Je n'en finirai donc jamais avec le compte-rendu de ce séjour parisien ? Je poursuis vaillamment :
Le lundi 2 juillet, j'ai passé la journée au Ministère. Le nouveau projet dans lequel je suis impliquée promet du travail intéressant avec une équipe motivée, mais je vais encore être pressurée comme ce n'est pas permis pendant toute l'année. Je suis à la fois enthousiasmée par la tâche qui s'annonce, mais un peu angoissée par son ampleur.
Gus est venue me rejoindre à la fin de l'après-midi et cela a été l'occasion, pour elle, de me faire découvrir les quartiers dans lesquels elle s'était retrouvée quand elle était à l'Institut National des Jeunes Aveugles, période dont elle garde un souvenir détestable. Pourtant, j'ai eu l'impression que la balade dans ces quartiers (qui ont, d'après elle, bien changé !) était pour elle une source d'apaisement et l'occasion, peut-être, de tourner enfin cette page de sa vie. Mais je me trompe sans doute.
En fin d'après-midi, alors que nous rentrions tranquillement, j'ai reçu un appel de ma mère et je dois dire qu'elle m'a fait la peur de ma vie. Elle m'a annoncé avoir reçu un coup de fil de mon frère Alain et là, grand silence blanc ! J'ai tout de suite compris qu'elle avait une mauvaise nouvelle à m'annoncer et j'ai eu vraiment très peur. Il faut dire qu'Alain était parti à Hendaye, chercher Magalie et j'ai pensé qu'ils avaient eu un accident... Ou que le pire était arrivé à ma nièce ! C'est que, lorsqu'elle était encore tout bébé, on nous a annoncé qu'elle vivrait jusqu'à seize ans seulement. Elle en a vingt-sept, à présent. C'est une belle victoire sur le destin mais en même temps, nous vivons aux côtés d'une personne en sursis et cela n'a rien de reposant : chaque sonnerie de téléphone est une source d'angoisse, dans des conditions pareilles ! Alors vraiment, le silence de Maman dans le combiné m'a fait envisager les scenarii les plus noirs ! En vérité, la nouvelle n'était pas bonne mais au moins, elle n'était pas tragique. En fait, mon frère, en recherche d'emploi depuis un bon moment déjà, devait commencer un nouveau boulot dès le lendemain et à peine douze heures avant l'embauche, on l'a courageusement averti par téléphone que l'emploi était donné à quelqu'un d'autre. Évidemment c'est une très mauvaise nouvelle qui me contrarie beaucoup et qui contrarie tout le monde, d'autant que mon frère semble avoir été traité d'une manière pour le moins cavalière mais au moins, ce n'est pas le drame que j'avais envisagé. Il n'empêche que j'ai mis un sacré temps à m'en remettre, de celle-là. Et que je suis toujours triste pour mon frangin.
Le lendemain a été paisible. Il était déjà temps de rentrer. Durant le voyage s'est produit un nouvel incident : notre TGV a percuté un chien au niveau de Castel Sarrasin. Cela a fait un bruit terrible, comme si notre train glissait sur du gravier. J'ai d'ailleurs cru que nous étions en train de dérailler. Après, on nous a expliqué qu'il s'agissait d'une collision avec un chien ! Pauvre bête ! Vu le bruit et l'odeur de chaud, il ne devait pas en rester grand chose ! Quelqu'un a parlé d'une patte et de la queue mais je n'ai pas réussi à comprendre si c'était les seules parties abîmées du pauvre chien ou si c'est tout ce que l'on a retrouvé de lui ! Hélas, une fois encore, je crains le pire !!! Pauvre petit toutou !
Cela fait que je suis arrivée très tard chez moi, et par un temps vraiment détestable. D'ailleurs, nous avions eu l'équivalent des giboulées de mars pendant tout le séjour à Paris et cela a continué le mercredi, jour de retour au boulot qui s'est bien passé et à propos duquel je n'ai pas grand chose à raconter.
