Maman et moi avons depuis longtemps le projet de nous installer ensemble. Nous en avons assez d'être locataires chacune de son côté. J'adore l'appartement que j'occupe et sa petite maison est bien sympathique mais nous vivons toutes les deux seules, faisons chacune de notre côté des dépenses d'eau, d'électricité, de nourriture, sans compter le téléphone et le loyer ! A nous deux, nous donnons plus de 1000 € de loyer. Il y a moyen de trouver un logement à prix bien moindre même pour deux personnes. Après tout, pourquoi pas ? Nous avons le même rythme, les mêmes goûts, nous nous entendons bien... Il arrive même très fréquemment que nous ayons mangé la même chose au même moment, regardé le même programme télévisé... tout ça dans deux endroits différents et en se sentant toutes deux assez seules ! Je ne sais pas si mes frères sont très favorables à cette idée. Ils trouvent que Maman et moi sommes trop proches et ont tendance à nous le reprocher. C'est un truc que je comprends mal, ça ! La proximité et la complicité entre mère et fille fait, pour certains, figure de pêché mortel ! Incompréhensible, pour moi ! Je ne vois absolument pas où est le problème ! Pour moi, c'est de la jalousie mal placée ! Du coup, ils complexent inutilement Maman qui craint d'empiéter sur ma vie personnelle mais ce n'est pas à 40 ans que je vais vivre une passion ! De toute façon, si j'avais dû faire ma vie avec quelqu'un, ç'aurait été avant toute chose pour faire des enfants et maintenant, c'est trop tard.Donc, ce mardi-là, nous sommes allées voir deux logements. Une des petites maisons qui se trouvent dans les venelles situées derrière l'église et qui m'ont toujours intriguée. Mignonne mais un peu sombre et surtout, toute en hauteur : il y a environs une ou deux pièces par étage : pas pratique du tout. Le deuxième appart' était magnifique, doté d'une terrasse et d'un balcon, mais comparé à celui que j'occupe actuellement, nous n'aurions pas gagné de place. En outre, il se situait au troisième étage sans ascenseur. Mais il aurait pu me plaire.
Nous sommes rentrées chez nous fatiguées de toute cette marche mais nullement frustrées. Nous prenons notre temps. Nous ne voulons ni mettre la charrue avant les bœufs, ni lâcher la proie pour l'ombre.
Mercredi fut le jour de la reprise. Pour moi, du moins ! Si je vous dis que cet abruti de plombier n'est pas venu malgré ses promesses, le croirez-vous ? Eh bien c'est pourtant vrai ! Ils m'ont dit de les rappeler, ce que j'ai fait ! Je suis tombée sur un répondeur et depuis, silence radio !!! Et dire qu'on dit du mal des fonctionnaires !
Justement, à ce sujet, ma rentrée à été un peu désagréable. La Direction a pris connaissance de nos demandes de congés d'été et fait des réflexions sous prétexte que notre service va rouvrir trop tard ! Alors devinez à qui on a demandé de changer ses dates de congés et de rentrer plus tôt ! Eh ben oui ! Et évidemment, impossible de refuser : il paraît que ce sont les dossiers de mon service qui sont les plus urgents ! D'ailleurs, Iznogoud devrait rentrer de bonne heure elle aussi, ainsi que JM ! Mais j'en ai marre ! C'est toujours à moi que l'on demande de rentrer à la mi-août ! D'ordinaire, je le fais sans broncher mais il se trouve que cette année, j'avais prévu de partir un peu plus tard en juillet et de ne rentrer que le 27 août et ce pour une bonne raison : je fête mes 40 ans le 19 et souhaitais les célébrer dignement puis me donner le temps de reprendre un rythme plus raisonnable avant de reprendre mon boulot ! Or là, on me demandait de rentrer le 20 ! Allez faire la fête en reprenant le boulot le lendemain aux aurores, vous ! Surtout quand vous habitez un peu loin du reste de votre famille ! Il m'aurait fallu quitter le Lot dans la soirée et ne pas faire la nouba du tout ! J'ai donc réussi à négocier auprès de JM la "faveur" de ne rentrer que le 21 mais je suis quand même furax ! C'est toujours sur moi que ça tombe ! J'en ai ras le bol ! Ce n'est pas juste ! JM m'a conseillé de céder, de partir un peu plus tôt en juillet et de rentrer le 21 m'assurant que, de son côté, il ne laisserait personne me faire de reproches si d'aventures j'arrivais en retard ou devais partir en avance un jour. Mouais ! En attendant, c'est toujours moi la bonne poire ! Et quand il n'y a pas de standardiste, c'est pareil ! C'est toujours moi qui m'y colle ! Ca ne leur viendrait pas à l'idée que je puisse, moi aussi, avoir des projets ? Et si j'avais réservé un séjour quelque part, j'en serais pour mes frais ! Cette fichue manie que tout le monde à de confondre deux choses qui n'ont rien à voir : vivre seule et être seule au monde ! Ce n'est pas parce qu'on est célibataire et sans gosse qu'on n'a aucune fréquentation, qu'on n'a d'autres perspectives que son boulot et que l'on est corvéable à merci ! Zut à la fin ! C'est inadmissible, ça !!!! J'aurais bien voulu savoir comment les choses se seraient passés s'ils avaient demandé ça à quelqu'un d'autre du service, tiens !
