la “soviet system” n’a pas spécialement fait l’unanimité auprès des filles du groupe. Certaines, dès le petit matin de cette nouvelle journée, sont venues se plaindre à moi d’avoir mal dormi parce qu’elles étaient quatre par chambre ! C’était pourtant le souhait initial des stagiaires eux-mêmes. Partager les chambres pour garantir autant que possible la cohésion du groupe et sa convivialité… et non pas pour faire des bénéfices sur les remboursements des hébergement (basé sur un forfait). Ce ragot immonde aurait circulé dans notre établissement avant notre départ en Lettonie. Je trouve qu’il faut être vraiment tordu pour avoir des idées pareilles. En tout cas, moi, ça ne m’avait même pas effleuré l’esprit. Que ce soit dit !

Après avoir pris ensemble notre petit déjeuner, nous sommes donc partis en direction de Sabile (Sabilé), l’institut qui accueille des enfants handicapés mentaux parmi des élèves valides. Grand moment d’émotion pour une des filles qui avait laissé ses propres enfants en France et qui a dû sortir de l’école pour se recomposer un peu. Je suis habituée à ce genre de réaction. Moi, j’ai l’habitude avec les instituts que fréquente ma nièce Magalie. Je suis endurcie. 

Encore une visite sur des chapeaux de roue, en tout cas. 

Alphabet letton.



Ci-dessous, quelques travaux des enfants de Sabile.      


  
Travaux du bois : ici, la svastika est un signe positif malgré les horreurs infligées au peuple letton par les nazis. Tout dépend du sens dans lequel elle tourne. Difficile de faire admettre cela à certains de nos stagiaires.


 
Sabile est aussi l’endroit où sont plantées les vignes les plus septentrionales d’Europe et se trouve dans le Guiness Book pour cette raison. La thématique du raisin est donc très présente dans cette région. 
 

Après le repas, nous sommes partis découvrir le patrimoine géographique et culturel letton : d’abord Kuldiga et son pont classé, je crois, au patrimoine mondial de l’Unesco. Un des plus vieux ponts de pierre d’Europe si ce n’est LE plus vieux. 

Et l’occasion pour le groupe de se reposer un peu au bord de l’eau ou de patauger à nouveau. Il faut dire que nous avions de la chance avec le temps, ce jour-là. Mais personnellement, j’ai toujours trouvé Kuldiga et son pont rouge un peu tristounets. Cela n’engage évidemment que moi. 



Le soir venu, sur le chemin du retour, nous nous sommes arrêtés à Cinevilla dont Anda me parle depuis trois ans, maintenant, sans avoir réussi à convaincre les autres groupes de s’y rendre. Cinevilla est un endroit perdu (un de plus) qui rassemble bon nombre de décors utilisés par les cinéastes lettons. On a peine à le croire. On dirait plutôt un vieux parc d’attraction désaffecté. Il y a un côté “Ed Wood” dans ce joyeux bric à brac terriblement artisanal et volontiers kitsch. Le côté “petit budget” des films lettons est vraiment palpable. Mais nos jeunes amis se sont manifestement éclatés au cours de cette visite. Tant mieux. Certains semblaient avoir vraiment besoin de se défouler. 































   

1 commentaire:

Tinkyfurax a dit…

En raison des coûts moindres des plateaux de cinéma de l'ancienne URSS, et des salaires plus bas de leur techniciens, il est à penser que ce Cinecittà Letton va connaître à nouveau une renaissance de fort bon aloi. Merci la crise économique !
Tinky, intriguée.
PS, je crois qu'Alien VS Predator avait été tourné déjà en Europe de l'Est, en Roumanie, ou en Tchéquie...