D'une part, je voudrais parler des Bobos, les Bourgeois-Bohèmes, ceux qui se la pètent en se la jouant intello ! Je ne les supporte plus, ceux-là ! Et Dieu sait que j'en croise plus souvent qu'à mon tour !
Tiens par exemple, l'autre matin, à la pause café, on a parlé de "Bienvenue chez les Ch'tis" qui vient de dépasser le nombre d'entrées de "La Grande Vadrouille" en attirant dans les salles plus de 17 millions de spectateurs. Eh bien il n'en faut pas plus pour que certains commencent à faire la fine bouche en disant que ce film n'est "pas si extraordinaire que ça", qu'ils "ne comprennent pas cet engouement", qu'il s'agit d'un film "lisse", "pas assez subversif", "ne prenant pas la tête" et qu'il marche, justement, parce qu'il ne fait pas de vagues ! Non mais on se calme, là ! De là à dire que les gens qui ont aimé ce film ont du temps de cerveau disponible, il n'y a qu'un pas ! On n'a jamais attendu d'un tel film qu'il soit subversif ! Il marche parce que les gens ont besoin de tendresse, de rire et de bon sentiments ! Alors quand j'entends une Iznogoud me dire "Vu le succès qu'il a, ma fille et moi avons décidé de ne pas aller le voir ! Il passera bien assez à la télé !", ça me fait bondir. Je lui ai répondu que son raisonnement était du snobisme mais elle a fait celle qui n'avait pas entendu !
Ce qui m'énerve, ce n'est pas que certains n'aient pas aimé le film (après tout, pourquoi pas ?), mais c'est le côté "ça marche donc, c'est mauvais !". Cela me fait penser à une autre collègue, aujourd'hui retraitée, qui s'était réjouie que "Les Choristes" autre film pourtant plébiscité par le public n'ait reçu aucun César. Quand je lui avais demandé pourquoi elle en était si satisfaite, elle m'avait répondu : "On en a suffisamment parlé comme ça !". Ben peut-être, mais il me semble que la moindre des logiques voudrait que les films récompensés soient ceux que le public a aimés ! Si c'est pour distribuer des récompenses à des films qui n'ont pas remporté de succès et que les gens de la profession passent une soirée à se congratuler mutuellement, je ne vois pas l'intérêt !
Ça, c'est comme le film "Titanic". Ça fait bien, aujourd'hui, de dire qu'on n'a pas aimé. Or, à l'époque où ce film était sorti, je vivais précisément au-dessus d'un cinéma et je peux vous dire que je les ai vues, moi, les files d'attente qui engorgeaient toute ma rue ! Tous les jours et deux à trois fois par jour ! Aujourd'hui, si vous écoutez les gens, personne n'est allé le voir, personne n'a aimé !!!! On dirait que certains ont peur de passer pour "populo" et "beauf" s'ils admettent avoir partagé le goût du plus grand nombre ! Là aussi, je peux admettre que certains n'aient pas aimé mais c'est le côté "je ne vais pas me rabaisser à être du même avis que la populace" qui me met hors de moi !
Idem quand je dis que je regarde la Star Academy ! Mieux vaudrait raconter à certains que je me drogue et que je bois, ça passerait mieux ! Je l'ai déjà écrit ici : depuis que je parle régulièrement de mon engouement pour Quentin Mosimann, je sens bien que certains me prennent de haut ! Au point que, sur certains groupes de discussion, j'ose à peine en parler alors qu'ils se répandent en considérations sur la Nouvelle Star ! Ah, mais il paraît que ce n'est pas pareil ! Dites que vous regardez la Nouvelle Star et vous êtes branché ! Dites que vous regardez la Starac et vous êtes un ringard poujadiste ! Eh bien moi, je regarde les deux et je trouve bien des similitudes entre les deux programmes ! En bien comme en mal, d'ailleurs !
Oui, je regarde la Starac ! Et je vote, en plus ! Et j'ai même explosé mon forfait téléphonique en février pour voir gagner Quentin ! Et oui, j'ai bondi de joie à l'annonce de son nom, beaucoup moins en découvrant ma facture téléphonique mais j'ai assumé et j'irai vraisemblablement me payer l'album de mon "protégé" quand il sortira !
Oui, je vais dans les cinémas voir des trucs qui marchent et qui draînent du public ! Oui, je déteste les films en noir et blanc en V.O moldave sous-titrés en bielo-russe où on voit, en plan fixe, Anja regarder le plafond et le trouver très présent !!!
