Et encore ! Il serait abusif de prétendre que je suis gaillarde aujourd’hui mais tout de même, un mois après l’opération, les choses vont un peu mieux, même si mon état reste fragile.
J’ai passé ces dernières semaines dans notre appartement, en compagnie de Maman, recevant de temps à autre des visites de collègues, voisins ou famille. C’est étrange. J’ai l’impression que cette période a été très longue et quand je vois que nous sommes maintenant au mois de février, je me dis quand même que c’est passé assez vite. Pourtant j’avais l’impression de vivre sans cesse la même journée comme dans ce film intitulé Un jour sans fin. Lever, douche, repas, télé, ordinateur, lecture, parfois une sieste, toujours une grasse matinée… Telles étaient mes mornes journées. J’ai beaucoup apprécié le repos, je l’apprécie encore mais parfois je trouve le temps long. Ce n’est pas que je m’ennuie mais les jours se suivent et se ressemblent trop. D’un autre côté, je ne me sens pas du tout d’attaque pour reprendre le travail. Je ne vis que de paradoxes. En même temps, au boulot aussi, les jours se suivent et se ressemblent !
Quand je pars dans ce genre de réflexions, j’en viens à penser que ma vie est d’une grande vacuité et j’aurais presque tendance à déprimer. Cela vient surtout du fait que je n’ai pas encore constaté les aspects positifs de cette opération : certes je ne saigne plus mais à part ça, je reste fatiguée, je n’ai pas particulièrement maigri et mes accès de migraine, au lieu de durer une journée, se prolongent sur 48h. Les moindres sorties me laissent sur le flanc : les premiers petits tours autour de chez moi à la faveur de quelque rayon de soleil m’ont laissé épuisée puis, dernièrement, j’ai pu récupérer assez de forces pour emprunter le réseau bus-métro avec ma mère afin d’aller voir une amie hospitalisée à l’autre bout de la ville. Hélas, j’ai présumé de mes forces ! Il m’a fallu douze heures de sommeil pour me remettre de cette expédition !
Parfois, je me demande si je redeviendrai jamais comme avant ! En même temps, il ne s’est passé qu’un mois depuis l’opération et je suis sans doute trop impatiente.
Mon médecin traitant, de son côté, est plutôt satisfait de mon état. Il m’a avoué cet après-midi qu’il s’était un peu inquiété pour la cicatrice : les agrafes avaient en effet laissé des marques assez vilaines et j’ai dû, pendant une semaine, la badigeonner de pommade antibiotique, puis, pendant dix autres jours, j’ai dû y appliquer des compresses d’acides hyaluronique. Aujourd’hui, le médecin s’est dit plutôt content de l’aspect de ma belle balafre. Je dois reconnaître que si elle reste sensible, les douleurs liées à l’incision son nettement moins aiguës. Au-dessus de la cicatrice, plus exactement entre la cicatrice et le nombril, la chair reste sensible, comme si j’avais été brûlée ou mâchée. M’habiller le matin est une véritable odyssée. Il faut trouver à la fois ce qui va bien et ce qui ne fait pas mal. Pendant les semaines précédentes, je me suis baladée dans la maison en survêtements ou en caleçon bien souples mais pas toujours très élégants. Je commence à peine à renouer avec les pantalons. Porter des vêtements dignes de ce nom ou troquer les chaussons contre de vraies chaussures remonte quand même considérablement le moral.
Lundi, je verrai le chirurgien. Il me dira si je suis apte à reprendre le travail ou pas (personnellement, j’ai encore un petit doute) et si je dois poursuivre par d’autres soins et lesquels.
On verra bien.
2 commentaires:
Ouais, tu habites à Castanet, pas à Brive !!! Donc, il est normal, dans ce cas, que tu ne sois pas gaillarde !!!
Allez, bises !
Tinky :-D
Prompt rétablissement, chère blogueuse.
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