Ca devait arriver. Gus qui n'était pas retournée sur mon blog depuis la fin des vacances d'été a lu aujourd'hui tout ce que j'avais écrit depuis août. Au fond, je crois bien que c'est ce que je voulais. Elle m'a appelée en fin d'après-midi (ou plutôt rappelée car nous nous étions déjà parlé en milieu de journée) et elle m'a avoué que sur le coup, elle avait été extrêmement en colère contre moi. Simplement, au lieu de m'appeler pour m'enguirlander, sachant surtout que je n'allais pas manquer de répliquer et se doutant que tout cela risquait bien de finir par une rupture violente, elle a préféré laisser redescendre la pression. Elle m'a fait bien rire en m'expliquant qu'elle s'était défoulée en débitant des légumes pour préparer son déjeuner du lendemain ! Je la connais par coeur : je suis sûre qu'elle a découpé ces légumes en s'imaginant que c'était ma tête qu'elle débitait ainsi. Je le lui ai dit, d'ailleurs. Et elle n'a pas totalement nié. Car aussi bizarre que cela puisse paraître, la conversation s'est déroulée d'une manière tout à fait courtoise. Gus, bien défoulée et moi, satisfaite d'avoir été enfin entendue, avons pu discuter calmement de notre différend. Gus me dit que je me torture pour rien, que je ne devrais pas douter ainsi, qu'elle n'a jamais voulu m'évincer de notre projet, que j'ai mal interprêté ses propos et que, par ailleurs, elle s'est probablement mal exprimée. Moi, je veux bien reconnaître que,de mon côté, j'ai toujours cette impression que les autres cherchent à m'utiliser et à me faire passer au second plan. Une impression qui n'est peut-être pas toujours très justifiée.
Enfin, ce serait stupide et réducteur de rapporter l'ensemble de nos propos. L'essentiel est que nous ayons enfin réussi à mettre cartes sur table, toutes les deux, et à nous expliquer calmement. Le plus drôle est que je pensais qu'elle avait lu ce blog depuis longtemps car dans ses conversations comme dans ses écrits, elle faisait souvent allusion à la façon dont on allait pouvoir s'y prendre pour écrire cette saga, aux difficultés que posait le fait d'écrire à quatre mains et de faire raconter l'histoire par deux personnages différents et aux difficultés de trouver un éditeur qui soit intéressé par la publication d'un projet aussi ambitieux. Parce que s'il est vrai que créer est une chose, réussir à se faire publier en est une autre.
Mais non, elle n'avait pas lu. Simplement, elle aussi est travaillée par tout ça et elle sentait bien, par ailleurs, que j'étais froide et tendue lorsqu'elle me téléphonait. Ca, je ne peux pas dire que ce ne soit pas vrai. Par moments, je n'avais même pas envie de lui parler du tout alors, je lui répondais par monosyllabes.
Mais je suis contente de savoir ce soir que certains de ses propos avaient été dits tellement à la légère qu'elle ne s'en rappelle même pas. Par exemple, elle ne se rappelait même pas m'avoir dit, cet été, qu'elle ne souhaitait plus voir notre oeuvre publiée par crainte de réactions négatives de sa famille. Pourtant, c'est bien quelque chose qu'elle a dit. Elle me dit qu'elle souffre de névrose d'échec parce qu'on a trop peu cru en elle et que parfois, elle dit ce genre de trucs sans en avoir vraiment conscience. Bon. Pourquoi pas ?
Je suis contente, en tout cas, de savoir que l'idée d'attendre la retraite pour écrire était une boutade. Je ne l'avais pas pris comme telle.
Enfin bon, nous avons beaucoup parlé et fait d'autres projets. On verra bien ce qu'il en ressort.
N'empêche, elle m'a dit que, quand elle avait lu dans ce blog que j'hésitais à aller voir Mika en sa compagnie elle avait failli m'appeler pour me dire "Trouve-toi un hôtel et va donc le voir avec qui tu voudras !". Mais au fond, elle est bien contente que nous fétions ainsi nos 22 ans d'amitié.
Eh oui ! On forme un vieux couple, en quelque sorte et dans tous les couples, il y a des crises. Gageons que lors de notre prochaine entrevue, nous saurons profiter dignement de cette sérénité retrouvée.
N'empêche, je me marre encore du coup des légumes ! J'avoue que j'aurais bien aimé voir ça ! Sa fondue de légumes, elle pourra l'appeler le "rata-Mimi"... Enfin, tant qu'il n'y a pas des vrais morceaux de Mimi dedans, ça peut aller !
1 commentaire:
D'abord, de la discussion jaillit toujours la lumière, Petit Scarabée... Quant au "Rara Mimi", eh bien, il était extrêmement délicieux, et il m'en reste pour demain soir... Je me suis positivement régalée, comme quoi, on peut rendre ses rognes constructives, quelque part ;-)))
N'empêche que si j'avais été connectée avec une Webcam, tu n'aurais sûrement pas pleuré ! Non mais, je vous jure !!!
Allez, bises noeil et à +
Gus/Tinky qui n'est pas si furax que ça, allez !!!
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