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29 juin 2008

Grand écart culturel

Les deux derniers jours au bureau n'ont pas été franchement folichons ! Je suis pour ainsi dire en chômage technique à cause du Ministère qui ne me donne pas les renseignement nécessaires à la création de mes dossiers : allez écrire à des gens dont vous ne connaissez ni les noms ni les adresses, vous ! Allez anticiper la situation de stagiaires handicapés dont vous ne connaissez pas le handicap ! Bref, ça va venir et je me suis occupée autrement vu qu'il y a toujours à faire mais c'est pénible.

Vendredi soir, nous sommes parties à Castelnaudary avec Maman et la secrétaire de l'amicale des anciens afin d'aller écouter une chorale à laquelle participait une autre ancienne de l'école. Au programme : Magnificat de Rutter et Five Mystical Songs de Vaughan Williams, un compositeur qui se trouve être (on n'en sort pas !) un petit-neveu de Charles Darwin !!! Ma passion de la Préhistoire me poursuivra partout, où que j'aille et quoi que je fasse !
Les chants étaient magnifiques, la chorale était puissante et le soliste avait une superbe voix mais le moins que l'on puisse dire, c'est que l'ambiance était sacrément différente de ce que nous avons vécu ce soir, Maman et moi !

En effet, ce soir était LE grand soir ! Celui où je suis enfin allée voir Sébastien Tellier sur scène ! Oh, mes amis ! Quel grand et magnifique moment ! Mais commençons par le commencement !

Pour être sûres de ne pas nous perdre en dépit des repérages pris dimanche dernier et pour être certaines d'être à l'heure, nous sommes arrivées sur les lieux en tout début de soirée et avons profité de la possibilité de dîner sur place. J'étais déjà extrêmement fébrile et Maman se fichait gentiment de moi depuis le début de nos préparatifs. Or, une fois installée, voilà que j'avise, à une table voisine, la chemise violette d'un homme qui me tournait le dos. Le violet est une couleur que je vois bien et que, du coup, j'aime beaucoup. Je regarde donc fixement devant moi et réalise soudain qu'au-dessus de cette étoffe violette se trouvent de longs cheveux auburn croulant sur des épaules solides. Je regarde un peu mieux, prise d'un doute irrépressible et là, je vois que cet être porte les même chaussettes roses et les mêmes bizarres chaussures blanches que portait Sébastien Tellier chez Cauet. Et là, je dis à mi-voix à Maman "Je crois que ce qui est assis derrière toi lui ressemble beaucoup". Ma mère qui ne comprend pas où je veux en venir me demande de quoi je lui parle et je répète "Ce qui est assis derrière toi lui ressemble beaucoup !". Maman "A quoi ? ". Moi, qui ne veux pas me faire remarquer, j'articule distinctement mais sans émettre de son "Sé-bas-tien". C'est que j'ose tout juste prononcer ce prénom ! La veille, elle m'a lancé, hilare "Mais tu nous emm..., avec ton Sébastien !". Il faut dire que j'étais alors en train de me creuser la tête pour essayer de deviner dans quel hôtel toulousain il dormait. Je comprends que celui puisse inquiéter une Maman !!!!
Guère plus rassurée quant à ma santé mentale, elle se retourne vaguement et m'affirme que non, ce n'est pas lui mais quelqu'un qui se donne son genre. J'insiste : "Je te dis que si !". Là-dessus, il se lève et quitte lentement la terrasse sans prendre garde à notre présence, sans nous avoir entendues, je pense, et surtout, sans se presser, nous donnant tout le temps de constater que oui, c'est bien lui ! Oh, là mes amis ! Je ne trouve pas les mots pour décrire l'était dans lequel j'étais ! J'avais carrément envie de pleurer. Tout le monde se paie la tête des jeunes fans de groupes comme Tokyo Hôtel qui hurlent et qui pleurent ou s'évanouissent mais je les comprends, moi ! Sauf qu'à quarante ans, bientôt quarante et un, je sais me tenir un minimum !
Maman, par acquis de conscience, a demandé au serveur si c'était bien lui et il lui a dit que oui ! Je ne savais plus où me mettre. Surtout que le serveur a dit qu'il essaierait d'intercéder pour que Sébastien me dédicace l'album "Sessions" que j'avais emporté avec moi (parce que c'est un de mes préférés mais surtout, parce que c'est le seul à avoir une pochette cartonnée et blanche sur laquelle il est possible d'écrire quelque chose !). Au final, je crois qu'il n'a pas pu ! Pas grave !

