MIKAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!!!!!!!!!! (4)... mais pas que...

Il est vraiment difficile à croire que nous ayons eu tant de mal à trouver le Parc des Princes car c'est une structure énorme. Pratiquement une ville dans la ville. Je crois sincèrement que, Mika ou pas Mika, c'est un truc qu'il faut voir de l'intérieur au moins une fois dans sa vie ! Surtout tel qu'il était ce soir-là : plein comme un oeuf ! Alors que les organisateurs attendaient 52 000 spectateurs, il y en avait 55 000 sur les lieux ! Eh oui, il attire de plus en plus de monde, notre petit Mika. J'ai vu des gens de toutes nationalités. Je n'étais vraiment pas la seule à avoir fait un déplacement important pour assister à ce concert unique.
Personnellement, j'étais un peu déçue de nos places : je les avais choisies sur ce que je pensais être le côté de la scène parce que je gardais un excellent souvenir de l'Olympia où, placées latéralement, nous avions eu une vue parfaite de la scène et de ceux qui l'occupaient mais cette fois-ci, nous étions vraiment en retrait et, sincèrement, nous ne voyions pas grand chose ! Si Tinky ne m'avait pas fait remarquer que Yelle portait des chaussures orange fluo, j'aurais eu les pires difficultés à la repérer !
Après la prestation de la Bretonne Fluo, nous avons eu droit à celle du groupe Panic at the Disco. Tout comme Tinky, j'ai été un peu déçue : je n'ai pas trouvé qu'ils chantaient toujours très juste mais cela vient peut-être du fait que nous étions placées sur le côté de la scène et que le son arrivait mal ? Ou alors, comme dit Gus, ils n'avaient pas de retour et ne s'entendaient pas chanter. Toujours est-il que si j'aime bien leur titre "Nine in the Afternoon", cette performance ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Par contre, le groupe Dionysos qui a suivi aura constitué pour moi une véritable découverte ! Franchement j'ai été conquise par ces musiciens qui utilisent de VRAIS instruments, par leurs chansons si bien orchestrées et aux paroles farfelues, par leur douce folie, à commencer par celle du chanteur qui n'a pas hésité à plonger par trois fois dans le public et à se faire transbahuter à bout de bras par une foule en liesse tout autour du stade. Belle complicité entre le public et l'artiste ! Belle confiance ! Et comme je l'ai écrit ailleurs : conquérir 55 000 personnes qui ne sont pas forcément venues pour vous, cela mérite le respect ! A l'annonce de leur présence en première partie, je m'étais un peu demandé "quel groupe franchouillard on allait nous coller" mais aujourd'hui, j'ai envie de mieux connaître cette sympathique équipe et ses oeuvres !
Vint enfin celui que l'on attendait tous ! Le grand, le sublime Mika ! Que dire de ce concert si ce n'est qu'il nous a éblouis ? Pourtant, en voyant arriver sur scène des clowns et des acrobates, j'ai craint un instant le délire kitsch mais c'était mal connaître Mika ! Son show, mi-spectacle, mi-concert, nous a tous bluffés ! Déjà, sa voix a pris de l'ampleur, de la profondeur, et physiquement, il est encore plus beau qu'avant, si c'était possible ! En quelques mois, il a pris une légère maturité qui lui sied à ravir. Parfaitement sûr de lui sur scène, vrai performer, vrai professionnel, grand par le talent autant que par le physique, simple, souriant, heureux d'être là, il nous a offert une heure trente de communion avec le public ! Parmi les temps forts du concert, son arrivée sur "Relax", bien sûr ! Puis, il y a eu "Big Girl" : alors que, jusqu'à présent, il chantait cette chanson accompagné de deux danseuses replètes habillées en bleu, nous en avons vu arriver toute une rimbambelle sur scène, vêtues du légendaire corset bleu, certes, mais aussi rose fuchsia ou jaune fluo ! L'effet Yelle ? J'avoue en tout cas que les Big Girls jaune fluo me plaisent beaucoup et que j'adorerais être l'une d'entre elles un jour ! Et tandis qu'une fausse part de pizza géante et un faux verre de "diet coke" également géant caracolaient au-dessus du public, comme l'avait fait précédemment le chanteur de Dionysos, Mika s'est installé au piano et nous a régalés de ses plus belles chansons : "My Interpretation", "Billy Brown" qui a fait chanter tout le public, "In any other world" ENFIN accompagné par des violoncelles comme sur le disque, puis un "Stuck in the Middle" interminable au cours duquel il fera ce qu'il voudra du public. J'en oublie peut-être : l'émerveillement était alors tellement présent que j'ai du mal à relater cette soirée magique.
Magique aussi, le nouveau morceau qu'il nous a fait découvrir : "Rain", une chanson magnifique, douce, mélancolique, encore plus belle que "How much do you love me ?" et qui met tout autant, peut-être même plus, son incroyable voix en valeur. Bien sûr, j'ai versé quelques larmes en la découvrant ! Il fallait s'y attendre ! Fort opportunément, Mika a choisi de placer à ce moment précis une reprise particulièrement péchue du standard de Dépêche Mode "I just can't get enough". Dépêche Mode n'a jamais spécialement été ma tasse de thé mais j'ai toujours adoré cette chanson et je sens que je vais l'aimer dix fois plus, maintenant ! Ont suivi un "Love Today" particulièrement tonique avec un duel de percussions remarquable mais non dénué d'humour entre Mika et sa drummeuse Chérisse. Puis, il y a eu "Happy Ending" pour faire encore chanter le public. Et ce moment incroyable où Mika s'est installé en bout de scène devant un piano d'un blanc immaculé pour nous proposer une version entièrement française de "Grace Kelly". Quelle délicatesse ! "Pour que tu m'aimes bien, pour que tu m'aimes bien, pour qu'un beau jour tu m'adores", chante-t-il ! Mais c'est déjà fait, Mika !
Final en forme d'explosion de joie sur "Lollipop", rappel sur "Relax". On quitte le stade des étoiles plein les yeux. Il me semble que Mika a dit "Je reviendrai l'année prochaine dans votre capitale !". J'espère que je n'ai pas rêvé ! Je rêve à présent, en tout cas ! J'ai peut-être oublié quelques titres, quelques passages du concert qui en auront marqué d'autres mais il faut me pardonner... On n'est plus tout à fait soi-même quand on assiste à un concert de Mika !