Le jeudi suivant, c'était la fête de notre école : au programme, réunion de tous les personnels le matin, infos sur l'avenir de l'établissement, après-midi récréative, pots de départs des retraités et soirée festive. L'animation musicale était assurée par un groupe de musique brésilienne. Que les choses soient bien claires entre nous : je DETESTE la musique brésilienne ! Malgré mes efforts pour tâcher de comprendre et d'apprécier toutes les musiques du monde, là, ça ne passe pas. Le pire était que nous devions attendre la fin de la prestation du groupe pour enfin passer à table et j'avais, près de moi, une collègue qui mourait de faim et n'attendait qu'une chose : la fin du concert. Et là, je ne sais pas ce qui m'a pris, mais je me suis soudain sentie d'humeur extraordinairement espiègle et primesautière et du coup, malgré mon horreur de la bossa nova, je me suis mise à acclamer bruyamment l'orchestre en lançant force "Bravo ! Encore ! Une autre !" tout ça pour faire durer un peu le plaisir et surtout, faire enrager ma collègue qui n'en pouvait plus de fringale. Tous les autres me regardaient, hilares, se demandant bien ce qui me prenait mais j'avoue qu'on aura bien rigolé avec ça.
Je ne me suis pas couchée trop tard et le vendredi qui a suivi s'est bien passé. J'ai même reçu la visite d'un autre collègue (celui que j'avais rencontré au Ministère en janvier lors de cette journée mémorable où je ne trouvais pas mon chemin !) et il me pressent pour un autre travail important aussi. Bon, ben c'est bien gentil de m'accorder tant de confiance, chers collègues. Je suis très flattée mais parfois, ce que je ressens pourrait s'exprimer en deux mots : AU SECOUUUUUUUUUUUUUUUURS ! Ou alors, il va vraiment me falloir légaliser le clonage humain et m'accorder le droit d'avoir un double.
Le soir venu, Maman est arrivée chez moi. Elle me ramenait mes chats et venait passer le week-end chez moi. Soirée paisible, samedi très agréable avec temps superbe et balades au programme puis par contre, dimanche frileux digne d'une Toussaint ou presque, passé dans l'appartement devant la télé. Un peu tristounet.
Et puis aujourd'hui, c'était de nouveau lundi : retour au boulot et au sport. Le quotidien reprend ses droits. Voilà. J'espère que je n'ai rien oublié. Ah si ! Que ce soir, le plus jeune de mes chats m'a fait une belle émotion ! Je ne sais pas comment il s'est débrouillé, s'il est tombé d'une fenêtre, s'il a sauté du toit sur lequel je l'autorise à se promener ou s'il s'est faufilé à ma suite quand j'ai descendu les poubelles, toujours est-il qu'à un moment de la soirée, je l'entends miauler d'une façon plaintive et apeurée, je le cherche partout dans l'appartement et où est-ce que je le retrouve ? Au milieu de la cour, complètement perdu et affolé. Normal ! Mes chats n'ont pas le droit de sortir car j'ai trop peur qu'ils se fassent écraser et en prime, celui-là à peur de tout ! Alors je ne sais pas comment il a fait son compte mais il était en bas et dehors ! Une bonne nouvelle : il ne cherche pas à partir sur la route ou dans le jardin des voisins mais quand même ! Il m'a fait une belle émotion ! Il est coutumier du truc, celui-là ! Un jour, je l'avais retrouvé dans la machine à laver alors que je m'apprêtais à la mettre en route pour une lessive ! S'il n'avait pas gratté, un drame affreux se serait produit dans mon appartement et je l'aurais sûrement très mal vécu ! J'ai ouvert la machine vite fait bien fait pour le trouver allongé au milieu de mon linge sale, dans le tambour de la machine, me regardant avec ses grands yeux dilatés, apeuré et hagard. Je crois que j'en ai été dix fois plus bouleversée que lui ! J'en ai tremblé toute la soirée ! Depuis cette histoire, je multiplie les précautions et vérifications avant de remplir mon lave-linge et de le mettre en route. Quelle horreur ç'aurait été, s'il était vraiment resté dans la machine pendant la lessive ! Et s'il s'était tué en tombant de la fenêtre ou du toit, ce soir ? Ou s'il était passé sous une voiture ? Si je ne l'avais plus retrouvé ???? Heureusement qu'il a eu l'idée de miauler aussi fort et en plus, pas fou, il regardait en l'air. On dit que les animaux ne comprennent rien ? En fait, il le sait très bien, qu'il habite à l'étage ! Il doit le savoir encore mieux, s'il est tombé de la fenêtre. J'ai vérifié, ce soir, s'il n'était pas blessé mais non ! N'empêche, il me fera devenir chèvre, celui-là !!!!
