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31 mai 2007

Je retournerai en Lettonie.

C'est une promesse que je me fais le plus sincèrement et le plus sérieusement du monde. J'étais partie dans ce pays sans en attendre grand chose et je dois même avouer qu'en le découvrant, je me suis un peu demandée ce que je faisais là ! Mais au fil des jours et des rencontres, j'ai découvert, derrière l'apparente austérité, un pays attachant et des habitants généreux. Je ne peux, évidemment, raconter ces douze jours par le menu ! Déjà que mes messages sont toujours très (trop) longs, celui-là ferait au moins cent-mille lignes ! Tout ce que je peux dire, c'est que nous avons beaucoup ri, bien travaillé et bâti des projets intéressants qui justement, laissent entrevoir la possibilité d'un retour là-bas.

Mais si, nous avons travaillé !
 J'ajoute que, contre toute attente, nous avons eu TRES CHAUD ! Il a fait près de 28 degrés, là-bas ! Inutile de dire que je m'étais complètement plantée sur le contenu de ma valise qui était pleine de tricots, d'écharpes, de chaussettes épaisses, j'en passe et des meilleures ! J'ai donc cru mourir de chaleur ! Bonjour les préjugés, Mimi ! Nous avons, par deux fois, mangé dehors, au bord de la rivière qui longeait notre hôtel : un établissement modeste qui ressemblait assez à une briqueterie, d'ailleurs !

Premier pique-nique devant l'hôtel Akwa

Denis, responsable du barbecue

Second pique-nique devant l'hôtel Akwa
L'hôtel Akwa
Notre accompagnatrice, nous a même dit, vers la fin du séjour, qu'il y avait parfois des gens de la mafia russe qui y séjournaient et qu'il s'y produisait parfois des meurtres "mais pas très souvent" !!!! Et le plus drôle, c'est qu'elle nous a dit ça comme s'il s'agissait de la chose la plus naturelle et la plus anodine du monde !
Ah, notre accompagnatrice ! Anda ! C'était un sacré personnage ! Malgré nos réticences, elle nous a (presque tous !) convaincus de tenter l'expérience du sauna immédiatement suivi par un plongeon dans la rivière à 13 ou 14 degrés ! Je ne me serais jamais crue capable de faire ça mais je l'ai fait et je suis, ma foi, plutôt fière de moi ! A la fin de notre séjour, elle nous a même convaincus de passer une soirée dans une boîte où se déroulaient des strip-teases ! Je ne voulais pas y aller non plus mais j'ai fini par me laisser fléchir et nous avons tous passé une excellente soirée, d'autant que les séances d'effeuillages étaient plutôt soft voire esthétiques.

Quoi dire d'autre ? Que la nourriture lettone n'est pas la plus raffinée du monde : c'est souvent de la viande panée, des frites, du fromage fondu et quelques légumes crus accompagné d'une mayonnaise insipide qu'ils mettent dans tout.

Presque impossible de boire autre chose que de la bière et je reconnais qu'une fois les séances de travail terminé, nous avons assez généreusement levé le coude. C'est que la Vodka et le Balzam (alcool local d'une étonnante couleur noire) valent la peine d'être découverts !

Les Lettons sont des gens très attachés à leur passé. La visite du moindre lycée comportait obligatoirement une interminable séance sur la vie et l’œuvre de chaque directeur d'établissement.




Quelques établissements visités
 On a même visité une crypte dans une université ! Il faut dire que la plupart des bâtiments scolaires sont d'anciennes demeures de nobles familles recyclées en écoles. Il n'est donc pas rare de voir des cours se dérouler dans d'immenses salles plus ou moins rénovées, nanties à la fois d'un tableau noir, de tables austères et d'un immense lustre à pampilles, souvenir de quelque temps des splendeurs !


De même, on peut très facilement voir un tracteur au beau milieu d'une salle de classe ! Le culte de la mécanisation à outrance, souvenir de l'époque soviétique, est encore très présent dans ce pays.

