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18 septembre 2016

Fin des malheurs de Pilou.

Aussi incroyable que cela puisse paraître et malgré les pronostics des vétérinaires, pendant tous ces événements, Pilou était toujours là. Il avait même réussi, au fil des mois, à tisser des liens et même une vraie complicité avec Coco alors que Céleste, sur qui reposaient pourtant tous mes espoirs, la tolérait tout juste. 
Coco et Pilou, printemps 2015.
Mais au fil des mois, il fallut bien se rendre à l'évidence : ce fichu fibrosarcome devenait de plus en plus imposant et notre chat n'en pouvait plus. A plusieurs reprises, nous avons craint qu'il ne faille prendre une décision pour mettre fin aux souffrances de Pilou mais à chaque fois que l'idée nous effleurait l'esprit, ou que nous en parlions le futé noiraud avait comme un regain d'énergie et semblait se porter au mieux dès le lendemain. 

Ou peut-être est-ce tout simplement ce que nous voulions voir ! 

Cependant, une fois les fêtes de fin d'année passées, une fois revenues à la vie de tous les jours, nous ne pouvions plus nier la terrible évidence : Pilou passait sa vie allongé, ronronnant pour se réconforter lui-même fixant le vide. Outre sa tumeur, il était d'une maigreur terrible. Il avait gardé ses beaux yeux et son poil noir magnifique mais plus rien ne semblait le stimuler. 

Le verdict de la vétérinaire a été, cette fois, sans appel. Cette fichue tumeur était devenue énorme et s'était inflitrée dans tout son corps, comprimant ses organes vitaux, dérangeant son rythme cardiaque et faisant de ce pauvre chat une souffrance vivante à peine capable de se déplacer et de manger ! L'échéance ne pouvait plus être repoussée. 

Le seul regret que j'ai est de n'avoir pas été présente. C'est Maman qui s'est occupée de tout et je n'ai fait que consentir à l'inévitable par téléphone. Je venais de reprendre le boulot le jour-même : je ne pouvais pas m'absenter ! La vétérinaire m'a bien proposé de le "prolonger" de quelques heures pour que je puisse le voir une dernière fois mais à quoi bon ? En caressant ce matin-là sa petite tête dont l'arrière était devenu presque pointu à force de maigreur, je savais bien que je le touchais pour la dernière fois. 

Adieu, Pilou ! Je ne veux garder de toi que le souvenir du petit félin espiègle, presque épuisant, que tu étais dans ta jeunesse : tes tours pendables, tes sauts d'un meuble à l'autre, tes vols de nourriture et tes divers miaulements modulés que j'avais appris à déchiffrer me manqueront. J'espère que, là où tu as atterri, tu as retrouvé Myrtille et que vous refaites ensemble le coup de la cryptozoologie ! Céleste et Coco t'ont cherché pendant quelques temps avant de passer à autre chose et de trouver enfin un terrain d'entente. Moi-même, je crois encore t'apercevoir du coin de l’œil de temps à autre. C'est que douze ans et demi de vie commune, ça ne s'efface pas comme ça ! Et j'avoue que si ce blog a pris tant de retard, c'est parce qu'il m'a fallu bien du temps pour retrouver l'envie d'y écrire des articles et surtout le courage de rédiger celui-là. 

Stairway to heaven.



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