Le lundi 2 juillet, j'ai passé la journée au Ministère. Le nouveau projet dans lequel je suis impliquée promet du travail intéressant avec une équipe motivée, mais je vais encore être pressurée comme ce n'est pas permis pendant toute l'année. Je suis à la fois enthousiasmée par la tâche qui s'annonce, mais un peu angoissée par son ampleur.
Gus est venue me rejoindre à la fin de l'après-midi et cela a été l'occasion, pour elle, de me faire découvrir les quartiers dans lesquels elle s'était retrouvée quand elle était à l'Institut National des Jeunes Aveugles, période dont elle garde un souvenir détestable. Pourtant, j'ai eu l'impression que la balade dans ces quartiers (qui ont, d'après elle, bien changé !) était pour elle une source d'apaisement et l'occasion, peut-être, de tourner enfin cette page de sa vie. Mais je me trompe sans doute.
En fin d'après-midi, alors que nous rentrions tranquillement, j'ai reçu un appel de ma mère et je dois dire qu'elle m'a fait la peur de ma vie. Elle m'a annoncé avoir reçu un coup de fil de mon frère Alain et là, grand silence blanc ! J'ai tout de suite compris qu'elle avait une mauvaise nouvelle à m'annoncer et j'ai eu vraiment très peur. Il faut dire qu'Alain était parti à Hendaye, chercher Magalie et j'ai pensé qu'ils avaient eu un accident... Ou que le pire était arrivé à ma nièce ! C'est que, lorsqu'elle était encore tout bébé, on nous a annoncé qu'elle vivrait jusqu'à seize ans seulement. Elle en a vingt-sept, à présent. C'est une belle victoire sur le destin mais en même temps, nous vivons aux côtés d'une personne en sursis et cela n'a rien de reposant : chaque sonnerie de téléphone est une source d'angoisse, dans des conditions pareilles ! Alors vraiment, le silence de Maman dans le combiné m'a fait envisager les scenarii les plus noirs ! En vérité, la nouvelle n'était pas bonne mais au moins, elle n'était pas tragique. En fait, mon frère, en recherche d'emploi depuis un bon moment déjà, devait commencer un nouveau boulot dès le lendemain et à peine douze heures avant l'embauche, on l'a courageusement averti par téléphone que l'emploi était donné à quelqu'un d'autre. Évidemment c'est une très mauvaise nouvelle qui me contrarie beaucoup et qui contrarie tout le monde, d'autant que mon frère semble avoir été traité d'une manière pour le moins cavalière mais au moins, ce n'est pas le drame que j'avais envisagé. Il n'empêche que j'ai mis un sacré temps à m'en remettre, de celle-là. Et que je suis toujours triste pour mon frangin.
Le lendemain a été paisible. Il était déjà temps de rentrer. Durant le voyage s'est produit un nouvel incident : notre TGV a percuté un chien au niveau de Castel Sarrasin. Cela a fait un bruit terrible, comme si notre train glissait sur du gravier. J'ai d'ailleurs cru que nous étions en train de dérailler. Après, on nous a expliqué qu'il s'agissait d'une collision avec un chien ! Pauvre bête ! Vu le bruit et l'odeur de chaud, il ne devait pas en rester grand chose ! Quelqu'un a parlé d'une patte et de la queue mais je n'ai pas réussi à comprendre si c'était les seules parties abîmées du pauvre chien ou si c'est tout ce que l'on a retrouvé de lui ! Hélas, une fois encore, je crains le pire !!! Pauvre petit toutou !
Cela fait que je suis arrivée très tard chez moi, et par un temps vraiment détestable. D'ailleurs, nous avions eu l'équivalent des giboulées de mars pendant tout le séjour à Paris et cela a continué le mercredi, jour de retour au boulot qui s'est bien passé et à propos duquel je n'ai pas grand chose à raconter.
