Rechercher dans ce blog

07 juillet 2010

De mal en pie.

Aujourd’hui – ou plutôt hier, d’ailleurs ! – j’ai fait ma B.A avec l’aide de deux collègues.
Tout avait commencé la veille : alors que je me préparais un thé vert dans la salle de repos du bâtiment administratif où je travaille, j’ai entendu des caquètements étonnamment puissants à l’extérieur. J’ai regardé par la fenêtre qui donne sur une sorte de petit jardin enclavé entre plusieurs bâtiments et j’ai aperçu une pie qui sautillait entre les buissons et les lavandes.

Elle avait dû descendre en piqué dans ce petit carré de verdure mais ne disposait pas d’assez de place pour reprendre son essor et s’envoler dans les airs. Je l’aurais bien tirée de ce mauvais pas mais elle s’est cachée dans la végétation et je ne l’ai plus vue.
Cela me turlupinait quand même et j’en ai parlé à Maman le soir mais elle m’a rassurée en me disant qu’elle trouverait toujours quelques insectes à manger et qu’elle ne mourrait pas.
Et effectivement, ce matin, elle était toujours là, coincée dans son bout de patio. Une de mes collègues, Corinne, s’est aperçue qu’elle boitillait et qu’elle était sûrement blessée. Ecolo et sensible à la détresse animale, elle a décidé d’aller la sortir de là, tout de même et je me suis proposée de l’aider. Il fallait nous voir, sans doute, en train de progresser dans ce jardinet malcommode à la poursuite de cette petite bête effrayée qui ne s’en laissait pas compter et qui réussissait à nous fausser compagnie chaque fois que nous pensions la tenir enfin. Nous avons essayé un bon moment de l’attraper, sous les ricanements d’autres employés de la maison qui assistaient au spectacle depuis les fenêtres de leur bureaux et refusaient catégoriquement de nous aider, “Surtout pour sauver une pie ! Une saloperie pareille !”, je cite ! Finalement, un de nos collègue informaticien, apitoyé, s’est joint à nos efforts et Corinne a pu enfin attraper l’oiseau effrayé que nous avons relâché sous les arbres.
Mais tout bien réfléchi, je ne sais pas vraiment si nous avons fait une si bonne action que ça parce que quelques minutes après, j’ai entendu des cris étranges, comme des espèces de miaulements rauques et, regardant par la fenêtre de mon bureau, j’ai aperçu trois pies teigneuses qui s’en prenaient méchamment à une quatrième qui boitillait et ne pouvait s’envoler. La “nôtre”, j’en ai bien peur !  Etait-elle attaquée précisément parce qu’elle était affaiblie ? Sentait-elle trop l’être humain après qu’on l’ait touchée ? Etait-elle arrivée dans le jardin intérieur précisément parce qu’elle était poursuivie par les autres ? Je ne saurais le dire mais mes collègues n’avaient pas vraiment tort : elles sont vraiment mauvaises entre elles, ces bestioles ! J’ai vu que notre Margot parvenait à s’éloigner sans être davantage blessée par ses semblables mais je me demande bien où elle en est à présent. Au fond, comme dit Corinne, mieux vaut encore qu’elle meure en liberté plutôt que coincée entre ces quatre murs ! N’empêche ! Nous aurions dû la recueillir et l’adopter !

1 commentaire:

Tinkyfurax a dit…

Hélas, c'est un animal sauvage, et on n'a pas le droit de les garder chez soi. Par contre, vous auriez pu l'amener à la clinique vétérinaire.
J'espère qu'elle s'en est tirée.
Bises !
Tinky :-D