Lundi était donc le Grand Jour. Pas seulement parce que nous allions voir Mika sur scène à Bercy mais aussi parce que nous avions prévu de retrouver, dans l’après-midi, une amie avec laquelle nous correspondions depuis un bon moment sur Internet. Une fan de Mika, une de plus ! Et une personne absolument adorable qui m’avait même fait la gentillesse de me téléphoner longuement alors que j’étais encore en clinique.
La rencontre s’est faite et le courant est magnifiquement bien passé. Ce n’est pas toujours le cas lorsque l’on rencontre une personne connue sur Internet. J’avais vécu plusieurs expériences de ce genre plus ou moins agréables que j’avais d’ailleurs racontées sur ce blog. Mais cette fois, ce ne fut pas du tout le cas et la relation s’est poursuivie entre nous trois, aussi naturellement qu’elle avait commencé par écran interposé.
Nous nous sommes donc rendues toutes les trois à Bercy et après avoir rodé quelques temps autour du Palais Omnisport, Tinky et moi sommes rentrées (notre copine n’assisterait qu’au concert du lendemain).
En entrant par l’accès aménagé pour les personnes handicapées (il faut bien profiter des pauvres avantages de son malheur !), nous avons pu éviter toute bousculade et trouver des places quasiment idéales, sur le côté de la salle (archi-pleine !) et juste au-dessus de la scène.
La scène vue de nos places |
A peine un dixième de la salle dûment remplie |
Venons-en maintenant au spectacle par lui-même. Après la première partie assurée par un sympathique groupe québécois appelé La Patère Rose (!), Mika est arrivé sans se faire attendre et nous a gratifiés d’un spectacle… MAGISTRAL ! EXCEPTIONNEL ! SENSATIONNEL ! MONUMENTAL ! Et je ne dis pas ça seulement parce que c’est lui ! Il y a des gens qui vous charment sur le coup et vous déçoivent par la suite… Pas de ça avec Mika !
Comment parler de ce spectacle sans gâcher le plaisir de ceux qui ne l’ont pas encore vu ? Tâchons de faire sobre : au début du show, les musiciens et choristes se réunissent sur un canapé en face d’un écran géant où un journaliste très sobre annonce le départ imminent d’une fusée emportant à son bord un civil qui, bien sûr, s’avère être Mika. La fusée décolle et… explose en vol !
Le journaliste, défait, annonce que le vol est perdu. Blackout ! Neige sur l’écran…
Puis des lumières d’un violet intense éclairent à nouveau la scène et Mika, accroché à un filin et vêtu en astronaute descend lentement du plafond, façon “2001 Odyssée de l’Espace”, musique comprise. Il ôte sa combinaison sous les cris stridents des spectatrices et enchaîne sur “Relax”. Le ton est donné.
Une mallette est posée au milieu de la scène et chaque fois que Mika l’ouvrira, un nouveau tableau se mettra en place, comme si Mika passait d’une dimension à l’autre par le seul biais de cette valise magique. Ainsi, nous explorerons son univers et son talent aux multiples facettes ! Tour à tour chanteur et mime, pianiste et marionnettiste, Maître de Cérémonie et clown plus ou moins triste, Mika nous fera voyager pendant près de deux heures entre techno et opéra, tristesse et joie, pop acidulée et moments de grâce épurés, débauche de ballons multicolores et marche funèbre, projections de confettis pailletés et d’images cauchemardesques, mélodies entraînantes et simulacre de suicide…
Car Mika meurt au moins trois fois dans le spectacle, pour mieux ressusciter par la suite et malgré cette ambivalence, on sort heureux de son spectacle ! Heureux, ébloui, étourdi… Tant et si bien que (Dieu me pardonne !), la seule chose que j’aie pu dire après ce show fut un “Putain !” retentissant ! Mais il n’y avait finalement rien de mieux à dire ! Putain, oui ! PUTAIN !
