C’est vers la mythique île de Crète que mes activités au sein du service des Relations Internationales m’ont conduite au mois de juin dernier.
La Crète ! Je savais qu’un jour, je finirais par y mettre les pieds. J’ai en effet une cousine qui s’y est établie depuis plusieurs décennies, cette fameuse cousine Nath qui aime bien Gotye et que je n’avais pas vue depuis une trentaine d’année. Cette même cousine qui est la maman de ces deux charmants ados avec lesquels j’avais dîné à Paris en 2008… Il va de soi qu’elle nous a souvent dit que nous pourrions aller la voir en Crête dès que nous le voudrions mais chacun sait comment les choses se passent, dans la vie : on accepte la proposition, on se promet de le faire, ce grand voyage mais au final, on ne s’accorde jamais le temps nécessaire pour s’accorder ce plaisir.
Or dans mon cas, c’est mon boulot qui m’a poussée à effectuer ce grand périple mais pas question pour moi d’aller chez ma cousine, finalement : elle habite à Sitia alors que je devais me rendre à Chania ou plutôt La Canée comme mentionné sur la carte ci-dessous.
Ainsi que l’on peut le voir, ma cousine vit à l’Est de l’île alors que moi, j’allais être complètement à l’Ouest.
Mais ça, ce n’est pas nouveau !
Plus sérieusement, la préparation du voyage m’a donné de sacrées sueurs froides ! J’avais, en effet, été prévenue un peu tard de ce départ. En vérité, c’est une collègue qui était pressentie pour y aller mais comme elle avait effectué divers déplacements ces derniers temps, en avait un peu assez et souhaitait passer un peu de temps auprès de ses enfants, c’est à moi qu’on a confié le séjour… et le soin de l’organiser !
Je passerai sur les échanges de mails et les propositions faites au niveau professionnel par l’institut qui allait nous recevoir. Cela ennuierait tout le monde. Par contre, je peux dire que préparer un tel périple en si peu de temps n’est pas chose facile ! Plutôt compliqué de trouver des vols à des horaires et des prix raisonnables, sans escales hallucinantes de plusieurs dizaines d’heures ! Et en plus, c’est sacrément loin, la Crète ! Bien au-delà de la Grèce, contrairement à ce que je pensais !
Enfin bon, après bien des recherches et poignées de cheveux arrachées (j’exagère à peine !) j’ai fini par trouver des vols à des coûts et horaires raisonnables mais le voyage à l’aller s’annonçait être une véritable odyssée ! Vous me direz, une Odyssée pour se rendre en Crête, quoi de plus normal ?
Aux premières heures d’un beau dimanche de juin, je suis partie en taxi pour l’aéroport de Toulouse Blagnac, direction Francfort ou je passai quelques heures avant d’embrayer vers Vienne, capitale autrichienne ou j’avais passé deux semaines l’été de mes quinze ans et que j’aurais revue avec un très grand plaisir tant j’en garde un souvenir ébloui. Hélas, c’était impossible ! L’escale ne durait qu’une quarantaine de minutes ! Une escale courte, si courte que j’ai eu vraiment peur de ne pas avoir le temps de trouver ma route et d’attraper mon avion ! Le seul moment de vrai stress durant tout le séjour ! Mais au final, je m’en suis honorablement sortie et j’ai pu attraper finalement mon vol pour Héraklion.
Héraklion ! Rien que le nom fait rêver et me ramenait aux passages des œuvres d’Homère ou de Racine étudiés à l’école ou à leurs adaptations cinématographiques que je regardais avec la plus grande passion étant plus jeune ! Ah, “L’Odyssée” avec Kirk Douglas dans le rôle d’Ulysse ! Ah, “Jason et les Argonautes” et ses effets spéciaux kitsch, naïfs mais si bluffants pour l’époque !
Ces lieux mythiques me tendaient les bras mais je ne vis ce soir-là qu’un petit aéroport où je retrouvai très vite la moitié du groupe que je devais accompagner. Comme il était très tard et que nous ne connaissions pas les lieux, nous décidâmes de prendre un taxi jusqu’à Chania ce qui ne fut pas donné mais je m’aperçus très vite qu’il fallait savoir négocier le moindre prix dans ce petit coin du monde. Et pour ça, j’ai très vie compris que je pouvais compter sans problème sur cette première moitié de mon groupe de stagiaires !
Et c’est donc au terme d’une course qui me permit de me rappeler que la conduite de nos amis Grecs n’a pas grand chose à envier à celle des Roumains que nous arrivâmes enfin à l’institut où nous étions attendus.
Enfin, attendus… Il faut le dire vite ! Nous étions arrivés au beau milieu de la nuit et nous nous retrouvions à présent dans une cour sombre, parmi des bâtiments vides. Heureusement, nous avons fini par trouver une personne de permanence qui nous a conduits dans nos chambres respectives et après une douche réparatrice, je suis tombée dans mon lit, épuisée mais ravie de m'en être si bien sortie !
1 commentaire:
Une odyssée, en effet... Je n'avais pas encore eu le temps de lire tout ça, mille pardons !!!
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