Oui, je lis ce que certains appelleront "de la littérature facile" : Bernard Werber, Stephen King, tous les Harry Potter et que sais-je encore ? Oui, je suis fan des "sous-genres" que sont le fantastique et la Science Fiction...
Cela ne m'empêche pas pour autant de passer des soirées sur Arte ou Planète, d'aller au cinéma voir des séances de courts-métrages ou des œuvres méconnues, de lire des bouquins de Préhistoire, d'archéologie et même de sociologie, pourquoi pas, de visiter divers musées, divers monuments, d'écouter de la musique classique ou baroque et de me régaler ! On n'est pas fait tout d'un bloc ! On n'est pas des monolithes ! On peut aimer à la fois ce qui est culturel et ce qui est populaire ! En tout cas, on devrait pouvoir le faire sans se sentir traité par le mépris ! Zut, à la fin !
Autre genre de bobo, même si je n'emploie jamais ce mot dans ce sens-là (mais cela me permet aujourd'hui de faire une transition fort maligne !), j'ai de nouveaux soucis de dents ! Je n'ai pas encore pris le temps d'en parler mais ça a commencé en Lettonie... l'an dernier ! Au mois de mai 2007, le soir où on avait fait un barbecue au bord de l'eau, j'avais commencé à sentir comme une petite douleur au niveau de la gencive entre deux dents. Une fois encore, je me suis dit que ça allait passer tout seul ce qui a été le cas.
Et puis, la douleur revenait de temps à autre, accompagnée parfois de petits saignements et elle repartait. Rien d'alarmant, pensais-je : un peu de gingivite, peut-être.
Et l'histoire commencée en Lettonie s'est achevée... en Lettonie ! Le premier soir de notre séjour, cette année, j'ai carrément une dent qui s'est cassée en deux. Partagée dans le sens de la hauteur, comme ça, sans raison apparente ! J'ai même failli en avaler un morceau ! Et bizarrement, je n'ai ressenti aucune douleur. Je me suis donc dit que c'était une dent de sagesse qu'il suffirait d'arracher à mon retour et que ça allait s'arranger. En attendant, j'ai passé tout le séjour letton sans avoir mal mais avec l'impression d'avoir de la vaisselle cassée dans la bouche ! Je n'ai pas pris le temps d'en parler, mais c'était très désagréable !
Au retour, je suis allée voir ma dentiste, persuadée que c'était l'affaire de quelques minutes : une formalité ! Et là... stupéfaction ! Car la dent cassée n'était pas du tout une dent de sagesse mais bien une molaire VIVANTE ! Je ne m'explique pas comment j'ai pu passer quinze jours, presque trois semaines avec une dent vivante cassée en deux sans en éprouver la moindre douleur ! Ma dentiste à dit que je devais être dure à la douleur ou peu sensible au niveau des dents. Remarquez, tant mieux ! S'il avait fallu que j'aille me faire charcuter à l'autre bout de l'Europe ou si j'avais passé mon séjour à souffrir le martyre, nous aurions été bien jolis !
Toujours est-il que c'est le même bazar que l'an dernier : plombage en fin de vie, reprise de carie dessous, nécessité de poser une couronne... enfin deux car, en vérité, ce sont DEUX dents qui sont impliquées ! Et c'est aussi le compte en banque qui va l'être impliqué ! Désespérant ! Dès que je sors un peu du marasme, quelque chose m'y replonge ! La seule bonne nouvelle, c'est que ma dentiste ne fait pas mal du tout ! Elle trouve même que je suis une de ses clientes les plus "sages" et les plus coopératives ! Et pour cause ! Elle ne fait tellement pas souffrir que j'ai même manqué m'endormir sur son fauteuil, cet après-midi. Il faut dire que les séances de soins sont longues : elle me garde près de deux heures à chaque fois ! Ce sont véritablement les bâtiments et travaux publics à l'intérieur de moi ! Comment se fait-il qu'en prenant soin de mes dents comme je le fais, elles se détraquent à ce point-là ? Ah, j'vous jure ! C'est beau, de choper la quarantaine ! Tout ça pour dire que j'étais complètement effondrée de fatigue, frissonnante et gelée à mon retour chez moi mais maintenant, les effets de l'anesthésie se sont dissipés en en fait, je suis surexcitée ! Je me demande bien quand et comment je vais dormir ! Surtout après m'être bien énervée comme je viens de le faire !