Le samedi suivant n'a pas été très gai : c'était l'anniversaire de ma mère mais elle était malade. Elle a pratiquement passé sa journée au lit. Je croyais que c'était son âge qui la déprimait mais en vérité, elle était vraiment mal : nous craignons qu'elle n'ait un problème de vésicule biliaire identique à celui que j'ai connu en 2001. Les symptômes qu'elle me décrit sont exactement les mêmes.
Le dimanche, heureusement, a été nettement plus agréable. Nous avons été invités chez Michel et Martine. Étaient également présents mes neveux, bien sûr, mais aussi les frères et belles-soeurs de Martine ainsi que sa mère, une dame qui n'a que trois jours d'écart avec ma propre mère mais qui est, hélas, beaucoup moins alerte. Le repas a été excellent. Michel, qui adore cuisiner - et qui le fait fort bien, le bougre ! - s'était lancé dans une recette exotique, un cari de porc (je ne sais pas comment ça s'écrit !) et le résultat était véritablement à tomber à genoux. Pour faire simple, je dirais que la qualité du menu, sorte de pré-réveillon, était à la hauteur de la beauté du sapin. Jugez vous-mêmes :
Oui, je sais, je m'amuse comme une petite folle, et alors ? Un blog agrémenté d'images, c'est quand même beaucoup plus sympa !
Le lendemain, c'est avec Alain, Joëlle et Magalie que nous avons réveillonné. Le repas s'est magnifiquement bien passé et c'est Alain lui-même qui a lancé la conversation sur moi, mon avenir et les projets que Maman et moi avons de nous installer ensemble. La conversation a été extrêmement constuctive ; nous nous sommes expliqués sur beaucoup de choses sans nous énerver, sans nous buter et il ressortait de cette discussion que ce que je prenais pour de la jalousie était en fait plutôt de l'inquiétude de sa part : mon frère ne voudrait pas que je devienne le "bâton de vieillesse" de ma mère et que je passe à côté de ma vie sentimentale alors que je suis, selon lui, tout à fait capable de plaire et je cite "de rendre un homme heureux" ! Alors là, je dois avouer qu'il m'a scotchée ! En bon frère aîné, je dois dire qu'il avait justement, rarement hésité à railler sa petite soeur et voilà que, ce soir-là. Il m'a même fait des compliments sur mon aspect ce qui, je crois, n'était jamais arrivé en 40 ans de vie ! Je dirais même que c'est en partie sa faute (et celle de Michel), si je me suis traîné pendant des années des complexes monstrueux ! Je n'ai pas oublié l'époque où ces deux salopiots me chantaient "Big boudin" sur l'air du "Big bisou" de Carlos. Je me rends compte, aujourd'hui, que c'était franchement risible mais quand on a une quinzaine d'années, on ne prend pas forcément les choses de la même façon ! Il fut un temps où ils m'ont fait verser assez de larmes pour que je puisse les noyer dedans !
Enfin bon, je suis en train de prendre mon blog pour mon psy, là...
Or, justement, pour la première fois de ma vie, mon frère s'est adressé à moi comme à une adulte et m'a traitée en égale. Enfin, c'est ce que j'ai ressenti ! Peut-être a-t-il le sentiment de m'avoir toujours traitée en adulte et en égale mais comme il dit les choses de manière parfois un peu "brutes de décoffrage", il n'a peut-être pas réalisé que je pouvais les avoir prises différemment et en être blessée.
Tout ça pour dire qu'il n'a rien contre l'idée que je m'installe avec Maman dans un même appartement, à condition que je ne sacrifie pas ma vie et que, d'un autre côté, je ne me laisse pas vivre et laisse Maman tout faire dans l'appartement, au risque d'en faire "ma bonne" sans le vouloir et de ne plus savoir me gérer une fois qu'elle ne sera plus de ce monde.
Mais bon, on n'en est pas là, pas vrai ? Cela dit, il a raison : il ne faut pas se voiler la face non plus et, comme il dit "se préparer au pire pour vivre le meilleur" !
En tout cas, l'important est que nous ayons pu discuter comme des êtres humains civilisés sans nous prendre la tête et en tombant d'accord, qui plus est !
Donc effectivement, le repas du Nouvel An s'est fort bien passé et 2007 aura été positive jusqu'à la dernière seconde, vu que nous avons parlé de ça presque jusqu'aux douze coups de minuit fatidiques.
Ah, cette année 2007 ! Je n'aurais pas voulu la quitter ! Jusqu'à présent, je trouvais ridicules ces gens qui manifestaient contre le passage à l'année nouvelle (même si j'ai très bien compris que c'était du deuxième degré) mais cette fois, j'aurais presque voulu manifester avec eux ! 2007 m'a tant apporté : au cours de cette année, j'ai pu visiter un pays attachant, découvrir un artiste exceptionnel, assister à plusieurs concerts sensationnels, m'acheter l'ordinateur de mes rêves, faire des progrès vertigineux sur Internet et en matière d'informatique... Bon, OK, en même temps, j'ai eu quelques soucis d'argent et l'été a été vraiment pourri au niveau météo alors, souhaitons que 2008 soit comme 2007 mais en mieux !
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