Le soir, je me suis retrouvée seule dans l'appartement, Maman étant partie avec chienne et chats. Je passais ma soirée devant la Nouvelle Star (l'un des candidats avait repris une chanson de Mika mais n'a pas réussi à la chanter aussi bien que lui !!!) quand j'ai reçu un coup de téléphone de Gus, en larmes ! Elle est actuellement dans les Hautes Pyrénées où elle possède une aile de sa maison familiale mais elle va sûrement la vendre parce que la bâtisse s'avère vieille, immense et difficilement gérable : les pannes et soucis matériels s'y multiplient. Donc elle procède à des rangements, des ventes d'objets, des règlements de soucis matériels et en attendant, elle est logée dans une autre aile de la grande baraque : chez sa sœur. Problème, les deux frangines ne se sont jamais particulièrement entendues et, conformément à ce que je redoutais, ça a clashé pour une broutille. Gus était dans un tel état que j'ai dû déployer des trésors d'imagination pour la calmer et la réconforter. Elle était tellement blessée qu'elle m'a ressorti des rancœurs qui dataient de l'enfance !!! Le bureau des pleurs, je vous dis ! Même qu'elle voulait tout casser chez sa frangine, virusser son ordinateur et partir en Patagonie ou au Canada pour ne plus jamais revoir sa famille ! J'ai passé près d'une heure à la ramener à de meilleurs sentiments !
Parfois, j'ai l'impression de continuer à la maison le travail que je fais au bureau en faisant du travail social ! C'est vrai : il est même arrivé que des collègues viennent s'enfermer dans mon bureau pour se mettre à pleurer sur leur belle-mère, leur enfant malade et parfois même (mais oui !!!) leurs problèmes de stérilet ! Je dois vraiment avoir une tête de confessionnal !
Enfin bon, les choses se sont arrangées depuis mais c'était un peu rude, tout de même ! Entre les congés que je change et les copines que je convainc de ne pas tout casser dans la baraque de leur frangine, je finis parfois par me dire que je finirais canonisée !
Bref : j'ai repris le boulot jeudi. Une journée de fous ! Je n'ai pas levé la tête de mon ordinateur, sauf à midi pour aller manger chez JM et le soir pour faire un tour chez lui à la FNAC ou je me suis acheté le CD de Christophe Willem qui est vraiment excellent à tous les points de vue.
Le soir venu, j'ai regardé un film dont j'avais toujours entendu parler mais que je n'avais jamais vu : "Le Tambour". Franchement, c'est bizarre comme film ! Étrange et dérangeant aussi. Cela a provoqué chez moi un curieux mélange de fascination et de malaise dont je ne suis pas encore totalement sortie.
Aujourd'hui enfin, du boulot, du boulot et encore du boulot ! Entre la préparation (interminable) du voyage en Lettonie, l'écriture du rapport pour le Conseil de l'Enseignement et de la Vie Etudiante, la préparation de l'Assemblée Générale des Anciens, une palanquée de mails à rédiger pour JM et la préparation des jurys de lundi, je faisais cinq trucs à la fois ! En plus, j'ai encore eu droit à des changements de programme : d'une part, l'atelier sur le handicap qui avait été annulé en mars et reporté lundi prochain n'aura finalement pas lieu. Cette fois-ci, c'est l'intervenant qui ne peut pas venir ! Il n'y a pas à dire : il était maudit, cet atelier ! Et cette fois, ce n'est pas ma faute !
Deuxième changement de programme et non des moindres : je devais partir pour Bordeaux cet après-midi même avec quelques membres de l'amicale des anciens. Heureusement, un impondérable de dernière minute a finalement retenu notre chauffeur (et donc ses passagers dont je fais partie) à Toulouse pour la soirée, ce qui m'a permis de finir pas mal de travail. Seulement voilà, impondérable ou pas, nous devons quand même rencontrer tous les autres demain matin à 8h30. Ce qui implique que nous devons partir pour Bordeaux dès 5h45 et que je dois donc me lever vers 4h30 si je veux être opérationnelle ! J'aurais donc mieux fait de me coucher à 9h comme je l'avais prévu mais je ne peux pas dormir si tôt et puis, rien que pour faire un petit sac pour deux jours, j'y ai presque passé la soirée ! Sans compter que, quatre jours sans être revenue sur ce blog, ça faisait quand même beaucoup. Donc, je continue à être très déraisonnable mais là, il faut que j'aille me coucher, sinon, je ne pourrai pas me lever ! A ce rythme-là, je ferais aussi bien de ne pas me coucher du tout, d'ailleurs mais bon : n'exagérons pas ! Il faut que je tienne le coup pendant l'AG de demain !
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