Nous avons dû patienter pendant les prestations de deux excellents DJ puis d'un groupe pas terrible avant que le Maestro n'arrive enfin sur scène ! J'avais réussi à être totalement devant, appuyée contre la scène et je l'ai forcément très bien vu ! Quand il s'est mis au piano, je l'avais carrément à moins d'un mètre de moi. Malheureusement, mon téléphone fait officiellement des photos de m... car toutes celles que j'ai prises sont troubles. Il faut dire que, par moments, le sieur Tellier ne bougeait pas et au moment où j'attrapais mon mobile pour le prendre en photo, il se mettait à remuer en tous sens. Voici le meilleur cliché que j'ai pu prendre et encore, il n'est pas vraiment net :




Par contre, qu'est-ce qu'il fume et qu'est-ce qu'il boit !!!!! Il a bien dû fumer cinq ou six cigarettes pendant sa prestation d'environ une heure trente et il a ouvert deux bouteilles de vin... qu'il a vidées ! Tout seul ! Un verre cul-sec entre chaque chanson, et allons-y ! Et je doute fortement qu'il ait été totalement étanche à son arrivée sur scène étant donné la somme de bêtises qu'il a pu raconter. Il n'en reste pas moins que c'est un musicien hors pair : guitariste inspiré et pianiste sublime. Sa voix est aussi agréable en public que sur disque, il sait aussi nous faire rire et... nous émoustiller ! Parce qu'il nous a fait une "chorégraphie" (si l'on peut l'appeler ainsi) avec son micro sur "Sexual Sportswear" à la fin du show, je ne vous dis que ça ! Les attitudes suggestives de Prince sur scène ne sont, à côté de cela, que bluettes d'enfant de chœur !
Et moi, je me prends à me demander s'il ne serait pas possible, par hasard, de se réincarner en microphone !
N'empêche que, niveau bouteille et tabac, ill me fait peur ! Quand je pense que j'anime des sessions sur les conduites à risques dans le cadre de mon travail... ce gars-là est une conduite à risque à lui tout seul ! A ce rythme-là, je crains qu'on ne le garde pas très longtemps avec nous ! Eh, déconne pas, Sébounette ! On tient à toi ! Ne va pas te détruire ! Ce serait épouvantable ! Une fois qu'on t'a découvert, comment imaginer devoir se passer de toi ?
En attendant, je suis dans un état de surexcitation tel qu'à presque six heures et demie, je n'ai pas encore fermé l’œil. Je crois que c'est la première nuit blanche de toute ma vie. Mais comment songer à dormir après une telle soirée ? Pourtant, je devrais ! Une collègue m'a appelée dans la journée d'hier pour m'inviter à déjeuner chez elle avec Maman. Il faudrait que j'arrive chez elle à peu près fraîche, tout de même ! Je vais essayer de fermer un peu les yeux après la rédaction de cet article mais j'ai des doutes !


2 commentaires:

Tinkyfurax a dit…

B'alors, la Mizounette ??? Tu vois, que tu n'es pas si miro que ça, puisque tu reconnais tes idoles, ce que moi je n'ai jamais réussi à faire !!! En tout cas, c'est très drôle ! Et moi non plus je n'ai pas dormi de la nuit : tu aurais pu sans peine m'appeler, je n'ai pas dormi non plus !!! J'étais inexplicablement survoltée, cette nuit et hier soir ! Voilà, tu me refiles ton excitation à distance, toi, maintenant !!! Calme-toi,; j'aimerais bien récupérer un peu de sommeil, putentrailles !!!
A part ça, je suis ravie que ce moment ait été aussi grandiose... Quant à tes photos flues, est-ce que, par hasard, l'objectif de ton appareil est bien propre ? On ne sait jamais !!! Si ça se trouve, il y a une toute petite connerie de plastique qie tu n'as pas enlevée collée dessus !!!
Bon, puisque c'est comme ça, je me replonge dans Code Lyokô !!! Je sors...
Tinky, mer !!!

Anonyme a dit…

et hopla! encore une femme amoureuse de Sébastien...