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24 novembre 2012

Mika, Toulouse, 19 novembre, dixième concert !

Eh oui, vous l’aurez vous-même remarqué : j’ai décidé de renoncer à mon habitude d’écrire Mika avec une bonne demi-douzaine de “a” derrière pour signifier mon enthousiasme à la suite d’un concert. Oh, n’allez pas croire que c’est parce que cette nouvelle prestation m’a déplu, loin de là ! Simplement, quand on commence à aller voir un artiste pour la dixième fois, on acquiert une certaine pondération. On s’assagit un peu. On gagne en admiration ce que l’on perd en “fan attitude”… 
Non, je plaisante ! J’étais comme une pile électrique lors de ce concert ! C’était fabuleux, comme d’habitude ! Vraiment magnifique !
Mika a décidé, cette fois, de se produire à la Halle aux Grains en plein centre de Toulouse. Une salle comme je les aime : pas forcément immense (elle peut accueillir 2200 personnes) avec le cachet d’une salle ancienne, une scène pas trop éloignée des spectateurs et surtout des sièges CONFORTABLES, ce qui nous a avantageusement changé du Zénith de Paris !
Je me suis rendue à ce nouveau concert en compagnie de Maman et d’Alexandre qui n’avait pas revu Mika depuis sa prestation au Parc des Princes. Que de chemin parcouru, depuis, pour nous tous ! 


La première partie était assurée par Sophie Délila, une jeune musicienne et chanteuse que je ne connaissais pas.
La photo est mon oeuvre : pas terrible mais j'ai vu pire sur Internet.
Dotée d’un très joli brin de voix, elle nous a enchantés par ses créations originales entre disco, funk et ballades soul ou sa reprise de Rihanna qu’elle a chantée mieux que Rihanna elle-même (Selon moi, en tout cas, mais je ne suis pas vraiment fan de cette dernière… Pardon d’avance à ceux qui l’apprécient et qui tomberont sur ce blog !). 



Bref Sophie Delila a vraiment assuré et conquis très vite une salle bondée qui n’était pas venue pour elle. D’ailleurs, le lendemain, elle devait se produire à l’Olympia en compagnie de Christophe Willem, autre très belle référence musicale afin de chanter ce titre en duo avec lui: 


Un petit temps d'attente s'est ensuite imposé. Une fois encore, nous avons eu droit à une bande son on ne peut plus éclectique où Charles Trénet côtoyait, entre autres, les Rita Mitsouko. Puis celui que nous attendions tous est enfin arrivé sur scène avec sa nouvelle bande de musiciens qui soutient aisément la comparaison avec son ancienne équipe, même si, en bon fans, nous n'avons pas oublié cette précédente formation.
Mika a commencé son spectacle en nous faisant l'honneur d'un de ses nouveaux titres en français : "Comme un soleil mal luné", une chanson très calme qu'il a chanté presque a capella dans un sobre faisceau de lumière blanche. 
Un jour, moi aussi je ferai une grande et belle photo de Mika ! Un jour...
On notera au passage l'absence d'éléments kitsch sur la scène, étonnamment dépouillée, à des années lumières de ce qu'on avait pu voir au Parc des Princes ou lors de l'Imaginarium Tour. Ici, on se rapprochait nettement de l'esprit du concert de l'Olympia. 
D'ailleurs, juste après ce tout nouveau morceau, Mika s'est installé au piano et a enchaîné avec le mythique "Grace Kelly". Immédiatement, la salle était debout et totalement conquise. Ensuite, les tubes se sont succédés. Mika a fait la part belle aux titres de son nouvel album : on se rappellera longtemps de la très belle version acoustique de "Stardust", de la complicité avec le public sur des morceaux comme "Lola" où il s'agissait de chanter et de battre des mains en mesure. Le public a également repris le refrain d' "Underwater", "Elle me dit", "Karen", ou "Celebrate" qui a conclu le concert, si ma mémoire est bonne. Très peu de titres du deuxième album : seulement "Blue Eyes" et "We are Golden". Par contre, "Life in Cartoon Motion" a été très largement mis à l'honneur puisque la quasi totalité des chansons en a été interprétée. Il faut dire que  "Relax", "Stuck in the Middle", "Big Girl" ou  "Lollipop" sont devenus des incontournables. Des classiques. La version interminable de "Love Today" avec l'étrange voix de Max, le bassiste, qui ne s'arrêtait plus de chanter fut un grand moment de délire et de communion entre un artiste hyperactif et un public sous le charme. Et chanter "Billy Brown" avec cette fine équipe à l'heure où la question du mariage pour tous agite la France où les idéologies les plus nauséabondes repointent le bout de leur vilain nez boueux fut un moment grandiose, presque un acte politique et militant ! 
Autre moment d'une grande intensité  : celui où Mika s'est mis à parler de la situation au Proche Orient, évoquant plus particulièrement la Syrie et le Liban dont il est originaire. Il nous a même indiqué la présence de sa Maman dans le public et pour la première fois de ma vie, j'ai enfin pu l'apercevoir. Sans porter de jugement, sans chercher à faire trop vibrer la corde sensible de l'assistance, mais en perdant un peu son français qui devenait d'un coup approximatif, Mika a évoqué toutes ces morts inutiles, la manière dont cette situation l'affecte et affecte ses proches, la question de l'exil et du déracinement le tout avant d'évoquer l'amie de sa famille qui a inspiré le titre "In Any Other World" qu'il a ensuite interprété. Un moment vibrant d'une émotion palpable. 
Eh, oui ! Trop de gens doutent encore de ce que j'ai perçu dès la toute première écoute du tout premier album (et je ne suis heureusement pas la seule dans ce cas !) : Mika ne propose pas que des chansons joyeuses évoquant l'enfance, l'amour et l'insouciance. Derrière les rythmes entraînants et les clips aux couleurs acidulées se cachent des textes d'une profondeur et d'une intelligence réelle où sont abordées des thématiques aussi variées et sérieuses que, le harcèlement scolaire, l'automutilation, l'homophobie, les difficultés relationnelles entre parents et enfants, les dangers d'une sexualité trop précoce, les diverses désillusions de la vie, la différence et l'acceptation de l'autre quels que soient son physique, ses origines ou son orientation sexuelle...
Mais ne tombons pas dans l'excès inverse : si je tiens absolument à démontrer que Mika n'est pas le chanteur lisse et superficiel que certains imaginent encore trop souvent, il n'en reste pas moins que ce concert fut très dynamique et que nous avons quitté la Halle aux Grains complètement ressourcés et le cœur en fête
Je regrette un peu, finalement, de n'assister qu'à un seul concert de cette tournée. J'aurais bien repris une grande dose de Mikaïne, moi ! Mais ne désespérons pas. Mika vient de mettre en ligne son nouveau clip qui illustre la chanson "Underwater". Un délire kitsch qui illustre à merveille cette magnifique chanson ! En attendant de le revoir sur scène, nous pouvons le regarder sous toutes les coutures en nous régalant de cette superbe vidéo ! 


Et pour ceux qui aiment les clips plus sobres, voici une autre version d' "Underwater" en piano-voix, sublime aussi et servie par de très belles images en noir et blanc.


1 commentaire:

Unknown a dit…

malheureusement il nous a annonce que c'etait la derniere date avant longtemps en france pour nous ..je suis toute triste ...