Quatre semaines ! Voilà quatre semaines que j’ai repris le boulot et j’ai l’impression que ça fait quatre mois, voire quatre ans sans trêve ni congés !
Au départ, j’étais très contente de retrouver la vie active et de revoir mes collègues. Mes adorables collègues et vénérés supérieurs qui semblaient, eux aussi, ravis de me revoir. Pendant dix jours, tout le monde a pris grand soin de me ménager. Puis, quand ils ont vu que j’allais bien et que j’avais plutôt la pêche, les choses sont reparties comme avant et même pire !
A l’heure qu’il est, je me sens franchement pressée comme un citron ! Il faut dire que nous sommes dans cette période délicate où une année touche à sa fin alors que l’autre se profile et cela demande d’autant plus de travail que la formation est en train de changer et il faut vraiment s’adapter à toutes ces nouveautés. Ce n’est pas gagné !
A ces tâches s’ajoutent des corvées plus ingrates : l’autre jour, on est venu me chercher à 17h20 (je suis censée quitter le boulot à 17h30), pour prêter main forte à une collègue qui avait un nombre faramineux de dossiers à constituer en de multiples exemplaires pour la semaine suivante ! Je suis sortie du boulot à 20h ce jour-là et presque à 19h le lendemain. Impossible de protester ! Les ordres venaient carrément de la Direction et de toute façon, la fonction “constitution de dossiers” apparaît sur ma fiche de poste ! N’empêche, j’étais fumasse ! Je n’ai rien contre le fait de donner un coup de main à une collègue débordée et je peux très facilement rester au bureau bien après l’heure de la sortie mais je trouve particulièrement irritant qu’on m’en informe au dernier moment ! Si on m’avait prévenue plus tôt, ça ne m’aurait pas fait le même effet. Mais qu’on me mette ainsi devant le fait accompli m’a paru très irritant !
Et d’ailleurs, ce matin, il a encore fallu que je duplique des documents à l’arrache alors que j’avais d’autres urgences ! Ne dites surtout pas à mes proches que je suis Administrative Formation Recherche : ils me croient préposée à l’utilisation de la photocopieuse ! D’ailleurs, maintenant, on ne parle plus de photocopie mais de reprographie ! C’est tellement plus chic et branché !
Et quand je ne photocopie pas en rafale, quand je n’agrafe pas de façon compulsive, je virevolte entre deux postes de travail : le mien et celui de ma collègue qui a enfin pris quelques congés après avoir assuré mon travail et le sien pendant ma période de congés de maladie alors qu’elle est contractuelle et censée ne travailler qu’à 70% ! Ah, ces deux mois d’arrêt de travail ! Si j’avais mauvais esprit, j’irais jusqu’à écrire qu’on me les fait chèrement payer !
En même temps, je dois reconnaître que je suis la première à ne pas m’épargner ! Ainsi, je me suis portée volontaire pour assurer l’organisation d’un séminaire qui se déroulera en fin de semaine. J’avais cru comprendre qu’il s’agissait principalement de travaux de secrétariat. En réalité, je dois tout superviser de A à Z : des courriers, certes, mais aussi l’intendance, la gestion des repas, de l’hébergement, des déplacements, des vacations… Autant de choses qui ne sont pas d’une complexité abyssale mais que je n’avais pas forcément l’habitude de mener à bien et qui s’avèrent fastidieuses et chronophages ! Résultat, encore une sortie à 19h passées vendredi ainsi qu’un week-end entier à me demander si j’avais tout fait convenablement !
Enfin, comme si tout ça ne suffisait pas, et peut-être un peu parce que je suis maso, aussi, j’ai décidé de me lancer dans la préparation d’un concours d’Assistant Ingénieur, histoire de monter un peu en grade ! Travailler plus pour gagner plus , comme on dit ! J’ai déjà suivi une journée de formation à ce sujet. C’était très intéressant mais cela m’a vraiment fatiguée ! Et quand je suis fatiguée, j’ai mal ! Et quand j’ai mal, je déprime et en viens à me demander si je n’aurais pas dû attendre encore un peu, avant de reprendre cette vie de fous !
C’est dans une nouvelle aventure bien hasardeuse que je me lance. J’espère que ça marchera. Mais tout de même… J’aurais peut-être pu me passer de cette nouvelle source d’angoisse et de stress. On dirait que je ne peux pas vivre sans me torturer ! En même temps, les conséquences seront peut-être intéressantes pour moi… On verra bien !
1 commentaire:
Une alerte ne t'a visiblement pas suffi... Et si tu lâchais un peu de lest et ne présentais ce concours que l'an prochain ? Tu vas faire un Karochi, à ce rythme !
Tu me fais peur, parfois !
La prochaine fois, demande à être prévenue et refuse tout travail de dernière minute qui n'incombe pas normalement à ta fonction.
Ils virent comme France Télécom, chez toi ? Ils veulent que vous vous suicidiez ? C'est parti pour, à ce rythme !
Consternant !
Tinkt, horrifiée.
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