Le jeudi suivant, c'était la fête de notre école : au programme, réunion de tous les personnels le matin, infos sur l'avenir de l'établissement, après-midi récréative, pots de départs des retraités et soirée festive. L'animation musicale était assurée par un groupe de musique brésilienne. Que les choses soient bien claires entre nous : je DETESTE la musique brésilienne ! Malgré mes efforts pour tâcher de comprendre et d'apprécier toutes les musiques du monde, là, ça ne passe pas. Le pire était que nous devions attendre la fin de la prestation du groupe pour enfin passer à table et j'avais, près de moi, une collègue qui mourait de faim et n'attendait qu'une chose : la fin du concert. Et là, je ne sais pas ce qui m'a pris, mais je me suis soudain sentie d'humeur extraordinairement espiègle et primesautière et du coup, malgré mon horreur de la bossa nova, je me suis mise à acclamer bruyamment l'orchestre en lançant force "Bravo ! Encore ! Une autre !" tout ça pour faire durer un peu le plaisir et surtout, faire enrager ma collègue qui n'en pouvait plus de fringale. Tous les autres me regardaient, hilares, se demandant bien ce qui me prenait mais j'avoue qu'on aura bien rigolé avec ça.
Je ne me suis pas couchée trop tard et le vendredi qui a suivi s'est bien passé. J'ai même reçu la visite d'un autre collègue (celui que j'avais rencontré au Ministère en janvier lors de cette journée mémorable où je ne trouvais pas mon chemin !) et il me pressent pour un autre travail important aussi. Bon, ben c'est bien gentil de m'accorder tant de confiance, chers collègues. Je suis très flattée mais parfois, ce que je ressens pourrait s'exprimer en deux mots : AU SECOUUUUUUUUUUUUUUUURS ! Ou alors, il va vraiment me falloir légaliser le clonage humain et m'accorder le droit d'avoir un double.
Le soir venu, Maman est arrivée chez moi. Elle me ramenait mes chats et venait passer le week-end chez moi. Soirée paisible, samedi très agréable avec temps superbe et balades au programme puis par contre, dimanche frileux digne d'une Toussaint ou presque, passé dans l'appartement devant la télé. Un peu tristounet.
Et puis aujourd'hui, c'était de nouveau lundi : retour au boulot et au sport. Le quotidien reprend ses droits. Voilà. J'espère que je n'ai rien oublié. Ah si ! Que ce soir, le plus jeune de mes chats m'a fait une belle émotion ! Je ne sais pas comment il s'est débrouillé, s'il est tombé d'une fenêtre, s'il a sauté du toit sur lequel je l'autorise à se promener ou s'il s'est faufilé à ma suite quand j'ai descendu les poubelles, toujours est-il qu'à un moment de la soirée, je l'entends miauler d'une façon plaintive et apeurée, je le cherche partout dans l'appartement et où est-ce que je le retrouve ? Au milieu de la cour, complètement perdu et affolé. Normal ! Mes chats n'ont pas le droit de sortir car j'ai trop peur qu'ils se fassent écraser et en prime, celui-là à peur de tout ! Alors je ne sais pas comment il a fait son compte mais il était en bas et dehors ! Une bonne nouvelle : il ne cherche pas à partir sur la route ou dans le jardin des voisins mais quand même ! Il m'a fait une belle émotion ! Il est coutumier du truc, celui-là ! Un jour, je l'avais retrouvé dans la machine à laver alors que je m'apprêtais à la mettre en route pour une lessive ! S'il n'avait pas gratté, un drame affreux se serait produit dans mon appartement et je l'aurais sûrement très mal vécu ! J'ai ouvert la machine vite fait bien fait pour le trouver allongé au milieu de mon linge sale, dans le tambour de la machine, me regardant avec ses grands yeux dilatés, apeuré et hagard. Je crois que j'en ai été dix fois plus bouleversée que lui ! J'en ai tremblé toute la soirée ! Depuis cette histoire, je multiplie les précautions et vérifications avant de remplir mon lave-linge et de le mettre en route. Quelle horreur ç'aurait été, s'il était vraiment resté dans la machine pendant la lessive ! Et s'il s'était tué en tombant de la fenêtre ou du toit, ce soir ? Ou s'il était passé sous une voiture ? Si je ne l'avais plus retrouvé ???? Heureusement qu'il a eu l'idée de miauler aussi fort et en plus, pas fou, il regardait en l'air. On dit que les animaux ne comprennent rien ? En fait, il le sait très bien, qu'il habite à l'étage ! Il doit le savoir encore mieux, s'il est tombé de la fenêtre. J'ai vérifié, ce soir, s'il n'était pas blessé mais non ! N'empêche, il me fera devenir chèvre, celui-là !!!!
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