Niveau musique, on avait un peu l'impression d'avoir remonté le temps. On entend des tubes des années 80 sur presque toutes les radios. Les stagiaires ont d'ailleurs été surpris par ce qu'ils ont appelé "ma culture musicale" (c'est eux qui l'ont dit : pas moi !). Il est vrai que je reconnaissais pratiquement tout ! Heureusement, on avait aussi droit à des titres plus récents et j'ai eu le plaisir de constater que Mika était aussi connu dans ce lointain pays. J'ai bien fait rire mes stagiaires avec cette obsession d'ailleurs ! JM, qui était aussi du voyage, m'a même dit qu'il ne faudrait pas que ça tourne à la névrose. Pourquoi ? Ce n'est pas déjà le cas ?
J'ai aussi surpris les p'tits jeunes grâce à mon caractère foncièrement fêtard et rigolard dont ils ne soupçonnaient pas l'existence. Il faut dire que, quand je suis derrière mon bureau, je fais en sorte d'avoir l'air le plus sérieux du monde et de préserver quelque distance entre eux et moi. Là, je me suis vraiment lâchée et j'ai même eu l'impression que de vrais liens d'amitié se tissaient entre certains stagiaires et moi. Ils m'ont souvent dit qu'ils ne me croyaient pas dotée de ce caractère-là et que je les surprenais beaucoup. En vérité, j'adore leur faire ce coup-là ! Me la jouer sérieuse toute l'année et m'éclater avec eux au moment où ils s'y attendent le moins !
Il y a juste un aspect de la Lettonie que je ne regretterai pas, ce sont les moustiques ! Ah, quelle sale engeance ! Ils sont vraiment enragés, là-bas, en ce moment ! Je me suis littéralement fait dévorer ! C'est que là-bas, ils ont un mois de retard sur nous et c'est le printemps qui explose littéralement. Il y a des fleurs partout, notamment des lilas et des tulipes.


Les pissenlits et le colza, par contre, rivalisent d'éclat pour teindre le paysage en jaune. C'est vraiment beau. Des bouleaux bordant un champ de colza... voilà un paysage letton typique !



Et puis, ce qui m'a paru très exotique aussi, c'est cette nuit qui ne tombe qu'à 23h pour se dissiper vers 3h30, au matin. Certains l'ont mal vécu et étaient crevés. L'hiver, c'est exactement l'inverse : le jour se lève vers 10h30 et la nuit tombe vers 15h30. Ce doit être à voir aussi. Mais les habitants du cru sont les premiers à trouver ça déprimant. Assoiffés de lumière, ils n'ont même pas de volets à leurs maisons ! Des maisons dont certaines sont parfois très rustiques, limite brinquebalantes, d'ailleurs !

Oui, il y a vraiment un hiatus terrible entre les villes et les campagnes, dans ce pays. Dans la capitale, tout est beau et moderne mais dès qu'on en sort, on se retrouve sur des routes défoncées dignes d'un film d'aventure, parfois au milieu de nulle part !!!


Quelques images de Riga
Je pourrais en raconter, des anecdotes, jusqu'au bout de la nuit mais je dois me coucher. Demain, justement, tous les groupes de stagiaires qui se sont déplacés en Europe font le compte rendu de leur stage devant tous les formateurs. Et le groupe Lettonie passe en premier ! Il ne faut vraiment pas que j'arrive en retard !
C'est terrible, en tout cas : depuis mon retour à Toulouse, j'ai l'impression de ne faire que courir ! A peine arrivés, nous avons été pris dans une sorte de tourbillon infernal, le boulot pleut, on nous sollicite de partout, l'ambiance semble tendue... On a parfois l'impression que les collègues nous font payer ces 12 jours d'absence à l'étranger ! Je suis sûre que certains ont pris ça pour des vacances ! Pourtant, ça n'en était pas ! Notre séjour à l'Université de Jelgava a même été sanctionné par un vrai diplôme ! Et la presse locale était même là quand on nous l'a distribué.
Avec nos diplômes et certains de nos hôtes.
Enfin bon : je ne manquerai pas de faire de nombreuses allusions à ce séjour si stimulant dans les prochains messages de ce blog.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

On a vraiment envie d'y aller ! je suis sûre que c'est très chouette !!! Bises noeil, vieille chose !
Tinky :-)))