Après cela, nous avons retrouvé notre copine et osé, pour la première fois de notre vie nous rendre à la sortie des artistes, espérant peut-être voir Mika. Las, ce ne fut pas possible ! Il était retenu à un “after” en compagnie de journalistes et de producteurs. Nous avons attendu jusqu’à deux heures du matin pour ne pas le voir ! Et nous nous sommes gelées, en prime ! Sans compter que nous avons dû ramener à bon port notre copine qui était hébergée à l’autre bout de Paris. Entre l’allée en Noctambus, un petit papotage de rigueur et le retour à pied, nous sommes carrément rentrées chez nous à l’aube ! Quelle équipée ! Pire que la Nuit Blanche !
Le lendemain, nous avons dormi fort tard, pris un repas roboratif, dormi encore puis retour à Bercy par la même entrée pour la deuxième date parisienne de notre Mika adoré. Une fois de plus, nous étions fort bien placées. Nous avons encore mieux vu. :
Tinky, ravie |
Bien des étoiles dans les yeux pour moi aussi.. |
Amusant : c’était le même concert mais ce n’était pas le même concert. Même histoire, mêmes saynètes, mêmes chansons mais le trac en moins et la pêche en plus, Mika nous a encore une fois ravies par son incroyable aisance sur scène ainsi que sa voix magique. Un pur régal !
Du coup, malgré notre fatigue, nous n’avons pas résisté au plaisir de l’attendre à nouveau à la sortie des artistes et cette fois, nos efforts n’ont pas été totalement vains ! Nous avons aperçu tous les musiciens et sa petite percussionniste, Cherisse, a fort gentiment accepté de poser avec Tinky et moi.
Puis il est arrivé ! Lui, le Grand Mika !
Le vigile nous avait laissé entendre qu’il nous approcherait peut-être mais qu’il pouvait aussi se contenter de passer en voiture devant nous sans s’arrêter et qu’il ne faudrait pas tenter de lui courir après. L’entrevoir était pour moi inespéré et je l’ai vraiment bien vu ! De loin mais magnifiquement bien vu ! Même que j’avais du mal à y croire et que Tinky avait peur que j’en tombe à la renverse mais pas de danger ! Un peu fofolle peut-être mais pas totalement ridicule, quand même !
Il n’était franchement pas loin de moi et j’en étais à cogiter sur ce que j’allais bien pouvoir lui dire quand un stupide taxi est passé près de nous et a réclamé un autographe pour son fils ! Mika s’est exécuté gentiment mais comme il ne voulait, au départ, s’adresser qu’aux gens retenus derrière la barrière, cela l’a un peu refroidi et il s’est éclipsé. Je crois qu’il ne voulait pas risquer le moindre débordement. Il s’est donc éloigné et Tinky lui a tendu le programme qu’elle avait acheté… et il le lui a signé, comme ça, à l’arrache, alors qu’elle n’en espérait pas tant. Moi aussi, j’ai eu une signature de Cherisse. Et une Happiness Bottle, aussi ! La bouteille de Coca au design réalisé par Mika et dont les ventes sont reversées aux Hôpitaux de Paris. C’était vraiment énorme !
Bien sûr que j’aurais adoré parler à Mika mais je me dis que ce sera peut-être pour une prochaine fois et que le peu que j’ai eu était déjà inespéré. Je suis si heureuse ! Je flotte encore sur mon petit nuage rose ! En prime, j’ai rencontré des gens super ! La vie vient de m’offrir un grand moment de bonheur et d’amitié ! Merci à tous ceux qui ont pu rendre ces instants possibles ! J’ai peine à croire que tout ça soit arrivé et que dans quelques heures, je serai au Zénith de Toulouse et reverrai encore ce merveilleux spectacle orchestré par un des artistes les plus inspirés de sa génération !
3 commentaires:
Je n'aurais pas mieux dit ! Quel style ! un pur bonheur à lire !!! Drôlement chouette !
Bises, ma Mizounette ! :-D
Que veux-tu ? Il m'inspire, ce "petit" !
Moi qui ne suis pas allée à un concert depuis des année, j'ai repensé, en te lisant, à ces instants particuliers où la musique prend vie, si forte et impérieuse qu'elle chasse les soucis pour prendre toute la place...
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